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Chapitre 9. « Que le ciel s’obscurcisse et tu seras seul » (Ovide)

p. 315-346


Extrait

1L’année 1890 s’achève sur fond d’intrigues, de trahisons et de duels, témoignant des derniers soubresauts d’un mouvement boulangiste à l’agonie. La révélation des Coulisses, comme la liquidation du mouvement, démontre tant le sang-froid que le machiavélisme de Laguerre. Sa désertion proclamée, bien qu’en réalité difficilement assumée, sonne ainsi le glas d’une aventure politique débutée trois années auparavant, aux côtés de l’ambitieux Général. Qu’il ait été un simple « second » prêt à toutes les bassesses pour s’affirmer, ou encore un Rastignac, privé d’un mentor expérimenté, dévoré par une ambition insatiable, le jeune député, qui n’a pas encore dépassé l’âge où certains entrent à peine en politique, se retrouve dorénavant à la croisée des chemins : existe-t-il pour « l’enfant de chœur » une vie politique après le boulangisme ? Certains nostalgiques semblent sérieusement en douter1.

2De même, comme le rappelle le poète Publilius Syrus dans ses Sentences, si « la réconciliatio

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