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Faire sens – un mouvement inconscient

p. 295-316


Extrait

1Le sens est au cœur du questionnement philosophique – Jean-Luc Nancy n’en fait pas simplement le constat : « le souci du sens […] n’est pas un souci parmi d’autres » car il « définit pour nous […] le souci même de la pensée », soit la « préoccupation […] d’une conduite et d’une tenue qui soient à la hauteur d’un temps pour lequel le sens, ou le sens du sens, fait problème, inquiétude ou aporie1 ». Quelle conduite donc tenir quand le sens même du sens inquiète ? Quelle est donc notre responsabilité ?

2Une réponse que nous tirons de notre lecture de J.-L. Nancy tient en deux mots et à leur opposition : renoncer et consentir. Confronté à la débâcle du sens, on aura demandé « s’il ne vaut pas mieux tout uniment renoncer au “sens” » ; à cette demande, J.-L. Nancy répond que, comme tant d’autres, il constate bien que le sens se retire ou se refuse, que « nous » restons en retrait du sens ou le refusons, mais il ajoute d’emblée qu’il tient à faire de ces retraits et refus autant de « 

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