Les listes citoyennes et participatives face à l’intercommunalité : un intérêt partagé mais hétérogène

1Les élections municipales, communautaires et métropolitaines de 2020 mettent en lumière ce qui peut paraître comme l’un des paradoxes de la démocratie locale : alors que l’on constate l’effondrement de la participation électorale au niveau national – 44,6 % au premier tour, 41,6 % au second –, les nombreuses listes citoyennes et participatives (LCP) constituées pour ces élections semblent témoigner d’un intérêt toujours marqué pour la politique locale. Elles sont de ce point de vue régulièrement désignées comme l’illustration d’un renouveau politique et d’un désir persistant de la part des citoyens de jouer un rôle actif dans la vie de leur territoire1. Les LCP peuvent être rassemblées autour de quatre principes communs : la mobilisation d’individus réunis en collectifs et non à l’initiative des partis politiques ou de notables politiques locaux ; l’implication des membres du collectif et plus largement la population dans l’élaboration du programme ; la garantie d’une répartit