Conversations et Conventions

1L’histoire de nos échanges intellectuels avec Robert Salais commence dans le cadre du projet européen Capright – donc assez tard par rapport à l’invisible college formé autour de lui qui est très bien représenté dans ce livre. Moi, j’y arrivais du dehors et un peu par hasard, mais équipée du travail que j’avais déjà fait sur les capabilities d’Amartya Sen et de mon approche pragmatique des institutions (De Leonardis, 1990a, 1990b) ; et avec l’apport des recherches conduites par le groupe du laboratoire sui generis à l’université de Milano-Bicocca sur l’action publique dans les politiques de welfare. J’ai vite constaté combien les discussions avec Robert étaient aisées et intéressantes par rapport à ma routine italienne (les avantages de se déplacer) et j’en ai été rassurée : une absence de toute doxa disciplinaire avec ses gardiens et ses frontières et une liberté offerte à la pensée (à la mienne aussi) par une pluralité de points de vue et des déma