Introduction

1En France, la question des modalités d’accompagnement des personnes atteintes de troubles cognitifs1 en hébergement collectif reste une question ouverte. Planificateurs, élus, acteurs du secteur médico-social, usagers continuent à chercher les réponses les plus adaptées dès lors que vivre en domicile ordinaire n’est plus possible ou souhaité. Tant au sein des établissements d’hébergement médicalisés « classiques », de type EHPAD (établissement pour personnes âgées dépendantes), qui constitue le modèle hégémonique2, qu’en dehors, le foisonnement actuel de réflexions sur les conceptions des lieux de vie pour ce qui est devenu un « public cible », s’inscrit dans une histoire qu’il convient d’éclairer. La progressive « singularisation » d’Alzheimer n’a pas eu pour conséquence de faire complètement basculer le traitement de cette maladie du côté des champs du handicap ou des maladies chroniques. « Alzheimer » reste liée aux questions des dites « vieillesse(s) » et « dép