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La maladie d’Alzheimer : un révélateur des tensions de l’action publique

p. 53-70


Extrait

Introduction

1Les politiques publiques se sont construites sur la base d’une sectorialisation croissante, qui résulte elle-même d’une sédimentation de dispositifs, de professionnels et de lignes budgétaires. Ce processus a été particulièrement à l’œuvre dans le champ social et médico-social où chaque fois qu’un besoin nouveau est apparu, une réponse spécialisée a été instituée pour y faire face (Jobert, 1981). Au fil du temps, et en particulier sous la pression de la raréfaction des ressources budgétaires, il est apparu que l’organisation sectorielle de la société générait des effets pervers. L’accent a alors été mis progressivement sur la nécessité de parvenir à une meilleure coordination et articulation de l’action publique. Dans ce contexte, le « problème » de la maladie d’Alzheimer s’avère intéressant à analyser car il a émergé sur l’agenda public à partir de la fin des années 1990, donc à une période où la segmentation des politiques médico-sociales commençait à être contes

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