Conclusion
p. 307-312
Extrait
1À la fois résistance par la faiblesse ou puissance par le retrait, l’effacement ou la dissolution, force d’échapper, de s’échapper, pouvoir de créer, la syncope révèle une disjonction, un hiatus mis au jour par les artistes à travers les différentes époques de l’art. « Cette éclipse qui fracture la conscience est la condition même de l’acte créateur »1 pour reprendre les termes de Catherine Clément.
2Embrassée par les artistes précisément pour ses paradoxes, la syncope prend en effet formes et corps, physiques, psychiques, linguistiques ou encore musicaux, contre ou à côté de la doxa. C’est pourquoi elle se fait souvent la traduction d’êtres ou de paroles qui n’arrivent pas à être vus ou entendus par les pouvoirs familiaux, sociaux ou encore politiques. S’inventer autrement au-delà de l’image publique et abolir l’attitude de représentation qui durant l’évanouissement n’a plus lieu. Image sociale qui cède la place au moi profond, à un corps paradoxalement hyper présent. Ce qu’o
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