1 G. Frégaut, La Civilisation de la Nouvelle-France, 1713-1744, Montréal, Bibliothèque québécoise, 1990, p. 10.
2 R. Sanfaçon, L’Architecture flamboyante en France, Québec, Presses de l’Université Laval, 1971. Tout renvoi au volume de 1971 sera désormais suivi de la pagination, entre crochets, de la présente réédition (partie 2)
3 Termes repris de L. Demanze, « Un héritage sans testament », dans Transmission/héritage dans l’écriture contemporaine de soi, B. Jongy, A. Keilhauer dir., Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2009, p. 227-248 et de Chr. Jacob, « Savoir et savoirs », dans Qu’est-ce qu’un lieu de savoir ? Marseille, OpenEdition Press, 2014 [En ligne], https://books.openedition.org/oep/652 (18 avril 2018).
4 L. Demanze, op. cit., 2009.
5 D. Ramée, Manuel de l’histoire de l’architecture générale chez tous les peuples et particulièrement de l’architecture en France au Moyen Âge, ii, Paris, Paulin, 1843, p. 370.
6 Après son D.E.S. à Poitiers en 1957-1959, R. Sanfaçon obtient, sur la recommandation de la Société royale du Canada, une bourse du ministère de la Jeunesse de la Province de Québec pour réaliser son doctorat à l’université de Paris (2000 dollars pour l’année académique 1959-1960 ; il avait l’année précédente déjà obtenu cette même bourse) : Le Soleil, 25 janvier 1960. L’annonce dans le quotidien spécifie que les deux lauréats à cette subvention (le second est l’abbé J.-M. Nadeau qui part pour faire son doctorat à Lyon) se destinent à enseigner au Québec.
7 R. Sanfaçon, « Les défrichements en Haut-Poitou du xe au xiiie siècle », École pratique des hautes études. 4e section, Sciences historiques et philologiques. Annuaire 1963-1964, 1963, p. 321-324 (thèse soutenue le 6 janvier 1963, publiée sous le titre Défrichements, peuplement et institutions seigneuriales en Haut-Poitou du xe au xiiie siècle, Québec, Presses de l’Université Laval, 1967).
8 Entretien dans le présent volume (dorénavant Annexe 1).
9 Sur cette appréciation du passé construite à partir du présent : en part. Fr. Dosse, « L’irréduction dans l’histoire intellectuelle », Espace Temps, 84-86, 2004, p. 172-186 ; R. Recht, L. Barridon, A. Callu, Fr.-R. Martin, « Entretien avec Roland Recht », Perspective, 2017-1 [En ligne], http://journals.openedition.org/perspective/7103 (10 juillet 2018).
10 J. Hamelin, « L’histoire des historiens : entre la reconstruction d’une mémoire collective et la recherche d’une identité. 1992 », dans Parole d’historiens. Anthologies des réflexions sur l’histoire du Québec, É. Bédard, J. Goyette dir., Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2006, p. 209-225, ici p. 213-214 ; P.-M. Noël, M. Pâquet, « L’Hexagone et la disciplinarisation de l’histoire au Québec : l’influence française sur l’historiographie québécoise, 1895-1963 », Bulletin d’histoire politique, 20, 1, automne 2011, p. 98-112. Sur la multiplication et la tenue des échanges France/Canada dans les années 1960-1970 : Cl. Fohlen, « Mutations de l’historiographie canadienne », Revue française d’histoire d’outre-mer, 77, 289, 1990-4, p. 111-124, en part. p. 115-116 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/outre_0300-9513_1990_num_77_289_2817 (25 juin 2018).
11 Il parfait sa formation historienne à Lyon avec André Latreille (1950) puis à Paris (1951-1953), avant d’être nommé professeur d’histoire à Laval (1953-1990) et de diriger l’Institut d’histoire (dès 1965) : Cl. Galarneau, « Itinéraire d’historien », dans L’Histoire de la culture et de l’imprimé. Hommage à Claude Galarneau, Y. Lamonde, G. Gallichan dir., Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 1996, p. 11-32.
12 Diplômé de l’ephe en 1957, il est nommé dès son retour professeur d’histoire à Laval (1957-1993). Il sera vice-doyen à la recherche de la Faculté des lettres (1969-1971) et directeur du département d’histoire (1971-1974) : J. Hamelin, op. cit., 2006. Voir également N. Voisine, « Jean Hamelin : un portrait », dans Érudition, humanisme et savoir. Hommage à Jean Hamelin, Y. Roby, N. Voisine dir., (coll. « Culture française d’Amérique »), 1996, p. xvii-xlv [En ligne], http://retro.erudit.org/livre/CEFAN/1996-2/000472co.pdf (26 juin 2018).
13 Après une année à Poitiers en 1957-1958, il monte à l’ephe où il suit le séminaire de Robert Boutruche entre 1959 et 1963. Il suit parallèlement le séminaire d’Élie Lambert en Sorbonne : Annexe 1.
14 D.E.S. à l’université de Lyon (1960-1961), sous la direction d’A. Latreille dont l’enseignement l’avait marqué à Laval. Ce dernier y fait, en effet, plusieurs séjours à partir de 1947 : P. Savard, « Un grand professeur, un maître-historien et un ami des canadiens : André Latreille (1901-1984) », dans Solitude rompue, C. Cloutier-Wojciechowska, R. Robidoux dir., Ottawa, Éditions de l’Université d’Ottawa, 1986, p. 332-339 ; P. Savard, « Un québécois en France », Les Cahiers d’histoire du Québec au xxe siècle, 7, printemps 1997, p. 133-145.
15 Archiviste aux Archives de la province de Québec (1950-1961), il enseigne à la Faculté de commerce de Laval dès 1952 mais n’est nommé professeur agrégé qu’en 1961. Il quitte Laval en 1965, pour enseigner à l’Université Carleton, à l’Université d’Ottawa puis à celle d’York à partir de 1985 : Fr.-O. Dorais, « Marcel Trudel et Fernand Ouellet : deux historiens face à la “crise du séparatisme” », Bulletin d’histoire politique, 25, 3, 2017, p. 124-144 [En ligne], https://www.erudit.org/fr/revues/bhp/2017-v25-n3-bhp03054/1039748ar.pdf (26 juin 2018). Son voyage en France s’était effectué vers 1952-1953 dans le cadre d’un stage international de formation à l’archivistique, ouvert en 1951 aux Archives nationales de Paris par Charles Braibant. Ce stage incluait quelques cours dans les universités, dont la Sorbonne où F. Ouellet fit la rencontre d’Ernest Labrousse : P. René-Bazin, M.-Fr. Tammaro, « Le stage Technique International d’Archives: An Historical Overview and Future Prospect », The American Archivist, 51, 3, summer 1988, p. 356-362 [En ligne], https://doi.org/10.17723/aarc.51.3.d5686353r7646105 (27 juin 2018). Nous remercions François-Olivier Dorais de nous avoir fourni ces renseignements.
16 Cl. Galarneau, op. cit., 1996, p. 31.
17 Professeur de sociologie à Laval à partir de 1955, fondateur et directeur de l’Institut des sciences humaines (1967-1973), fondateur et directeur de l’Institut québécois de recherche sur la culture (IQRC) (1979-1989) : en part. D. Poitras, Expérience du temps et historiographie au xxe siècle : Michel de Certeau, François Furet et Fernand Dumont, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2018. Notons que F. Dumont profite de la fondation de l’Institut supérieur des sciences humaines pour se rapprocher des historiens, par l’entremise de J. Hamelin : A. Fauchet, E. Bussière, Cinquante ans de sciences sociales à l’Université Laval : l’histoire de la Faculté de sciences sociales (1938-1988), Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval/Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, 1988, p. 129.
18 F. Dumont, « Y a-t-il une tradition intellectuelle au Québec ? » dans Penser l’éducation. Nouveaux dialogues avec André Laurendeau, Montréal, Boréal, 1989, p. 69 cit. par Y. Lamonde, « Le projet d’une histoire sociale des idées au Québec de 1760 à 1960 », dans L’Horizon de la culture. Hommage à Fernand Dumont, S. Langlois, Y. Martin dir., Québec, Presses de l’Université Laval, 1995 [En ligne], https://www.bibl.ulaval.ca/doelec/pul/dumont/fdchap16.html (14 mai 2018).
19 L’Université de Montréal, à laquelle s’est associée Laval, a développé un nouveau mode d’enseignement, élargi à tout public francophone : la « télévision scolaire ». Des cours télévisés sont dispensés aux auditeurs de Radio-Canada. R. Sanfaçon y donne le cours d’histoire de l’art avec Jean Des Gagniers, dès 1961 : réf. des cours en question dans la bibliographie de l’auteur, fournie ici en Annexe 1bis.
20 La publication du Rapport Parent (1963-1966) est suivie de la démocratisation de l’enseignement universitaire, de la création de l’Université du Québec (uq, 1961) et d’une législation encadrant le financement des universités publiques et privées : J. L. Ratel, Le Financement des universités québécoises : histoire, enjeux et défis, Québec, cadeul/Université Laval, 2006 ; Y. Gingras, L. Roy dir., Les Universités nouvelles : enjeux et perspectives, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2012. Sur les conditions favorables, à Laval en particulier, en ces années 1960-1970 : J. Hamelin, Histoire de l’Université Laval. Les péripéties d’une idée, Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 1995.
21 La question nationale est débattue et trouve de fervents antiséparatistes parmi les historiens. Voir notamment D. Poitras, « L’impossible oubli : Fernand Ouellet, la Révolution tranquille et la république contrefactuelle des Patriotes », Revue d’histoire de l’Amérique française, 66, 3-4, hiver-printemps 2013, p. 339-364 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/1025533ar (24 mai 2018) ; Fr.-O. Dorais, op. cit., 2017.
22 É. Lamoureux, Art et politique. L’engagement chez les artistes actuels en arts visuels au Québec, thèse de doctorat, D. Lamoureux, J.-Ph. Uzel dir., Université Laval, 2007, p. 56.
23 J. Hamelin, op. cit., 2006, p. 225.
24 R. Sanfaçon, op. cit., 1971, p. 9.
25 Ibid., p. 194.
26 M. Passini, La Fabrique de l’art national. Le nationalisme et les origines de l’histoire de l’art en France et en Allemagne (1870-1933), Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2012.
27 M. Cohen, « Robert Branner and the Anxiety of Influence », dans Medieval Art and Architecture after the Middle Ages, J. Marquardt, A. Jordan dir., Cambridge, Scholars Press, 2009, p. 218-245.
28 Arbitraire et liberté étant rapprochés : « [on] a cru trouver la liberté en jouant arbitrairement avec les éléments de la construction » : R. Sanfaçon, op. cit., 1971, p. 58.
29 Francis Salet, dans son compte rendu de l’ouvrage, avait souligné cette vision du passé au prisme du présent : Fr. Salet, « [Compte rendu] Roland Sanfaçon. L’Architecture flamboyante en France, Québec, Presses de l’Université Laval, 1971 », Bulletin monumental, 130, 3, 1972, p. 254-255, ici p. 255 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1972_num_130_3_5180_t1_0254_0000_4 (17 mai 2018).
30 R. Sanfaçon, op. cit., 1971, p. 14.
31 Ibid., p. 44.
32 Ibid., p. 45.
33 M. Valin, « Séance de clôture », dans France et Canada français du xvie au xxe siècle (colloque d’histoire), Actes du colloque international de Québec, 10-12 octobre 1963, Cl. Galarneau, E. Lavoie dir., Québec, Presses de l’Université Laval, 1966, p. 301 [En ligne], http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3187836.
34 E. Lavoie, « Postface », dans France et Canada français…, op. cit., 1966, p. 303-320, ici p. 320.
35 Voir ses propos sur les liens individu/société dans Annexe 1. En remontant aux fondateurs des Annales, Marc Bloch et Lucien Febvre, la distinction s’est surtout faite sur la place accordée aux aspects conscients (L. Febvre) ou non (M. Bloch) de l’activité mentale des individus : A. Burguière, « “Mentalités” chez Marc Bloch et Lucien Febvre : deux conceptions, deux filiations », Revue de synthèse, 111-112, juillet-septembre 1983, p. 333-348. Sur les orientations suivies à partir des années 1960, dans la filiation pratique et conceptuelle de l’un ou de l’autre des fondateurs : Fl. Hulak, « En avons-nous fini avec l’histoire des mentalités ? » Philonsorbonne, 2, 2008 [En ligne], http://journals.openedition.org/philonsorbonne/173 (11 mai 2018).
36 « Dans quelle ambiance j’ai écrit ce livre sur l’architecture flamboyante ? C’était à la suite des contestations de mai 1968. J’étais à Paris à ce moment et j’habitais […] au 87 boulevard Saint-Michel. Nous étions aux premières loges des manifestations. À Québec, au programme d’histoire de l’art, on réagissait aussi à tout cela. » : courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 23-04-2018. R. Sanfaçon était alors voisin de Pierre Nora qui logeait au 38 de la même rue et pour qui l’événement impliqua un changement radical dans la conception du présent et du passé : P. Nora, Esquisse d’ego-histoire, Paris, Desclée de Brouwer, 2013, p. 65-69.
37 Contexte relayé, d’ailleurs, par les artistes : É. Lamoureux, op. cit., 2007, p. 50 ; A. Fortin, « Affirmations collectives et individuelles », dans Déclics, art et société. Le Québec des années 1960 et 1970, M.-Ch. De Koninck, P. Landry dir., Québec/Montréal/Saint-Lambert, Musée de la civilisation/Musée d’art contemporain de Montréal/Fides, p. 10-49.
38 H.-G. Gadamer dans Vérité et méthode : les grandes lignes d’une herméneutique philosophique, Paris, Éditions du Seuil, 1976 [Tübingen, 1960] ; J.-M. Buée, « Vérité et sens chez H.-G. Gadamer », Germanica, 8, 1990 [En ligne], http://journals.openedition.org/germanica/2440 (16 mai 2018).
39 À Montréal, citons par exemple M. Brunet, pour qui les historiens ont à rendre compte de la « solution de continuité entre le passé idéalisé et le présent durement réaliste » : « Histoire et historiens », dans Canadians et Canadiens. Études sur l’histoire de la pensée des deux Canada, Ottawa, Fides, 1954, p. 39 cit. par J. Goyette, « Saisir l’historiographie dans sa dynamique historique », dans Parole d’historiens…, op. cit., 2006, p. 441-464, ici p. 449.
40 Fr. Dosse, op. cit., 2004.
41 Chr. Jacob, op. cit., 2014 [En ligne], https://books.openedition.org/oep/423.
42 Annexe i.
43 Sur la méthode : Fl. Descamps, « Constituer et exploiter la source orale en histoire », dans Les Sources orales et l’histoire : récits de vie, entretiens, témoignages oraux, Fl. Descamps dir., Rosny-sous-Bois, Éditions Bréal, 2006, p. 40-59.
44 É. Fouilloux, Une église en quête de liberté. La pensée catholique française entre modernisme et Vatican II (1914-1962), Paris, Desclée de Brouwer, 2006 [1998], p. 14.
45 A. Dubuc, « L’influence de l’école des Annales au Québec », Revue d’histoire de l’Amérique française, 33, 3, décembre 1979, p. 357-386, ici p. 378 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/303793ar (24 avril 2018).
46 Les méthodes qualitatives, appropriées à chaque objet spécifique de la recherche, aboutissent à l’explication de leur sens et donc à une interprétation méthodologiquement fondée : A. Mucchielli, Dictionnaire des méthodes qualitatives en sciences humaines, Paris, A. Colin, 2009, en part. C.-O. Carbonnel, « “Mentalités” (analyse de l’évolution des) », p. 143-148 qui nous permet de situer la méthode de R. Sanfaçon dans cette catégorie, alors particulièrement usitée par les historiens des « mentalités », sans exclure une complémentarité avec l’analyse quantitative. Précisément pour la rédaction de son volume, R. Sanfaçon nous confirme une approche « impressionniste » qui rappelle celle menée par T. Zeldin dans Histoire des passions françaises, Paris, Édition Recherche, 1978 et qui consiste à aborder son sujet avec des lacunes dans les séries étudiées, de sorte à choisir délibérément les rapprochements : « Il est évident par ailleurs que je voulais surtout donner des preuves suffisantes pour chaque section du livre. Dans certains cas, je voyais un enchainement de monuments (des séries), mais ailleurs je voulais lancer les idées sans avoir le temps de faire une analyse sérielle qui dans bien des régions reste encore à faire. » : courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 27-06-2018.
47 P. Ory, « L’histoire culturelle a une histoire », dans L’Histoire culturelle du contemporain, Actes du colloque de Cerisy-la-Salle, 23-30 août 2004, L. Martin, S. Venayre dir., Paris, Nouveau monde, 2005, p. 55-74, ici p. 57. R. Sanfaçon, cependant, préfère user du terme de « mentalité » qui, bien que n’apparaissant qu’une fois dans son texte, revient dans nos échanges. Sur le passage du concept flou et du terme de « mentalité » à celui plus problématisé de « représentation » : S. Venayre, « L’invention de l’invention. L’histoire des représentations en France depuis 1980 », dans L’Histoire culturelle du contemporain, op. cit., 2005, p. 31-54.
48 Cl. Galarneau, La France devant l’opinion canadienne (1760-1815), thèse de doctorat, université de la Sorbonne, 1969, publiée à Québec et Paris, Presses de l’Université Laval et A. Colin, 1971.
49 Il est professeur invité de l’Institut d’histoire de Laval en cette année 1963, puis encore en 1965, 1967, 1969, 1971, 1973 et 1975 : Fr.-O. Dorais, « Présence et influence de Robert Mandrou au Québec », Revue d’histoire de l’Amérique française, 69, 3, hiver 2016, p. 59-82, ici p. 61 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/1035961ar (20 avril 2018).
50 Cl. Galarneau, op. cit.., 1996, p. 31.
51 En 1972, Cl. Galarneau s’enquiert de savoir quel usage les historiens français font de l’ordinateur, quand R. Sanfaçon mène ses études sur les monuments dans le même souci pragmatique : ibid., p. 22, 26. Quant à la nécessaire mobilité qu’impliquent les enquêtes sur le terrain, Cl. Galarneau la tient de son ancien professeur de géographie à Laval, Pierre Deffontaines : ibid., p. 13.
52 Durant les années 1960, l’enseignement des arts, et de l’histoire de l’art en particulier, est réévalué. L’Université Laval dispense dès 1960 des cours d’histoire de l’art intégrés à la formation en histoire ; cours notamment donnés par R. Sanfaçon. Une Licence spécifique d’histoire de l’art est ensuite fondée, en 1969, à son initiative et sur la demande de plusieurs étudiants (dont Luc Noppen) : Commission des universités sur les programmes, Les Programmes d’arts dans les universités du Québec : arts visuels et médiatiques, design, art dramatique, études et production cinématographiques, enseignement des arts, histoire de l’art, muséologie, rapport 24, avril 2000, p. 10. Jean Hamelin accueille favorablement la proposition et offre son soutien au projet. R. Sanfaçon (art du Moyen Âge occidental) recrute alors : Claude Bergeron (architecture moderne et contemporaine), Jean Coutu (art contemporain), Raymond Vézina (art moderne), Jean-Guy Violette (art byzantin), rejoints ensuite par Luc Noppen (1972) (architecture du Québec), John R. Porter (1971, puis 1978) (art ancien du Québec) puis l’américain David Karel (1973) (arts des xixe et xxe siècles au Québec). Un programme d’études antiques existait au préalable, dispensées par Hubert Giroux : courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 09-05-2018. Voir aussi L. Lacroix, « L’histoire de l’art au Canada : développement d’une pratique », Perspective, 2008-3, p. 476-499, ici p. 484 où l’auteur évoque l’ensemble des universités se dotant progressivement d’une formation en histoire de l’art. Concernant en particulier Laval : J. R. Porter, Devenir un leader culturel. Récit d’un rêveur pragmatique, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2013.
53 J. Hamelin, Économie et société en Nouvelle France, Québec, Presses de l’Université Laval, 1960. Ce renouveau réflexif et méthodologique est souligné par F. Ouellet, « Économie et société en Nouvelle France », Revue d’histoire de l’Amérique française, 22, 3, décembre 1968, p. 466-470 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/302807ar (24 juin 2018). Concernant les pratiques historiennes à Québec en ces années : J. Hamelin, op. cit., 2006, p. 209-225.
54 R. Sanfaçon, « Les seigneurs poitevins et l’économie des xie, xiie et xiiie siècles », dans France et Canada français…, op. cit., 1966, p. 147-158 répondant, dans la session La seigneurie médiévale et la seigneurie canadienne au rapport de F. Ouellet : « Le régime seigneurial dans le Québec : 1760-1854 », dans ibid., p. 159-176.
55 M. Bloch, « Pour une histoire comparée des sociétés européennes », Revue de synthèse historique, 46, 1928, p. 15-50.
56 R. Sanfaçon, op. cit., 1966, p. 158.
57 « Le mimétisme n’est pas limité à la sculpture ; il touche aussi l’orfèvrerie […] Il a été un des facteurs qui ont contribué à maintenir jusqu’à la fin du xixe siècle des traditions du xviie siècle. Une étude plus poussée nous apprendrait sans doute beaucoup plus sur la mentalité québécoise. » : J. Trudel, « Un aspect de la sculpture ancienne du Québec : le mimétisme », Vie des arts, 55, été 1969, p. 30-33, ici p. 33 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/58160ac (28 juin 2018).
58 R. Sanfaçon nous confirme l’impact de la lecture de Panofsky sur sa réflexion : courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 25-05-2018.
59 Courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 14-05-2018.
60 Fr. Dosse, L’Histoire en miettes. Des Annales à la « nouvelle histoire », Paris, la Découverte, 2010 [1987], p. 210.
61 R. Sanfaçon, op. cit., 1971, p. 192.
62 Ibid., p. 59.
63 Ibid., p. 189, 194.
64 Ibid., p. 58.
65 R. Sanfaçon, Grille d’analyse des arts monumentaux médiévaux, dactyl., Québec, 1975, f° 4 (dorénavant Annexe ii).
66 Quelle que soit l’imprécision de sa définition et les différents syntagmes adoptés (Histoire des mentalités, Psychologie collective) le courant fut particulièrement fécond dans les années 1960-1970 : G. Duby, « L’histoire des mentalités », dans L’Histoire et ses méthodes, Paris, Gallimard, (coll. « Encyclopédie de la Pléiade », 11), 1961, p. 937-966 ; R. Mandrou, « L’histoire des mentalités », dans Encyclopaedia Universalis, viii, Paris, 1968, p. 436-438 ; Ph. Ariès, « L’histoire des mentalités », dans La Nouvelle histoire, J. Le Goff, R. Chartier, J. Revel dir., Paris, Retz, 1978, p. 402-423 ; A. Dupront, « Réflexions pour une histoire de la psychologie collective », dans France et Canada français…, op. cit., 1966, p. 189-207. Les raisons du succès de cette spécialité sont exposées dans J. Le Goff, « Les mentalités : une histoire ambiguë », dans Faire de l’histoire, iii, J. Le Goff, P. Nora dir., Paris, 1974, p. 76-94. Celui-ci privilégiera enfin, avec G. Duby, la notion d’imaginaire social : J. Le Goff, J. Cauvin, L. Marin, Histoire et imaginaire, Paris, Poiesis, 1986.
67 Annexe 2.
68 Ibid., f° 1.
69 A. Dupront, op. cit., 1966, p. 197.
70 « De l’École des Annales, j’ai surtout retenu qu’il était important en histoire d’en montrer la signification et non seulement d’en établir les faits et la chronologie. » : courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 14-05-2018.
71 A. Dupront, op. cit., 1966, p. 200-201.
72 Sur une nouvelle conception documentaire : L. Febvre, « De 1892 à 1933. Examen de conscience d’une histoire et d’un historien », [Leçon d’ouverture au Collège de France, 13 décembre 1933], dans Combats pour l’histoire, Paris, A. Colin, 1952, p. 3-17 sur lequel Cl. Galarneau s’appuie : Cl. Galarneau, « Jeunesse de Clio ou la recherche en histoire », Revue d’histoire de l’Amérique française, 9, 1, 1955 cit. dans P.-M. Noël, M. Pâquet, op. cit., 2011. Au Québec, cette ambition fut tenue dans la continuité par les tenants de l’histoire sociale : G. Bouchard, « L’histoire sociale au Québec. Réflexion sur quelques paradoxes », Revue d’histoire de l’Amérique française 51, 2, automne 1997, p. 243-269 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/305648ar (20 juin 2018). Voir en part. J. Le Goff, « Documento/Monumento », dans Encyclopedia Einaudi, iv, 1978 qui liste les sources (entre autres artistiques ou scientifiques) qui permettent d’atteindre le but recherché, faisant glisser le document-monument du domaine de la mémoire à celui de la science historique.
73 Ce qui ne surprend pas quand on sait le rôle déterminant qu’a joué Marcel Trudel dans son analyse historique. « Marcel Trudel a été déterminant dans ma façon d’analyser en détail les documents anciens. » : courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 26-04-2018. M. Trudel, par ailleurs directeur de l’Institut d’histoire en 1963 lors du colloque France/Canada, avait enseigné à F. Ouellet et J. Hamelin le recours impératif aux sources : Fr.-O. Dorais, op. cit., 2016, p. 72.
74 Les formes, selon lui, n’éloignent pas de la précision du document, et la fonction des historiens de l’art est précisément de leur donner sens : voir Annexe 1. Sur le document-monument : J. Le Goff, op. cit., 1978.
75 Annexe 2, f° 2-4.
76 N. Righi, « L’héritage du fondateur ? L’histoire des mentalités dans l’École des “Annales” », Le Philosophoire, 19, 1, 2003, p. 155-174 [En ligne], https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2003-1-page-155.htm (11 mai 2018).
77 R. Vézina, « L’art documentaire au service des sciences humaines : le cas du comté de Charlevoix au Québec », Cahiers de géographie du Québec, 21, 53-54, 1977, p. 293-308 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/021366ar (12 mai 2018).
78 Corollaire de son indétermination. Voir, entre autres, G. E. R. Lloyd, Pour en finir avec l’histoire des mentalités, Paris, la Découverte, 1993 ; Fl. Hulak, op. cit., 2013.
79 J. Le Goff, op. cit., 1974, p. 80.
80 Courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 14-05-2018. Notons ici le lien entre fait social, trajectoire académique et pensée car cette réflexion, née de l’observation de J. Pollock, est directement liée à la fondation du programme d’histoire de l’art, que R. Sanfaçon gère dès 1969. Ne connaissant en effet alors que la période médiévale, il complète sa formation dans les autres périodicités, y compris en art contemporain, dont « on faisait grand cas au lendemain de mai 1968. L’avenir pensait-on, pouvait se trouver dans les nouvelles approches en création. »
81 A. Burguière, op. cit., 1983.
82 Un monde où « Chaque personne ne se conçoit pas en face des autres et du monde, mais au milieu des autres et du monde avec un rôle propre et particulier » : R. Sanfaçon, op. cit., 1971, p. 195.
83 A. Mairey, « L’histoire culturelle dans l’historiographie anglo-américaine. Quelques éléments de réflexion », Médiévales, 55, 2008, p. 147-162 [En ligne], https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00426653/document (1er août 2018).
84 Annexe 2, f° 3.
85 Ibid., f° 4.
86 Ibid., f° 29.
87 H. Focillon, Art d’Occident. Le Moyen Âge roman et gothique, Paris, A. Colin, 1938, p. 1.
88 La dette de R. Sanfaçon à E. Panofsky, au moins dans la relation établie entre architecture et philosophie, est évoquée par R. Labourdette, « Architecture flamboyante et rhétorique du virtuel », dans Mélanges offerts à Jean Peytard, ii, Paris, les Belles Lettres, 1993, p. 541-577, en part. p. 542-545.
89 Annexe ii, f° 29.
90 R. Sanfaçon, op. cit., 1971, p. 197.
91 E. Panofsky, « Die Perspektive als “symbolische Form” », dans Vorträge der Bibliothek Warburg, 1924-1925, Leipzig/Berlin, B. G. Teubner, 1928 (trad. française, La Perspective comme forme symbolique, Paris, Éditions de Minuit, 1975) ; C. Havelange, De l’œil et du monde : une histoire du regard au seuil de la modernité, Paris, Fayard, 1998 cit. dans Ch. Granger, « Le monde comme perception », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 123, 2014-3, p. 3-20 [En ligne], https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2014-3-page-3.htm (13 juin 2018).
92 Annexe 2, f° 38.
93 R. Sanfaçon, op. cit., 1971, p. 153, 158.
94 Ibid., p. 163.
95 Ibid., p. 153.
96 Ibid., p. 171.
97 Annexe 2, f° 31.
98 J. Piaget, B. Inhelder, The Child’s Conception of Space, Londres, Routledge and Keagan Paul, 1956.
99 M. Baxandall, L’Œil du quattrocento, Paris, Gallimard, 1992 [1972].
100 Nommé à l’ehess en 1977, il tient déjà un séminaire sur la notion de représentation au xviiie siècle en 1970. Citons en particulier L. Marin, « L’œuvre d’art et les sciences humaines », dans Encyclopaedia Universalis : Organum, 17, 1973, p. 135-152. Plusieurs historiens de l’art de l’Université de Montréal ont d’ailleurs suivi son enseignement (Alain Laframboise, René Payant et Johanne Lamoureux) : L. Lacroix, op. cit., 2008, p. 497, n. 47.
101 R. Sanfaçon n’a pas fait sa thèse sous la direction de G. Duby, comme l’a écrit E. Dubuc, mais sous celle de R. Boutruche (ive section de l’ephe) : Annexe 1 et A. Dubuc, op. cit., 1979, p. 375. Cependant, les deux hommes se connaissent : G. Duby est venu enseigner aux étudiants de R. Sanfaçon en 1961 ; ce dernier fait état de son intervention dans R. Sanfaçon, « Chronique. Canada », Cahiers de civilisation médiévale, 4, 15, juillet-septembre 1961, p. 344-345 [En ligne], http://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1961_num_4_15_1201 (13 juin 2018). R. Sanfaçon, sur la suggestion de R. Mandrou, envoie également son étudiant Rodrigue Lavoie auprès de G. Duby à Aix ; il y restera deux ans. C’est ensuite G. Duby qui délègue Noël Coulet à Laval, à la demande pressante du québécois, afin que ce dernier le remplace durant sa sabbatique : courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 23-04-2018. Les contacts et échanges se maintiennent par la suite. Benoît Beaucage et Michel Hébert suivent N. Coulet à Laval ; N. Coulet qui pérennise les relations soutenues entre les universités canadienne et aixoise : M. Zerner, « Le grand atelier de Georges Duby : les années aixoises », dans André Masson et Georges Duby. Arts plastiques et sciences humaines, Aix-en-Provence, 1948-1968, colloque du Centre aixois des Arch. dép./umr telemme, Aix-en-Provence, 11-13 septembre 2008 (texte remis pour les Actes, non parus [En ligne], https://www.academia.edu/26774767/LE_GRAND_ATELIER_DE_GEORGES_DUBY_LES_ANNÉES_AIXOISES (14 juin 2018).
102 A. Burguière, L’École des Annales. Une histoire intellectuelle, Paris, Odile Jacob, 2006, p. 292.
103 N. Pierrot, « Histoire et images. Introduction : les fonctions de l’image », dans Hypothèses 2001, Travaux de l’école doctorale d’histoire de l’université Paris i-Panthéon-Sorbonne, Paris, Publications de la Sorbonne, 2002, p. 81-88, ici p. 84. La convergence entre les deux questionnements, apparus dans des contextes et selon des modalités très distincts, est également évoquée (avec d’autres comme ceux du philosophe Ignace Meyerson et du sociologue Norbert Elias) par J. Revel, « Mentalités », dans Dictionnaire des sciences historiques, A. Burguière dir., Paris, puf, 1986, p. 450-456.
104 Fr.-R. Martin, « La “migration” des idées Panofsky et Warburg en France », Revue germanique internationale, 13, 2000 [En ligne], http://journals.openedition.org/rgi/786 (13 juin 2018).
105 J. Baschet, « Inventivité et sérialité des images médiévales. Pour une approche iconographique élargie », Annales Histoire, Sciences sociales, janvier-février 51, 1, 1996, p. 93-133 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1996_num_51_1_410835 (13 juin 2018).
106 H. Focillon, L’Art des sculpteurs romans, Paris, puf, 1995 [1931], p. 7. Récemment, M. Passini a montré le lien entre H. Focillon et l’histoire des mentalités telle que conçue par M. Bloch : M. Passini, L’Œil et les archives : une histoire de l’histoire de l’art, Paris, la Découverte, 2017, p. 138. M. Bloch avait d’ailleurs cité H. Focillon dans Apologie pour l’histoire, Paris, A. Colin, 1949, p. 88.
107 H. Focillon, La Vie des formes, Paris, puf, 2004 [1943], p. 1.
108 H. Focillon, op. cit., 1995 [1931], p. 275.
109 Il voit le manuscrit à Québec lors de son trimestre d’enseignement à Laval et pousse R. Sanfaçon à le publier. Il va même jusqu’à aller aux archives des Monuments historiques pour trouver les illustrations manquantes : courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 03-08-2018.
110 Comme d’autres historiens de l’art en Allemagne et en Italie : R. Recht, « Histoire de l’art », dans Dictionnaire de l’historien, Cl. Gauvard, J.-Fr. Sirinelli dir., Paris, puf, 2015, p. 338-340, ici p. 340. N. Camerlenghi, « The longue durée and the Life of Buildings », dans New Approaches to Medieval Architecture, R. Bork, W. W. Clark, A. McGehee dir., Farnham/Burlington, Ashgate, 2011, p. 11-20, en part. p. 12 souligne la modération avec laquelle les concepts annalistes sont appliqués à l’étude de l’architecture.
111 Annexe 1. Les tenants d’H. Focillon dans les années 1960 sont nombreux et resserrent leur méthode sur l’analyse formelle. Pour Léon Pressouyre une ouverture aux autres disciplines est indispensable afin d’éviter la fermeture de l’histoire de l’art sur elle-même, en particulier une ouverture à l’histoire sociale. Il convoque comme exemples, d’une part les héritiers directs de Pierre Francastel : Jacques Le Goff, Jean-Claude Schmitt, Jean-Claude Bonne (ephe et ehess), d’autre part un héritier indirect : Xavier Barral i Altet. Voir L. Pressouyre, « Histoire de l’art et iconographie », dans L’Histoire médiévale en France. Bilan et perspectives, Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public, 20e congrès, Paris, 1989, Paris, Éditions du Seuil, 1991, p. 247-268 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/shmes_1261-9078_1991_act_20_1_1512 (4 juillet 2018).
112 Son ouvrage s’oppose en cela, par exemple, à la synthèse de son professeur à Poitiers (1957-1959), R. Crozet, L’Art roman en Poitou, Paris, H. Laurens, 1948. L. Febvre, duquel R. Sanfaçon se sent proche intellectuellement, dira en effet de l’ouvrage de R. Crozet : « L’art roman a été la manifestation, le signe visible et le produit d’une grande révolution de mentalité. Partez de là – et les faits que vous cherchez à recueillir s’ordonnent d’eux-mêmes dans des cadres valables. Ne partez pas de là. Ne partez à proprement parler de rien. Sinon du désir d’écrire un livre. Et les faits que vous avez recueillis restent sans signification. » : L. Febvre, « Pensez l’histoire de l’art », dans Combats pour l’histoire, op. cit., 1952, p. 360-365, ici p. 365.
113 R. Sanfaçon, op. cit., 1971, p. 11.
114 Ibid., p. 28.
115 Ibid., p. 187.
116 J. Lupien, « Identités, espace et territorialité dans l’art actuel », dans Identités narratives : mémoire et perception, P. Ouellet, S. Harel et alii dir., [Sainte-Foy], Presses de l’Université Laval, 2002, p. 239-252, ici p. 239. L’histoire intellectuelle en arrivait déjà aux mêmes conclusions : « Nous avons la chance de nous trouver au moment où un double désenclavement devient possible, qui vient relativiser un partage dont le caractère contre-productif apparaît désormais des deux côtés [entre internalistes et externalistes]. Il est possible d’inscrire les œuvres dans l’histoire sans rien sacrifier de leur lecture interne, en ajoutant au contraire à leur intelligibilité interne. » : M. Gaucher, « L’élargissement de l’objet historique », Le Débat, 103, 1, 1999, p. 143 [En ligne], https://www.cairn.info/revue-le-debat-1999-1-page-131.htm (3 juillet 2018).
117 Il réalise ce tour de force dans un environnement académique qui, au Canada, est intellectuellement conflictuel car partagé linguistiquement, idéologiquement et méthodologiquement entre ceux qui ont reçu une formation de tradition anglo-saxonne et ceux qui se sont orientés vers le renouveau épistémologique des sciences humaines françaises. Ceux-ci, francophones, étaient eux-mêmes partagés entre ceux qui choisirent l’ehess (sémiologie/Louis Marin, sociologie de l’art/Raymonde Moulin), Paris iv (André Chastel) ou Paris x (Mikel Dufrenne) : L. Lacroix, op. cit., 2008-3, p. 485-486, 497.
118 De ceux menés par Gérard Morisset (1937-1963) (Québec, BAnQ : E6, S8) jusqu’à celui de Jean Palardy, publié sous le titre Les Meubles anciens du Canada français, Paris, Arts et métiers graphiques, 1963.
119 L. Lacroix en donne la liste dans « Écrire l’histoire des arts de la Nouvelle-France », Cap-aux-Diamants, 110, été 2012, p. 4-8, ici p. 6 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/67590ac (4 mai 2018).
120 L. Noppen, « L’évolution de l’architecture religieuse en Nouvelle-France », Sessions d’études – Société canadienne d’histoire de l’église catholique, 43, 1976, p. 63-78 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/1007230ar (29 juin 2018).
121 P.-A. Linteau, « La nouvelle histoire du Québec vue de l’intérieur. 1983 », dans Parole d’historiens…, op. cit., 2006, p. 257-266, ici p. 265.
122 J. R. Porter, op. cit., 2013, p. 25.
123 À la suite de la publication sur l’art roman en Poitou, les étudiants de R. Crozet inventorient en Saintonge et en Navarre : Annexe 1. Ils sont formés par cet homme, nommé à Poitiers en 1939, soucieux de rigueur et de vérité, qui à bicyclette et avec un simple appareil photo, compose un monumental corpus de photographies : E. R. Labande, C. Heitz, Fr. Salet, « René Crozet (1896-1972) », Cahiers de civilisation médiévale, 15, 58, avril-juin 1972, p. 163-175, ici p. 163 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1972_num_15_58_1916 (31 juillet 2018).
124 Voir réf. de son M.A. dans la liste des travaux dirigés par R. Sanfaçon : Annexe 1bis.
125 Au fil des événements, 6, 25, 18 mars 1971.
126 C’est le cas notamment des Universités nouvelles : Les Universités nouvelles…, op. cit., 2012, p. 5.
127 Jusqu’en 1972, sept grandes expositions internationales ont lieu, toutes s’intéressant à l’art moderne ou contemporain. À Toronto : Eugène Delacroix (1962-1963), Picasso and man (1964) et Piet Mondrian, 1872-1944 (1966) ; à Montréal : l’exposition universelle (1967) ; à Ottawa : Peagant of Canada/Pages d’histoire du Canada (1967) et Jacques Jordaens, 1593-1678 (1968-1969) : R. Rozon, « L’art de cour de France et d’Angleterre. 1259-1326 », Vie des arts, 66, printemps 1972, p. 36-41 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/57923ac (30 juin 2018). À Québec et Montréal en revanche, plusieurs expositions sont consacrées à la période médiévale avant 1972 : La Vierge dans l’art français (Québec, 1954) puis Art roman et art gothique (Québec, 1965) présentent essentiellement des photographies et sont de moindre envergure ; L’Art et les saints – Images of the saints (Montréal, 1965) couvre une large période (xiie-xxe siècle).
128 Plusieurs grandes séries de films valorisent l’architecture moderne : R. Rozon, « Aperçu du film sur l’art canadien/A Survey on Films on Art in Canada », Vie des Arts, 21, 83, 1976, p. 53-55, 94 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/55004ac (30 juin 2018).
129 É. Lamoureux, op. cit., 2007, p. 43-47 liste toutes les implications étatiques dans le domaine culturel. Citons pour la province, entre autres commandes, la création du ministère des Affaires culturelles (1961) et celle du Musée d’art contemporain (1964). Voir également F. Couture, « Les années 60 : art contemporain et identité nationale », ETC, 17, hiver 1992, p. 14-17 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/35855ac (1er juillet 2018).
130 « À Québec, au programme d’histoire de l’art, on réagissait aussi à tout cela [les contestations étudiantes de mai 1968]. Des collègues en histoire de l’art souhaitaient qu’on aborde plus que l’art contemporain. Ce n’était pas toujours facile. Quant à moi j’y ai vu l’occasion de valoriser une architecture délaissée […] » : courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 23-04-2018. Sur les collections universitaires contemporaines : L. Lacroix, « L’art du xxe siècle au Québec. La collection de l’Université de Montréal », dans Regards sur l’art québécois : la collection des œuvres d’art de l’Université de Montréal, M. Gagnon, L. Lacroix, A. Lemieux dir., Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2004, p. 75-85. Sur la « muséomanie » croissante à partir de 1965 : L. Lacroix, op. cit., 2008.
131 Au fil des événements, op. cit., 1971.
132 Pour l’heure, l’art ancien provincial fait aussi figure de parent pauvre. Un seul cours lui est consacré à Laval en 1970. Il est donné par Jean Trudel : J. R. Porter, op. cit., 2013, p. 22.
133 M. Martel, M. Pâquet, Langue et politique au Canada et au Québec. Une synthèse historique, Montréal, Boréal, 2010. Listons la création de l’Office de la langue française (1961), le premier traité international France/Québec d’éducation (1964), l’Entente franco-québécoise sur la coopération culturelle (1965), l’officialisation du français comme deuxième langue (1969), le vote de la loi 22 officialisant le français comme langue du travail et de la fonction publique (1974) : G. Cholette, L’Action internationale du Québec en matière linguistique : Coopération avec la France et la francophonie de 1961 à 1975, Québec, Presses de l’Université Laval, 1997, p. 37 et 42. Voir aussi E. Guyot, Les Représentations du Moyen Âge au Québec à travers les discours muséaux (1944-2014). Pour une histoire du goût, du collectionnement et de la mise en exposition de l’art médiéval au Québec, thèse de doctorat, G. Mallet, Chr. Bernier dir., université Paul-Valéry Montpellier iii/Université de Montréal, 2015, p. 224-225 [En ligne], https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/13601 (30 avril 2018).
134 Citons les Annales d’histoire de l’art canadien (1974) et racar : revue d’art canadienne/Canadian Art Review (1974). Voir en part. Ch. Bernier, « Les revues d’histoire de l’art au Canada », Perspective, 2008-3, p. 579-583.
135 Des collections médiévales (muséales, universitaires, privées) ont été réunies dès avant et pendant la Révolution tranquille. Notons celles de Ludovic V. Randall et de Philippe Verdier, directeurs successifs du département d’histoire de l’art à l’Université de Montréal, en 1965 et 1966 : E. Guyot, op. cit., 2015, en part. p. 98-100.
136 M. Potter, Y. Gingras, « Des “études” médiévales à l’“histoire” médiévale : l’essor d’une spécialité dans les universités québécoises francophones », Studies in Education, 18, 1, printemps 2006 [En ligne], http://historicalstudiesineducation.ca/index.php/edu_hse-rhe/article/view/401/517 (1er juillet 2018) ; L. Lacroix, op. cit., 2008, p. 483. L’interdisciplinarité et la diffusion de la recherche, à Laval, à l’Institut d’études médiévale et à l’Université de Montréal, en particulier, participent de cet affermissement disciplinaire.
137 Pour les détails : E. Guyot, op. cit., 2015. Sur le lien entre politique et culturel : A. Fortin, « De l’art et de l’identité collective au Québec », Recherches sociographiques, 52, 1, janvier-avril 2011, p. 49-70 [En ligne], http://id.erudit.org/iderudit/045833ar (3 mai 2018).
138 Le passé médiéval et renaissant était déjà récupéré dans les discours d’intellectuels québécois francophones dès le xixe siècle : J. Livernois, « Refaire la Renaissance au Québec : Pierre Vadeboncoeur et l’essai québécois des années 1950 et 1969 », dans Culture québécoise et valeurs universelles, Y. Lamonde, J. Livernois dir., Québec, Presses de l’Université Laval, 2010, p. 181-190 cit. dans E. Guyot, « Les représentations du Moyen Âge au Québec : le rôle de l’espace muséal », Publifarum, 21, 2014 [En ligne], http://www.publifarum.farum.it/ezine_pdf.php?id=284 (30 juin 2018).
139 J.-R. Gaborit, Musée du Québec, Musée des beaux-arts de Montréal, Art français du Moyen Âge, Paris, Association française d’action artistique, 1972. L’exposition accueille 30 000 visiteurs (à Montréal) : E. Guyot, op. cit., 2015, annexes p. 19-21.
140 Le cinéma porte le même message. Citons par ex. R. Avon, Mon père a fait bâtir maison, Québec, ministère des Affaires culturelles/Office du Film, 1972 qui insiste sur les racines françaises des maisons québécoises des xviie et xviiie siècles : R. Rozon, op. cit., 1976, p. 55. Le premier numéro de la revue bilingue racar insiste quant à elle davantage sur l’héritage européen : « Parce que l’art canadien puise ses sources dans l’art d’Europe, il nous paraît approprié de le faire connaître, en partie au moins, dans un tel contexte. » : « Notre raison d’être », racar : revue d’art canadienne/Canadian Art Review, 1, 1, 1974, p. 3 [En ligne], http://www.jstor.org/stable/42629888 (30 juin 2018).
141 P. H. Brieger, Ph. Verdier, L’Art et la cour. France et Angleterre 1259-1328, Ottawa, Galerie nationale du Canada, 1972. L’exposition accueille 129 407 visiteurs : E. Guyot, op. cit., 2015, annexes p. 16-18.
142 Québec, mnbaq : Dossiers relatifs aux expositions temporaires, exposition Art français du Moyen Âge, 1972, dossier 1. R. Sanfaçon, [Rapport] L’Art français du Moyen Âge. Québec/Montréal, octobre 1972-février 1973, Québec, 1972, p. 1.
143 Y. Leduc, Saint-Urbain de Troyes, court-métrage, prod. F. Séguillon, conseillers R. Sanfaçon et L. Noppen/Université Laval, Office national du Film du Canada, Galerie nationale du Canada à Ottawa, 28 min., 18 mm, couleurs, 1972 ; G. Budner, La Cathédrale d’Exeter, prod. W. Koenig, conseiller W. S. A. Dale/University of Western Ontario, Office national du Film du Canada, Galerie nationale du Canada à Ottawa, 28 min., 16 mm, couleurs, 1972.
144 Pour un état des recherches effectuées dans le domaine au xixe s. : D. Cailleaux, La Cathédrale en chantier. La construction du transept de Saint-Étienne de Sens d’après les comptes de la fabrique. 1490-1517, Paris, cths, 1999, p. 14-18.
145 Louis Grodecki, Correspondance choisie (1933-1982), A. Timbert éd. et présentation, Paris, inha, 2020. Le parc automobile français ne retrouve sa taille d’avant-guerre (2 millions de véhicules) qu’en 1953. Il atteint 12 millions de véhicules en 1970, après une progression assez lente durant la décennie précédente : Chr. Thomas, « 15 millions d’automobiles en 1975 », Économie et Statistique, 16, 1970, p. 48-49 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/estat_0336-1454_1970_num_16_1_1995 (6 juillet 2018).
146 Courriel de Br. Phalip à S. D. Daussy, 13-09-2018.
147 Louis Grodecki, op. cit., 2020.
148 A. Toffler, The Culture Consumers, Baltimore, Penguin, 1965, p. 33-52 ; Ph. Bosserman, « Valeurs culturelles et nouveaux modes de vie », dans Problèmes de la culture et des valeurs culturelles dans le monde contemporain, unesco, 1983, p. 21-34, ici p. 25. Le voyage culturel en automobile, depuis les pays anglo-saxons jusqu’en Europe – et en France en particulier – a une longue tradition derrière lui, remontant aux années 1900 (Edith Wharton, Joseph Conrad, Ford Madox Ford, Walter Hale, C. Neville, Rudyard Kipling). Il bénéficie de la qualité du réseau routier, d’une signalétique et de la large diffusion de guides et de cartes routières : P. Gerbod, Voyage au pays des mangeurs de grenouilles. La France vue par les britanniques du xviiie siècle à nos jours, Paris, Albin Michel, 2013 [1991], p. 132 ; J. Barnes, Par la fenêtre. Chroniques, Paris, Gallimard, 2016, p. 33.
149 D. Ruffilli, The Car in Canadian Culture, 1898-1983, Ph. D., J. Vance dir., University of Western Ontario, 2006 ; F. Faugier, « L’automobilisme et la culture en Amérique du Nord : le cas de la province de Québec », dans Culture in movement, M. Raibaud, M. Symington et alii dir., Cambridge Scholars Publishing, 2015, p. 123-146.
150 Courriel de Luc Noppen à S. D. Daussy, 02-07-2018.
151 F. Monneyron, J. Thomas, L’Automobile. Un imaginaire contemporain, Paris, Imago, 2006.
152 R. Debray, « Truisme », Les Cahiers de médiologie, 12, 2001, L’Automobile, p. 25-33, ici p. 26 [En ligne], https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-mediologie-2001-2-page-25.htm (6 juillet 2018).
153 J. Urry, Sociologie des mobilités : une nouvelle frontière pour la sociologie ? Paris, A. Colin, 2005 [2000], p. 129-130.
154 R. Debray, op. cit., 2001 ; C. Bertho-Lavenir, « Histoire culturelle/histoire des techniques. Trois points de vue », dans L’Histoire culturelle du contemporain, op. cit., 2005, p. 359-383, ici p. 371.
155 R. Sanfaçon use dès que possible du numérique, qui permet le gain de temps du développement tout en évitant l’écueil des clichés ratés et à reprendre : Annexe 1. Auparavant, ses voyages nécessitent de développer chaque soir à l’hôtel, à l’aide d’une petite chambre noire pliable, ses pellicules. Ainsi s’assure-t-il, avec Luc Noppen, de la qualité des prises : courriels de Claire Labrecque à S. D. Daussy, 22-04-2018 et de Luc Noppen à S. D. Daussy, 02-07-2018.
156 R. Sanfaçon fut un des premiers à s’équiper, parmi ses collègues, d’un ordinateur, et surtout le seul, à notre connaissance, à devenir programmateur : Annexe 1. Sa base de données est aujourd’hui accueillie à l’inha et consultable sur le site aghora : https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00179. Voir dans ce livre A. Timbert, « Avant-propos. Genèse d’une réédition ».
157 Il ne cesse, par la suite, de réaliser des voyages d’études, s’adjoignant pour l’occasion certains de ses étudiants en maîtrise (M.A.) : Charles Bourget, Katia Macias-Valadez, Claire Labrecque et Mireille Girard notamment. Voir la liste de leurs travaux dirigés par R. Sanfaçon : Annexe 1bis.
158 Fr. Salet, op. cit., 1972, p. 255 le précise d’ailleurs.
159 Il y a lui-même suivi un cours de philologie romane, donné par Jacques Monfrin, en 1960 : Annexe 1.
160 Ces auteurs sont historiens de l’art mais aussi érudits. Parmi ces derniers, citons l’œuvre exceptionnelle de Victor Leblond sur les monuments de Beauvais et les artistes du Beauvaisis au xvie siècle.
161 P.-Y. Le Pogam, « Lasteyrie du Saillant, Robert », dans Dictionnaire des historiens de l’art actifs en France de la Révolution à la Première Guerre mondiale (1789-1920), Cl. Barbillon, Ph. Sénéchal dir., Paris, inha, 2008 [En ligne], https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/lasteyrie-du-saillant-robert.html (26 mai 2018).
162 R. de Lasteyrie, L’Architecture religieuse en France à l’époque gothique, ii, Paris, Picard, 1927, p. 21-68.
163 A. Timbert, Viollet-le-Duc et Pierrefonds : Histoire d’un chantier, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2017, p. 19.
164 J. Estienne, « Georges Durand (1855-1942) », Bibliothèque de l’École des chartes, 104, 1, 1943, p. 405-410 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1943_num_104_1_460353. (26 mai 2018).
165 Pour les références essentielles : S. D. Daussy, Sculpter à Amiens en 1500, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (coll. « Art et société »), 2013, p. 295.
166 A. Timbert, « Demaison, Louis », dans Dictionnaire des historiens de l’art actifs en France…, op. cit., 2008 [En ligne], https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/demaison-louis.html (26 mai 2018).
167 G. Thibout-Augé, « L’architecture flamboyante dans l’ancien diocèse de Coutances », Positions de thèses de l’École des chartes, 1934, p. 151-158. Non publiée, cette recherche alimente en grande partie le Congrès archéologique de France de 1966, avec celle de son époux Marc Thibout, qui s’intéresse aux églises des xiiie et xive siècles dans le département de la Manche.
168 M. Richard-Rivoire, « L’architecture religieuse flamboyante dans les anciens archidiaconés du Vexin français et du Vexin normand », Positions de thèses de l’École des chartes, 1943, p. 209-216 ; id., « Les églises flamboyantes du Vexin français », Paris–Île-de-France, Mémoires, 10, 1959, p. 21-116.
169 R. Couffon, « L’architecture gothique en Cornouaille aux xve et xvie siècles », Mémoires de la Société d’histoire et d’archéologie de Bretagne, 32, 1952, p. 5-29.
170 D. Hervier-Manson, « Quelques édifices de l’époque flamboyante à Poitiers », Bulletin de la Société des antiquaires de l’Ouest, 1968, p. 499-523. Pour complément : Fr. Salet, « [Compte rendu] L’architecture civile à Poitiers à l’époque flamboyante », Bulletin monumental, 127, 4, 1969, p. 325-326 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1969_num_127_4_6737 (21 septembre 2018).
171 P.-A. Wimet, J. Thiébaut, « Pierre Héliot (1903-1984) », Bulletin de la Commission départementale d’histoire et d’archéologie du Pas-de-Calais, 11, 4, 1985, p. 491.
172 R. Rodière, P. Héliot, « Les églises de Fressin et de Merck-Saint-Liévin et l’architecture flamboyante dans la région picarde », Bulletin de la Société d’études de la province de Cambrai, 35, 1935, p. 37-77.
173 Sur cet historien de l’art : A. Timbert, « Dans l’atelier d’un historien de l’architecture », dans J. Thiébaut, La Cathédrale disparue de Cambrai, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2015, p. 13-41.
174 Il entreprend néanmoins une longue et méticuleuse prospection de la France septentrionale, qui donnera lieu à plusieurs études. Citons J. Thiébaut, « L’architecture flamboyante en Haute-Normandie », Cahiers Léopold Delisle, 24, 1975-2, p. 3-13 ; id., « L’architecture flamboyante en Normandie : rayonnement et échanges avec les provinces voisines du Nord », dans La Normandie au xve siècle : art et histoire, Actes du colloque de Saint-Lô, 2-5 décembre 1998, Saint-Lô, Archives départementales de la Manche, 1999, p. 149-161. Il propose finalement une synthèse qui conclut une longue recherche : J. Thiébaut, Nord Gothique. Picardie, Artois, Flandre, Hainaut. Les édifices religieux, Paris, Picard, (coll. « Les Monuments de la France gothique »), 2006.
175 Pour complément : D. Cailleaux, op. cit., 1999, p. 18-20.
176 Fr. Cali, L’Ordre flamboyant et son temps. Essai sur le style gothique du xive au xvie siècle, Paris, Arthaud, 1967.
177 Terme déjà employé au sujet du précédent ouvrage de Fr. Cali par A. Mussat, « [Compte rendu] François Cali. L’Ordre ogival. Essai sur l’architecture gothique », Cahiers de civilisation médiévale, 9, 36, octobre-décembre 1966, p. 566-567, ici p. 567 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1966_num_9_36_1396_t1_0566_0000_2 (6 juillet 2018).
178 Avis positif réaffirmé dans le compte rendu de l’ouvrage suivant de Fr. Cali : Fr. Salet, « [Compte rendu] François Cali. L’Ordre cistercien, d’après les trois sœurs provençales, Sénanque, Silvacane, Le Thoronet », Bulletin monumental, 130, 3, 1972, p. 253 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1972_num_130_3_5180_t1_0253_0000_1 (6 juillet 2018).
179 Fr. Salet, « [Compte rendu] François Cali. L’Ordre flamboyant et son temps. Essai sur le style gothique du xive au xvie siècle, Paris, Arthaud, 1967 », Bulletin monumental, 126, 1, 1968, p. 113-114 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1968_num_126_1_4905_t1_0113_0000_2 (6 juillet 2018).
180 J. Le Goff, La Civilisation de l’Occident médiéval, Paris, Arthaud, 1964.
181 G. Duby, Fondement d’un nouvel humanisme, Genève, Skira, 1966.
182 J. Duvignaud, La Sociologie de l’art, Paris, puf, 1967.
183 Voir supra n. 111 l’espoir fondé par L. Pressouyre sur cette nouvelle tendance. Sur la place de J. le Goff et G. Duby dans la diffusion et la visibilité de cette notion : Cl.-P. Pérez, « “L’imaginaire” : naissance, diffusion et métamorphoses d’un concept critique », Littérature, 173, 2014-1, p. 102-116 [En ligne], https://www.cairn.info/revue-litterature-2014-1-page-102.htm (9 juillet 2018). Sur l’imaginaire social de J. Duvignaud : H. Ravet, Sociologie des arts, Paris, A. Colin, 2015.
184 La Sociologie de l’art et sa vocation interdisciplinaire : l’œuvre et l’influence de Pierre Francastel, Paris, Denoël, 1976.
185 Sur ce positionnement complexe entre A. Chastel et P. Francastel : M. Hochmann, « André Chastel, sa correspondance, ses méthodes », dans André Chastel. Histoire de l’art et action publique, S. Frommel, M. Hochmann, S. Chauffour dir., Paris, inha, 2013, p. 5-13.
186 Ibid., p. 123-124, cat. 121 : lettre de Daniel Arasse à A. Chastel, 1er juin 1978.
187 A. Chastel, « Robert Klein », Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, 1, 30, 1968, p. 199-201.
188 Nous empruntons ici, et plus bas, plusieurs expressions à Chr. Jacob, « Lieux de mémoire, lieux de savoir », dans Chr. Jacob, op. cit., 2014 [En ligne], http : //books.openedition.org/oep/655 (18 avril 2018).
189 R. Recht, « Le monde des cathédrales et ses explorateurs. Une orientation bibliographique », dans Le Monde des cathédrales, cycle de conférences, musée du Louvre, 2000, Paris, la Documentation française/musée du Louvre, 2003, p. 203.
190 Ph. Plagnieux, « Flamboyant (gothique) », dans Dictionnaire encyclopédique du Moyen Âge, Paris, Éditions du Cerf, 1997, p. 603.
191 P. Boucheron, Faire profession d’historien, Paris, Publications de la Sorbonne, 2016 [2010], p. 144-150.
192 G. Duby, L’Histoire continue, Paris, Odile Jacob, 1991, p. 151 ; G. Duby, L’Art, l’image, une anthologie, Ch. M. de La Roncière, M.-Fr. Attard-Maraninchi éd. et présentation, Marseille, Parenthèses, 2000, p. 171 ; P. Boucheron, J. Dalarun dir., Georges Duby : portrait de l’historien en ses archives, Actes du colloque de la Fondation des Treilles, Paris, Gallimard, 2015.
193 Voir supra n. 101. Pour complément : P. Riché, C’était un autre Millénaire. Souvenirs d’un professeur de la communale à Nanterre, Paris, Tallandier, 2008, p. 282.
194 Discours de réception de Georges Duby à l’Académie française et réponse d’Alain Peyrefitte, Paris, Gallimard, 1988, p. 38.
195 A. Deruelle, « Changer de rythme : note et digression (Histoire de la Révolution) », dans Michelet, rythme de prose, rythme de l’histoire, P. Petitier dir., Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2017, p. 49-58.
196 R. Crozet, L’Art roman, Paris, puf, 1962.
197 Fr. Salet, L’Art gothique, Paris, puf, 1966.
198 Courriel de R. Sanfaçon à S. D. Daussy, 23-04-2018.
199 Chr. Prigent, « Histoire de l’art et iconographie », dans Bibliographie de l’histoire médiévale en France (1965-1990), Paris, Publications de la Sorbonne, 1992, p. 221 l’a bien compris.
200 L. Pressouyre, op. cit., 1989, p. 260 et n. 32 relève seulement la recherche régionale de G. Fréchet, « L’architecture du gothique tardif : le cas du Sud-Ouest de la Lorraine », Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, 20A-21A, 1984-1985, p. 143-184 qu’il juge méritoire, et note le manque de synthèses sur le gothique flamboyant. Il cite alors R. Sanfaçon.
201 A. Grafton, Les Origines tragiques de l’érudition, une histoire de la note de bas de page, (trad. française P.-A. Fabre), Paris, Éditions du Seuil, 1998 [1997].
202 R. Cagnat, « Notice sur la vie et les travaux de M. Robert de Lasteyrie », Bibliothèque de l’École des chartes, 84, 1, 1923, p. 5-20 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1923_num_84_1_448686 (26 mai 2018).
203 Fr. Deshoulières, « Eugène Lefèvre-Pontalis », Congrès archéologique de France, 84e session, 1921, Limoges, Paris, sfa, 1923, p. 501-520.
204 J. Hubert, « Marcel Aubert – Nécrologie », Bibliothèque de l’École des chartes, 121, 1, 1963, p. 328-342 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1963_num_121_1_460195 (26 mai 2018).
205 A. Erlande-Brandenburg, « Jean Hubert – Nécrologie », Bibliothèque de l’École des chartes, 153, 2, 1995, p. 583-588 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1995_num_153_2_450793 (26 mai 2018).
206 B. Jestaz, « Francis Salet – Nécrologie », Bibliothèque de l’École des chartes, 158, 2, 2000, p. 651-653 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_2000_num_158_2_451050 (26 mai 2018).
207 A. Erlande-Brandenburg, Parcours d’un conservateur de musées. De Cluny à Écouen. Transmettre la passion des œuvres au public, 1967-2005, Paris, Hémisphères, 2017. Pour complément : A. Timbert, A. Erlande-Brandenburg, « Vivre, écrire et dire. Entretien avec Arnaud Timbert », dans De la passion à la création. Hommage à Alain Erlande-Brandenburg, M. Jurković éd., Zagreb, irclama, (coll. « Dissertationes et Monographiae », 9), 2017, p. 21-52.
208 P. Charpentrat, « Pierre Francastel », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 26, 5, 1971, p. 1132-1139 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1971_num_26_5_422399 (26 mai 2018).
209 Sur ces deux historiens de l’architecture : Louis Grodecki, op. cit., 2020.
210 P. Francastel, La Figure et le lieu : l’ordre visuel du Quattrocento, Paris, Gallimard, 1967, p. 254.
211 Sur cet aspect, lire l’étude critique de R. Labourdette, op. cit., 1993.
212 D. Dubuisson, S. Raux, « Construction culturelle et sociale du visuel », dans À perte de vue. Les nouveaux paradigmes du visuel, D. Dubuisson, S. Raux dir., Paris, Presses du réel, 2015, p. 8-10.
213 Fr. Salet, op. cit., 1972. »
214 G. Thibout-Augé, « [Compte rendu] R. Sanfaçon, L’Architecture flamboyante en France, Québec, Presses de l’Université Laval, 1971 », Bibliothèque de l’École des chartes, 131, 2, 1973, p. 664-667 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1973_num_131_2_449967_t1_0664_0000_2 (1er août 2018).
215 S. Venayre, « L’invention de l’invention… », op. cit., 2005, p. 39 d’après M. Foucault, « Nietzsche, la généalogie, l’histoire », dans Hommage à Jean Hyppolite, Paris, puf, 1971, p. 145-172.
216 Ibid, p. 146.
217 S. Murray, « [Compte rendu] Roland Sanfaçon : L’Architecture flamboyante en France, Québec, 1971 », Architectura. Zeitschrift für Geschichte der Architektur/Journal of the History of Architecture, 1974, p. 88-92.
218 B.A. mené entre 1964 et 1967, Keble College Oxford.
219 R. Branner, « [Compte rendu] Roland Sanfaçon, L’Architecture flamboyante en France, Québec, Presses de l’Université Laval, 1971 », The Art bulletin, 55, 2, 1973, p. 289-290 [En ligne], https://www.jstor.org/stable/3049104 (1er août 2018)
220 Il publie, depuis sa thèse, plusieurs études dont l’entrée est le maître-maçon : S. Murray, The Work of Martin Chambiges, Ph. D., Courtauld Insitute-University of London, Londres, 1973 ; id., « Martin Chambiges », dans Beauvais gothique, cat. expo., Maladrerie Saint-Lazare de Beauvais, 12-30 septembre 1975, Ph. Bonnet-Laborderie, A. Erlande-Brandenburg dir., Beauvais, gemob, 1975, p. 26-27 ; id., « Master Jehançon Garnache and the construction of the Vaults and Flyers of the Nave of Troyes Cathedral », Gesta, 19, 1, 1980, p. 37-44 [En ligne], https://www.jstor.org/stable/766815 (11 juin 2018) ; id., « Master Bleuet and Antoine Colas at Troyes Cathedral. Artistic Personality in Late Gothic Design », Journal of the Society of Architectural Historians, 41, 1, 1982, p. 7-14 [En ligne], https://www.jstor.org/stable/989759 (11 juin 2018) ; articles « Antoine Colas », dans Allgemeines Künstlerlexikon, Munich, Sauer Verlag, 1998 et « Dammartin, de family », « Jean Gailde », « Chambiges familiy », « Hugues Cuvelier », « Faulchot family », dans Grove Art Online, Oxford Art Online, Oxford University, 2003.
221 Cette approche renvoie à la nouvelle histoire sociale apparue dans les années 1990 : J.-L. Robert, « Histoire sociale », dans Dictionnaire de l’historien, Cl. Gauvard, J.-Fr. Sirinelli dir., Paris, puf, 2015, p. 368-371.
222 M. Passini, op. cit., 2017, p. 247-248. Notons ici que nous écrivons « une » histoire culturelle ou « une » histoire socioéconomique de l’art, en raison des nuances multiples historiographiques, qui sont précisément relevées par M. Passini mais encore, entre autres, par A. Mairey, op. cit., 2008. Le regard relativement marxiste de S. Murray sur son sujet d’étude nous a été confirmé : entretien de S. Murray avec A. Timbert et S. D. Daussy, 18-09-2018.
223 R. O. Bork, W. W. Clark, A. Mc Gehee, op. cit., 2011, p. 4 ; S. Murray, Plotting Gothic, Chicago/Londres, Chicago University Press, 2014.
224 Annexe 2.
225 Y. A. Blois, « Une nouvelle donne en histoire de l’art (1970-2010) », dans 1970-2010 : les sciences de l’Homme en débat, H. Ingelbert, Y. Brailowsky dir., Paris, Presses universitaires de Paris Ouest, 2013, p. 203-218. Concernant S. Murray, son approche n’exclura pas, bien entendu, l’aspect formel. On le comprend à la lecture d’une notice plus récente : S. Murray, « Flamboyant style », dans Grove Art Online, Oxford Art Online, Oxford University Press, 2003.
226 J. Le Goff, op. cit., 1974, p. 89.
227 Annexe 2.
228 La question est évoquée concernant la critique d’Émile Mâle : P. Crossley, « The Integrated Cathedral: Thoughts on ‘‘Holism’’ and Gothic Architecture », dans The Four Modes of Seeing. Approaches to Medieval Imagery in Honor of Madeline Harrison Caviness, E. Staudinger Lane, E. Carson Pastan, E. M. Shortell dir., Farnham/Burlington, Ashgate, 2009, p. 157-173, ici p. 160.
229 S. Murray relève cependant la mauvaise qualité de certaines vues.
230 S. Murray est à l’origine, avec Andrew Tallon (Vassar University), d’un vaste programme de numérisation des édifices gothiques majeurs de France, soutenu par la Fondation Andrew Mellon : www.mappinggothic.org. Sur les perspectives de ce projet, lire la conclusion de S. Murray, Plotting gothic…, op. cit., 2014, en part. p. 217-219.
231 M. Schmitt, « [Compte rendu] René Crozet : L’Art roman en Saintonge, Paris, A. et J. Picard, 1971 », Architectura. Zeitschrift für Geschichte der Architektur/Journal of the History of Architecture, 1974, p. 82-83.
232 Fr. Cusset, French theory. Foucault, Derrida, Deleuze & Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux États-Unis, Paris, la Découverte, 2003.
233 Louis Grodecki, op. cit., 2020.
234 Comme le rappelle R. Recht, Revoir le Moyen Âge. La pensée gothique et son héritage, Paris, Picard, 2016, p. 166, 225.
235 S. Murray, « Flamboyant style », op. cit., 2003. Voir S. Murray, Building Troyes Cathedral: The Late Gothic Campaigns, Bloomington, Indiana University Press, 1987 ; F. Bucher, Architektor: The Lodge Books and Sketchbooks of Medieval Architects, New York, Abaris Books, 1979 ; L. Shelby, Gothic Design Techniques: the Fifteenth-Century Design Booklets of Mathes Roriczer and Hanns Schmuttermayer, Carbondale, Southern Illinois University Press, 1977.
236 R. Recht, L’Objet de l’histoire de l’art, Paris, Collège de France/Fayard, 2003, p. 50 reprend, bien après, cette notion de potentialité de l’architecture gothique dans sa phase ultime. Il note son intégration à l’environnement et son association au pittoresque.
237 Sur la démarche d’Augustin Thierry à ce moment de sa vie : R. Recht, op. cit., 2016, p. 7-8.
238 C’est ce que remarque R. Sanfaçon dans son compte rendu, mais ayant pris acte des remarques qui lui avaient été faites, il souligne que l’étude de J. Bony, bien que révélant « une bonne maîtrise de l’histoire », fait bonne place à l’étude de la forme et que « la politique, l’économie, la société et la culture viennent sans plus très inégalement appuyer des interprétations obtenues indépendamment par la lecture des monuments eux-mêmes. » : critique qui lui fut globalement faite en 1971. Voir R. Sanfaçon, « [Compte rendu] Jean Bony, French Gothic Architecture of the 12th and 13th Centuries, Berkeley, University of California Press, 1983 », racar : revue d’art canadienne/Canadian Art Review, 16, 1, 1989, p. 64-65 [En ligne], http://www.jstor.org/stable/42630419 (6 septembre 2018).
239 R. Branner, op. cit., 1973.
240 Voir bibliographie de l’auteur jointe à son entretien : Annexe 1bis.
241 L. Pressouyre, op. cit., 1989, p. 259 donne la liste des nombreux chercheurs étrangers qui s’approprient l’art gothique français : John James (Chartres), Stephen Murray (Troyes), Charles Seymour (Noyon), William W. Clark (Laon), Peter Kurmann (Reims), Hans Reinhardt (Reims), Robert Branner (Bourges), Dieter Kimpel (Paris), Willibald Sauerländer (sculpture française), etc.
242 H. Clayson « L’histoire de l’art français aux États-Unis. Le “contexte” comme credo de l’histoire de l’art français aux États-Unis, 1973-2003 », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 96-97, 2005 [En ligne], http://journals.openedition.org/chrhc/936 (25 juillet 2018).
243 I. Slavkova, « Œuvre, expérience visuelle, “tournant pictural”. Débats méthodologiques sur les approches de l’image », Histoire@Politique, 33, 3, septembre-décembre 2017 [En ligne], https://www.histoire-politique.fr/documents/33/pistes/pdf/HP33_PistesetDebats_IvetaSlakova_DEF.pdf (5 septembre 2018).
244 Sur ce volume, Fr. Salet écrit au sujet des derniers chapitres : « Après ces exposés très documentés sur les derniers avatars du gothique à l’étranger, on s’étonne de ne rencontrer le flamboyant français qu’in extremis dans une conclusion où il se mêle d’ailleurs à l’architecture civile remontée jusqu’au xive siècle. Le discrédit dont a souffert et souffre encore le flamboyant lui laisse toujours une place incertaine dans l’exposé scientifique ; peut-être faudra-t-il décider de l’exclure de la civilisation gothique en raison de son décor entièrement nouveau et en dépit de ses caractères structurels (mais Saint-Eustache de Paris est aussi de structure gothique). Mais si on décide de l’inclure, il faudra renoncer à traiter en parent pauvre un style qui a manifesté pendant un siècle et demi le plus étonnant génie d’invention. » Voir Fr. Salet, « [Compte rendu] L. Grodecki, Architecture gothique, avec la collaboration d’Anne Prache et Roland Recht, Paris, Berger-Levrault, 1979 », Bulletin monumental, 141, 4, 1983, p. 433-435 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1983_num_141_4_6525_t1_0433_0000_5 (6 septembre 2018).
245 Lire le bref état bibliographique dressé par R. Sanfaçon et Cl. Labrecque dans leurs articles respectifs édités dans le présent volume, auquel il convient d’ajouter l’état de la question de Fl. Meunier, Martin et Pierre Chambiges. Architectes des cathédrales flamboyantes, Paris, Picard, 2015, p. 12.
246 En dernier lieu, lire l’argumentaire du colloque tenu à Quimper : Flamboyante Bretagne. Les arts monumentaux en Bretagne entre 1420 et 1540, les 30-31 octobre et 1er novembre 2017.
247 É. Hamon, Une capitale flamboyante. La création monumentale à Paris autour de 1500, Paris, Picard, 2011, p. 33, n. 35.
248 É. Hamon, « L’architecture flamboyante (début xve -début xvie s.) », dans L’Art du Moyen Âge en France, Ph. Plagnieux dir., Paris, Citadelles et Mazenod, 2010, p. 443-470, ici p. 443.
249 Fl. Meunier, op. cit., 2015, p. 12.
250 É. Hamon, op. cit., 2012, p. 51-52.
251 R. Labourdette, op. cit., 1993, p. 544.
252 L. E. Neagley, Disciplined Exuberance: The Parish Church of Saint-Maclou and Late Gothic Architecture, University Park, The Pennsylvania State University Press, 1998.
253 En dépit de certaines failles relevées par É. Hamon, notamment celles concernant l’édition des textes : É. Hamon, « [Compte rendu] Linda Elaine Neagley, Disciplined Exuberance: The Parish Church of Saint-Maclou and Late Gothic Architecture in Rouen, University Park, The Pennsylvania State University, 1988 », Bulletin monumental, 158, 2, 2000, p. 169-170 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2000_num_158_2_2491_t1_0169_0000_2 (30 juillet 2018).
254 É. Hamon, Un chantier flamboyant et son rayonnement. Gisors et les églises du Vexin français, Besançon/Caen, Presses universitaires de Franche-Comté/Société des antiquaires de Normandie, 2008, p. 9.
255 R. Recht, « D’un Moyen Âge à l’autre », dans Dictionnaire d’Histoire de l’art du Moyen Âge occidental, P. Charron, J.-M. Guillouët dir., Paris, R. Laffont, 2009, p. ix-xxii ; A. Timbert, « Les voies et les mots d’une réponse », Qu’est-ce que l’architecture gothique ? Actes du colloque international de Chartres, 29-30 mai 2015, Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, (coll. « Architecture et urbanisme »), 2018, p. 6-23.
256 R. Recht, « Le bossu de Notre-Dame. Brèves remarques sur l’historiographie de l’architecture gothique », dans Pierre, lumière, couleur. Études d’histoire de l’art du Moyen Âge en l’honneur d’Anne Prache, D. Sandron, F. Joubert dir., Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 1999, p. 513-522 ; A. Timbert, « La cathédrale de Sens et l’architecture du xiie siècle. Une réflexion sur la méthode », dans Saint-Étienne de Sens. La métropole sénonaise : la première cathédrale gothique dans son contexte (1164-2014), Actes du colloque international de Sens, 10-12 octobre 2014, J.-L. Dauphin et alii dir., Paris/Sens, sas/Picard, 2017, p. 9-15.
257 É. Hamon, « L’architecture flamboyante en France aujourd’hui : entre fragile réhabilitation et promesses d’une vision synthétique », dans Architecture et sculpture gothiques. Renouvellement des méthodes et des regards, Actes du 2e colloque international de Noyon, 19-20 juin 2009, S. D. Daussy, A. Timbert dir., Rennes, Presses universitaires de Rennes, (coll. « Art et société »), 2012, p. 47-64. Pour complément : id., « Introduction », dans La Picardie flamboyante. Arts et reconstruction entre 1450 et 1550, Actes du colloque d’Amiens, 21-23 novembre 2012, É. Hamon, D. Paris-Poulain, J. Aycard dir., textes réunis par R. Skupien, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (coll. « Art et société »), 2015, p. 7-25, ici p. 10-11. Plus largement, les historiens de l’art de la fin du Moyen Âge sont également investis : A. Bos, « Émile Molinier, the ‘‘incompatible’’ roles of a Louvre curator », Journal of the History of Collections, 27, 3, 2015, p. 309-321.
258 M. Chevallier, Eugène Lefèvre-Pontalis (1862-1923). Écrire l’histoire de l’architecture entre deux siècles, thèse de doctorat, A. Timbert dir., université de Picardie Jules-Verne, en cours depuis 2017 ; D. Kreczman, Historiographie de l’art flamboyant (1825-1925), thèse de doctorat, É. Hamon dir., université de Lille, en cours depuis 2016.
259 L’exemple du récent travail de Bertrand Cosnet sur l’ouvrage de Louis Gillet, consacré à l’histoire artistique des ordres mendiants, illustre le propos : B. Cosnet, « Préface », dans Louis Gillet. Histoire artistique des ordres mendiants. Essai sur les arts religieux du xiiie au xviie siècle, Paris, Klincksieck, 2017, p. 5-13.
260 Lire notamment comment A. Bos précise les propos de R. Sanfaçon tout en rendant hommage à son étude : A. Bos, Les Églises flamboyantes de Paris, xve-xvie siècles, Paris, Picard, 2003, p. 106, 111, 124-128.
261 Pour ne citer que deux exemples d’historiens de l’architecture intégrant à leur réflexion l’importance de la visualité : R. Bork, Skyscrapers of the new Jerusalem: Meaning and development of the Gothic ‘‘Great spire’’, Ph. D., Princeton University, 1996 ou Great Spires: Skyscrapers of the New Jerusalem, Cologne, Abt. Architekturgeschichte des Kunsthistorischen Institut der Universität, 2003 ; Chr. Freigang, « La conception spatiale des chevets gothiques : points de vue liturgique », dans La Place du chœur. Architecture et liturgie du Moyen Âge aux temps modernes, Actes du colloque de l’ephe, inha, 10-11 décembre 2007, S. Frommel, L. Lecomte dir., Paris, Picard, 2012, p. 67-78. Nos recherches sur les toitures métalliques du Moyen Âge, celles d’Anne Vuillemard-Jenn sur la polychromie d’architecture investissent la visualité d’éléments du gothique si visibles qu’ils en ont été souvent oubliés : voir l’article d’A. Vuillemard-Jenn dans le présent ouvrage et S. D. Daussy, « Introduction. Des toits appropriés. Disputatio », dans L’Église, lieu de performances. In Locis competentibus, Paris, Picard, 2016, p. 15-34. En dernier lieu, plusieurs historiens de l’architecture médiévale se sont questionnés sur la définition même de l’architecture gothique. Tous ont, chacun à sa manière, emprunté le chemin de la visualité pour ce faire : Qu’est-ce que l’architecture gothique ?, op. cit., 2018.
262 Ce qui avait été souligné en son temps concernant l’ouvrage de Jean Bony : A. Prache, « Jean Bony, French Gothic architecture of the 12th and 13th centuries, Berkeley, Los Angeles, Londres, University of California press, 1983 », Bulletin monumental, 142, 4, 1984, p. 465-466 [En ligne], https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1984_num_142_4_6465_t1_0465_0000_4 (6 septembre 2018).