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Les pans des murs de Haguenau : entre mémoire et oubli

p. 225-240


Extrait

1Le 19 novembre 1875, le conseil municipal de Haguenau, sur proposition du maire Xavier Nessel, se prononce pour la destruction de la porte de Wissembourg1. L’édifice est alors l’un des rares vestiges de la troisième enceinte médiévale et plutôt bien conservé malgré l’usure du temps. L’opinion publique réagit de manière virulente à cette annonce et manifeste collectivement son attachement à ce marqueur mémoriel symbole des souvenirs et des splendeurs haguenoviennes d’antan. Une semaine plus tard, le conseil fait machine arrière devant « ce vote qui a produit une certaine sensation dans la population »2 et renonce à la destruction de la porte septentrionale de Wissembourg.

2La ville de Haguenau est dotée d’un patrimoine militaire particulièrement riche et important en raison de sa position géographique et de son rôle stratégique dans les différents conflits. À mi-chemin entre le Rhin et les Vosges, et entre Strasbourg et Wissembourg, la ville constitue un carrefour routier donc m

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