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Multiplication des récits et morcellement romanesque : la narration désirante dans Courts-circuits d’Alain Fleischer

p. 117-126


Extrait

1Courts-circuits, roman qu’Alain Fleischer fait paraître aux éditions du Cherche-Midi en 2009, est sous-titré « roman » ; le lecteur peu attentif, qui serait passé à côté de cette étiquette initiale, ne peut cependant ignorer ce cadrage générique lorsqu’il lit la quatrième de couverture, qui semble reprendre comme un leitmotiv cette appartenance générique du texte à la catégorie romanesque, le désignant comme un « vaste roman à tiroirs », emboîtant « les récits […] les uns dans les autres1 » dans une sorte de surabondance romanesque. Et pourtant, il suffit de lire les premières pages pour s’apercevoir que l’objet assez imposant que l’on tient entre ses mains n’a pas tout d’un roman – loin de là.

2En réalité, on pourrait bien plutôt le classer parmi les « récits en régime de diffraction2 » que le chercheur québécois René Audet analyse depuis plusieurs années maintenant : des récits qui « donnent l’impression de comporter une pluralité de textes et demandent un effort particulier

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