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Introduction générale. La machine romanesque

p. 17-26


Extrait

1Dès l’avant-propos de l’ouvrage collectif qu’ils dirigent et qui paraît en 20041, Gilles Declercq et Michel Murat proposent ce que nous considérons comme l’une des définitions les plus justes du romanesque – et ce n’est pas peu dire tant la compétition est rude (même en s’en tenant au xxie siècle) : « Le romanesque est un de ces sujets qu’il est prudent d’éviter2 ». Voilà qui commence bien.

2Ce collectif, issu des rencontres organisées à l’Université de Nanterre du 23 au 25 mai 2019, se place donc d’emblée sous le signe de l’héroïsme. Et pour cause : si le roman a pris la place de l’épopée, et qu’au roman glorieux s’est rapidement affronté le roman comique ; si l’héroïsme aujourd’hui hésite entre les dégonflements en chaîne des nombreux rejetons de Bartleby qu’affectionne le contemporain, et les coups d’éclat baroques de personnages qui n’ont de grand que le nom qu’ils empruntent à leurs aînés (à l’instar du John Shylock Holmes de Jean-Marie Blas de Roblès) ; si de toute manièr

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