1 Jacques
de Chastenet, seigneur de Puységur, Les guerres du
règne de Louis XIII et de la minorité
de Louis XIV. Mémoires de
Jacques de Chastenet, seigneur de Puységur, Paris, Librairie de
la Société Bibliographique, 1883, t. II, p. 13, p. 5. Rédigés à partir
de 1677, les mémoires de Puységur sont publiés pour la première fois
en 1690, huit ans après la mort de l’auteur. Une seconde édition,
corrigeant une partie des erreurs de la première, est imprimée en
1747. L’édition utilisée ici est celle en deux tomes de Tamizey de
Larroque.
2 Les phénomènes de panique sont
notamment analysés dans le chapitre 3 de la troisième partie (« La
bataille et la géométrie de la peur ») d'Alain Joxe, Voyage aux sources de la guerre, Paris,
PUF, 1991.
3 Sur les liens entre
l’ethos nobiliaire et la
culture chevaleresque durant la première modernité, voir Benjamin
Deruelle, De papier, de fer
et de sang. Chevaliers et chevalerie à l’épreuve de la modernité
(ca 1460-ca 1620), Paris,
Publications de la Sorbonne, 2015 (en particulier la troisième
partie : « De l’idéal éthique à l’idéal social, la chevalerie, un ethos
nobiliaire »).
4 Puységur, op. cit.,
t. II, p. 221.
5 Frédéric Chauviré, « Le sort des prisonniers sur le champ de bataille aux
XVIIe-XVIIIe siècles : vers une humanisation ? »,
dans L. Jalabert (dir.), Les
prisonniers de guerre (XVe-XIXe siècle). Entre marginalisation et
reconnaissance, Rennes, PUR, 2018.
6 George D’Avenel, Richelieu et la monarchie absolue, Paris,
Plon, 1884-1890, t. I, p. 316.
7 La Valière, Pratique et
maximes de la guerre, La Haye, Van Bulderen, 1693 (sans doute
rédigé au début des années 1640), p. 55.
8 Puységur, op. cit.,
t. II p. 220.
9 Ibid., t. II, p. 13.
10 Emmanuelle Cronier et Benjamin Deruelle (dir.), Argumenter en guerre. Discours de guerre, sur
la guerre et dans la guerre de l’Antiquité à nos jours,
Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2019,
p. 21.
11 Louis de Pontis, Mémoires du
sieur de Pontis, t. II, Collection des mémoires relatifs à
l’histoire de France, par M. Petitot, Paris, Foucault, 1824,
Tome II, p. 214.
12 Philippe Contamine, « Un contrôle étatique
croissant. Les usages de la guerre du XIVe au XVIIIe siècle : rançons et butins », dans Ph.
Contamine (dir.), Guerre et
concurrence entre les États européens du XIVe au XVIIIe siècle, Paris, PUF, 1998,
p. 199-236 ; Remy Ambühl, Prisoners of War in the Hundred Years War.
Ransom Culture in the
Late Middle Ages, Cambridge, Cambridge University Press,
2013.
13 Puységur, op. cit.,
t. II, p. 222.
14 B. Deruelle, op. cit.,
p. 541.
15 Puységur, op. cit.,
t. II, p. 228.
16 Ibid., t. II, p. 230.
17 Roger de Rabutin, comte de Bussy, Les mémoires de monsieur Roger
de Rabutin, comte de Bussy, Paris, Jean Anisson, 1696, t. II,
p. 44. Le cornette est le grade d’officier le plus bas dans la
cavalerie.
18 Comme toutes les armées du temps l’armée espagnole
employait des mercenaires, dont plusieurs régiments
irlandais.
19 Olivier Chaline, La bataille de la Montagne Blanche. Un
mystique chez les guerriers, Paris, Noésis, 1999,
p. 206-209.
20 Puységur, op. cit.,
t. II, p. 18.
21 Pontis, op. cit.,
t. II, p. 214.
22 Puységur, op. cit.,
t. II, p. 14.
23 Ibid., t. II, p. 221.
24 B. Deruelle, op. cit.,
p. 517.
25 John R. Hale, War and society in Renaissance Europe
1450–1620, Montreal and Kingston, McGill Queen’s University
Press, 1998, p. 116-117.
26 O. Chaline, op. cit., p. 209.
27 À moins qu’il
n’ait à craindre quelque vengeance, comme l’appréhende Pontis, qui cache son identité au duc de Lorraine après sa
capture à Meringhen (1644) et se fait appeler « capitaine de la
Couronne ». Pontis, op.
cit., t. II, p. 395.
28 La guerre pour la succession du duché de
Mantoue, entre 1628 et 1631, voit s’affronter Charles de Nevers
soutenu par la France, et Ferdinand de Guastalla, soutenu par l’Espagne et l’empire.
29 Antoine III, duc
de Gramont, Mémoires du
maréchal de Gramont, Nouvelle collection des mémoires pour
servir à l’histoire de France, par MM. Michaud et Poujoulat, Paris,
Guyot, 1839, t. VII, p. 241.
30 Katia Béguin, Les princes de
Condé. Rebelles,
courtisans et mécènes dans la France du Grand Siècle, Seyssel,
Champ Vallon, 1999, p. 140.
31 Puységur, op. cit.,
t. II, p. 223. Le même Ricousse reconnu également le maréchal de la Ferté et le tira définitivement d’affaire, le menant en
sécurité jusqu’à Condé ; ibid.,
p. 220.
32 Paul Vo-Ha, Rendre les
armes : Le sort des vaincus XVIe-XVIIe siècles, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2017,
p. 104.
33 Sur
la question de l’honneur, lire Hervé Drévillon et Diego Venturino (dir.), Penser et vivre l’honneur à l’époque
moderne, Rennes, PUR, 2011. Sur la question plus précise de
l’honneur nobiliaire on retiendra également les travaux d’Arlette
Jouanna, notamment « La noblesse française et les valeurs guerrières
au XVIe siècle », dans L’homme de guerre au XVIe siècle, actes du colloque de
l’association RHR Cannes 1989, Saint-Étienne, Publication de
l’université de Saint-Étienne, 1992 ; Id., Le devoir de révolte, la noblesse française et
la gestation de l’État moderne (1559-1661), Paris, Fayard,
1989.
34 Jean Glenisson et Victor Deodato de Silva, « La pratique et le rituel de la reddition aux XIVe et XVe siècles », dans Jeanne d’Arc : une époque, un rayonnement.
Colloque d’histoire médiévale, Orléans 1979, Paris, CNRS, 1982,
p. 115-116.
35 Pontis, op. cit.,
t. II, p. 409.
36 Lors de la première étape de la
cérémonie, le « volo », le suzerain demande au vassal s’il veut être
son homme.
37 Abrégé des services du maréchal de
Vauban, fait par
lui-même en 1703, publié par M. Augoyat, Paris, Anselin et
G. Laguionie, 1839, p. 4.
38 Jean de
Coligny-Saligny, Mémoires
du comte de Coligny-Saligny, publiés pour la société de l’histoire
de France par M. Monmerqué, Paris, Renouard, 1841,
p. 58.
39 Puységur, op. cit.,
t. II, p. 13.
40 Ibid., t. II, p. 14.
41 Sur
l’entreprise militaire au début de l’époque moderne, lire David
Parrott, The Business of
War. Military
Enterprise and Military Revolution in Early Modern Europe,
Cambridge, Cambridge University Press, 2012.
42 L’on imagine que c’est encore plus facile
vis-à-vis d’un simple soldat, d’où le peu d’empressement de ces
derniers à épargner les gentilshommes.
43 Gramont, op. cit.,
p. 241.
44 Puységur, op. cit.,
t. II, p. 15. Le comte de la Motte-Houdancourt avait battu les
Espagnols dans trois combats successifs, les 25, 28 et 31 mars,
succès qui lui valurent la dignité de maréchal de
France.
45 Pontis, op. cit.,
t. II, p. 395.
46 André Corvisier, « Prisonniers de guerre », dans L. Bely (dir.), Dictionnaire de l’Ancien
Régime, Paris, PUF, 1996. On notera toutefois que la dimension
« publique » de la captivité n’est pas tout à fait une nouveauté,
comme en témoigne par exemple l’intervention des rois d’Angleterre
Édouard III et Henry IV. Après les batailles de Neville’s Cross
(1346) et de Humbelton Hill (1402), ces souverains imposent leur
contrôle sur les prisonniers dans un but à la fois politique et
stratégique. R. Ambühl, op.
cit., p. 56-59.
47 Cité par André Corvisier, « Quelques aspects de la captivité militaire au XVIIe siècle : le sort des
prisonniers de guerre espagnols en France, de 1635 à 1648 », dans
A. Corvisier, Les hommes, la
guerre et la mort, Paris, Economica, 1985,
p. 319.
48 Hugo Grotius, Le droit de la guerre et de la paix,
Amsterdam, Pierre de Coup, 1724, t. II, p. 828.
49 A. Corvisier, « Quelques aspects de la captivité militaire au XVIIe siècle », op. cit., p. 319.
50 J. Glenisson et V. Deodato de Silva, op. cit.,
p. 117.
51 Ce qui n’empêche pas bien sûr des
cas d’exécutions sommaires, comme le comte de Dogon, frondeur, tué
immédiatement au moment de sa capture à la Rochelle en 1651 par le
capitaine des gardes du corps du roi ; François de Paule de
Clermont, marquis de Montglat, Mémoires de François de Paule de Clermont,
marquis de Montglat, Nouvelle collection des mémoires pour
servir à l’histoire de France, par M. Michaud et Poujoulat, Paris,
Guyot, 1838, t. V, p. 258.
52 Anne-Marie Cocula, « Dreux, Jarnac, Coutras : le
rebondissement de la vendetta des Grands », dans Avènement d’Henri IV. Quatrième centenaire de
Coutras, (Actes du colloque de Coutras, 1987), Pau, J et D éd.,
1988. La spécificité de cette période est cependant nuancée par
Myriam Gilet, « Le théâtre des cruautés de la guerre : l’exécution
sommaire de grands officiers militaires français pris au combat au
XVIe siècle », dans
F. Rousseau et B. Schmidt (dir.), Les dérapages de la guerre du XVIe siècle à nos jours,
Hambourg, DOBU Verlag, 2009.