Introduction. Pour une approche transactionnelle de la guerre : penser les conflits armés au prisme de la sortie des combats

Claire Miot, Thomas Vaisset et Paul Vo-Ha

p. 09-32


Extrait

1Le 27 septembre 2020, après plusieurs mois de tensions le long des frontières du Haut-Karabakh, des combats pour le contrôle de la région éclatent entre les troupes arméniennes et l’armée azerbaïdjanaise soutenue par la Turquie et des mercenaires syriens1. Dans cet ancien oblast autonome de l’Union soviétique peuplé majoritairement d’Arméniens, État indépendant autoproclamé en 1991 et marqué par une guerre jusqu’en 19942, redevenu un enjeu dans la rivalité régionale entre puissances, la mobilisation générale est déclarée et la loi martiale instaurée. Le 10 octobre, après deux semaines d’affrontements, la médiation de la Russie aboutit à la signature d’un cessez-le-feu censé mettre un terme aux hostilités et déboucher sur la reprise des négociations diplomatiques3. Quelques prisonniers sont échangés de part et d’autre. L’interruption des combats permet également la ré

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