Chapitre 4. Ah, saint Antoine, mon mari !

1Ainsi plongé dans ses pensées, il arriva à son logis. La vieille entremetteuse vint aussitôt et lui demanda où il avait été et s’il avait par hasard cherché fortune ailleurs. « Ma petite mère », lui répondit-il, « vous me semblez, comme toutes les vieilles gens, avoir des idées saugrenues. Où pourrais-je trouver davantage de plaisir qu’auprès de la baronne de K. dont les agréments n’ont pas leurs pareils au monde ? » « Eh bien ! », répliqua la vieille, « vous avez raison. Je suis chargée, en vous transmettant de sa part les plus aimables salutations, de vous prier de bien vouloir, dès que la nuit sera tombée, vous rendre chez elle où elle prendra congé de vous, car elle a reçu aujourd’hui un exprès de son mari avec l’ordre de partir tôt demain matin pour rentrer chez elle ; en effet, le château va avoir la visite de nombreux parents et amis, et tout ce monde voudra se livrer aux plaisirs de la chasse, de la pêche, de la danse, etc. »

2D’Elbenstein fut fort surpris de cette nouv