Chapitre 1. Le cadre comme instrument de mesure

1« La structure du cadre, de l’écran, de l’image, d’entrée de jeu suppose un choix (fût-il inconscient), une séparation entre ce qui est montré et ce qui est caché, une organisation (fût-elle sommaire) de ce qui est montré, un rejet de ce qui est caché. Cette organisation, cette séparation, ce choix sont irréductibles. C’est ce que signifie la fonction de cache de l’écran1. » Nous commencerons assez intuitivement par nous intéresser à l’image en elle-même en tant que champ contenu dans le cadre-cache pour essayer de déceler les rapports que ce dernier peut entretenir avec l’intérieur qu’il délimite, et en tirer des leçons sur ce que le paradigme du changement de format peut apporter à notre réflexion.

2Dans Esthétique et psychologie du cinéma, Jean Mitry écrit :

« Dans les prises de vue mobiles, la modification constante de l’image fait oublier en quelque sorte la présence du cadre. Mais comme cette modification n’est sensible que par rapport à lui, les relations géométriques et