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Conclusion générale. Anachronismes du surnaturel : pour un réenchantement critique

p. 311-318


Extrait

1Au terme de ce parcours, et après avoir sillonné les contrées étranges et magiques du roman contemporain, il est temps de revenir sur ce qui reste de cette exploration en terres insolites et sur les modalités de l’irrationnel telles que nous les avons envisagées au cours de ces chapitres. « Fantasticant » ou « mirabilisant1 », euphorique ou mélancolique, le surnaturel témoigne par sa présence lancinante d’une époque traversée par ce que Gilbert Durand nommait des « zone[s] de haute pression imaginaire2 » : venu tour à tour pointer du doigt les vicissitudes d’un monde en métamorphose, dévoiler les régions d’ombre qui résistent à la conscience collective ou ouvrir de nouvelles brèches merveilleuses pour élargir les voies trop étriquées d’un rationalisme cartésien, le surnaturel contribue à une entreprise de désenclavement3 et illustre l’efficacité avec laquelle les romans du corpus se glissent dans l’envers du réel pour mieux traquer ses failles et ses incohérences.

2Ses manifest

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