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Introduction de la première partie

p. 63-64


Extrait

1Le roman contemporain témoigne à plusieurs égards d’une remise en cause du positivisme et de la rationalité comme modèles cognitifs dominants. Sensibles à ces forces qui dépassent l’entendement et excèdent nos perceptions sensorielles, ses imaginaires renouent parfois avec des formes irrationnelles (magie ancestrale, incidences merveilleuses) pour rendre compte d’une réalité plurielle, hétérogène ou incohérente – qu’il s’agisse de réenchanter un monde en manque de mythes ou d’en livrer au contraire, par l’irrationnel, une description aliénante, inquiétante, unheimlich.

2Deux axes de réflexion, morphologique et fonctionnel, guideront ainsi cette première partie. Quelles sont ces puissances de l’ombre qui hantent les textes d’Antoine Volodine, Sylvie Germain, Alain Fleischer, Marie NDiaye et Christian Garcin ? Quels liens entretiennent-elles avec les registres du merveilleux, du fantastique, de l’insolite, du réalisme magique ? Faut-il définir le surnaturel contemporain comme un

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