1 Berthaut J., La banlieue du « 20 heures » ? Ethnographie de la production d’un lieu commun, Paris, Agone, 2013.
2 Mucchielli L., Violences et insécurité. Fantasmes et réalités dans le débat français, Paris, La Découverte, 2003.
3 Bonelli L., La France a peur. Une histoire sociale de l’insécurité, Paris, La Découverte, 2008.
4 Voir tous les ouvrages récents sur la question où les problématiques immigrations et jeunesse des quartiers sont abordées de manière centrale.
5 Taguieff P.-A., Une France antijuive ? Regards sur la nouvelle configuration judéophobe, Paris, CNRS éditions, 2015.
6 Robert P., Lascoumes P., Les bandes d’adolescents, Paris, Les éditions ouvrières, 1974 ; Mauger G., Les bandes, le milieu et la bohême populaire. Étude de sociologie de la déviance des jeunes des classes populaires (1975-2005), Paris, Belin, 2006.
7 Duprez D., Kokoreff M., Les mondes de la drogue, Paris, Odile Jacob, 2000.
8 Cortesero R., Marlière E., « L’émeute est-elle une forme d’expression politique ? Dix ans de sociologie des émeutes de 2005 », Agora Débats/Jeunesses, n° 70, 2015, p. 57-77.
9 Khosrokhavar F., Radicalisations, Paris, Maison des sciences de l’Homme, 2014.
10 Hamel C., « “Faire tourner les meufs”. Les viols collectifs : discours des médias et des agresseurs », Gradhiva, n° 33, 2003, p. 83-92 ; Mucchielli L., Le scandale des « tournantes ». Dérives médiatiques, contre-enquête sociologique, Paris, La Découverte, 2005.
11 Appellation devenue incorrecte car à la fois infantilisante et ne prenant pas en compte les différentes générations et classes d’âge. Le terme de « descendant d’immigrés » parait donc plus approprié pour parler de ces jeunes, voir Santelli E., Les descendants d’immigrés, Paris, La Découverte, 2016.
12 Guenif-Souilamas N., Macé E., Les féministes et le garçon arabe, Paris, Éditions de l’Aube, 2004.
13 Geisser V., La nouvelle islamophobie, Paris, La Découverte, 2003.
14 Rigouste M., L’ennemi intérieur : la généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire, Paris, La Découverte, 2009.
15 Marliere E., Jeunes en cité. Diversité des trajectoires ou destin commun ?, Paris, L’Harmattan, 2005.
16 Pour une définition précise des trois âges de la jeunesse, voir Galland O., Les jeunes, Paris, La Découverte, 2009, p. 61-72.
17 Pour une présentation synthétique des principaux indicateurs de difficultés sociales cumulés dans les ZUS mais aussi des critères d’hétérogénéité de ces territoires, voir Avenel C., Sociologie des « quartiers sensibles », Paris, Armand Colin, 2005, p. 19-22.
18 Petonnet C., On est tous dans le brouillard. Ethnologie des banlieues, Paris, Éd. Galilée, 1979.
19 Quelques précisions s’imposent quant à l’emploi des termes. La « race » ne renvoie pas à des différences de nature entre des groupes d’individus mais relève d’une construction sociale et politique, voir Wacquant L., « L’énigme du couple race et classe dans la société et les sciences sociales étasuniennes », Transatlantica, 2009, [en ligne]. La « race » constitue comme « la classe » ou « le genre » un rapport social de domination qui passe par un processus de racisation, c’est-à-dire d’altérisation de l’autre en raison d’une appartenance à une origine réelle ou supposée mais toujours essentialisée.
20 Nous empruntons la formule à Rolland Pfefferkorn qui parle de rapports sociaux de racisation « dans lesquels certains groupes sont racisés et d’autres mettent en œuvre des logiques racisantes », voir Pfefferkorn R., « Rapports de racisation, de classe, de sexe… », Migrations Société, n° 133, 2011, p. 194.
21 Cardi C., Pruvost G. (dir.), Penser la violence des femmes, Paris, La Découverte, 2012.
22 Coutras J., Crise urbaine et espaces sexués, Paris, Armand Colin, 1996.
23 Rubi S., Les « crapuleuses », ces adolescentes déviantes, Paris, PUF, 2005.
24 Pour une analyse critique de la construction de cette figure de la « beurette », voir Guénif-Souilamas N., Des Beurettes, Paris, Hachette, 2000.
25 Voir par exemple l’engagement associatif des femmes migrantes ou des descendantes de migrants et leur rôle de « médiatrices socioculturelles » au sein des cités dès les années 1980, voir Boukhobza N, « Les filles naissent après les garçons », Revue européenne des migrations internationales, vol. 21, n° 1, 2005, p. 227-242.
26 Le concept de genre désigne l’ordre social construit sur la différenciation et la hiérarchisation des sexes. Il implique de penser les deux groupes de sexe de manière antagoniste et relationnelle. Pour un état des lieux de la genèse du concept en France et de ses usages contemporains, voir Clair I., Sociologies du genre, Paris, Armand Colin, 2012.
27 Bourgois P., En quête de respect. Le crack à New-York, Paris, Le Seuil, 2001 ; Clair I., Les jeunes et l’amour dans les cités, Paris, Armand Colin, 2008 ; Faure S., « HLM : côté filles, côté garçons », Agora Débat/Jeunesse, n° 41, 2006, p. 94-108 ; Faure S., Garcia M.-C., Culture hip-hop, jeunes des cités et politiques publiques, Paris, La Dispute, 2005 ; Guerandel C., Le sport fait mâle. La fabrique des filles et des garçons dans les cités, Grenoble, PUG, 2016 ; Lepoutre D., Cœur de banlieue. Codes rites et langages, Paris, Odile Jacob, 1997.
28 Hamel C., « De la racialisation du sexisme au sexisme identitaire », Migrations Société, n° 17, 2005, p. 91-104 ; Hamel C., « La sexualité entre sexisme et racisme : les descendantes de migrant·e·s du Maghreb et la virginité », Nouvelles Questions Féministes, vol. 25, n° 1, 2006, p. 41-58.
29 Sainsaulieu R. et Zehraoui A., (dir.), Ouvriers spécialisés à Billancourt : les derniers témoins, Paris, L’Harmattan, 1995.
30 Noiriel G., Les ouvriers dans la société française 19-20e siècle, Paris, Le Seuil, 1986.
31 Voir par exemple, Jobard F., Levy R., Police et minorités visibles : contrôle d’identité à Paris, New York, Open Society Justice Initiative, 2009.
32 Poutignat P. et Streiff-Fenart J., Théories de l’ethnicité. Suivi de Les groupes ethniques et leurs frontières par Frédérik Barth, Paris, PUF, 2008.
33 Comme le montre Didier Fassin, la « question musulmane » en France telle qu’elle est présentée est au cœur de la « question raciale », voir Fassin D., Fassin E. (dir.), De la question sociale à la question raciale ? Représenter la société française, Paris, La Découverte, 2009, p. 40. Aussi, si toutes les musulmanes françaises portant le hijab ne sont pas des descendantes de migrants, on peut supposer que l’ensemble de ces jeunes femmes peuvent être confrontées à des formes de racisme et de discrimination.
34 Goffman E., Stigmate. Les usages sociaux du handicap, Paris, Les Éditions de Minuit, 2010.
35 Comme l’a théorisé Colette Guillaumin dès 1972, le racisme résulte d’un rapport social antagoniste entre groupes majoritaire et minoritaire. Le racisme produit donc la « race » (Guillaumin C., L’idéologie raciste : genèse et langage actuel, Paris, Gallimard, 2002).
36 Fassin D., Fassin E. (dir.), De la question sociale à la question raciale ?, op. cit. p. 259.
37 Ibid., p. 15.
38 Chauvel L., Le destin des générations. Structure sociale et cohorte en France du XXe siècle aux années 2010, Paris, PUF, 2014.
39 Beaud S., Pialoux M., Violences urbaines, violence sociale. Genèse des nouvelles classes dangereuses, Paris, Fayard, 2003 ; Castel R., Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat, Paris, Fayard, 1995 ; Marlière E., Des « métallos » aux « jeunes de cité ». Sociohistoire d’une banlieue ouvrière en mutation, Paris, Les éditions du Cygne, 2014.
40 Siblot Y, Cartier M., Coutant I., Masclet O., Renahy N., Sociologie des classes populaires contemporaines, Paris, Armand Colin, 2015.
41 Chamboredon J.-C., Jeunesses et classes sociales, Paris, Presses de l’ENS, 2015 ; Dubet F., La galère. Jeunes en survie, Paris, Fayard, 1987.
42 Neveu E., « Gérer les “coûts de la masculinité” ?, Inflations mythiques, enjeux pratiques », in Dulong D., Guionnet C., Neveu E., Boys don’t cry ! Les coûts de la masculinité, Rennes, PUR, 2012, p. 111-139 ; Schwartz, Le monde privé des ouvriers, Hommes et femmes du Nord, Paris, PUF, 1990.
43 Bourgois P., En quête de respect, op. cit. ; Jamoulle P., Des hommes sur le fil. La construction de l’identité masculine en milieux précaires, Paris La Découverte, 2005 ; Mauger G., Les bandes, le milieu et la bohême populaire, op. cit.
44 Rubi S., Les « crapuleuses », op. cit.
45 Dorlin E., « Le cœur de la révolte. Tous les jeunes de banlieues sont des hommes, toutes les femmes sont… amoureuses », Mouvements, vol. 3, n° 83, 2015, p. 35-41 ; Guénif-Souilamas N., « Le balcon fleuri des banlieues embrasées », Mouvements, vol. 2, n° 44, 2006, p. 31-35.
46 Castel R., La montée des incertitudes. Travail, protections, statut de l’individu, Paris, Le Seuil, 2009.
47 Maurin E., La peur du déclassement. Une sociologie des récessions, Paris, Le Seuil, 2009 ; Peugny C., Le déclassement, Paris, Grasset, 2009.
48 Wacquant L., Parias urbains, Ghetto, Banlieue, État, Paris, La Découverte, 2006.
49 Lapeyronnie D., Ghetto urbain. Ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd’hui, Paris, Robert Laffont, 2008.
50 Beaud S., Masclet O., « Des “marcheurs” de 1983 aux “émeutiers” de 2005. Deux générations sociales d’enfants d’immigrés », Annales, n° 4, 2006, p. 809-843.
51 Bertho A., Les enfants du chaos. Essai sur le temps des martyrs, Paris, La Découverte, 2016.
52 Castel R., Les métamorphoses de la question sociale, op. cit.
53 Beaud S., 80 % de réussite au bac… et après ?, Les enfants de la démocratisation scolaire, Paris, La Découverte, 2002 ; Cayouette-Remblière J., L’école qui classe. 530 élèves du primaire au bac, Paris, PUF, 2016 ; Truong F., Jeunesses françaises. Bac +5 made in banlieue, Paris, La Découverte, 2015.
54 Santelli E., Grandir en banlieue. Parcours et devenir de français d’origine maghrébine, Paris, CIEMI, 2007.
55 Moguérou L., Santelli E., « Modes de (déco)habiter des jeunes descendants d’immigrés », Agora débats/jeunesses, n° 61, 2012, p. 79-92.
56 Guerandel C., Le sport fait mâle, op. cit. ; Octobre S., Pratiques culturelles chez les jeunes et institutions de transmission : un choc de cultures ?, DEPS. Janvier 2009 ; Oualhaci A., Se faire respecter. Ethnographie de sports virils dans des quartiers populaires en France et aux États-unis, Rennes, PUR, 2016.
57 Barrault L., « Anticipations de l’avenir et rapports au politique de jeunes des milieux populaires : une enquête ethnographique en banlieue », Politique et Sociétés, Vol. 29, n° 3, 2010, p. 97-114.
58 Marlière E., La France nous a lâchés ! Le sentiment d’injustice chez les jeunes de cité, Paris, Fayard, 2008.
59 Kokoreff M., La force des quartiers. De la délinquance à l’engagement politique, Paris, Payot, 2003.
60 Santelli E., Grandir en banlieue, op. cit.
61 Zegnani S., Dans le monde des cités. De la galère à la mosquée, Paris, PUR, 2013.
62 Marlière E., Jeunes en cité, op. cit.
63 Rubi S., Les « crapuleuses », op. cit.
64 Kebabza H., Welzer-Lang D., « Jeunes filles et garçons des quartiers. » Une approche des injonctions de genre, Université de Toulouse Le Mirail, Rapport réalisé avec le soutien de la Délégation Interministérielle à la ville et la Mission de Recherche Droit et Justice, septembre 2003.
65 Pour Nacira Guénif-Souilamas, les beurettes prises dans un triangle des dominations (sociale, culturelle et sexuée) refusent le choix impossible entre « être docilement héroïque » (émancipées et en rupture avec leur famille victime de préjugés racistes) ou « héroïquement docile » (fidèles aux coutumes traditionnelles familiales qui les assignent à des identités sexuées contraignantes) en inventant des « libertés tempérées », voir Guénif-Souilamas N., Des beurettes, op. cit., p. 27.
66 Gaspard F., Khosrokhavar F., Le foulard et la République, Paris, La Découverte, 1995.
67 Ibid. p. 46-47.
68 Venel N., Musulmanes françaises : des pratiquantes voilées à l’université, Paris, L’Harmattan, 1999, p. 101.
69 Clair I., Les jeunes et l’amour dans les cités, op. cit.
70 Voir par exemple les textes réunis par Dorlin E. (dir.), Sexe, classe, race : pour une épistémologie de la domination, Paris, Presses Universitaires de France, 2009 ; Fassa F., Lépinard E., Roca i Escoda M., L’intersectionnalité : enjeux théoriques et politiques, Paris, La Dispute, 2016 ; L’homme et la société « Prismes féministes. Qu’est-ce que l’intersectionnalité ? », n° 176-177, 2010 ; Nouvelles Questions Féministes, « Imbrication des rapports de pouvoir », Vol. 34, n° 1, 2015 ; Nouvelles Questions Féministes, « Sexisme, racisme et postcolonialisme », Vol. 25, n° 3, 2006.
71 Clair I., Sociologies du genre, op. cit., p. 119.
72 Masclet O., Sociologie de la diversité et des discriminations, Paris, Armand Colin, 2012.
73 Noiriel G., Immigration, antisémitisme et racisme en France. Discours publics, humiliations privées, Paris, Fayard, 2007.