De l’expérimentation culturelle citoyenne au contre-pouvoir : vers une « Nouvelle Institutionnalité » ? Le cas du centre socioculturel autogéré La Casa Invisible

« Il est indéniable que la culture est une forme de commun et qu’elle est devenue une sorte de marchandise. […] On peut néanmoins déceler parmi les producteurs culturels une foule de courants sous-jacents dissidents et de nombreux signes de mécontentement susceptibles d’en faire un terreau de choix pour l’expression critique et l’agitation politique. » (Harvey, 2013, p. 170).

1Cette phrase de David Harvey met en exergue le potentiel contestataire et revendicateur des actrices et acteurs culturel·les de la société civile mais aussi les « relations dangereuses » liant aujourd’hui capitalisme et culture (Chiapello, 1998). Si le monde artistique et culturel semble de plus en plus soumis à des logiques de privatisation et colonisé par les mécanismes managériaux, il n’en demeure pas moins un champ vivace de résistances et d’expérimentations d’autres manières de faire.

2Notre propos est ici d’analyser la fabrique d’un contre-pouvoir citoyen, à travers le cas d’une initiative culturelle