Pouvoir, le mot juste

1Notre réflexion s’inscrit dans le prolongement du dossier que nous avions coordonné pour la revue Participations (Gourgues et al., 2013). Elle consiste à interroger la façon dont l’offre publique de participation, émanant des institutions et des pouvoirs publics, d’une part, et l’offre civile de participation, émanant des acteurs et actrices plus ou moins organisé·es de la société civile, d’autre part, affrontent la question du pouvoir. Ce que nous avions écrit alors nous permet de prendre position sur quelques éléments préalables.

2La participation est affaire de pouvoir. L’enjeu de la participation, c’est bien le pouvoir. Le propos peut paraître évident, mais ne l’est pas toujours, ni dans l’esprit des instigateurs et des instigatrices, ni dans celui des participant·es, ni même dans celui des chercheur·es. Penser la participation suppose donc de penser le pouvoir – et surtout la relation de pouvoir –, entendu dans une triple dimension. D’abord, le pouvoir renvoie aux capacité