1 Dédicace de Louis-Dominique Girard à Jean Castagnez du 22 mars 1950 de La guerre franco-française, Paris, André Bonne, 1950, arch. privées de l’auteur.
2 Ibid., Avertissement, p. 8.
3 Stanley Hoffmann, « Collaborationism in Vichy France », Journal of Modern History, 40 (3), 1968, repris dans Essais sur la France, Paris, Le Seuil, 1974, p. 42-43.
4 Voir Jean-Pierre Azéma, Jean-Pierre Rioux et Henry Rousso, « Les guerres franco-françaises », Vingtième siècle. Revue d’Histoire, n° 5, janvier-mars 1985, p. 3-6.
5 Jean-Claude Caron, Frères de sang. La guerre civile en France au xixe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2009.
6 Dans L’amnistie de la Commune à la guerre d’Algérie, Le Seuil, 2002, Stéphane Gacon étudie les lois d’amnistie en France comme mode de refondation de l’unité nationale, mais ne mesure pas la démobilisation en termes de culture de guerre au Parlement.
7 Mythe destiné à occulter les accommodements divers des occupés avec l’occupant et qui affirme un ralliement précoce à l’idée de Résistance, à défaut d’action, de la majorité des Français. Voir Henry Rousso, Le syndrome de Vichy de 1944 à nos jours, Paris, Le Seuil, 1987.
8 Selon la formule désormais consacrée d’Éric Conan et Henry Rousso, Vichy, un passé qui ne passe pas, Paris, Fayard, 1994.
9 Il y a 160 députés PCF, 152 MRP et 142 SFIO à l’ANC de 1945.
10 Le procès de Pétain se déroule du 23 juillet au 15 août 1945.
11 Assemblée nationale (AN), 22 avril 1946, Journal Officiel (JO), p. 1748.
12 Conseil de la République (CR), 25 juillet 1947, JO, p. 1118. Voir aussi à l’AN, 1er août 1947, Gaston Defferre (SFIO, Bouches du Rhône), JO, p. 3842.
13 AN, 12 avril 1946, JO, p. 1749 et CR, 25 juillet 47, JO, p. 1119.
14 AN, 1er août 47, Eugène Montel (SFIO, Haute Garonne), JO, p. 3847-3848.
15 La loi du 16 août 1947 sur l’amnistie des délits dus aux misères de la guerre ou à la lutte contre Vichy est donc adoptée.
16 AN, 26 novembre 1948, Rachel Lempereur (SFIO, Nord), JO, p. 7296.
17 AN, 11 novembre 1950, Jean Minjoz (SFIO, Doubs), JO, p. 7664.
18 Cf. l’article de Jacques Fauvet dans Le Monde et L’Humanité du 16 mars 1948. Si Le Monde se contente d’un compte rendu sceptique sur l’avenir de ce rassemblement, à sa une, L’Humanité s’indigne : « Jules Moch a autorisé le banquet de la trahison autour de Pierre-Étienne Flandin et de Paul Faure ! Les fossoyeurs de la République ont célébré Munich, Pétain, de Gaulle ».
19 AN, 4 novembre 1950, François Quilici (Républicain indépendant, Algérie), JO, p. 7454-7455.
20 AN, 2 novembre 1950, Vincent Badie (Rad-Soc.-Rép.-Soc, Hérault) et Louis Noguères (SFIO, Pyrénées), JO, p. 7397.
21 Voir la classification reprise par l’essayiste d’extrême droite Henry Coston dans H. Coston (dir.), Partis, journaux et hommes politiques d’hier et d’aujourd’hui, Paris, La Librairie française, 1960, chapitre 7
22 Défense des libertés françaises, « L’épuration arme politique », Les cahiers de la France libérée, Paris, Éditions de la Nouvelle France, n° 1, 1947, 61 p.
23 Jean-Marie Desgranges, Les crimes masqués du résistantialisme, Paris, l’Élan, 1948, réédité chez l’Encre, en 1998, avec une préface du pamphlétaire frontiste André Figueras.
24 En 1978, Jean-Pierre Rioux a montré que l’épuration a fait 10 000 victimes maximum. Voir « L’épuration en France », L’Histoire, n° 5, octobre 1978, p. 24-32, confirmé par Marcel Baudot et Claude Lévy, Bulletin de l’IHTP, CNRS, n° 4, juin 1981, p. 19-45.
25 J.-F. Mauloy, Les nouveaux saigneurs, Paris, La Balance, 1948.
26 AN, 4 novembre 1950, Jean Deshors (RAPS, Haute-Loire), JO, p. 7470. Les 80 qui ont refusé les pleins pouvoirs sont alors considérés comme les premiers résistants. Cf. Jean Odin, Les Quatre-Vingts, Paris, Tallandier, 1946, ouvrage réédité chez Nouvelles éditions, broché, 1997.
27 AN, 4 novembre 1950, JO, p. 7475.
28 Selon le résistant et MRP Edmond Michelet, qui lui est favorable, l’amnistie a pour objet de « corriger les inégalités dues aux temps et aux lieux », AN, 16 novembre 1950, JO, p. 7790.
29 AN, 7 novembre 1950, Abder Bentounès (SFIO, Algérie), JO, p. 7529. Il scandalise d’ailleurs son propre groupe parlementaire SFIO par ses paroles.
30 AN, 9 novembre 1950, Louis Terrenoire (MRP, Orne), JO, p. 7550.
31 Auparavant, en octobre 1940, Roger de Saivre a fondé, avec Henri Pugibet, la Jeunesse de France et d’Outre-Mer, qui entend mener une action révolutionnaire fondée sur une rhétorique autoritaire, xénophobe, antisémite et anticommuniste.
32 On y trouve Odette Moreau, déportée de Ravensbrück, et même un compagnon de la Libération, André Moulinier. La liste lance un journal, Unir, dirigé par Michel Petitjean, dont le premier numéro, le 12 juin 1951, appelle à la réconciliation des pétainistes et des résistants.
33 Voir l’article du colonel Rémy, résistant, « L’épée et le bouclier » dans Carrefour, 11 avril 1950. Édouard Depreux (SFIO, Seine) invite ses collègues à lire Temps de la honte de Rethondes à l’île d’Yeu de Maurice Vanino afin de mesurer la permanence du pétainisme. Voir AN, 11 juillet 1952, JO, p. 3901.
34 AN, 24 octobre 1950, Yves Péron (PCF, Dordogne), JO, p. 7112.
35 AN, 16 novembre 1950, Albert Aubry (SFIO, Ille-et-Vilaine), JO, p. 7880.
36 Nicole Loraux, La cité divisée. L’oubli dans la mémoire d’Athènes, Paris, Payot, 1997 ; Catherine Baroin, Se souvenir à Rome. Formes, représentations et pratiques de la mémoire, Paris, Belin, 2010 et Stéphane Gacon, op. cit.
37 Suzanne Citron, Le mythe national. L’histoire de France revisitée, Paris, Éditions de l’Atelier, 2008.
38 Cité par Dimitri Nicolaïdis, « La nation, les crimes et la mémoire », dans Dimitri Nicolaïdis (dir.), Oublier nos crimes. L’amnésie nationale : une spécificité française, Paris, Autrement, 2002, p. 12.
39 AN, 24 octobre 1950, Joannès Charpin (MRP, Rhône), JO, p. 7103.
40 AN, 24 octobre 1950, Vincent Moro-Giafferri (Rép. Rad. et Rad-Soc, Paris), JO, p. 7109.
41 CR, 21 décembre 1950, Gaston Charlet (SFIO, Haute-Vienne), JO, p. 3213.
42 CR, 22 décembre 1950, Jacques Debu-Bridel (Républicain social, Seine), JO, p. 3283.
43 AN, 18 juin 1947, Mohamed Bentaïeb (Algérie, MRP), p. 2184.
44 AN, 18 juin 1947, Paul Valentino (SFIO, Guadeloupe), JO, p. 2791.
45 Ibid. À Thiaroye, des Tirailleurs sénégalais, qui se sont mutinés pour réclamer leur solde, ont été massacrés par des gendarmes le 1er décembre 1944.
46 AN, 7 novembre 1950, Edmond Michelet (MRP, Corrèze), JO, p. 7525.
47 AN, 7 novembre 1950, Henri-Louis Grimaud (MRP, Isère), JO, p. 7515.
48 CR, 21 décembre 1950, Gaston Charlet, JO, p. 3211.
49 CR, 21 décembre 1950, Jean Geoffroy (SFIO, Vaucluse), p. 3229.
50 AN, 2 novembre 1950, Maurice Guérin (MRP, Rhône), JO, p. 1739.
51 AN, 3 novembre 1950, Jean Minjoz, JO, p. 7449.
52 AN, 11 novembre 1950, Albert Aubry, JO, p. 7780.
53 AN, 16 novembre 1950, idem, JO, p. 7780 et sq.
54 Ibid., p. 7886.
55 CR, 10 juillet 1947, Salomon Grumbach (Tarn, SFIO), JO, p. 960. Alsacien, il est parachuté dans le Midi.
56 AN, 27 janvier 1953, JO, p. 461.
57 AN, 27 janvier 1953, Jean Le Bail (Haute-Vienne, SFIO), JO, p. 473.
58 AN, 18 février 1953, Jean Le Bail (Haute-Vienne, SFIO), JO, p. 1115.
59 AN, 23 février 1953, JO, p. 1162-1163.
60 AN, 6 août 1953, Jacques Chaban-Delmas (Républicain social, Gironde), JO, p. 3947.
61 Ibid., p. 3970. Avec 378 voix contre 211, la loi, promulguée le 6 août 1953, est adoptée en seconde lecture par 64,1 % des députés le 24 juillet 1953.
62 AN, 11 juillet 1952, Moro-Giafferri, JO, p. 3903.
63 François Hartog, Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps, Paris, Le Seuil, 2003.
64 AN, 7 novembre 1950, Emmanuel d’Astier de la Vigerie (Union républicaine et résistante, Ille-et-Vilaine), JO, p. 7518.
65 Voir Noëlline Castagnez, « Penser le passé : les socialistes et le devoir de mémoire », dans Noëlline Castagnez et alii. (dir.), Les socialistes français à l’heure de la Libération. Perspectives française et européenne (1943-1947), Paris, OURS et CHS-xxe siècle, 2016, p. 47-64.
66 CR, 21 décembre 1951, groupe communiste, JO, p. 3203.
67 AN, 7 novembre 1950, Edmond Michelet, JO, p. 7525.
68 CR, 21 décembre 1951, Georges Laffargue (RGR, Seine), JO, p. 3203.
69 CR, 21 décembre 1951, Antoine Avinin (RGR, Indochine), p. 3207.
70 AN, 2 novembre 1950, André Tourné (PCF, Pyrénées orientales), JO, p. 7383-7384.
71 AN, 16 novembre 1950, Anne-Marie Schell (PCF, Moselle), JO, p. 7769.
72 AN, 11 juillet 1952, Édouard Corniglion-Molinier (Républicain social, Alpes maritimes), JO, p. 3905.
73 AN, 3 novembre 1950, Daniel Mayer au nom des socialistes, JO, p. 7434.
74 AN, 3 novembre 1950, JO, p. 7449-7550 et 7 novembre 1950, JO, p. 7509 et p. 7512 ; CR, 22 décembre 1950, JO, p. 3271.
75 AN, 7 novembre 1950, JO, p. 7507.
76 L’expression émerge à la fin des années 1980 et se diffuse dans les années 1990. Cf. Olivier Lalieu, « L’invention du “devoir” de mémoire », Vingtième siècle. Revue d’Histoire, n° 69, janvier-mars 2001, p. 83-94.
77 AN, 7 novembre 1950, JO, p. 7510.
78 CR, 22 décembre 1950, p. 3271.
79 CR, 22 décembre 1950, p. 3275. En l’occurrence le numéro du 1er novembre 1950 de Réalisme, qui dénonce l’exécution de Pierre Laval et met en accusation de Gaulle et le ministre de la Justice, François de Menthon.
80 AN, 11 avril 1952, Pierre-Henri Teitgen (MRP, Gironde), JO, p. 2215.
81 AN, 11 avril 1952, Pierre-Henri Teitgen (MRP, Gironde), p. 2220. Projet déposé par Clément Tailhade, Jacques Soustelle, Lanet, E. Thomas et Moro-Giafferri.
82 Ibid.
83 Annette Wieviorka, Déportation et génocide. Entre la mémoire et l’oubli, Paris, Hachette, 1992.
84 AN, 4 décembre 1950, Eugénie Duvenois (PCF, Seine et Oise), JO, p. 8498.
85 AN, 2 novembre 1950, Maurice Guérin, JO, p. 1738-1739.
86 AN, 11 avril 1952, Pierre-Henri Teitgen, JO, p. 2217.
87 AN, 11 juillet 1952, Jean Minjoz, JO, p. 3900-3901.
88 Annette Wieviorka, op. cit.