Faire la paix en Vendée militaire (1794-1795)

Anne Rolland-Boulestreau

p. 203-214


Extrait

1Le 17 février 1795, le commandant de l’armée catholique et royaliste, François Athanase de Charette de La Contrie se présente avec ses lieutenants au manoir de La Jaunaye, dans la banlieue de Nantes, devant les représentants du peuple. Après plusieurs entrevues secrètes avec eux, il accepte de mettre fin à la guerre qui dure en Vendée depuis mars 1793. Son rival angevin, Jean-Nicolas Stofflet, repousse, pour quelques semaines encore, les négociations avec les républicains. Il finit, cependant, par les rencontrer à Saint-Florent, le 2 mai 1795. Les derniers chefs emblématiques de cette insurrection ont donc rendu les armes mais, si la paix est officiellement déclarée, le pays met en fait plusieurs années à sortir de la guerre civile.

2Les traités de paix de la Jaunaye et de Saint-Florent ont fait l’objet de plusieurs publications1. Leur application et leurs conséquences dans un pays ravagé par ces affrontements domestiques ont été étudiées par les historiens dès le xixe siècle.

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