Convergence ou divergence ? Le problème de l’itinérance de la cour royale et des représentants pontificaux en Hongrie (xiiie – début du xive siècle)

Gergely Kiss

p. 149-164


Extrait

1Les relations entre la dynastie des Arpadiens, rois de Hongrie, et la papauté se sont intensifiées et complexifiées à partir du xiiie siècle. Elles étaient notamment diplomatiques, mais, la Hongrie étant aux confins de la chrétienté latine, face aux orthodoxes (tenus pour des schismatiques) et aux peuples païens (Coumans, Tartares), ces échanges portaient aussi sur le gouvernement et la juridiction ecclésiastiques (hiérarchie, prérogatives et privilèges du clergé) et sur la question de la foi (hérésie, population non chrétienne, mission, etc.). Toutes ces questions étaient l’objet de l’activité des représentants pontificaux, de plus en plus nombreux depuis le début des années 12002.

2À défaut d’une représentation pontificale permanente (comme la nonciature à partir des années 1530), leurs tâches supposaient la constitution d’une cour itinérante. Cette cour ecclésiastique suivait le modèle de celle des papes et se concentrait sur l’activité politique, notamment l’écriture d’acte

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