1 Pour un aperçu général des résidences, voir : Frank Huss, Der Wiener Kaiserhof : eine Kulturgeschichte von Leopold I. bis Leopold II, Gernsbach, Katz, 2008, p. 181-208. Sur la Hofburg : Hellmut Lorenz et al. (éd.), Die Wiener Hofburg 1705-1835 : die kaiserliche Residenz vom Barock bis zum Klassizismus, Vienne, Verlag der Österreichischen Akademie der Wissenschaften, 2016 ; sur Schönbrunn : Elisabeth Hansmann, Von Katterburg zu Schönbrunn. Die Geschichte Schönbrunns bis Kaiser Leopold I., Vienne, Böhlau, 2004 ; sur Laxenburg : Elisabeth Springer, Laxenburg, Ratisbonne, Schnell & Steiner, 2002 (2e éd.).
2 Hans Leo Mikoletzky, « Hofreisen unter Kaiser Karl VI. », Mitteilungen des Instituts für österreichische Geschichtsforschung, vol. 60, 1952, p. 265-285 ; Krisztina Kulcsár, « Die Quellen zu den Hofreisen im Habsburg-Lothringischen Familienarchiv aus den Jahren 1766 bis 1788 », dans J. Pauser, M. Scheutz, T. Winkelbauer (éd.), Quellenkunde der Habsburgermonarchie (16.-18. Jahrhundert) : ein exemplarisches Handbuch, Vienne et Munich, Oldenbourg, 2004, p. 108-119.
3 Christine Lebeau, « Gouvernement en absence ou à distance ? La monarchie des Habsbourg d’Autriche à l’époque moderne », dans S. Destephen, J. Barbier, F. Chausson (dir.), Le gouvernement en déplacement. Pouvoir et mobilité de l’Antiquité à nos jours, Rennes, PUR, 2019, p. 515-528.
4 Wienerisches Diarium ou Wienerische Zeitung (désormais WD). Les exemplaires conservés à la Bibliothèque nationale d’Autriche (Österreichische Nationalbibliothek) ont fait l’objet d’une numérisation sur la plateforme ANNO et sont consultables sur : http://anno.onb.ac.at/cgi-content/anno?aid=wrz. Dans le cadre de cette communication, nous avons retenu les années : 1707, 1710, 1713, 1720, 1727, 1730, 1736, 1740, 1743, 1745, 1750, 1755, 1760, 1765, 1770 et 1779.
5 1740 et 1765 sont les années de mort des empereurs Charles VI et François-Étienne, 1770 voit le départ de l’archiduchesse Marie-Antoinette et la visite de son frère Léopold de Toscane, 1743 et 1745 connaissent la guerre de Succession d’Autriche, 1750 et 1755, celle de Sept Ans. En revanche, nous avons opté pour 1779 plutôt que 1780, année de la mort de Marie-Thérèse.
6 Ou « Nouvelle Favorite » par opposition à l’ancienne Favorite, également dénommée Augarten.
7 Sur les différentes attributions de Vienne, on renverra à Wien. Geschichte einer Stadt, t. II : Karl Vocelka, Anita Traninger (éd.), Die frühneuzeitliche Residenz, 16. bis 18. Jahrhundert, Vienne, Böhlau, 2003.
8 Andrea Merlotti, « La corte sabauda e le sue residenze fra Sei e Settecento », dans L. d’Alessandro, F. Labrador Arroyo, P. Rossi (éd.), Siti reali in Europa. Una storia del territorio tra Madrid e Napoli, Naples, Suor Orsola Benincasa, 2014, p. 173-184.
9 Boris Bove, Murielle Gaude-Ferragu, Cédric Michon (éd.), Paris, ville de cour (xiiie-xviiie siècle), Rennes, PUR, 2017.
10 Lieselotte Hanzl-Wachter, Hofburg zu Innsbruck: Architektur, Möbel, Raumkunst: repräsentatives Wohnen in den Kaiserappartements von Maria Theresia bis Kaiser Franz Joseph, Vienne, Böhlau, 2004.
11 Un château pour un royaume. Histoire du château de Budapest, cat. exp., Paris, musée Carnavalet (15 juin-16 septembre 2001), Paris, Paris-Musées, 2001.
12 Charles-Louis de Secondat, baron de Montesquieu, Voyages, Paris, Arléa, 2003, p. 9.
13 Le château d’Ebersdorf, forteresse transformée en château de chasse dès Maximilien Ier, a été reconstruit après 1683 et transformé par Marie-Thérèse en hospice en 1745. Entre ces deux dates, il est notamment dévolu aux impératrices douairières.
14 « Wolkersdorf », dans E. Benesch, B. Euler-Rolle, C. Haas et al., Die Kunstdenkäler Österreichs. Dehio Niederösterreich – nördlich der Donau, Vienne, Anton Schroll, 1990 (coll. Die Kunstdenkmäler Österreichs), p. 1303 : le château médiéval est « baroquisé » au début du xviiie siècle et aménagé en relais de chasse avec logements pour la cour.
15 Le château d’Holitsch (dit aussi Weißkirchen), sur la frontière austro-hongroise (aujourd’hui en Slovaquie), a été acquis par François-Étienne en 1736. Il transforma la forteresse en château de plaisance et fonda en ville une manufacture de porcelaine.
16 Situé sur le Marchfeld, en surplomb de la frontière hongroise, il a été racheté en 1755 par Marie-Thérèse aux héritiers du prince Eugène de Savoie qui en avait fait une résidence d’été fastueuse. L’impératrice entreprend des travaux d’agrandissement vers 1773-1775.
17 WD, 5 septembre 1770.
18 Voir notamment : Elisabeth Kovacs, « Der heilige Leopold und das Staatsmystik des Habsburger », dans F. Röhrig (dir.), Der heilige Leopold. Landesfürst und Staatssymbol, cat. exp., Vienne, Stift Klosterneuberg (30 mars-3 novembre 1985), Vienne, Niederösterreichisches Landesmuseum, 1985, p. 69-83, et Franz Matsche, Die Kunst im Dienst der Staatsidee Kaiser Karl VI., Ikonographie, Ikonologie und Programmatik des Kaiserstil, Berlin et New York, De Gruyter, 1981.
19 L’épaisseur des traits suggère une fréquence plus ou moins élevée des trajets.
20 Christophe Levantal, Louis XIV voyageur, Paris, CNRS Éditions, 2018, p. 72.
21 Voir l’étude désormais classique d’Anna Coreth, Pietas Austriaca. Ursprung und Entwicklung barocker Frömmigkeit in Österreich, Munich, Oldenbourg, 1959, et sa révision dans Werner Telesko, « The “Pietas Austriaca”. A Political Myth? On the Instrumentalisation of Piety towards the Cross at the Viennese Court in the Seventeenth Century », dans H. Karner, I. Ciulisová, B. J. García García (éd.), The Habsburgs and their Courts in Europe, 1400–1700. Between Cosmopolitism and Regionalism, Palatium e-Publications [en ligne], 2014, vol. 1, p. 159-180 : http://www.courtresidences.eu/index.php/publications/e-Publications/.
22 « Maria-Lanzendorf », dans Niederösterreich südlich der Donau, Vienne, Anton Schroll, 1990 (coll. Die Kunstdenkäler Österreichs), t. II, p. 1327-1331. Lieu de pèlerinage marial développé autour d’une image miraculeuse, Maria-Lanzendorf est reconstruit sous l’égide de Léopold Ier en 1699 et agrandi à plusieurs reprises par ses successeurs. Il est associé à un couvent de franciscains. Un saint-sépulcre y est adjoint.
23 Voir Franz Gstaltmeyr, Die Kirche und der Kalvarienberg von Hernals : Ein kirchengeschichtlicher Beitrag mit besonderer Berücksichtigung der Reformation und Gegenreformation, thèse, Vienne, université de Vienne, 1949. Lieu marqué par la lutte des catholiques contre les protestants, Hernals est fortement empreint de l’esprit de la Contre-Réforme. Un premier calvaire y est érigé en 1638, détruit par les Turcs et rebâti dans les années 1710. Il bénéficie dès lors d’une forte notoriété qui favorise la monumentalisation du sanctuaire.
24 Gerhard Weissenbacher, In Hietzing gebaut. Architecktur und Geschichte eines Wiener Bezirkes, Vienne, Holzhausen, 1999, t. I, p. 194-195 : le sanctuaire trouve son origine dans le sauvetage attribué à la Vierge de Viennois torturés par les Turcs lors du premier siège de la ville. Le sanctuaire bénéficie des largesses de Léopold Ier qui entame sa baroquisation, et Charles VI y fait aménager au début des années 1730 justement une chapelle dédiée à saint Jean Népomucène et un oratoire impérial. Le sanctuaire dépendait du monastère de Klosterneuburg et l’iconographie de la chapelle dédiée à saint Léopold laisse apparaître un lien étroit entre la reconstruction contemporaine du palais-monastère, cher à Charles VI, et la faveur soudaine dont jouit Maria-Hietzing. WD, 1720 : pas d’occurrence ; 1727 : 4 et 11 janvier, 1er et 22 mars, 19 et 26 avril, 5 et 12 juillet ; 1730 : 7, 14, 21 et 28 janvier, 4, 11, 18 et 25 février, 4, 11 et 18 mars, 8 juillet, 14 et 28 octobre ; 1736 : 11 février, 14 juillet, 30 août ; 1740 : 3 septembre.
25 Marie-Françoise Saudraix-Vajda, « Buda, les Hongrois et le souverain Habsbourg au xviiie siècle, la (re)naissance d’une capitale », dans É. Hassler, A. Motta (éd.), La noblesse dans les villes de cour à l’époque moderne, Rennes, PUR, à paraître.
26 WD, 17 août 1750 : les archiduchesses séjournent chez leur grande maîtresse, la princesse Trautson, à Goldeck ; WD, 26 août 1750 : l’impératrice passe la nuit chez les princes Dietrichstein à Nicolsburg ; WD, 18 août 1760 : l’empereur, l’impératrice, les archiducs et leurs suites séjournent chez le prince Trautson à Goldeck ; WD, 12 novembre 1760 : les souverains séjournent à Feldsberg chez le prince Liechtenstein pour chasser.
27 Österreichische Staatsarchiv, Allgemeines Verwaltungsarchiv, Familienarchiv Harrach, K. 73, lettre du 29 avril 1691 : le comte Ferdinand Bonaventura Harrach précise qu’une indisposition de Léopold Ier le dispense de se rendre à Laxenburg pour plusieurs jours, ce dont il est manifestement bien aise car cela lui permet de se consacrer à son haras.
28 WD, 16 juin 1770.
29 WD, 7 juillet 1770.
30 WD, 5 mai 1770 : le départ de la cour pour Schönbrunn est prévu le 4 mai, puis de là la cour ira passer quelques semaines à Laxenburg.
31 WD, 19 mai 1770.
32 Sur l’iconographie développée par la souveraine, on renverra à la bibliographie mise en ligne dans le cadre du projet de l’Académie autrichienne des sciences, « Herrscherrepräsentation und Geschichtskultur unter Maria Theresia (1740-1780) » : https://www.oeaw.ac.at/fileadmin/subsites/Institute/IKM/PDF/Publikationen_Projekte/Publikationen_Maria_Theresia.pdf.
33 WD, 4 juillet 1770 : le couple grand-ducal arrive le 3 juillet. Derrière l’atmosphère bon enfant du séjour, la gazette dissimule les tensions existant entre Léopold et sa mère à propos de la tutelle qu’exerce cette dernière sur le grand-duché quand son fils souhaiterait avoir les mains libres pour gouverner.
34 WD, 24 février 1779-17 mars 1779.
35 WD, 15 juin 1750 ; 5 juillet 1760 ; 28 août 1760. WD, 6 octobre 1770 : Joseph II et son frère Léopold reprennent l’habitude de leur père.
36 WD, 20 octobre 1750, l’impératrice se rend incognito à une messe de requiem pour son père ; le 9 novembre, elle se rend incognito aux Capucins.
