Précédent Suivant

« Unissons-nous pour résister » : l’Association fraternelle des instituteurs et institutrices socialistes (1849-1850)

p. 127-146


Extrait

1L’émancipation du peuple par l’instruction est l’une des aspirations du mouvement ouvrier des années 1830-18401. Dans le sillon de la révolution de février 1848, Hippolyte Carnot, alors ministre de l’Instruction publique, tente de répondre à cette attente par un projet de loi visant à instaurer l’école primaire gratuite et obligatoire. Présenté le 30 juin à l’Assemblée – soit quelques jours après la sanglante répression de l’insurrection ouvrière parisienne du 22 au 26 juin 1848 –, ce projet n’aura pas le temps d’aboutir. Les députés conservateurs réussissent en effet à faire écarter Carnot de son ministère en prenant notamment le prétexte de son soutien au manuel jugé subversif de Charles Renouvier2. Commence alors une première vague de répression à l’encontre des instituteurs accusés d’avoir diffusé des doctrines subversives responsables de l’insurrection de Juin3. C’est dans ce climat hostile, à la fois à la profession enseignante et aux socialistes, qu’est fondée en févrie

Les formats HTML, PDF et ePub de cet ouvrage sont accessibles aux usagers des bibliothèques qui l’ont acquis dans le cadre de l’offre OpenEdition Freemium for Books. L’ouvrage pourra également être acheté sur les sites des libraires partenaires, aux formats PDF et ePub, si l’éditeur a fait le choix de cette diffusion commerciale. Si l’édition papier est disponible, des liens vers les librairies sont proposés sur cette page.

Précédent Suivant

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.