1 La Dépêche, Toulouse, 8 mars 1900.
2 KILLIAN Étienne, Tableau historique de l’Instruction publique en France, Paris, Delalain, 1841 ; GERBOD, op. cit., p. 45.
3 CONDETTE Jean-François, Les recteurs d’académie en France de 1808 à 1940, tome I : La formation d’une élite administrative au service de l’Instruction publique, Lyon, INRP, 2006, p. 196-200.
4 Inspecteur d’académie à Montpellier sous la IIe République, il se met à dos l’Église catholique et est muté d’office à Nancy ; refusant ce poste qui apparaît comme une sanction, il est mis en congé sans traitement et ne réintègre l’Université qu’en 1856.
5 Après 1874, l’Instruction publique apparaît moins touchée par les épurations car l’essentiel a été accompli en 1873-1874. La dernière vague d’épurations, en 1877, alors que les républicains sont aux portes du pouvoir, concerne essentiellement la haute fonction publique (soixante-dix-sept préfets sont déplacés) et les municipalités (3 000 maires et adjoints sont destitués).
6 AN, F/17/20082, dossier BARBARIN Sébastien, rapport de l’inspecteur d’académie du Loir-et-Cher, 14 mai 1872 (extrait).
7 AN, F/17/20503/A, dossier CROZALS Jacques, lettre du préfet de Vaucluse au proviseur du lycée d’Avignon, 10 juin 1871 (extrait).
8 La sociologie particulière de la ville de Nîmes avait conduit les autorités gouvernementales à prévoir, dès la création du lycée à l’époque napoléonienne, deux aumôniers, un protestant et un catholique. Ce n’est toutefois pas une spécificité nîmoise, de nombreux autres lycées connaissant cette organisation.
9 Par exemple dans la Gazette de Nîmes, le 11 avril 1875, où il met en doute le catholicisme du proviseur : « M. le proviseur Joubin, censé catholique… ».
10 AN, F/17/20976/B, dossier HUSSON Léon, lettre du maire d’Épinal au ministre de l’Instruction publique, 12 juin 1873 (extrait).
11 Arrêté de nomination le 3 juin 1873.
12 Ibid., lettre du préfet du Cantal Étienne de Chazelles au ministre de l’Instruction publique, 24 juillet 1873 (extrait). Ce préfet, serviteur zélé de l’Ordre moral, est en poste du 25 mars 1871 au 12 avril 1876.
13 GERBOD Paul, op. cit., p. 60.
14 CONDETTE Jean-François, Les recteurs d’académie en France de 1808 à 1940, tome I : La formation d’une élite administrative au service de l’Instruction publique, Lyon, INRP, 2006, p. 204.
15 Pas davantage que les années 1878-1880, les autres périodes d’effervescence politique sous la IIIe République ne se traduisent par des ruptures concernant le corps provisoral, qu’il s’agisse de l’affaire Boulanger, de l’affaire Dreyfus ou bien encore de l’arrivée au pouvoir des radicaux et de la victoire du « Bloc des Gauches » aux élections législatives de 1902.
16 AN, F/17/7566, rapport de l’inspecteur général au gouverneur de l’île de La Réunion, 24 février 1874 (extrait).
17 AN, F/17/21963/A, dossier ANGELELLI Antoine, rapport du préfet de l’Ardèche au ministre de l’Instruction publique, 2 février 1900 (extrait).
18 AN, F/17/20976/B, rapport de l’inspecteur général, Chaumont, juin 1880 (extrait). La liberté de parole de ce proviseur, qui lui avait coûté un poste d’inspecteur d’académie au temps de l’Ordre moral, comme nous l’avons vu plus haut, semble donc ainsi se confirmer.
19 AN, F/17/25914, notes et propositions du recteur, 29 avril 1913 (extrait). Le passage est souligné dans le texte original.
20 La situation politique est en effet très tendue en cette extrême fin de XIXe siècle dans l’Algérie française, notamment liée à la poussée de l’antisémitisme. Celui-ci est en effet ravivé par l’Affaire Dreyfus dont les échos sont très forts dans les villes d’Algérie. Depuis le décret Crémieux d’octobre 1870 qui avait accordé la citoyenneté française aux 35 000 Juifs d’Algérie, l’antisémitisme politique n’a cessé de se développer, et à partir de 1894 les Européens d’Algérie votent majoritairement pour des listes nationalistes et ouvertement antisémites.
21 AN, F/17/22157/B, dossier BUSQUET Pierre, rapport des inspecteurs généraux, 8 mai 1897 (extrait).
22 Il fait partie de ce « Midi rouge » que dépeignent avec horreur ou complaisance les élites politiques et intellectuelles de cette époque.
23 AN, F/17/24559, dossier BLOUME Pierre, notes et propositions du recteur, 15 mars 1913 (extrait).
24 Il a d’ailleurs déjà reçu quatre blâmes depuis 1890 (Le Petit Provençal, 31 août 1894, interview).
25 AN, F/17/25922, dossier TUAIRE Auguste, note du chef du cabinet du ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts au directeur de l’Enseignement secondaire : « M. le Ministre prie monsieur Rabier de bien vouloir lui télégraphier, dès son arrivée, au sujet de cette affaire » (extrait).
26 Ibid., télégramme du directeur de l’Enseignement secondaire au ministre de l’Instruction publique, 24 septembre 1894.
27 Ibid., rapport du recteur de l’académie d’Aix au ministre de l’Instruction publique, 2 septembre 1894 (extrait).
28 Ibid., lettre de l’inspecteur d’académie d’Alger au directeur de l’Enseignement secondaire, 7 septembre 1894 (extrait).
29 La fréquente participation des municipalités à de lourds travaux de rénovation ou de restauration des bâtiments des lycées montre cet attachement réel. Voir aussi CHANET Jean-François, L’École républicaine et les petites patries, Paris, Aubier, 1996.
30 BERNSTEIN Serge, RUDELLE Odile, Le Modèle républicain, Paris, Presses universitaires de France, 1992 ; CHAPOULIE Jean-Michel, L’école d’État conquiert la France. Deux siècles de politique scolaire, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010 ; FONTAINE Marion, MONIER Frédéric, PROCHASSON Christophe (dir.), Une contre-histoire de la IIIe République, Paris, La Découverte, 2013 ; KROP Jérôme, Les fondateurs de l’école républicaine. La première génération des instituteurs sous la IIIe République, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2016.
31 AN, F/17/21532/B.
32 Courrier du Berry, 26 juillet 1880.
33 AN, F/17/21 954/A, dossier LE GOFF Joseph, lettre du sous-secrétaire d’État aux Colonies au ministre de l’Instruction publique, 22 août 1891 (extrait).
34 AN, F/17/20082, dossier BARBARIN Sébastien, rapport du préfet des Hautes-Pyrénées au ministre de l’Instruction publique, 21 mars 1878 (extrait).
35 Ibid., rapport du recteur de l’académie de Toulouse au ministre de l’Instruction publique, 21 mars 1878 (extrait).
36 Le Petit Méridional, 1er août 1889.
37 Le Petit Méridional, 31 juillet 1889.
38 Le Petit Méridional, 26 décembre 1885.
39 Les élections des 4 et 18 octobre 1885 donnent certes, de nouveau, une majorité aux républicains, y compris les plus à gauche qui réalisent une première réelle percée (plus de 80 radicaux et une dizaine de socialistes), mais le fait marquant est la remontée en force des conservateurs qui obtiennent plus de 34 % des voix dont 23 % pour les non-républicains (65 députés bonapartistes et 73 monarchistes). Si le contexte national peut donc donner des motifs d’inquiétude au journal, en revanche, localement, les sept députés de l’Hérault appartiennent tous au camp républicain.
40 Le Petit Méridional, 19 novembre 1885.
41 Le Petit Méridional, 19 novembre 1885.
42 Journal fondé en novembre 1882, qui se dit ouvertement « royaliste et catholique ». Il paraît tous les jours sauf le dimanche. Il est lié à l’Action française.
43 Nous avons cependant vu qu’il n’en était rien, puisque non seulement le recteur prend la défense du proviseur mais aussi parce que le déplacement à Tarbes est une promotion.
44 Le Ralliement, 19 août 1902.
45 Le Stéphanois, 21 janvier 1895.
46 La Lanterne, 31 mars 1903.
47 Si la concurrence de l’enseignement privé catholique est la plus forte, il ne faut pas oublier non plus celles des collèges municipaux et surtout des écoles primaires supérieures.
48 La laïcité républicaine et ses liens avec l’École est un champ de recherches dynamique, d’autant que les enjeux demeurent cruciaux aujourd’hui. Se reporter notamment à : BAUBÉROT Jean, Histoire de la laïcité en France, Paris, PUF, 2017 ; CURTIS A. Sarah, L’Enseignement au temps des congrégations. Le diocèse de Lyon, 1801-1905, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 2003 ; LALOUETTE Jacqueline, La Séparation des Églises et de l’État : genèse et développement d’une idée (1789-1905), Paris, Seuil, 2005 ; LANFREY André, Sécularisation, séparation et guerre scolaire. Les catholiques français et l’école (1901-1914), Paris, Le Cerf, 2003 ; MÉLY Benoît, De la séparation des Églises et de l’école. Mise en perspective historique, Lausanne, Éditions page deux, 2004 ; MAYEUR Jean-Marie, La question laïque, XIXe-XXe siècle, Paris, Fayard, 1997 ; OGNIER Pierre, Une école sans Dieu ? 1880-1895, l’invention d’une morale laïque sous la IIIe République, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2008 ; OZOUF Mona, L’École, l’Église et la République (1871-1914), Paris, Seuil, 2007 ; WEIL Patrick, De la laïcité en France, Paris, Grasset, 2021.
49 AN, F/17/20866, dossier MOULUN François, rapport des inspecteurs généraux, Tours, mai 1890 (extrait).
50 Décret impérial du 17 mars 1808 portant organisation de l’Université, dont l’article 103 prévoit que les chefs d’institution et les maîtres de pension doivent au préalable avoir reçu un brevet des mains du grand-maître de l’Université (Recueil des lois et règlements concernant l’instruction publique, depuis l’édit de Henri IV en 1598 jusqu’à ce jour, tome 4, p. 1-30).
51 D’après les chiffres officiels de 1865, 22 nouveaux établissements ecclésiastiques se sont créés entre 1854 et 1865, tandis que 168 établissements laïcs (surtout privés) ont disparu. Statistique de l’enseignement secondaire en 1865, Paris, Imprimerie impériale, 1868.
52 D’après les chiffres officiels, 31 nouveaux établissements ecclésiastiques ont ouvert entre 1865 et 1876, tandis que 168 établissements laïcs (surtout privés) ont disparu. Statistique de l’enseignement secondaire en 1876, Paris, Imprimerie nationale, 1878.
53 Les effectifs de l’enseignement privé catholique progressent ainsi plus vite que ceux de l’enseignement public : entre 1865 et 1876, tandis que l’enseignement privé accueille 12 000 élèves supplémentaires, les lycées, eux, n’enregistrent qu’environ 472 élèves de plus par an (GERBOD Paul, op. cit., p. 548).
54 Le chiffre monte à 72 373 si l’on y ajoute les établissements privés laïcs.
55 GERBOD Paul, op. cit., p. 21.
56 AN, F/17/22098/B, dossier CAILLET Édouard, rapport de l’inspecteur général, 14 juin 1908 (extrait).
57 Celles-ci jouent cependant à la marge, comme l’a notamment montré Antoine Prost dans un article publié en 2008 (PROST Antoine, « De l’enquête à la réforme. L’enseignement secondaire des garçons de 1898 à 1902 », Histoire de l’éducation, 119, 2008, p. 29-81).
58 AN, F/17/22041, dossier LAFÉTEUR Paul, notes et propositions du recteur de l’académie d’Orléans, 25 juin 1891 (extrait).
59 AN, F/17/25742, dossier CASTAIGNE Pierre, lettre à l’inspecteur d’académie du Loiret, 19 novembre 1910 ; retranscription du discours du proviseur tenu au lycée le 18 novembre 1910 (extrait).
60 AN, F/17/13936, 23 janvier 1899.
61 AN, F/17/13942, 15 avril 1899.
62 AN, F/17/13942, 4 février 1899.
63 Enquête sur l’enseignement secondaire, tome III : Statistique et rapports des recteurs et des inspecteurs d’académie, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés/Mottiroz, 1899, p. 486.
64 AN, F/17/22221, dossier CHICOULAN Émile, notes et propositions du recteur, 9 mars 1901 (extrait).
65 La vétusté de nombreux lycées publics devient presque un lieu commun à la fin du XIXe siècle. Établissements mal entretenus et mal chauffés, salles exiguës, équipements obsolètes sont le lot quotidien de nombre d’établissements à travers tout le pays. La taille moyenne des lycées est évaluée à exactement 20 623,72 m² en 1879 ; les lycées parisiens sont notoirement trop exigus : si Henri IV est le seul à dépasser les 20 000 m² (20 648 m²), Louis-le-Grand (15 063 m²), Saint-Louis (11 271 m²), Charlemagne (6 409 m²) et Condorcet (5 220 m²) manquent cruellement de place. Dans son manuel sur l’enseignement secondaire, Octave Gréard décrit ainsi des salles de classe où les élèves peuvent être jusqu’à une centaine et littéralement entassés : « une salle obscure et basse, où les élèves, entassés presque dos à dos, ne peuvent suivre qu’à tour de rôle les exercices du tableau » (GRÉARD Octave, Éducation et instruction – Enseignement secondaire, 2 tomes, Paris, Hachette, 1887, p. 5).
66 La Lanterne, 16 novembre 1887.
67 « Dans les établissements libres, quand on a un bon directeur, on le garde pendant quinze ou vingt ans » (RIBOT Alexandre, La réforme de l’enseignement secondaire, Commission de l’enseignement, Paris, A. Colin, 1900, p. 22).
68 GRÉARD Octave, Éducation et instruction – Enseignement secondaire, tome 1, Paris, Hachette, 1887, p. 12.
69 AN, F/17/20932, dossier HARTER Jules, rapport de l’inspecteur général, Saint-Étienne, année 1898, non daté (extrait).
70 La « crise de l’internat » a des causes cependant très diverses, et la concurrence de l’enseignement privé n’en est qu’une parmi d’autres.
71 Enquête sur l’enseignement secondaire, tome III : Statistiques et rapports des recteurs et des inspecteurs d’académie, Paris, Imprimerie de la Chambre des députés/Mottiroz, 1899, p. 281.
72 La Lanterne, 22 mars 1879.
73 La Lanterne, 3 septembre 1883.
74 AN, F/17/21094/B.
75 Lausser le rappelle lui-même dans une lettre adressée au directeur de l’Enseignement secondaire en 1884 : « Ma carrière, par le fait des événements, s’est trouvée brisée à un âge où je pouvais espérer rendre encore quelques services » (AN, F/17/21094/B, dossier LAUSSER Pierre, lettre de l’abbé Lausser au directeur de l’Enseignement secondaire, 20 juillet 1884, extrait).
76 AN, F/17/21094/B, dossier LAUSSER Pierre, lettre du chef de cabinet de Léon Gambetta au ministre de l’Instruction publique Jules Ferry, 4 février 1881 (extrait).
77 AN, F/17/20750.
78 Revue de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur, tome 16, 1891, n° 4, p. 68. L’article n’est pas signé.
79 AN, F/17/22252, dossier FOURNIER Henri, notes et appréciations de l’inspecteur d’académie, 27 avril 1900 (extrait).
80 AN, F/17/22041, dossier LAFÉTEUR Paul, notes et propositions du vice-recteur de l’académie de Paris, 25 juin 1891 (extrait). Voir la note 794.
81 AN, F/17/21973/B, dossier DUJARIER Adrien, notice de présentation pour la décoration de la Légion d’honneur, observations générales de l’inspecteur d’académie, 9 novembre 1903 (extrait). Il est nommé au grade de chevalier par décret du 2 janvier 1904.
82 AN, F/17/20459, dossier CONDÉ Gustave, rapport du recteur de l’académie de Rennes au directeur de l’Enseignement secondaire, 12 août 1879 (extrait).
83 La Lanterne, 1er juin 1893.
84 17 529 numéros au total sont publiés durant cette période.
85 La Lanterne, 16 juillet 1903.
86 AN, F/17/22464/A, note manuscrite, 26 octobre 1903.