1 Martin Laliberté, « Avant Pierre Schaeffer : bruits et sons dans les mises en scènes parisiennes du début du XX^e siècle » dans Jean-Marc Larrue et Giusy Pisano (dir.), Les archives de la mise en scène, hypermédialités du théâtre Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, coll. « Arts du Spectacle – Images et sons », 2014, p. 65-85. Et « Percussification de la culture sonore après 1900 : les indices du fonds des comédies de l’ART » dans Jean-Marc Larrue et Giusy Pisano (dir.), Pratiques intermédiales à l’époque pré-numérique, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, coll. « Arts du Spectacle – Images et sons », à paraître, 20 pages.

2 Les données ont été remises à jour à l’hiver 2015.

3 En attendant la publication de la seconde communication, on peut retrouver toutes les figures remises à jour sur mon site personnel Martin Laliberté « Projets en cours » dans Connaissez-vous Martin Laliberté ?, 2014, http://laliberte.martin.perso.sfr.fr/Accueil.htm.

4 Sur cette question voir aussi Martin Laliberté, Modèles instrumentaux, modèles musicaux : entre musique et technologies, Paris, L’Harmattan, coll. « Musique-Philosophie », à paraître à l’automne 2015, 350 p. Voir aussi Un principe de la musique électroacoustique et numérique et son incidence sur la composition musicale. Analyses et exemples, Paris, EHESS-Ircam, 1994, 639 p. et les articles réunis dans Martin Laliberté « Exemples et travaux », loc. cit.

5 Pierre-Albert Castanet Tout est bruit pour qui a peur, pour une histoire sociale du son sale, Paris, Michel de Maule, coll. « Musique essai », 2007, 455 p.

6 Pierre Schaeffer, A la recherche de la musique concrète, Paris, Seuil, 1952, p. 12.

7 Voir ce site de collectionneur de vieux instruments de percussions et d’effets sonores : Vintage Drum guide, 2014. http://www.vintagedrumguide.com/percussion_sound_effects.html et ces vidéos qui vont dans le même sens : Nicholas White, « Sound Effects of the Silent Film Era », YouTube, 2012, https://www.youtube.com/watch?v=OzJapA6OwdQ et « Disney Family Album #4 : Jimmy MacDonald » (1984), YouTube, 2013, https://www.youtube.com/watch?v=SejPFUnyKtc. Tous les sites mentionnés dans cet article ont été consultés en décembre 2014.

8 Robert L. Mott. Radio Sound Effects. Who did it, and how, in the era of live broadcasting. Londres, McFarland, 1993, p. 20-21.

9 Ibid. p. 10.

10 Ne voyons pas ici une critique boulezienne du travail expérimental mais plutôt une valorisation schaefferienne de la recherche inductive et sensible. Voir Pierre Boulez, « Concrète (Musique) » (1958) dans Relevés d’apprenti, Paule Thévenin (dir.), Paris, Seuil, 1966, p. 285-286 et Pierre Schaeffer, Traité des objets musicaux (1966), Paris, Seuil, 2/1977, p. 15-38 et passim.

11 Comme on peut le voir sur mon site, loc. cit., 11 % des drames, 0 % des tragédies, 18 % des comédies et 31 % des vaudevilles du catalogue ART utilisent des « instruments sonores » particuliers. La répartition temporelle de ces instruments suit aussi les pics de quantité des pièces et augmente proportionnellement de 1900 à 1940. La seule surprise ici est que les vaudevilles se montrent plus « bricoleurs » que les comédies alors que dans les travaux précédents, c’était l’inverse. Est-ce simplement dû à un effet statistique de sous représentation des vaudevilles par rapport aux comédies, ce qui dilue un peu l’usage des instruments sonores spécifiques ?

12 Mon site, loc. cit. en donne la liste.

13 Cette pièce me semble remarquable en de nombreux points de son écriture et de ses effets sonores et visuels. Son étude appelle un approfondissement ultérieur.

14 Voir infra.

15 Les effets sonores remarquables de pièces Miquette et sa mère (1906) et Papa (1911) de Flers et Caillavet, ceux de La petite chocolatière de Gavault (1909) et ceux, beaucoup plus proches de notre sensibilité actuelle, de Pierre ou Jack ? (1931) de Gavault.

16 Sortes d’interphones mécaniques, souvent vus dans des bateaux pour relier la passerelle aux machines. Voir « Tube acoustique » sur fr.wikipedia.org. http://fr.wikipedia.org/wiki/Tube_acoustique.

17 Robert de Flers et Gaston-Arman de Cavaillet, Monsieur Brotonneau, Catalogue des relevés des mises en scènes dramatiques du fonds ART, BHVP, relevés de mise en scène I, II et III, cotes 4-TMS-01783/784/785.

18 Ibid., version publiée de 1923 dans La petite illustration théâtrale n° 97, relevé 4 du catalogue du fonds de l’ART, cote 4-TMS-01786.

19 C’est cette opposition qui me fait hésiter sur la substitution des tuyaux par le téléphone. Sur les six relevés de mise en scène, un seul fait la substitution, celui de la version de la Comédie Française.

20 La serinette était une sorte de boîte à musique destinée à enseigner de nouveaux chants aux serins. « Serinette » sur fr.wikipedia.org. http://fr.wikipedia.org/wiki/Serinette.

21 Voir mon second article de cette série, « Percussification de la culture sonore » op. cit.

22 « Extra » avec l’accent new-yorkais.

23 Des pianos mécaniques.

24 Charles E. Ives, notice de la partition Central Park in the Dark 1906, New York, Boelke-Bomart, 1973, p. 31.

25 Michel Chion Le poème symphonique et la musique à programme, Paris, Fayard, 1993, 360 p.

26 Le camion de pompier de la citation m’évoque celui de Tintin dans L’Île Noire, surtout celui de l’édition originale tiré par un cheval, bien qu’il n’y ait pas de lien entre eux, sauf une même observation amusée de ces mouvements et bruits quelque peu ridicules et effrayants.

27 Marc Jimenez (dir.) Le temps des mutations, InHarmoniques no 1, Paris, Ircam-Centre-Pompidou-Christian Bourgois, 1988, 237 p.

28 La première version de la théorie de la relativité est publiée en 1905. « Relativité restreinte » dans fr.wikipedia.org. http://fr.wikipedia.org/wiki/Relativité_restreinte.

29 Dans mon vocabulaire, le mélange des qualités vocales et des qualités percussives.

30 Notamment Jacinthe Harbec « La musique dans les ballets et les spectacles de Jean Cocteau » dans David Gullentops et Malou Heine (dir.), Jean Cocteau : Textes et musique, Bruxelles, Mardaga, p. 33-60.

31 Ibid., p. 46.

32 Voir la discussion de Pierre Boulez sur les « Feuille d’album » comme laboratoire expérimental au XIX^e siècle : Pierre Boulez, Jalons (pour une décennie), Paris, Bourgois, coll. « Musique/Passé/Présent », 1989, p. 221-223.

33 D’ailleurs, les hésitations stylistiques du poète, plus proche des musiciens néo-classiques que des avant-gardistes confèrent une certaine ambiguïté à l’ensemble de son travail. Dans Parade, toutefois, la modernité est plus marquée qu’ailleurs, renforcée par la conjonction de Satie, Picasso et Massine. On retrouve ici une modernité mixte, mi-avant-gardiste, mi-liée à la tradition. Ce n’est pas du tout un cas isolé dans les musiques de 1910-1940.

34 Luigi Russolo, L’art des bruits, Giovanni Lista (éd.) et traduits par Nina Sparta, Genève, L’Âge d’homme, 1975, 164 p.

35 Les numéros de la revue Dada ont été numérisés et sont disponibles sur ce site : http://sdrc.lib.uiowa.edu/dada/dada/index.htm.

36 Ou Ursonate. Voir « Kurt Schwitters » sur en.wikipedia.org, http://en.wikipedia.org/wiki/Kurt_Schwitters.

37 Dans cette poésie, le langage se percussifie, pour reprendre mon vocabulaire.

38 On sait depuis Vertov et Eisenstein l’impact de l’invention du montage sur le cinéma. Il n’est pas de moindre importance pour la radio et la musique, Schaeffer s’en rend vite compte. Voir Pierre Schaeffer Essai sur la radio et le cinéma (1942), réédition de 2010 par Sophie Brunet et Carlos Palombini, Paris, Allia, 164 p. et Pierre Schaeffer, À la recherche de la musique concrète, Paris, Seuil, 1952, 231 p.