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L’explication en histoire

 | 
Alain Boyer

Conclusion

Texte intégral

  • 1 Cf. Bunge, 1968.
  • 2 Cf. Saint-Sernin, 1973, p. 301.
  • 3 Id., p. 306.

1Les mathématiques de la décision représentent une tentative d’intellection analytique des processus humains, dans un esprit méthodologiquement moniste1, comparable au programme de la biochimie, par exemple, en ce que celui-ci se refuse à considérer a priori que la mathématisation du vivant serait transcendantalement impossible. Mais l’insistance sur la rationalité et la notion même de stratégie – impensable dans la Nature non-vivante – confirment le fait que cette unité méthodologique ne signifie pas la même chose qu’un thèse déterministe et réductionniste. L’apport de la théorie des jeux pourrait être caractérisé comme celui d’une tentative de géométrisation de l’esprit de finesse, ou encore de la réduction du « dialectique » au mathématique2. Le passage complexe des théories pures à l’analyse des décisions concrètes n’en reste pas moins délicat3. L’analyse des situations « réelles » ne peut en conséquence se ramener à une subsomption simple d’événements sous des lois « pures », du fait même de l’opacité du sujet : celui-ci n’est transparent ni à lui-même ni à l’historien. L’explication n’est pas algorithmisable, et le « jugement », au sens kantien, demeure une condition nécessaire de l’intelligence des situations.

2Aux questions : « L’histoire est-elle une science ? » et « Qu’est-ce que l’explication historique ? », nous n’avons pu donner de réponse simple, ni nous contenter d’une analyse formelle. Nous avons plutôt tenté de donner des éléments de réponse à la question des conditions d’une pratique scientifique de l’explication historique. Les résultats auxquels nous avons cru pouvoir arriver sont les suivants :

3Il n’y a pas de raison a priori décisive de rejeter le modèle nomologique-déductif en histoire si on l’accepte en physique. Mais la différence tient d’abord dans le traitement qu’en fait l’historien, qui utilise des théories générales pour expliquer des événements singuliers. Ces théories peuvent être empruntées aux sciences « généralisantes », ou être implicitement supposées mais non explicitées à cause de leur trivialité, ou au moins de leur caractère non-problématique. Plusieurs arguments vont dans le sens de la négation de lois intrinsèquement « historiques ». L’explication historique ne saurait démontrer après-coup la nécessité de ce qu’il eût été impossible de prédire. De plus, si l’histoire dépend de la connaissance, la connaissance de l’histoire ne peut être complète. Il n’est pas non plus dénué de sens de parler d’une approche scientifique de l’individuel, si l’on accorde que toute science est transcendantalement incomplète. Les contraintes méthodologiques sont relatives à un but : le progrès des connaissances, normé par l’idéal du Vrai. Il n’y a pas de raison de supposer que ces contraintes doivent être absente du travail de l’historien, même si, ou plutôt d’autant plus qu’il ne dispose pas des techniques logico-expérimentales de test des hypothèses qui permettent au physicien de contrôler les siennes de manière répétée et avec plus de rigueur.

  • 4 L’un des historiens les plus proches de cette conception « anti-positiviste » de la science et de l (...)
  • 5 Cf. l’analyse situationnelle de l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968, in Eidlin, 19 (...)

4L’historien se pose des problèmes4, émet des conjectures, cherche à les éprouver en en tirant des conséquences indépendantes, les soumet à la discussion critique. Il peut profiter de toutes les techniques d’analyse des données fournies par la statistique ou les sciences sociales, et donne à ces dernières des éléments de test pour leurs modèles. Toute analyse concrète est « historique », qu’elle soit faite à l’époque même des événements ou deux mille ans après : M. Crozier ou R. Aron étudiant la crise de Cuba sont « historiens », à moins que Thucydide et César ne l’aient pas été5.

  • 6 On reconnaît là un thème cher à G. Canguilhem.

5L’une des différences essentielles entre les sciences de la nature et celles de l’homme, tient à la double thèse métaphysique selon laquelle la nature, ou Dieu, n’a pas de stratégie, ne joue pas, et selon laquelle en revanche les hommes sont des centres de décision stratégique. La première partie de la thèse identifie à la racine du « programme métaphysique de recherche » des sciences de la nature la négation des causes finales et de toute vision anthropomorphique de la Nature. Mais la seconde partie s’inscrit en faux contre l’assimilation de l’être vivant (problem-solver) à un pur mécanisme déterminé de manière exogène6.

6Les deux aspects du programme de recherche engendré par cette thèse se retrouvent dans la notion d’individualisme méthodologique. Celle-ci n’est pas en contradiction avec l’utilisation (non-déterministe) d’analyses systémiques, puisqu’au contraire elle est solidaire de l’idée anti-historiciste d’analyse situationnelle, que nous avons comprise comme écologie généralisée. Cette écologie suppose que les entités sociales existent et constituent le milieu, l’éconiche, à l’intérieur de laquelle les individus (et eux seuls) prennent des décisions, acceptent ou non des situations, résolvent des problèmes sous certaines contraintes. Il nous est apparu que l’individualisme n’était pas non plus en contradiction avec l’idée d’« effets de structure » (causalité descendante), ni même avec des thèses empiriques ou des programmes de recherche insistant sur les phénomènes de domination ou d’exploitation. Cette dernière éventualité ne nous est apparue cependant légitime que dans la mesure où, premièrement, la question du jugement de valeur n’est pas passée sous silence grâce à un discours scientiste ; deuxièmement, les catégories employées sont au moins en principe analysables en termes de résultats d’interactions individuelles spécifiables ; troisièmement, toute théorie conspirationniste irréfutable est évitée au profit d’une reconnaissance elle-même non-dogmatique des « conséquences inattendues des actes intentionnels ».

  • 7 Le problème fondamental de toute science est peut-être celui du passage du « local » au « global », (...)

7Cette notion est de la plus haute importance, aussi bien dans l’explication des échecs, des engendrements d’événements par agrégation de micro-décisions7, que dans la compréhension de la « quasi-autonomie » des créations culturelles et de leurs effets-en-retour sur les décisions humaines.

  • 8 Il serait intéressant de comparer l’analyse situationnelle au projet sartrien ; cf. en particulier (...)

8Les critiques du modèle de Hempel ont eu tort de vouloir montrer que ce modèle ne pouvait logiquement pas convenir à l’explication historique, mais ont eu raison d’insister sur le fait que les explications les plus intéressantes en sciences sociales s’appuient sur la reconstruction des schémas décisionnels des agents, et impliquent donc une supposition générale de rationalité. Ils n’ont pas cependant assez insisté sur la situation dans laquelle les décisions sont prises8.

9Supposer une rationalité absolue des agents dans les reconstructions idéal-typiques pose des problèmes qu’une méthodologie non-instrumentaliste ne peut esquiver. Il semble que l’idée de « rationalité limitée » correspond mieux à ce dont a besoin l’historien. D’autre part, la prise en compte, sauf dans les cas où chaque agent peut considérer les effets de sa propre décision comme négligeables, de rationalités stratégiques, exige que l’on effectue une refonte des théories poppériennes de la « méthode-zéro » et de la « rationalité de l’action ».

  • 9 Sur le rapport entre compréhension, « chance subjective » et « chance objective » chez Weber et Sch (...)
  • 10 Cf. OK, p. 185, sur des analogies précises entre la compréhension d’un texte endommagé et celle d’u (...)
  • 11 Cité par Freund, 1973, p. 55 ; cf. Gadamer, 1976, p. 105. Il conviendrait de comparer ce que dit ic (...)
  • 12 Le « cercle herméneutique » rappelle le problème de Duhem, et pas plus que lui n’implique une métho (...)

10Dans un cadre indéterministe et propensionniste, nous avons tenté de cerner l’opération historique comme retour « compréhensif » à un moment antérieur à l’événement à expliquer. Ce retour permet la description des bifurcations, des scénarios « effectivement possibles », mais aussi de ceux qui participèrent à la constitution des décisions, et enfin des raisons pour lesquelles tel scénario a été réalisé9. De ce point de vue, une explication objectiviste peut remplir certaines des fonctions assignées par la tradition herméneutique à la compréhension. Les dualistes ont à tort accepté l’image positiviste des sciences de la nature, et donc une image (plus ou moins) nominaliste, phénoméniste, inductiviste et instrumentaliste. Le scientisme est l’imitation servile d’une image fausse de la science, comme Popper le fait remarquer à Hayek. La conception réaliste, hypothético-déductive et critique de Popper s’accorde mieux avec certains aspects des théories du Verstehen qu’avec le scientisme10. La thèse herméneutique de la compréhension comme « tâche sans fin » est plus proche de l’idée de « quête sans fin » que de la maxime du Cercle de Vienne : « tout est en surface ». La théorie fondatrice de Schleiermacher est de ce point de vue éclairante : « Toute connaissance de l’individuel est toujours infinie […]. Du moment que l’herméneutique procède par comparaisons et rapprochements, la compréhension reste toujours approximative »11. Toute compréhension est conjecturale, provisoire, et produite « morceaux par morceaux » (piecemeal)12.

  • 13 Popper, 1982, III, p. 209.
  • 14 Habermas, 1976, p. 179 (à propos de Dilthey).
  • 15 Sur les problèmes posés par cette analyse en termes de (méta) niveaux chez Popper, cf. Skagestad, 1 (...)
  • 16 Spinoza considère (Ethique, III, 27, Scolie) que « par cela même que nous imaginons qu’une chose se (...)

11La distinction entre histoire et science généralisante est pragmatique et méthodologique. La différence entre sciences de la nature matérielle et sciences de la vie est ontologique. Les êtres vivants sont des structures « autarciques »13, auto-productrices, et surtout auto-transcendantes, créatrices d’un ordre qui les dépasse. Cet ordre, dans le cas de l’humain, est celui du sens, que le scientisme confond avec celui de la force. Toute science humaine doit présupposer que les individus effectuent des donations de sens singulières, et que les structures de significations produites se constituent en éléments de leur environnement. Une différence ontologique de ce type exige une orientation transcendantale particulière : le mode d’appréhension de l’objet humain ne peut être un pur mécanisme. Les agents anticipent, jouent, décident, rationalisent etc. « Compréhension » ne signifie pas « re-traduction des objectivations mentales en une expérience vécue reproductrice »14, mais construction d’un modèle15 conjectural et intersubjectivement (en principe) testable par ses conséquences, des « situations de problèmes » et des schémas décisionnels des agents16.

 

  • 17 Cf. OK, ch. 8 ; nous avons supposé qu’il n’y avait pas d’inconsistance à considérer les raisons com (...)
  • 18 L’approche plus féconde étant peut-être celle de Mackie (inspirée de Marc-Wogau), en termes de cond (...)

12Il serait nécessaire à ce stade d’expliquer comment des « raisons » peuvent agir comme « causes »17. L’analyse de la causalité en termes de conditions suffisantes et/ou nécessaires ne nous semble pas parfaitement adéquate18, puisqu’elle ne permet pas de distinguer des degrés d’efficace causale. L’idée de propension est de ce point de vue des plus suggestives, et susceptible d’éclairer en partie à la fois la notion d’espace des scénarios « effectivement possibles » et celle d’explication statistique.

  • 19 Qu’il est possible de comprendre de manière moins « spontanéiste » que Hayek : cf. Pelikan, 1979 ; (...)
  • 20 Cf. UQ, § 37 ; Gould et Lewontin critiquent en ce sens « l’adaptationnisme » qui selon eux ne satis (...)
  • 21 Sauf si le sociobiologiste est prêt à reconnaître que la culture introduit un nouveau type de sélec (...)

13Parmi les concepts dont il conviendrait de clarifier le statut, celui de sélection mérite une analyse particulière, en rapport explicite avec les théories de l’évolution. Nos doutes sur la valeur théorique de l’idée de sélection des institutions19 ou des comportements efficaces sont renforcés par la critique de l’utilisation ad hoc des arguments sélectionnistes20. La thèse du Monde-trois implique le refus du réductionnisme biologique (sociobiologique)21, mais elle est considérée par Popper comme compatible avec une « épistémologie évolutionnaire », plus darwinienne que lamarckienne. Il conviendrait d’entreprendre une recherche visant à tester la fécondité et les limites d’un tel rapprochement, à l’œuvre aussi bien chez Mach, Peirce et Bergson que chez Quine, Piaget et Lorenz. A bien des égards, ces « épistémologies évolutionnaires » ne prétendent à rien de moins qu’à se substituer à la réflexion transcendantale.

 

  • 22 OK., p. 321.
  • 23 Cf. Bartley, in Lakatos, 1968.

14Une épistémologie objectiviste n’a pas besoin d’une théorie de « l’esprit scientifique » et se méfie de toute théorie des « facultés ». Cette dernière notion a souvent été le principe d’une classification des sciences selon leur source, par exemple chez Bacon. La mémoire étant la faculté propre à la récollection des faits, l’histoire n’est pas de l’ordre de la raison productrice de lois. Si l’on abandonne cette perspective au profit d’une pragmatique de l’explication, il n’y a plus de raison a priori de considérer que l’histoire ne peut être un champ de problèmes « scientifiques ». La scientificité n’est pas une essence, mais une stipulation. Popper a peut-être eu tort de conserver le langage du « critère », alors même que son anti-positivisme s’exprime par l’idée qu’il n’est pas nécessaire de disposer d’un critère (méthode de décision) pour utiliser un concept22. Nous pouvons simplement demander à une méthodologie de formuler des maximes destinées à favoriser le progrès dans un certain sens. On dira d’une pratique qu’elle est « plus ou moins » scientifique selon qu’elle utilise des hypothèses testables ou ad hoc etc. Mieux vaut une hypothèse irréfutable que pas d’hypothèse du tout, et mieux vaut une hypothèse non-testable à cause de son objet qu’une hypothèse non-testable à cause de l’emploi de stratégies protectrices (« immunisantes »). Considérer que l’histoire serait ontologiquement ou transcendantalement irréductible à une approche scientifique risque de limiter ce type de progrès. La démarcation importante n’est peut-être pas celle qui distingue science et métaphysique, mais celle qui oppose discours rationnel (critiquable) et pseudo-science (irréfutabilité méthodologique)23. Le discours historique est lacunaire par nécessité, conjectural par définition, singularisant par destination. Il n’y a pas de « science de l’Histoire », mais il peut exister une approche scientifique des phénomènes historiques. De cette approche, l’analyse épistémologique ne peut guère que clarifier les limites et les conditions négatives. Elle n’apprend pas à résoudre mécaniquement les problèmes : en ce sens, comme l’a montré Pascal, il y a autant de méthodes que de problèmes.

Notes

1 Cf. Bunge, 1968.

2 Cf. Saint-Sernin, 1973, p. 301.

3 Id., p. 306.

4 L’un des historiens les plus proches de cette conception « anti-positiviste » de la science et de l’histoire fut à n’en pas douter Lucien Febvre. Sur sa pratique de l’« Histoire-Problème », cf. Massicotte, 1981.

5 Cf. l’analyse situationnelle de l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968, in Eidlin, 1980.

6 On reconnaît là un thème cher à G. Canguilhem.

7 Le problème fondamental de toute science est peut-être celui du passage du « local » au « global », qui existe déjà avec « trois corps », en mécanique comme en psychologie. Mais la situation semble plus dramatique en sciences sociales, du fait qu’il est illégitime de considérer que les individus sont identiques. L’agrégation des fonctions individuelles n’est possible que si l’on fait des hypothèses irréalistes sur leur structure.

8 Il serait intéressant de comparer l’analyse situationnelle au projet sartrien ; cf. en particulier Sartre, 1960, II, la critique des interprétations marxistes de la Révolution ; un point de vue « unitaire » est défendu contre Sartre par Lévi-Strauss, 1962, IX.

9 Sur le rapport entre compréhension, « chance subjective » et « chance objective » chez Weber et Schütz, cf. Williame, 1973, pp. 135-136.

10 Cf. OK, p. 185, sur des analogies précises entre la compréhension d’un texte endommagé et celle d’un problème cosmologique. Il faut rappeler que le « psychologisme » combattu par Frege était considéré comme l’expression même de la scientificité. Aussi bien Mill que Dilthey veulent fonder les sciences de la culture sur la psychologie. La question est en fait : quelle est la méthode de la psychologie ?

11 Cité par Freund, 1973, p. 55 ; cf. Gadamer, 1976, p. 105. Il conviendrait de comparer ce que dit ici Gadamer de l’éradication des préjugés à la critique de cette idée (Descartes-Bacon) par Popper, in CR, Intr. ; Gadamer ne met pas en cause la conception scientiste des sciences de la nature.

12 Le « cercle herméneutique » rappelle le problème de Duhem, et pas plus que lui n’implique une méthode holiste : cf. Popper, CR, p. 243, et Watkins, in Borger-Cioffi, p. 171.

13 Popper, 1982, III, p. 209.

14 Habermas, 1976, p. 179 (à propos de Dilthey).

15 Sur les problèmes posés par cette analyse en termes de (méta) niveaux chez Popper, cf. Skagestad, 1975, ch. 6.

16 Spinoza considère (Ethique, III, 27, Scolie) que « par cela même que nous imaginons qu’une chose semblable à nous éprouve quelque affection, nous éprouvons une affection semblable à la sienne ». Mais la connaissance n’est pas de ce genre ; la thèse poppérienne se lit alors : comprendre ne signifie pas imiter (ou reproduire). « L’histoire est une analyse, non une compréhension émotionnelle », Ricoeur, 1955, p. 26.

17 Cf. OK, ch. 8 ; nous avons supposé qu’il n’y avait pas d’inconsistance à considérer les raisons comme des causes particulières, suivant en cela Davidson, in White, 1977, p. 79 ; une typologie plus fine (motifs, intentions, raisons, etc.) serait en revanche nécessaire.

18 L’approche plus féconde étant peut-être celle de Mackie (inspirée de Marc-Wogau), en termes de conditions « INUS » : cf. Mackie, in Sosa, 1975, p. 16.

19 Qu’il est possible de comprendre de manière moins « spontanéiste » que Hayek : cf. Pelikan, 1979 ; et Chiappori, 1981.

20 Cf. UQ, § 37 ; Gould et Lewontin critiquent en ce sens « l’adaptationnisme » qui selon eux ne satisfait pas l’exigence de testabilité. Ils se prononcent pour une théorie sélectionniste plus souple, faisant appel à des « effets inattendus » et à des contraintes situationnelles : cf. La Recherche, 1982, n° 139. Déjà Kant, en 1763, critiquait le recours à la finalité (divine) pour expliquer toutes les « convenances », dans l’univers, alors que beaucoup d’entre elles sont des conséquences « de l’essence même de la chose » (1972, p. 118) ; ce n’est pas néanmoins la biologie contemporaine qui amènera à nier que « ce qu’il y a toujours d étonnant, c’est que quelque chose comme un corps d’animal ait été possible » (p. 180).

21 Sauf si le sociobiologiste est prêt à reconnaître que la culture introduit un nouveau type de sélection : cf. la théorie de la sélection des « mêmes » par Dawkins, qui se réfère à Popper (1978, p. 265).

22 OK., p. 321.

23 Cf. Bartley, in Lakatos, 1968.

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