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L’explication en histoire

 | 
Alain Boyer

Deuxième partie. Science de l’histoire ?

5. Lois de l’histoire : un monstre épistémologique ?

Texte intégral

  • 136 Cf. Popper, 1966, p. 5.
  • 137 MH, p. 16.
  • 138 MH, p. 15.
  • 139 CR, p. 338.
  • 140 Cf. OS, II, ch. 22.

1Popper soutient que les « lois » utilisées par l’historien sont triviales, considérées comme non problématiques, ou empruntées aux sciences sociales ; et que l’historien s’intéresse, en tant qu’historien 136, plus au déroulement précis des événements qu’à leur caractère typique. Cela nous amène à traiter de la question – laissée en suspens par Hempel – de l’existence de lois spécifiquement historiques, que nie précisément Popper dans sa critique de l’historicisme. Sans nous demander si le terme « historicisme » est ou non bien choisi, ou ce qu’il désigne « essentiellement »137, rappelons le type de conception que vise Popper : méthodologiquement, ce sont des conceptions qui font « de la prédiction historique le principal but des sciences sociales, et qui enseignent que ce but peut être atteint si l’on découvre les « rythmes » ou les patterns, les « lois » ou les « tendances générales » qui sous-tendent les développements historiques »138. Ontologiquement parlant, elles reposent sur l’idée « que l’histoire de l’humanité possède une intrigue (a plot), et que si nous réussissons à révéler cette intrigue, nous pourrons tenir les clés de l’avenir »139 Si l’idée d’intrigue a pour elle d’indiquer le type de questions, d’enquêtes à quoi correspond le travail historique, elle suggère une intentionnalité. L’historicisme peut être considéré comme un élargissement à toute l’histoire de la recherche des intentions, par delà les « conséquences inattendues ». L’historicisme n’est pas tant une théorie de l’explication historique, qu’une doctrine de l’avenir, ou plutôt de la lecture de l’avenir dans le passé. Cyclique ou évolutionniste, optimiste ou pessimiste, l’historicisme est une vision de l’essence du procès historique, donc de sa « nécessité de fer », selon le mot de Marx dans la préface du Capital. Nous n’aborderons pas le problème de l’historicisme moral et politique, par exemple ce que Popper appelle « l’obstétrique historique » de l’activisme, et le positivisme ou futurisme moral140. Nous centrerons notre approche sur deux points : l’essentialisme et la question de l’individualité ; la distinction lois/tendances.

  • 141 OK, ch. 5, p. 195.
  • 142 Sur l’histoire des théories de la matière de Descartes à Einstein, cf. Popper, 1961.
  • 143 Sur la critique de la théorie aristotélicienne de la définition, cf. OS, II, ch. 11. Pour une défen (...)
  • 144 Mais cf. PKP, II, p. 115, où Popper reconnaît que dans le cas de la biologie, l’essentialisme arist (...)
  • 145 Cf. SB, Pl., ch. 8.
  • 146 OK, id..
  • 147 Cf. OS, I, ch. 3.
  • 148 MH, p. 32.
  • 149 Cf. OS, II, ch. 9, n° 8, p. 291, et ses liens avec l’utopisme et le romantisme (radicalisme et esth (...)
  • 150 Ok, ch. 3, p. 114.

2L’historicisme est lié selon Popper à une vision essentialiste de l’explication, selon laquelle il est possible d’atteindre des « descriptions auto-explicatives d’une essence »141, telles les définitions atomistes ou cartésiennes de la matière142. Les définitions, répondant à des questions « qu’est-ce que » (what is questions), seraient capables de produire de l’information, alors que selon Popper elles ne sont que des abréviations143. Nous devons, d’après lui, abandonner la conception « animiste » selon laquelle en chaque chose existe une nature ou principe144, qui est cause nécessaire du comportement de l’objet. Cette conception aurait conduit par exemple Newton à se méfier des propriétés relationnelles, comme l’attraction, et elle peut conduire à refuser la notion de « propriétés émergentes »145, et donc celle de créativité du temps. Nous devons renoncer enfin à « l’idée aristotélicienne (selon laquelle) des propriétés essentielles inhérentes à chaque individu » peuvent être considérées comme expliquant son comportement. Car il est dès lors impossible d’expliquer pourquoi différentes choses peuvent se comporter de la même manière : « si l’on répond : « c’est parce que leurs essences sont identiques », une nouvelle question surgit : pourquoi n’y aurait-il pas autant d’essences qu’il y a d’individus ? »146. La théorie platonicienne des Formes constitue selon Popper une tentative de solution à ce problème147, ainsi qu’à celui, légué par Héraclite, de la possibilité de la connaissance dans un univers changeant. Popper reconnaît qu’il n’existe peut-être pas encore de meilleure théorie de la similarité (likeness), et que nous utilisons souvent un raisonnement génétique pour expliquer les ressemblances d’hommes, de langages ou d’artefacts. « Si nous en déduisons un système métaphysique, il est probable que nous obtiendrons une philosophie historiciste », c’est-à-dire une philosophie qui explique tout par une communauté d’essence se développant dans un devenir148. Mais nous touchons ici une des erreurs centrales de la méthodologie historique en sciences sociales149, la confusion entre deux catégories de problèmes, les problèmes de production et les problèmes afférents aux structures produites : « les problèmes de la seconde catégorie sont presque toujours plus importants que les problèmes de la première, et sont fondamentaux pour la compréhension des problèmes de production : contrairement à ce qui peut sembler évident en première approche, nous pouvons apprendre plus sur le comportement productif en étudiant les produits eux-mêmes que l’inverse. Cette thèse peut-être décrite comme anti-behaviouriste et anti-psychologiste »150.

  • 151 Popper, 1959.

3Ainsi, l’essentialisme a partie liée avec une certaine forme d’historicisme, et conduit à nier l’histoire, la potentialité d’émergences, de conséquences inattendues. Méthodologiquement, il conduit à considérer que les questions de définitions conceptuelles sont les plus importantes : qu’est-ce que La Cité Grecque ? Le capitalisme ? Où et quand commencent et finissent-ils ? En revanche, la reconnaissance de potentialités relationnelles « réelles »151, de dispositions à varier, d’émergences de nouveaux « champs de propensions », fournit un cadre métaphysique réaliste à la reconnaissance de la dimension historique. L’insistance sur les structures produites, leurs relations, leur autonomie relative et leurs « effets en retour » permet d’autre part d’éviter la réduction historiciste de l’histoire à un développement linéaire.

  • 152 Sur les « deux groupes d’historicistes », cf. MH, pp. 143-144. « Chacun des deux a en partie tort e (...)
  • 153 Cf. PKP, II, p. 1173.
  • 154 PKP, II, p. 909. Acceptant cette critique, Popper signale dans sa réponse l’immense popularité de S (...)

4On comprend mieux la position apparemment ambiguë de Popper dans le débat positivisme-idéalisme en histoire si l’on accepte l’idée qu’il existe des tendances historicistes et essentialistes à la fois chez les « positivistes » et chez les « idéalistes »152. De là proviennent peut-être les amalgames faits par Popper dans Misère de l’historicisme, qui le conduisent à incorporer à l’historicisme la « méthode de compréhension intuitive », souvent liée à l’essentialisme153, mais que Marx, par exemple, n’a en aucun cas soutenue : comme le fait remarquer Donagan154, c’était une erreur que d’avoir voulu construire une fiction trop homogène.

  • 155 Cf. MH, pp. 35-36.
  • 156 id., p. 40.
  • 157 Donagan, in PKP, II, p. 912.
  • 158 Cf. OS, I, ch. 1.
  • 159 MH, p. 43. Nous avons modifié la traduction.

5Il n’en reste pas moins que l’historicisme « pro-naturaliste » fonderait ses exigences sur deux contresens, l’un à propos de la notion de loi, l’autre de celle de prédiction. La thèse pro-naturaliste accepte l’idée selon laquelle les sciences sociales sont empiriques, i.e. qu’elles corroborent leurs hypothèses par le test de leurs conséquences logiques, et théoriques en ce que leur fonction est d’expliquer et de prédire à l’aide de lois universelles155. Or puisque l’histoire est la seule source d’information empirique, on en déduit que « la sociologie est une histoire théorique »156, et que ses lois doivent permettre des prédictions historiques. Mais comme l’on reconnaît également la validité des thèses « anti-naturalistes » sur l’inexactitude de toute prédiction en sciences sociales, il s’ensuit que toute prédiction sociologique doit manquer de précision : les historicistes en infèrent l’idée que les vraies prédictions dans les sciences sociales doivent être qualitatives et porter sur le long terme, « de telle manière que leur marge d’incertitude temporelle n’en affecte pas la validité »157. L’historiciste devient un prophète holiste. Dès lors, il semble buter sur une contradiction : sa préoccupation centrale est le changement 158. Ce changement historique est à la fois développement d’une nécessité essentielle et production de « radicales nouveautés » ; la solution classique de cette difficulté est celle qu’adopterait Marx : « les seules lois universellement valides de la société doivent être celles qui relient les différentes périodes. Elles doivent être des lois du développement qui déterminent la transition d’une période à une autre »159.

  • 160 Le scientisme a valeur d’autorité : si ces lois sont « inexorables », celui qui ne les reconnaît pa (...)
  • 161 MH, p. 124. Nous avons modifié la traduction.

6Une des critiques possibles de cette conception des « lois de l’histoire »160 nous ramène au schéma de l’explication déductive : l’explication d’une régularité, décrite par une « loi », peut sembler au premier abord être de la même forme que l’explication d’un événement : « la loi doit être déduite (a) de certaines lois générales et (b) de certaines conditions sociales correspondant aux conditions initiales mais qui ne sont pas singulières, et se rapportent à un certain type de situation. Ce n’est cependant pas le cas ici, car les conditions spéciales (b) doivent être explicitement énoncées dans la formulation de la loi que nous voulons expliquer ; car autrement cette loi contredirait simplement le point (a)161 ». En effet, les « conditions spéciales » n’étant pas ici des assertions existentielles, elles doivent faire partie de la loi à déduire pour que celle-ci soit une loi, c’est-à-dire universelle et réfutable : la loi sur la trajectoire elliptique des planètes n’est pas une suite finie d’énoncés singuliers.

  • 162 Cf. LSD, p. 258.
  • 163 Cf. OS, I, p. 315 ; MH, p. 111.

7Le principe de la « nouveauté radicale » des situations historiques confond nouveauté des conditions initiales et nouveauté des lois : mais dans l’étude des régularités naturelles, par exemple des climats, des variations de régularités sont expliquées non pas en supposant que les lois naturelles ont changé162, mais en cherchant les causes dans un changement affectant les conditions initiales. La possibilité d’une économie générale ou d’une « logique du pouvoir »163 qui transcende les périodes est donc à reconnaître.

  • 164 MH, p. 115.
  • 165 Le terme est de Mill ; cf. MH, p. 124 : « la formulation d’une loi universelle doit envelopper tout (...)
  • 166 MH, pp. 115-116.

8En second lieu, cette analyse permet d’opérer une distinction entre lois et tendances, grâce à laquelle Popper veut critiquer toute tentative d’énoncer des « lois de mouvement de la société »164. Les lois sont des énoncés universels réfutables, qui n’énoncent aucune existence, mais l’impossibilité de telle ou telle chose, tandis que les énoncés de tendances sont existentiels ; les lois sont inconditionnelles165 et universellement vraies, alors que des tendances ont lieu à certaines conditions, avec (en général) un début et une fin. Or « la signification pratique de cette situation logique est considérable : tandis que nous pouvons fonder des prédictions scientifiques sur des lois, nous ne pouvons – tout statisticien prudent le sait – les fonder simplement sur l’existence de tendances. Une tendance générale (nous pouvons de nouveau prendre l’accroissement de population comme exemple) qui a persisté pendant des centaines ou même des milliers d’années peut changer en une décade, ou même plus rapidement »166.

  • 167 MH, p. 125.

9Il est vrai que l’on peut expliquer aussi des tendances, mais en prenant garde à ce qu’elles dépendent du maintien de certaines conditions initiales. Supposons que toutes les planètes se rapprochent du Soleil : le système solaire serait alors un « système dynamique », non seulement au sens des physiciens – ce qu’il est déjà – mais « au sens de Comte : il aurait une évolution, avec une tendance définie »167. Supposons que l’explication de cette tendance soit que l’espace interplanétaire est rempli d’un certain gaz. La structure logique en serait :

10(L) Lois de Newton

11(I) a) configuration du système solaire

12b) présence du gaz (indépendamment vérifiable).

13Donc (T) Tendance : les planètes se rapprochent graduellement du Soleil.

  • 168 PKP, II, p. 414.

14Comme le fait remarquer Donagan168, l’analyse de Popper permet de construire l’énoncé suivant : étant donné (L), si (I), alors T. L’énoncé « si (I), alors T », devient une loi authentique. Puisque elle incorpore toutes les conditions de sa validité, elle peut être assertée inconditionnellement.

  • 169 MH, p. 116.
  • 170 MH, p. 126.
  • 171 MH, p. 171, n° 8.

15De telles tendances « expliquées » seraient analogues aux « quasi lois de succession »169 (périodicités saisonnières etc.), tout en étant « dynamiques » au sens de Comte et Mill170. Or supposons, continue Donagan, qu’un historiciste influencé par Toynbee prétende que si une société peut être décrite comme satisfaisant aux conditions qui constituent une « civilisation » au sens de Toynbee, alors elle évoluera selon certaines phases de croissance et de décadence. Dans ce cas, Popper n’aurait aucune critique logique à faire. Mais c’est précisément ce qu’il dit lui-même : « Si nous réussissons à déterminer les conditions singulières complètes ou suffisantes (c) d’une tendance singulière (t), nous pouvons alors formuler la loi universelle : « Toutes les fois que seront réunies des conditions du type (c), il y aura une tendance de type (t) ». A l’idée d’une loi de ce genre on ne peut rien objecter du point de vue logique »171.

  • 172 Cf. MH, p. 127 : « qui, comme des lois, ne dépendent pas de conditions initiales, et qui nous empor (...)
  • 173 In PKP, II, p. 920.
  • 174 MH, pp. 127-128.
  • 175 Ibid.

16Donagan reconnaît que le concept de « tendance absolue »172 est « logiquement monstrueux »173, mais fait remarquer qu’un historiciste pourrait répondre qu’il ne cherche pas à strictement parler des « lois », mais qu’il pense avoir isolé des « tendances générales », et explicité les conditions dont elles dépendent. Popper explique lui-même qu’il n’a rien à dire contre ceux qui voient que les tendances dépendent de conditions et essayent de les découvrir : « Il y a, par exemple, une tendance générale vers une « accumulation des moyens de production » (comme l’expose Marx). Mais on peut difficilement s’attendre à ce qu’elle persiste dans une population qui décroît rapidement ; et cette décroissance peut à son tour dépendre de conditions extra-économiques, par exemple d’une invention fortuite, ou, cela est imaginable, d’un choc biologique (peut-être biochimique) direct de l’environnement industriel. Les conditions possibles sont en réalité innombrables ; et afin d’être capables d’examiner ces possibilités dans notre recherche des véritables conditions d’une tendance, nous devons toujours imaginer les conditions dans lesquelles la tendance en question disparaîtrait »174. Mais, continue Popper, c’est précisément cela que l’historiciste ne peut pas faire : « il croit fermement en sa tendance favorite, et les conditions dans lesquelles elle disparaîtrait lui semblent absolument irréelles. La pauvreté de l’historicisme, peut-on dire, est une pauvreté d’imagination »175.

  • 176 PKP, id..

17Donagan en conclut176 que cette « misère de l’imagination » n’est pas essentielle (logiquement) à l’historicisme tel que l’a reconstruit Popper, et que donc celui-ci ne l’a pas réfuté : cette réfutation ne saurait être qu’empirique, et faite sur des bases historiques, en montrant par exemple que telle tendance invoquée n’est pas générale.

  • 177 MH, p. 126.
  • 178 MH, p. 128.
  • 179 Cf. MH, p. 15.
  • 180 MH, p. 110.
  • 181 Cf. OS, II, ch. 13, p. 87.
  • 182 MH, p. 171.
  • 183 Cf. MH, p. 151. « En fait nous ne pouvons concevoir que très peu d’événements qui ne puissent pas ê (...)

18Il paraît possible de soutenir que Donagan ici en demande trop : l’analyse de Popper sur ce point ne vise pas à montrer des erreurs logiques rédhibitoires mais des confusions méthodologiques. Il s’agit de critiquer le « traitement » des tendances par les historicistes177. Cette confusion peut être évitée, mais seulement si l’on renonce à la métaphysique historiciste qui, elle, implique l’existence de « lois inexorables » : et dès lors l’indication du fait que l’historiciste, en tant que tel, ne peut imaginer « un changement dans les conditions du changement »178 n’a valeur que contre ceux qui refusent de traiter rationnellement ces tendances. L’argumentation de Popper a pour but de montrer l’irrationalité de l’historicisme, non son incohérence179. En fait il convient effectivement de s’intéresser au type de tendance proposée. Car si l’on affirme180 qu’il est possible de discerner une orientation ou une direction du processus historique – loi du progrès de Mill ou passage au socialisme181 – et qu’il est possible d’éprouver cette hypothèse, il convient de la formuler ainsi : « toutes les fois que seront réunies des conditions du type (c), il y aura une tendance de type (t) ». Mais dans le cas d’une « loi de succession » qui, « comme une loi d’une série mathématique, caractérise la direction générale d’une série entière d’événements », nous devons, pour la tester, envisager les conditions dans lesquelles elle ne vaut pas : et donc montrer que les conditions de type (c) sont insuffisantes (pour que (t) se produise toujours)182. Mais « les tendances absolues de l’historiciste, étant « holistes », sont des concomittants nécessaires et omniprésents de la vie sociale, et ne peuvent être éliminées par aucune interférence imaginable avec les conditions sociales ». L’historiciste est amené à protéger ses hypothèses de toute réfutation possible : « toute déviation par rapport à la tendance ne peut réfuter (son) affirmation, car nous pouvons toujours espérer « à la longue » des déviations dans la direction opposée rétablissant les choses ». Les prophéties historicistes sont donc techniquement « métaphysiques », au sens de Popper : il n’y a pas de « socialisme scientifique » possible. Le sens de l’argumentation est ainsi de montrer que la sociologie comme science ne peut se fonder sur une « méthode historiciste » qu’en ayant partie liée avec une métaphysique essentialiste ; d’autre part, la notion de « loi historique » doit être analysée, faute de quoi l’on risque d’« expliquer » un événement par l’existence d’une « loi » qui n’explique rien183.

Notes

136 Cf. Popper, 1966, p. 5.

137 MH, p. 16.

138 MH, p. 15.

139 CR, p. 338.

140 Cf. OS, II, ch. 22.

141 OK, ch. 5, p. 195.

142 Sur l’histoire des théories de la matière de Descartes à Einstein, cf. Popper, 1961.

143 Sur la critique de la théorie aristotélicienne de la définition, cf. OS, II, ch. 11. Pour une défense de ce point clé sur le cas délicat de la « définition » einsteinienne de la simultanéité, cf. OS, II, p. 14 et Zahar, 1977.

144 Mais cf. PKP, II, p. 115, où Popper reconnaît que dans le cas de la biologie, l’essentialisme aristotélicien peut être considéré comme une lointaine approximation du programme génétique : « Il représente sans doute, une approximation pas trop mauvaise pour la vanille (mais pas pour le vin) ».

145 Cf. SB, Pl., ch. 8.

146 OK, id..

147 Cf. OS, I, ch. 3.

148 MH, p. 32.

149 Cf. OS, II, ch. 9, n° 8, p. 291, et ses liens avec l’utopisme et le romantisme (radicalisme et esthétisme).

150 Ok, ch. 3, p. 114.

151 Popper, 1959.

152 Sur les « deux groupes d’historicistes », cf. MH, pp. 143-144. « Chacun des deux a en partie tort et en partie raison », mais tous deux se font une mauvaise idée de la méthode scientifique. Popper parle de thèses « pro-naturalistes » et « anti-naturalistes ».

153 Cf. PKP, II, p. 1173.

154 PKP, II, p. 909. Acceptant cette critique, Popper signale dans sa réponse l’immense popularité de Spengler à l’époque de la rédaction de MH. Spengler était à la fois « historiste » et « historiciste ».

155 Cf. MH, pp. 35-36.

156 id., p. 40.

157 Donagan, in PKP, II, p. 912.

158 Cf. OS, I, ch. 1.

159 MH, p. 43. Nous avons modifié la traduction.

160 Le scientisme a valeur d’autorité : si ces lois sont « inexorables », celui qui ne les reconnaît pas s’éloigne de l’histoire et de la science.

161 MH, p. 124. Nous avons modifié la traduction.

162 Cf. LSD, p. 258.

163 Cf. OS, I, p. 315 ; MH, p. 111.

164 MH, p. 115.

165 Le terme est de Mill ; cf. MH, p. 124 : « la formulation d’une loi universelle doit envelopper toutes les conditions de sa validité pour que nous puissions l’énoncer inconditionnellement ».

166 MH, pp. 115-116.

167 MH, p. 125.

168 PKP, II, p. 414.

169 MH, p. 116.

170 MH, p. 126.

171 MH, p. 171, n° 8.

172 Cf. MH, p. 127 : « qui, comme des lois, ne dépendent pas de conditions initiales, et qui nous emportent irrésistiblement vers l’avenir ».

173 In PKP, II, p. 920.

174 MH, pp. 127-128.

175 Ibid.

176 PKP, id..

177 MH, p. 126.

178 MH, p. 128.

179 Cf. MH, p. 15.

180 MH, p. 110.

181 Cf. OS, II, ch. 13, p. 87.

182 MH, p. 171.

183 Cf. MH, p. 151. « En fait nous ne pouvons concevoir que très peu d’événements qui ne puissent pas être expliqués d’une manière plausible par la « nature humaine ». Mais une théorie qui explique tout ce qui pourrait arriver n’explique rien ». Nous ne discuterons pas ici de la question de la pertinence de ces arguments eu égard au marxisme, qui n’apparaît touché que dans certaines de ses formulations. Pour une analyse spécifique, où les arguments sont assez différents, cf. OS, II, ch. 13-21.

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