1 Voir notamment M. Meyer, Le démon est-il allemand ?, Paris, Grasset, 2000.
2 V. Feltri et G. Sangiuliano, Il quarto Reich. Come la Germania ha sottomesso l’Europa, Milan, Mondadori, 2014.
3 Voir A. Assmann et U. Frevert, Geschichtsvergessenheit – Geschichtsversessenheit. Vom Umgang mit deutschen Vergangenheiten nach 1945, Stuttgart, DVA, 1999.
4 E. François et H. Schulze (dir.), Mémoires allemandes, Paris, Gallimard, 2007.
5 H. Krump, « Die zögerlichen Deutschen », Das Parlament, 30 décembre 2013.
6 Voir E. Julien, Asymétrie des mémoires. Regard franco-allemand sur la Première Guerre mondiale, Paris, Ifri, « Vision franco-allemande », n° 24, juillet 2014.
7 F. Fischer, Griff nach der Weltmacht: die Kriegszielpolitik des kaiserlichen Deutschland 1914/18, Düsseldorf, Droste, 1961 (paru en France sous le titre Les Buts de guerre de l’Allemagne impériale (1914-1918), Paris, Éd. de Trévise, 1970).
8 F. Fischer, Hitler war kein Betriebsunfall. Aufsätze, Munich, Beck, 1991.
9 C. Clark, Les somnambules. Été 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre, Paris, Flammarion, 2013.
10 G. Krumeich, Le Feu aux poudres. Qui a déclenché la guerre en 1914 ?, Paris, Belin, 2014.
11 D. Geppert et al., « Warum Deutschland nicht allein schuld ist », Die Welt, 4 janvier 2014.
12 H. Münkler, Der große Krieg. Die Welt 1914-1918, Berlin, Rowohlt, 2013. Voir aussi à ce sujet J. Friedrich, 14/18. Der Weg nach Versailles, Berlin, Propyläen, 2014.
13 Voir R. Leicht, « Keine Entsorgung der Vergangeheit. Warum diese übertriebene Furcht von einer deutschen Schuldverkleinerung? Keiner bezweifelt die törichte Politik der reichsdeutschen Elite vor dem Ersten Weltkrieg », Die Zeit, 4 août 2014.
14 F.-W. Steinmeier, « L’Europe ne doit pas oublier les enseignements de 1914. Préférons la diplomatie aux postures nationalistes », Le Monde, 6 février 2014.
15 Voir A. et M. Mitscherlisch, Le Deuil impossible : les fondements du comportement collectif, Paris, Payot, 1972.
16 Voir notamment M. et S. Greiffenhagen, Ein schwieriges Vaterland. Zur politischen Kultur Deutschlands, Francfort-sur-le-Main, Propyläen, 1979 ; G. Kiersch, Les Héritiers de Goethe et d’Auschwitz, Paris, Flammarion, 1986.
17 Voir P. Lapp, Ulbrichts Helfer. Wehrmachtoffiziere im Dienst der DDR, Bonn, Bernhard & Graefe, 2000 ; H. Leide, NS-Verbrechen und Staatssicherheit. Die geheime Vergangenheitspolitik der DDR, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2007.
18 L’historien américain Daniel Goldhagen adopte, en 1997, une thèse extrême, selon laquelle il aurait été dans la nature des Allemands d’exterminer les juifs du fait qu’un antisémitisme éliminatoire serait enraciné dans la culture sociale allemande (voir son ouvrage Les Bourreaux volontaires de Hitler. Les Allemands ordinaires et l’Holocauste, Paris, Le Seuil, 1997). Si la thèse d’une culpabilité collective inscrite dans les gènes est insensée, elle renouvèle singulièrement la question de la culpabilité en lui faisant traverser les générations ; voir, pour une vue d’ensemble, W. Wippermann, Wessen Schuld? Vom Historikerstreit zur Goldhagen-Kontroverse, Berlin, Elefanten Press, 1997.
19 Voir D. Diner, Ist der Nationalsozialismus Geschichte? Zur Historisierung und Historikerstreit, Francfort-sur-le-Main, Fischer, 1987 ; R. Augstein, Devant l’histoire. Les documents de la controverse sur la singularité de l’extermination des Juifs par le régime nazi, Paris, Le Cerf, 1988 ; E. Husson, Comprendre Hitler et la Shoah. Les historiens de la République fédérale d’Allemagne et l’identité allemande depuis 1949, Paris, PUF, 2000.
20 Voir E. Nolte, « Vergangenheit die nicht vergehen will », Frankfurter Allgemeine Zeitung, 6 juin 1986 ; J. Habermas, « Eine Art Schadensabwicklung. Die apologetischen Tendenzen in der deutschen Geschichtsschreibung », Die Zeit, 11 juillet 1986.
21 Voir W. Kansteiner, « Losing the War, Winning the Memory Battle: The Legacy of Nazism, World War II and the Holocaust in the Federal Republic of Germany », in R. N. Lebow, W. Kansteiner et C. Fogu (dir.), The Politics of Memory in Postwar Europe, Durham, Duke University Press, 2006, p. 102-146.
22 Voir M. Tambarin, « Les enjeux d’une exposition : La guerre d’extermination – Les crimes de la Wehrmacht 1941-1944 », Allemagne d’aujourd’hui, n° 142, octobre-décembre 1997, p. 17-38.
23 À partir des procès-verbaux d’écoutes d’officiers allemands prisonniers des Britanniques, deux historiens ont mis en relief la violence du discours de ces soldats, notamment contre les juifs ; voir S. Neitzel et H. Welzer, Soldats. Combattre, tuer, mourir : procès-verbaux de récits de soldats allemands, Paris, Gallimard, 2013.
24 Voir T. Vogel (dir.), Aufstand des Gewissens. Militärischer Widerstand gegen Hitler und das NS-Regime 1933-1945, Bonn, Mittler, 2001 ; W. Wette (dir.), Zivilcourage, Empörte, Helfer und Retter aus Wehrmacht, Polizei und SS, Francfort-sur-le-Main, Fischer Taschenbuchverlag, 2004.
25 K. Jaspers, Die Schuldfrage. Von der politischen Hoffnung Deutschlands, Munich, Piper, 2012 (paru en France sous le titre La Culpabilité allemande, Paris, Éditions de Minuit, 1990).
26 Voir P. Steinbach, Widerstand im Widerstreit. Der Widerstand gegen den Nationalsozialismus in der Erinnerung der Deutschen, Paderborn, Schöningh, 2001.
27 La Bundeswehr s’inscrit ainsi résolument dans les principes de la « Innere Führung » – code moral et civique propre à l’armée fédérale –, qui symbolisent la rupture avec le militarisme d’antan ; voir H. Stark, « L’Allemagne : le passé qui ne passe pas », Politique étrangère, n° 1, printemps 2014, p. 157-169.
28 La pièce de M. Walser met en scène le tragique conflit de générations : les fils découvrent le passé, parfois nazi, de leurs pères et ne le supportent pas. Certains se suicideront en signe de refus de cet héritage ; voir M. Walser, Der Schwarze Schwan, Francfort-sur-le-Main, Suhrkamp, 1964.
29 I. Bubis, « Wer von der Schande spricht », Frankfurter Allgemeine Zeitung, 10 novembre 1998.
30 I. Kertesz, « Wem gehört Auschwitz? Über die Enteignung der Erinnerung », Die Zeit, 19 novembre 1998.
31 J. Zeller et J. Zimmerer (dir.), Völkermord in Deutsch-Südwestafrika. Der Kolonialkrieg (1904-1908) in Namibiaund seine Folgen, Berlin, Ch. Links, 2003 ; R. Kössler, « La fin d’une amnésie ? L’Allemagne et son passé colonial depuis 2004 », Politique africaine, n° 102, 2006, p. 50-66.
32 W. Wippermann, Denken statt Denkmalen, Hambourg, Rotbuch, 2010 ; Ch. Meier, Das Gebot zu vergessen und die Unabweisbarkeit des Erinnerns. Vom öffentlichen Umgang mit schlimmer Vergangeheit, Berlin, Siedler, 2010 ; A. Assmann, Das Neue Unbehagen an der Erinnerungskultur, Munich, C. H. Beck, 2013.
33 H.-J. Syberberg, « “La Chute”, film prêt à consommer », Libération, 6 janvier 2005.
34 Voir J. Assmann, Das kulturelle Gedächtnis. Schrift, Erinnerung und politische Identität in frühen Hochkulturen, Munich, C.H. Beck, 1999.
35 Entretien avec Gerhard Schröder, Le Figaro, 8 février 1999.
36 G. Aly, Les Anormaux. Les meurtres par euthanasie en Allemagne (1939-1945), Paris, Flammarion, 2014.
37 E. Conze et al., Das Amt und die Vergangenheit. Deutsche Diplomaten im Dritten Reich und in der Bundesrepublik, Munich, Blessing, 2010.
38 N. Frei, 1945 und wir. Das Dritte Reich und die Deutschen, Munich, Beck, 2005.
39 Voir U. Jureit et Ch. Schneider, Gefühlte Opfer. Illusionen der Vergangeheitsbewältigung, Stuttgart, Klett-Cotta, 2010. On retrouve l’idée développée par Jean-Michel Chaumont que tout individu ou groupe humain lutte pour la reconnaissance de ses propres souffrances ; voir J.-Ch. Chaumont, La Concurrence des victimes. Génocide, identité, reconnaissance, Paris, La Découverte, 1997.
40 Voir J.-M. Tixier, « Cinéma et Histoire : Der Untergang ou La Chute… d’une Nation », in S. Martens (dir.), La France, l’Allemagne et la Seconde Guerre mondiale. Quelles mémoires ?, Pessac, PUB, 2007, p. 147-162.
41 H. Hirsch, Die Rache der Opfer. Deutsche in polnischen Lagern, 1944-1950, Berlin, Rowohlt, 1998 ; P. Glotz, Die Vertreibung. Böhmen als Lehrstück, Berlin, Ullstein, 2004 ; U.-K. Heye, Vom Glück nur ein Schatten. Eine deutsche Familiengeschichte, Munich, Blessing, 2004.
42 Voir M. Schwartz, « Vertreibung und Vergagenheitspolitik. Ein Versuch über geteilte deutsche Nachkriegsidentitäten », Deutschland Archiv, n° 2, 1997, p. 177-195.
43 R. M. Douglas, Les Expulsés, Paris, Flammarion, 2012.
44 G. Grass, En crabe, Paris, Seuil, 2002.
45 A. Hillgruber, Zweierlei Untergang. Die Zerschlagung des deutschen Reiches und das Ende des europäischen Judentums, Berlin, Siedler, 1986.
46 J. Friedrich, L’Incendie. L’Allemagne sous les bombes, 1940-1945, Paris, Éditions de Fallois, 2004.
47 B. Alberti, Seelische Trümmer. Geboren in den 50er- und 60- Jahren: Die Nachkriegsgeneration im Schatten des Kriegstraumas, Munich, Kösel, 2010 ; A.-E. Ustorf, Wir Kinder der Kriegskinder. Die Generation im Schatten des Zweiten Weltkriegs, Fribourg-en-Breisgau, Herder, 2010 ; S. Bode, Die vergessene Generation. Die Kriegskinder brechen ihr Schweigen, Stuttgart, Klett-Cotta, 2012.
48 H. Radelbode, Die dunklen Seiten unserer Vergangenheit. Ältere Menschen in Beratung, Psychotherapie, Seelsorge und Pflege, Stuttgart, Klett-Cotta, 2005.
49 I. Brunstein, Ici pas de survivants, Paris, L’Aube, 2014.
50 Entretien avec J. Fischer, Der Spiegel, 21 août 1995.
51 Selon la thèse de M. Hawel, Die normalisierte Nation. Vergangeheitsbewältigung und Außenpolitik in Deutschland, Hanovre, Offizin, 2007.
52 Voir S. Harnisch et H. W. Maull (dir.), Germany as a Civilian Power? The Foreign Policy of the Berlin Republic, Manchester, Manchester University Press, 2001.
53 A. Oeser, Enseigner Hitler : les adolescents face au passé nazi en Allemagne. Interprétations, appropriations et usages de l’Histoire, Paris, Maison des sciences de l’Homme, 2010.
54 Ch. Staas, « Was geht mich das noch an? Unsere Umfrage zeigt: die NS-Zeit bewegt die Jugendlichen nach wie vor. Aber sie wollen nicht auf Befehl betroffen sein », Zeitmagazin, n° 45, 4 novembre 2010.
55 Tout comme on pourra s’étonner que 49 % des jeunes interrogés en France estiment que le gouvernement de l’époque (celui de Vichy, donc) agissait en faveur de la liberté et de la dignité humaine ; voir Fondation pour l’innovation politique et Fondation pour la mémoire de la Shoah (dir.), Mémoire à venir. Une enquête sur la mémoire du xxe siècle auprès de 31 172 jeunes de 16 à 29 ans, en 24 langues, dans 31 pays, Paris, 2014, p. 92-93.
56 S. Hagemann et R. Nathanson (dir.), Deutschland und Israel heute: Verbindende Vergangenheit, trennende Gegenwart?, Gütersloh, Fondation Bertelsmann, 2015, p. 21-31.