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Le nouveau sacre des notables. Candidats et élus dans le département du Nord

p. 105-114


Texte intégral

1La législation électorale fixe de manière précise les conditions d’éligibilité des candidats dans le cadre des élections cantonales. L’article L. 194 du Code électoral précise ainsi que « nul ne peut être élu conseiller général s’il n’est pas âgé de vingt et un ans révolus. Sont éligibles au conseil général tous les citoyens inscrits sur une liste électorale ou justifiant qu’ils devaient y être inscrits avant le jour de l’élection, qui sont domiciliés dans le département, et ceux qui, sans y être domiciliés, y sont inscrits au rôle d’une des contributions directes au 1er janvier de l’année dans laquelle se fait l’élection, ou justifient qu’ils devaient y être inscrits à ce jour, ou ont hérité depuis la même époque d’une propriété foncière dans le département ». Si tous les citoyens qui remplissent ces conditions peuvent donc théoriquement se porter candidat, en pratique, il n’en est pas de même. La science politique a mis en avant depuis longtemps que le monde politique est avant tout un monde d’hommes d’âge mûr, issus des classes sociales les plus favorisés1. Les politiques, devant ce constat, n’hésitent plus à développer un discours prônant à la fois un rajeunissement, une féminisation et une diversification du personnel politique. A-t-il été suivi d’effets à l’occasion des élections cantonales ? L’étude du profil sociologique des candidats (au nombre de 241) et des élus (41 au total) dans le département du Nord permettra d’en savoir plus.

I – La jeunesse est une étoffe qui ne fait point d’usage2

2Le brutal rajeunissement du corps électoral intervenu en 1974 avec l’abaissement de la majorité de 21 à 18 ans, certes compensé par le vieillissement croissant de la population, ne s’est pas accompagné d’une baisse significative de l’âge moyen des élus et candidats. Même si les partis tentent depuis quelque temps de veiller au rajeunissement de leurs candidats3, cet effort est moins évident au niveau cantonal.

3L’élection cantonale est le type même de l’élection notabiliaire. Le caractère uninominal du scrutin oblige les formations politiques à investir le candidat disposant des ressources politiques les plus importantes. Concrètement, il y a une différence importante entre l’âge moyen des candidats aux élections cantonales (47,8 ans) et celui des candidats à l’élection régionale (43,4 ans)4 . Le même jour, dans le même département, on enregistre donc un écart de plus de quatre ans entre les deux populations de candidats.

4En revanche, si l’on compare les candidats de 1998 à ceux de 1992, on constate une relative stabilité de la moyenne d’âge d’un scrutin à l’autre. Mais, d’un parti à l’autre, la situation est variable (tableau 1). Si l’âge moyen des candidats reste stable au PC et à l’UPN, il augmente sensiblement au FN et chez les Verts, dont l’implantation est récente. 1992 correspondait pour l’extrême-droite et pour les écologistes au véritable début de leur apparition sur l’échiquier départemental (les élections cantonales de 1985 avaient été marquées par une très faible présence de candidats écologistes et par le début de structuration du FN). Mais, en 1998, ces deux formations ont très souvent présenté les mêmes candidats qu’en 1992.

5La seule formation qui connaît une véritable baisse de l’âge moyen de ses candidats est le Parti Socialiste. Néanmoins, il faut souligner que la perte d’un grand nombre de cantons en 1992 par le PS rendait d’autant plus facile l’effort de rajeunissement. La majorité départementale UDF-RPR, quant à elle, n’a pourtant pas connu d’augmentation de la moyenne d’âge de ses candidats entre 1992 et 1998. Ceci s’explique sans doute par le fait que de jeunes candidats ont été investis en lieu et place de six conseillers généraux sortants relativement âgés, qui ne se représentaient pas au dernier scrutin.

Tableau 1 Moyenne d’âge des candidats selon l’élection

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6Néanmoins, ces chiffres appellent quelques précisions. Il faut, d’une part, distinguer la situation des candidats sortants de celle des autres candidats. D’une moyenne de 46,5 ans pour les candidats non sortants, on passe ainsi à une moyenne de 57,3 ans pour les candidats sortants, soit un écart de presque 11 ans (tableau 2). Ce phénomène touche toutes les formations politiques (écart de 8 ans pour le PC, de 11 ans pour le PS et de 14 ans pour la majorité départementale sortante).

Tableau 2 Moyenne d’âge selon la qualité des candidats

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7Il faut, d’autre part, distinguer les candidats selon leurs chances de succès, et plus précisément selon leur capacité à passer la barrière du premier tour et à se faire élire. On passe ainsi d’une moyenne d’âge de 46,1 ans pour les candidats ne passant pas le cap premier tour, à 49,9 ans pour les candidats battus au second tour et enfin à une moyenne de 51,6 ans pour-les candidats élus au second tour (tableau 3).

8En croisant ces deux types de données, on observe une croissance régulière de la moyenne d’âge, avec successivement des moyennes de 46,1 ans pour les candidats ne passant pas le premier tour, de 47,8 ans pour les non sortants battus au second tour, de 47,9 ans pour les non sortants élus, de 55,5 ans pour les sortants battus à 58,7 ans pour les sortants réélus. Tout se passe comme s’il existait un âge pour se présenter et un âge pour être élu. Mais il ne faudrait pas en conclure trop rapidement que l’âge est une prime à la réélection, puisque les candidats sortants battus (55,5 ans d’âge moyen) sont remplacés par des nouveaux entrants sensiblement plus jeunes (47,9, ans).

Tableau 3 Moyenne d’âge des candidats et performance électorale

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II – Hommes, femmes : mode d’emploi

9Sur l’ensemble des 241 candidats qui concourraient lors des élections cantonales de mars dernier, 42 étaient des femmes, soit 17,4 % de l’ensemble. Néanmoins, ce chiffre doit immédiatement être corrigé par une analyse partisane qui met en avant les disparités flagrantes existant entre les différentes formations politiques. Le record de sexisme appartient aux divers gauche et aux divers droite (DVG : pas de candidates, DVD : 5 % de candidates). Les candidats qui se présentent en marge des formations politiques sont essentiellement des hommes, puisque sur les 32 divers gauche ou divers droite, la seule femme est Madame de Miribel, candidate divers droite dans le canton de Coudekerque/Branche.

10Sur l’ensemble des formations politiques structurées, ce sont incontestablement les Verts qui laissent la part la plus importante aux femmes dans leurs candidatures – même si cette place reste largement inférieure à ce que représentent les femmes dans la population globale – puisque 31,4 % des candidats Verts sont des candidates. Dans un ordre décroissant suivent ensuite le PS (24,4 % de candidates), le FN (22 %), le PC (14,6 %), la majorité départementale UPN sortante avec 12,5 % de candidates et, enfin, le Mouvement des Citoyens (0 %).

11Les écologistes et les socialistes sont donc les plus enclins à laisser une place aux femmes lors de ces candidatures. Les socialistes poursuivent ainsi l’effort entamé lors des législatives de 1997 puisqu’ils avaient alors investi 27 % de femmes5. La droite républicaine, à l’inverse, arrive bonne dernière des formations traditionnelles. Cette remarque doit cependant être nuancée au regard de la conjoncture électorale. En effet, la majorité départementale sortante comptait par définition un grand nombre de conseillers généraux sortants. Dès lors, sa marge de manœuvre était plus étroite. Dans les cantons où le conseiller général sortant n’était pas UPN, le taux de féminisation des candidatures atteint 19 % et se rapproche donc de celui des autres formations.

12Au-delà de leur faible nombre, c’est davantage la place réservée aux femmes qui retient l’attention. L’analyse de l’offre électorale au second tour est tout aussi révélatrice. A l’exception des écologistes, qui ne comptent aucun candidat au second tour, l’ensemble des autres formations voit une proportion plus importante de femmes que d’hommes échouer au premier tour. Ainsi, si 60 % des candidates socialistes ne passent pas le premier tour, ce n’est le cas que de 16,1 % des candidats PS (tableau 3). Il en va de même pour le PC (83,3 % des candidates sont éliminées dès le 15 mars, contre 77,1 % des hommes), pour le FN (77,8 % contre 65,6 %) ou encore pour l’UPN (40 % contre 20 %). Sur l’ensemble des candidatures, 76,2 % des candidates sont éliminées dès le premier tour contre 59,8 % des hommes. Les candidatures féminines apparaissent clairement comme des candidatures de premier tour.

13Le même constat peut être effectué si l’on raisonne sur la base des résultats du second tour. A l’exception du Front National, qui ne compte aucun élu, chaque formation politique connaît un taux de réussite plus élevé pour les hommes (tableau 4). Ainsi, si finalement 61,3 % des candidats masculins PS seront élus, ce ne sera le cas que de 20 % des candidates de ce parti. Il en sera de même au PC (20 % des hommes seront élus, contre 16,7 % des femmes) et à l’UPN où 25,7 % des candidats masculins seront élus le 22 mars alors que ce ne sera le cas pour aucune femme. Sur l’ensemble des candidatures, 19,1 % des hommes candidats seront élus contre 7,1 % des femmes.

14Ces différents éléments montrent bien que les candidatures féminines restent avant tout des candidatures vouées en grande partie à l’échec. Quels que soient les critères pris en compte, les candidatures féminines sont numériquement moins nombreuses, plus sujettes à ne pas passer le cap du premier tour et plus difficilement couronnées de succès lors du second tour. Le rééquilibrage entre les sexes, prôné par une majorité des formations politiques, est encore loin d’être une réalité.

15Avec seulement 3 élues (pour 41 cantons renouvelables) le Nord n’arrive qu’en 12e position au palmarès des départements, alors qu’il s’agit pourtant du département le plus peuplé de France. Il faut même constater que le nombre d’élues a baissé, puisque 4 femmes étaient conseillers sortants. La reconquête du département par les socialistes, pourtant très offensifs sur le thème de la féminisation de la vie politique, ne s’est donc pas traduit par une féminisation du personnel politique départemental6. Concrètement, deux femmes ne se représentaient pas (Mmes Gournay – UPN – et Olleville – PS – ), et ont été remplacées par des candidats masculins. Les deux femmes qui se représentaient (Mmes Codacionni et Massart, toutes deux UPN) ont été battues (respectivement par un homme et par une femme, tous deux PS). On compte, en revanche, trois nouvelles élues : Annick Mattighello (PC), victorieuse à Maubeuge-Sud – où elle prenait la succession d’un conseiller général communiste – et deux candidates PS, élues dans deux cantons qui semblaient solidement tenus par la majorité sortante7 .

Tableau 4 Réussite électorale des femmes

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III – « Il est plus facile de proclamer l’égalité que de la réaliser »8

16Au même titre que les variables âge et sexe, la prise en compte de l’origine sociale des candidats montre le déséquilibre existant dans la représentation des différentes couches de la société. Avec la relative réserve que nécessite l’analyse des CSP9 – du fait de l’utilisation politique qui peut être parfois faite par les partis de l’affichage social de leurs candidats10 – il est néanmoins possible de constater au niveau des candidatures, et encore plus des élus, une sur-représentation des catégories sociales les plus aisées.

17Sur l’ensemble des candidatures, il est tout d’abord flagrant de constater la nette prédominance des professions intellectuelles et supérieures (32 %), des cadres moyens et professions intermédiaires (25 %) qui représentent à elles seules 57 % des candidatures (tableau 5). De nouveau, les cadres supérieurs, les enseignants et les professions libérales et intellectuelles connaissent donc une représentation très nettement supérieure à leur poids réel dans l’ensemble de la population du département (14,5 %)11. A l’inverse, les agriculteurs (2 %), les professions indépendantes (8 %) et les ouvriers (7 %) connaissent une représentation bien inférieure à leur place dans la population nordiste puisqu’ils y représentent un total de 34,7 %. Le même constat peut être formulé pour les inactifs et les chômeurs. Plus précisément, on remarque immédiatement que les cadres supérieurs, enseignants et professions libérales représentent à eux seuls 61 % des candidats socialistes, parmi lesquels un nombre important d’enseignants, ce qui n’est pas sans rappeler la composition de l’Assemblée Nationale issue des élections législatives de 1981. En effet, sur les 25 candidats socialistes appartenant à la catégorie des cadres supérieurs et des professions libérales et intellectuelles (CSP 3), 16 sont issus de l’enseignement (enseignants, principaux ou proviseurs). La majorité départementale sortante accorde également une place importante à ces mêmes professions, mais les enseignants sont peu nombreux ; en revanche, on note la présence d’avocats, de médecins ou de chirurgiens.

Tableau 5 Représentation des CSP selon les étiquettes partisanes

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* Recomposition de l’origine sociale des candidats lors de l’élection régionale de 1998 dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais.
** Total inférieur à 100 % puisque certaines professions sont restées inconnues pour quelques candidats de l’élection régionale Nord/Pas-de-Calais de 1998.

18La lecture des candidatures à travers le prisme de l’étiquette partisane confirme les résultats observés à d’autres scrutins. Ainsi, les candidats présentés par le PC ne se distinguent guère de ceux présentés par les autres formations. 29 % des candidats communistes sont des cadres ou des intellectuels (CSP 3) et 24 % exercent une profession intermédiaire (CSP 4). Une vision principalement ouvriériste des candidatures communistes est donc à bannir même si le PC compte un peu plus de candidats employés (22 %) ou ouvriers (17 %) que la moyenne (respectivement 15 % et 7 %). Dans le même ordre d’idée, le PC compte exactement le même taux de candidats chômeurs (2 %) que la moyenne.

19Les candidats du Front National méritent également l’attention. On y trouve 29 % d’employés (CSP 5), contre 15 % en moyenne, 17 % de retraités (CSP 7), contre 8 % en moyenne. Contrairement à ce que nous avons pu constater pour le PC, les candidats investis par le FN semblent assez proches de la composition sociale de son électorat12.

Tableau 6 Performance électorale des différentes catégories socio-professionnelles

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20Au-delà des différentes stratégies d’investiture qui peuvent être mises en œuvre par les formations politiques, il apparaît clairement que performance électorale et origine sociale sont liées (tableau 6). Certaines catégories font l’objet d’une élimination massive dès le premier tour (81 % des employés sont éliminés dès le premier dimanche de la consultation, 88 % des ouvriers connaissent le même sort) voire totale (chômeurs, inactifs). En revanche, les agriculteurs (CSP 1), les commerçants, artisans et chefs d’entreprises (CSP 2), les cadres supérieurs, professions libérales et professions intellectuelles (CSP 3), les cadres moyens (CSP 4) et les retraités (CSP 7) franchissent beaucoup plus fréquemment le cap du premier tour.

21La prédominance des élites sociales est encore plus marquée lorsque nous nous arrêtons sur l’origine sociale des élus (tableau 7). La catégorie des cadres supérieurs, des professions libérales et intellectuelles (CSP 3) représente à elle seule près de la moitié des conseillers généraux élus en mars 1998. La place prépondérante accordée à cette catégorie ne varie que peu depuis 1992, passant de 42 % à 49 % en six ans. Cette légère évolution s’explique par l’augmentation du nombre d’enseignants, provoquée par la victoire de la gauche. Ce phénomène est illustré par la part importante des cadres supérieurs et des professions libérales et intellectuelles (CSP 3) chez les élus socialistes (62 %).

22Dans l’ensemble, le nouveau conseil général à majorité de gauche ressemble fortement à l’ancien, pourtant de majorité RPR/UDE Les différences sont plus importantes entre les élus du conseil général et ceux du conseil régional : les cadres supérieurs, professions libérales et professions intellectuelles (CSP 3) représentent 69 % des élus régionaux contre 49 % pour les conseillers généraux. Cet élément de comparaison fait apparaître que le scrutin majoritaire n’est pas plus socialement conservateur que le scrutin proportionnel.

Tableau 7 Origine sociale des élus selon leur étiquette partisane

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* Chiffres calculés sur la base de l’origine socio-professionnelle des élus de 1992 lors du renouvellement de 1998. Cela explique le gonflement de la catégorie des retraités, certains conseillers généraux ayant atteint l’âge de la retraite en cours de mandat.
** Total inférieur à 100 % puisque certaines professions sont restées inconnues pour quelques candidats de l’élection régionale Nord/Pas-de-Calais de 1998.

23En fait, l’origine sociale des élus varie selon les formations politiques. Si l’on compte beaucoup d’enseignants au PS, le PC se singularise par une forte proportion d’employés (50 %) et par le fait d’être le seul parti à envoyer des ouvriers siéger au conseil général (2 élus ouvriers). L’ancienne majorité départementale de droite accorde, quant à elle, une place particulière aux travailleurs indépendants (33 %).

24En conclusion, les différentes données recueillies montrent bien que le « classicisme » reste de mise dans les candidatures lors des dernières élections cantonales. Qu’il s’agisse de l’âge, du sexe ou de l’origine socio-professionnelle, les candidats et élus du Nord présentent un profil traditionnel. En dépit de l’alternance, le profil type du conseiller général reste celui de l’homme d’âge mûr socialement favorisé.

Notes de bas de page

1 Ysmal C., « Elites et leaders », dans Grawitz M. et Leca J., Traité de Science Politique, t. 3, Paris, PUF, 1985, pp. 613 et s.

2 Shakespeare W., La Nuit des rois, II, 3.

3 Laurent A., Wallon-Leducq C.-M., « Les candidats aux élections législatives de 1997 : Sélection et Dissidence », dans Perrineau P. et Ysmal C., Le Vote surprise Les élections législatives des 25 mai et 1er juin 1997, Presses de Sciences Politiques, 1997, pp. 125-130.

4 Les chiffres concernant l’élection régionale de 1998 pour le département du Nord utilisés dans cet article sont ceux fournis par Grégory Derville (voir supra).

5 Grunberg G., « La victoire logique du Parti Socialiste », dans Le Vote surprise, op. cit., p 200.

6 Il est à noter que sur les 157 femmes qui ont été élues en France métropolitaine lors des dernières élections cantonales, 69 sont membres du PS (source : ministère de l’Intérieur).

7 Il s’agit des cantons de Pont-à-Marcq où la candidate socialiste gagne avec un peu plus de 100 voix d’avance sur la candidate sortant UPN et du canton de Lannoy où la candidate PS bat la candidate UPN sortante au profit d’une triangulaire PS / UPN / FN lors du second tour.

8 Herriot E., aux sources de la liberté, Gallimard.

9 La classification utilisée est celle déterminée par l’INSEE soit : CSP 1 (agriculteurs, exploitants), CSP 2 (artisans, commerçants, chefs d’entreprise), CSP 3 (cadres, professions intellectuelles supérieures.), CSP 4 (professions intermédiaires), CSP 5 (employés), CSP 6 (ouvriers) et CSP 7 (retraités). Une distinction a été faite de manière plus précise au sein des autres inactifs sans profession entre une CSP 8 (chômeurs) et une CSP 9 (inactifs).

10 Voir dans cet ouvrage, la contribution de Grégory Derville. Ainsi qu’il a pu le faire pour l’analyse de l’origine sociale des candidats à l’élection régionale, les retraités ont été réintégrés dans leur catégorie d’origine lorsque cela était possible. Ceci explique les décalages existants entre cette catégorie et les enseignements tirés de l’analyse de la variable âge dans cette même contribution.

11 Chiffre recomposé à partir des résultats du recensement de la population de 1990 (source INSEE) sur la base de l’ensemble de la population âgée de plus de 18 ans.

12 Perrineau P., Le symptôme Le Pen, Fayard, 1997.

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