Les concepts : de l’intuition à l’instrumentalisation. L’exemple de l’opinion publique
p. 93-101
Texte intégral
1Il faudrait pouvoir s’arrêter longuement sur l’objet de cette contribution et prendre la bonne mesure des problèmes soulevés. La concision du titre1 permet au moins de faire observer que, pour être commodes, les raccourcis ne sont pas toujours réducteurs. Dans le cas présent, l’étendue et l’élasticité du champ d’investigation n’auront échappé à personne, pas plus que sa part d’abstraction. Avec une large ouverture sur des perspectives aussi stimulantes que fuyantes, mais aussi, par voie de conséquence, avec la probabilité d’un sérieux écart entre le niveau des attentes et les limites du propos. Remarque qui n’est pas de pure forme. Le risque de décalage entre questions posées et réponses possibles doit être d’autant plus souligné que les difficultés du terrain sont à la mesure des interrogations. Or, on le sait, la complexité s’accommode mal des simplifications et des inévitables contraintes liées au cadre de cette réflexion. Même si le propos se borne, comme ici, au seul exemple de l’opinion publique.
2Devenues sans doute plus insistantes, les interrogations critiques sur l’utilisation discutable que les historiens font de certains concepts ne sont pas neuves. La confrontation aux diverses pratiques des sciences sociales ne fait que les poser avec plus d’exigence. A juste titre, mais en remarquant cependant qu’en dépit d’une approche conceptuelle souvent jugée de l’extérieur avec sévérité en raison de ses approximations2, des tâtonnements ou des ajustements méthodologiques successifs n’ont pas empêché une production historique et un dialogue d’une exceptionnelle fécondité, source intarissable de questionnements toniques. Constatation qui n’excuse ou ne justifie rien, mais dont témoigne, entre autres exemples, tout ce qui alimente le débat actuel autour des concepts de mentalités, d’identité, de mémoire collective, de l’idée de culture ou de société civile. Sans avoir donné lieu à des travaux d’une portée comparable, l’opinion publique est, par excellence, le type de ces notions molles mal dominées mais irremplaçables, auxquelles le discours de l’histoire ne cesse de faire référence. Aussi, observer le sort réservé à ce concept, et la façon dont les historiens en ont usé et en usent, entre pleinement dans la problématique proposée.
A propos d’instrumentalisation
3Si la démarche par intuition fait clairement allusion à la période passée des piétinements et des improvisations dispersées3, l’idée d’instrumentalisation, présentée ici comme une avancée positive dans l’usage du concept d’opinion en histoire, prête cependant à confusion. Elle renvoie en fait à deux types de problèmes. Ceux posés par la volonté de dépasser la « méthode » intuitive, associée avec plus ou moins de bonheur à une sorte de bricolage inventif, et par les difficultés à maîtriser le concept d’opinion pour en faire un véritable outil de connaissance. Ceux qui, sur un plan différent, tiennent à la façon dont on peut instrumentaliser l’opinion en histoire, dans le sens de détournement : en abusant du mot et de la réalité inconsistante qu’il désigne pour servir des objectifs préalablement arrêtés, en tirant argument d’un état supposé des esprits opportunément ajusté aux besoins de la démonstration ou, cas le plus fréquent mais pas toujours le plus visible, en multipliant les acrobaties téléologiques, consciemment ou non.
4Dans l’analyse des pratiques historiennes sur l’opinion, les deux aspects de l’instrumentalisation peuvent être mêlés et ne sont pas toujours faciles à séparer. Le souci de réflexion méthodologique et l’édification d’un savoir-faire plus convaincant ne garantissent pas, en effet, une rigueur exemplaire en tout. Dans la ligne des intentions de ce recueil, c’est la première acception qui a été retenue en priorité, soit le passage de l’usage intuitif d’un concept flou à l’élaboration d’un outil de construction du savoir. Il peut se résumer en une série de questions : est-il possible d’utiliser l’idée d’opinion publique en histoire autrement que comme une variable de commodité exploitée au gré des nécessités, en fonction de schémas préconçus ? Si oui, selon quelle conception de l’opinion et pour quelle sorte de savoir ? Comment, c’est-à-dire par quel type d’approche, et à quelles conditions ?
L’opinion, une affaire d’histoire
5Pour élargir, et si l’on veut s’efforcer de replacer ces interrogations dans la problématique générale du qu’est ce qu’on ne sait pas en histoire ?, il faut rappeler la nécessité de tenir compte d’une double particularité : celle de la « nature scientifique de l’histoire » et de la contingence d’un matériau qui se laisse mal enfermer dans la rationalité de modèles abstraits généralisables4 ; celle de l’opinion, souvent dénoncée comme artefact, objet inconsistant réputé insaisissable et dont la matérialité reste dans tous les cas difficile à établir selon les critères traditionnellement admis en histoire. Dans ces conditions, il s’agit moins de s’interroger sur ce que l’on ne sait pas que de chercher à savoir pourquoi on sait si peu ; de se demander si la constitution d’un savoir sur l’opinion, et par l’opinion, relève ou non d’une illusion coupable, voire d’une prétention incompatible avec les exigences de l’histoire.
6Il n’est pas possible de réfléchir sur l’usage du concept d’opinion publique en histoire et sur sa fonction heuristique, sur l’opinion comme savoir, instrument du savoir et savoir-faire, sans chercher au préalable à préciser en quoi elle est bien affaire d’histoire et ce que les historiens, de leur côté, peuvent apporter à l’étude de l’opinion. De quoi parlent les historiens quand ils traitent des phénomènes d’opinion, ou quand ils s’appuient sur leur existence pour en tirer des enseignements, et que disent-ils de l’opinion ? Reconnaître l’importance des apports théoriques extérieurs à l’histoire n’interdit pas de mettre l’accent sur la spécificité d’une analyse qui tient au regard de l’historien sur l’opinion, et à la façon dont il recherche à s’accommoder de sa nature. Pour cela, et sans entrer dans les querelles de vocabulaire ou de champ de compétence des diverses sciences sociales, quelques idées essentielles doivent être sommairement rappelées.
L’opinion et le regard de l’historien
7Pour l’historien, l’opinion n’est réductible ni à sa mesure, ni à un inventaire de réactions singulières face à un événement daté ou à un problème particulier, réactions précaires généralement situées dans la très courte durée. Elle n’est pas un choix d’instantanés ou un alignement d’arrêts sur image. Elle ne participe pas de la seule contingence, mais, plus largement, des structures mentales, des héritages culturels, du mode de présence au monde d’une société ordinaire et de ses attentes, selon des hiérarchies d’intérêt toujours changeantes. Elle est un processus social complexe, en formation continue, qui a certes sa propre histoire, mais qui s’inscrit aussi dans une histoire collective globale qui pèse sur elle et quelle contribue à construire. Toute manifestation d’opinion entre ainsi dans un ensemble interactif dont elle est à la fois le produit et l’agent, dans un mouvement incessant.
8L’opinion est publique dans la mesure où elle occupe, et parfois construit, un espace public qui n’est pas la simple addition des opinions privées. Mais non parce que son expression est publique. L’existence de l’opinion ne dépend pas en effet de sa capacité à manifester ouvertement sa présence. Elle n’est pas liée à son expression manifeste et l’absence d’expression publique ne signifie pas absence d’opinion. Non seulement la réalité de l’opinion n’est pas ainsi dépendante de son mode d’expression, mais ses manifestations les plus visibles ne sont pas les plus significatives. Aussi est-ce moins la manifestation publique qui donne à l’opinion son caractère collectif que la conscience répandue d’une opinion partagée par d’autres membres du groupe social ; que la conviction d’un sentiment commun, par la représentation que l’on se fait de l’opinion des autres et par l’adhésion à cette représentation, puissant facteur d’identification du collectif. Ainsi, que les traces soient directement repérables ou non, mesurables ou non, il se passe toujours quelque chose dans les têtes, quelque chose que la conscience d’un sentiment partagé charge de sens. C’est ce qui se passe à ce moment là dans les têtes, la façon dont les choses s’y passent, l’idée que les acteurs se font de ce qui s’y passe, les bruits et les silences, qui intéressent l’historien.
9L’opinion est mouvement et le sien, vu de l’extérieur, semble souvent incohérent. Son évolution résulte toujours d’une interaction avec le contexte et c’est cette relation qui lui donne sens. Quel que soit son objet apparent, et aussi fort, primordial ou singulier soit-il, le phénomène d’opinion ne peut être élucidé s’il est isolé et artificiellement détaché de son environnement mental. Pas plus qu’il ne peut être expliqué par son seul objet et par les liens de causalité qui semblent l’attacher à lui. Affirmations que de brefs exemples peuvent illustrer. Isoler, et étudier comme des entités propres, l’attitude de l’opinion française face à l’immigration espagnole républicaine à la fin des années trente, ou face aux mesures antisémites de Vichy à l’automne 1940, aussi importantes et révélatrices que soient l’une et l’autre, facilite les interprétations séduisantes, mais expose au risque d’analyses fragiles et fortement instrumentalisées. Il en va de même quand on rétrécit l’opinion à ce qui paraît explicitement motiver sa réaction. Il serait ainsi illusoire de croire que l’établissement rigoureux du degré de culpabilité des femmes tondues à l’été 1944 puisse fondamentalement nous expliquer le pourquoi des attitudes collectives à leur égard, ou que l’examen approfondi de la ligne politique du parti communiste français en 1945 ou en 1947 suffise à nous éclairer sur les réactions de l’opinion à son endroit. Les ressorts de l’opinion sont évidemment plus complexes, et ses logiques ne sont pas celles de la raison. Autre chose est de chercher à discerner la manière dont s’éclaire le rapport entre l’opinion et son objet en le replaçant dans le fonctionnement d’ensemble des systèmes de représentations.
10La relation au temps et son influence constituent un bon indicateur de la complexité de ce réseau d’interactions. Les apparences incitent spontanément à situer les phénomènes d’opinion dans la durée de leur manifestation, à associer leur versatilité et leurs contradictions à des temps généralement brefs, découpés au rythme saccadé des événements et alignés sur la chronologie du politique. L’artifice qui, comme déjà indiqué, consiste à isoler l’opinion à partir de son objet, conduit ainsi à méconnaître les effets véritables du temps et des temporalités dans l’analyse des attitudes et dans la recherche du sens. Si l’opinion appartient incontestablement au présent et au temps immédiat de son expression, celle-ci et sa signification résultent aussi d’autres croisements d’influences. Non seulement les interférences banales entre le choc de l’événement5, les perceptions incertaines de l’instant, la mémoire et les structures des longues durées, mais encore, et surtout, les effets déterminants des anticipations sur le futur. Effets qui résultent moins de la part nécessaire du rêve ou des habituelles projections du désir, que de ce qui se façonne quand l’idée de l’avenir entre dans la recomposition sélective du passé pour lire le présent.
Un savoir-faire à inventer
11Pendant longtemps, l’idée que le discours sur l’opinion reflétait l’opinion et que son expression traduisait l’essentiel de sa réalité, a commandé l’esprit avec lequel l’historien abordait son étude. On peut rapidement rappeler quelques grandes caractéristiques de l’assemblage de pragmatisme et d’intuition qui fondait cette approche6. Appuyée sur des définitions de l’opinion à forte géométrie variable et sur un corpus de citations choisies en fonction d’un savoir présumé, au risque de ne donner qu’une opinion de plus sur l’opinion, elle faisait de son usage une sorte d’opérateur de commodité, largement instrumentalisé. Elle présupposait une vision de l’opinion et induisait des schémas d’interprétation marqués, dans l’un et l’autre cas, par de fortes rigidités, reflets d’une double orientation de pensée : une attention privilégiée donnée à la seule observation de l’explicite, en classant et en décrivant les faits d’opinion à partir d’une position extérieure ; une conception mécanique des conditions de formation et des processus d évolution de l’opinion inspirée par la physique des vases communicants, avec une tendance accusée à leur attribuer un fonctionnement logique et rationnel. Or, on le sait, ces phénomènes ont leur cohérence et obéissent à des logiques, mais pour des raisons qui leur sont propres et qui ne sont que rarement celles de la raison ou de l’évidence. Au total, une démarche décalée parce que trop extérieure, trop descriptive, trop axée sur la certitude trompeuse des liens de causalité, trop dépendante de l’observation directe du discours et des manifestations explicites.
12Tout ce qui a été remis en mémoire sur l’opinion, sa nature imprévisible, sa fluidité, son opacité ne fait que mettre en relief l’importance de ses modes de construction et de fonctionnement. Discours, méthode et sens, savoir, savoir-faire et interprétation du savoir sont ici étroitement liés. Avant de pouvoir éventuellement expliquer ce qui se passe dans les têtes et tenter d’en dégager la signification, l’historien doit essayer de savoir comment cela s’y passe. D’où la nécessité de s’attacher à l’analyse des mécanismes internes de l’opinion, des moteurs et des ressorts qui agissent sur son mouvement, des logiques d’influence et de leurs interactions.
13La priorité donnée à l’observation de ces mécanismes conditionne le choix de la méthode et conduit à en poser le principe essentiel : l’élucidation des phénomènes d’opinion passe moins par leur mise en relation logique avec la réalité des faits que par l’analyse des représentations mentales à travers lesquelles ces faits sont reçus, perçus, vécus, compris et jugés par ceux qui les vivent, acteurs ou témoins. La vérité qui compte et décide des choix collectifs n’est pas la vérité de l’événement que les historiens parviennent parfois à reconstituer, en s’efforçant d’établir, a posteriori, la « réalité » objective du fait. Elle est, exclusivement, celle qui s’impose aux contemporains de l’événement et celle du moment où elle s’impose. Les systèmes de représentations et leurs réseaux interactifs, articulations essentielles entre le réel et sa réception-perception, entre le fait et les attitudes, s’avèrent ainsi d’une importance primordiale dans, et pour l’étude de l’opinion. Ils sont en effet à la fois source de savoir et moyen d’accès à un savoir réputé insaisissable, en permettant d’entrer dans les logiques de l’opinion et de l’appréhender du dedans, pour mieux la comprendre7.
Déplacer le regard
14Le choix de porter attention aux systèmes de représentations et, de façon plus générale, de se confronter à des problèmes inhabituels en privilégiant le champ de la réception et des divers processus d’appropriation du réel, renvoie évidemment à une certaine idée de l’histoire. Pour parler clair, s’obstiner à penser qu’il est possible de travailler sur les phénomènes d’opinion en dépit des obstacles connus et maintes fois soulignés, témoigne d’une conviction et d’une volonté. Conviction que des solutions existent et volonté de les chercher, aussi, à l’écart des voies habituelles, sans perte d’identité.
15S’adapter à cet objet particulier qu’est l’opinion c’est s’efforcer de le voir autrement, c’est, pour l’historien, accepter de déplacer son regard. C’est, par exemple, s’attacher autant, ou plus, au latent qu’au manifeste, au masqué qu’à l’évident, au non dit qu’au formulé, au refoulé qu’à l’explicite. C’est ne pas en rester à la nature apparente des choses, telles qu’elles se laissent voir, et ne pas se contenter de les décrire par l’enveloppe des mots ; dans le langage de l’opinion, le consensus n’est pas toujours consentement, la dualité n’est pas toujours duplicité, l’attentisme n’est pas que passivité, l’indifférence n’est pas que complicité, le silence n’est pas que lâcheté ou faiblesse. C’est accepter la complexité du réel comme telle8, prendre en compte les ambivalences, ne pas vouloir à tout prix résoudre les contradictions, mais interroger les unes et les autres pour ce qu’elles sont. C’est admettre qu’il peut y avoir une cohérence interne derrière le désordre et les incohérences apparentes des réactions de l’opinion, que les ressorts des attitudes ne relèvent pas tous de la conscience claire, que les acteurs sociaux n’ont pas une conscience lucide du sens de leur choix, qu’il peut exister un « non-conscient » extérieur aux histoires individuelles. C’est réfléchir sur les espaces ou les tensions entre jugement et décision, entre attitude et comportement, entre délibération et action, entre le niveau du savoir et le niveau de conscience.
16Il va de soi que s’attacher à penser l’opinion autrement ne donne pas réponse à tout. Quelques verrous se libèrent, mais les incertitudes et les problèmes demeurent, en nombre. C’est le cas pour ceux qui tiennent à la relation entre singulier et pluriel, ou au statut de l’événement et à sa réception. L’histoire des phénomènes d’opinion et des systèmes de représentations est celle de la complexité du mental. Fragile, difficile, contestée, mais passionnante, elle ne sera jamais de tout repos. Ses principales limites sont celles de ses pratiques, avec un risque permanent de dérives vers le psychologisme, la théorisation excessive, le formalisme, le relationnisme, le fonctionnalisme. Avec, surtout, en raison de la place primordiale – et légitime – donnée à l’interprétation, le danger du relativisme, et l’égarement majeur qui aboutirait à tout diluer à l’extrême, à tout dissoudre dans l’explication. Problème d’éthique que, là comme ailleurs, l’historien doit endosser. Mettre en évidence la complexité des attitudes collectives, et essayer de démonter les facteurs de cette complexité pour élucider les logiques de l’opinion, n’oblige pas à banaliser tous les choix et à niveler toutes les responsabilités.
Notes de bas de page
1 Dont le mérite revient à Yves Beauvois et Cécile Blondel.
2 A moins que ce ne soit, justement, en raison de ce pragmatisme, et que les corsets des modèles trop rigides empêchent l’histoire de respirer.
3 Temps, qui pour certains, se conjugue toujours au présent. On peut toujours lire des « histoires » de l’opinion qui ne sont que la description juxtaposée de courants politiques et le commentaire de revues de presse.
4 Cf. Cécile Blondel et Yves Beauvois, « Clio, l’ignorance et le XXe siècle », Diogène, n° 169, janvier-mars 1995.
5 Dont il ne s’agit pas de diminuer l’importance et qui peut, par la force considérable de ses effets, devenir à son tour structurant.
6 Les apports méthodologiques de Jacques Ozouf, de Antoine Prost, les travaux des spécialistes des relations internationales comme Pierre Milza et surtout ceux de Jean-Jacques Becker ont marqué des étapes décisives dans la nouvelle orientation des études d’opinion en histoire. On pourra se référer à Jean-Jacques Becker, « L’opinion », in René Rémond (dir.), Pour une histoire politique, Le Seuil, 1988.
7 Pour de plus amples développements sur le fonctionnement des systèmes de représentations et les problèmes de méthode, plusieurs fois abordés dans mes travaux, je me permets de renvoyer à « De l’opinion publique à l’imaginaire social » Vingtième Siècle, revue d’Histoire n° 18, avril-juin 1988, et à « Histoire politique et histoire des représentations mentales », in Denis Peschanski, Michael Pollak et Henry Rousso (dir.), Histoire politique et Sciences sociales, Bruxelles, Editions Complexe, 1991.
8 Sur tous ces points, il faut dire combien les historiens ont à puiser dans les travaux d Edgar Morin et en particulier : Science et conscience de la complexité, Librairie de l’Université, Aix-en-Provence, 1984. Science avec conscience, Le Seuil, Points, Paris, 1990. Introduction à la pensée complexe, E.S. E, Paris, 1990. La complexité humaine, Flammarion, Champs-L’Essentiel, 1994.
Auteur
Professeur d’Histoire contemporaine à l’Université Toulouse-le-Mirail
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