Annexe 2. Notices abbatiales
p. 301-309
Texte intégral
1Il n’est pas d’histoire sans chronologie assurée. Or la succession des abbés d’Anchin est loin d’être connue avec précision, notamment à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle. Cette méconnaissance provient d’une chute brutale de la documentation. En effet, les sources narratives abondantes en informations sur l’abbaye des origines au milieu du XIIIe siècle se raréfient au-delà : les Annales d’Anchin ne sont plus tenues à jour et l’ Auctarium ignore l’histoire intérieure de l’abbaye. Enfin, expression de la contraction économique, les actes de vente diminuent nettement, ce qui rend les repères chronologiques moins aisés et plus flous. Les incertitudes qui en résultent ont conduit à la répétition d’une chronologie abbatiale erronée dans les listes dressées par François de Bar (ms 821), les auteurs de la Gallia Christiana, le docteur Escallier et l’article du DHGE. Les erreurs s’étendent à partir de l’abbé Anselme, élu en 1265, jusqu’au delà de la période étudiée puisqu’il faut attendre l’élection de l’abbé Henri de Conflans en 1391 pour que cette chronologie soit de nouveau fiable. Au total, les imprécisions et les erreurs portent sur 14 abbatiats.
2De 1079 à 1361, 26 abbés se sont succédé à la tête de l’abbaye d’Anchin. Pour dresser la liste abbatiale et fixer les termes chronologiques, il a été nécessaire de combiner diverses sources : relever les indications contenues dans les Annales jusqu’au milieu du XIIIe siècle, noter le jour de décès de chaque abbé lorsqu’il figure au nécrologe, recourir en cas de défaut aux indications des nécrologes des abbayes de Marchiennes (ms 889) et de Saint-Martin de Tournai (édition U. Berbère), pointer les actes attestant l’existence des abbés nominalement désignés (lorsque plusieurs références figurent pour une même année dans une notice, il s’agit d’actes différents) et exploiter les documents se rapportant à l’application de la politique bénéficiai et fiscale de la papauté à l’égard de l’abbaye d’Anchin (M.-H. Hoberg, Taxae episcopatuum et ahhatiarum pro communibus servitiis solvendis, ex libris Obliga – tionum ah anno 1295 ad annum 1455 confectis, Cité du Vatican, 1947).
3 1) ALARD (1080-1087)
4Nommé par Gérard II en 1080 (MGH, SS, 16, 503), moine d’Hasnon, disciple de l’abbé Rotland (ibidem), il est mort le 1 août 1087 (MGH, SS, 6, 394 ; 14, 585 ; 16, 503 ; ms 888, f° 138 v°). Aucun acte d’Alard n’est conservé et il n’est jamais témoin, même dans l’acte fait à Anchin par Baudouin II, comte de Hainaut, en 1086 pour Hasnon (Duvivier, Hainaut, 444).
52) ALELME (1087-1088)
6Élu en 1087, originaire de l’abbaye du Bec (MGH, SS, 6, 394 ; 16, 503), il est mort le 5 septembre 1088 (MGH, ibidem ; ms 888, f° 142 v°). Aucun acte de lui n’est conservé et il n’est jamais témoin.
73) AIMERIC (1088-1102)
8Originaire de l’abbaye Saint-Vaast d’Arras, son élection intervint en 1088 (MGH, SS, 6, 394 ; 16, 503). Il est attesté de multiples fois en : 1090 (A. Van Drivai, Cartulaire de l’abbaye Saint-Vaast d’Arras rédigé au XIIe siècle par Guiman, Arras, 1875, 146-149 et 342-343), 1091 (Van Drivai, 389-391 ; 1H 34/378) ; 1092 (1H 34/380), 1094 (1H 415/3737 et 1H 414/3739), 1095 (Duvivier, Hainaut, 467-469), 1096 (1H 414/3740 et 3741), 1097 (Tock, Chartes des évêques, n° 2, 3, 5 ; Platelle, Justice… Saint-Amand, 422-427), 1098 (Duvivier, Hainaut, n° 89 ; 4G 106/1462 ; Piot, Cartulaire d’Ename, n° 8), 1101 (Miraeus, 2, 813 ; Tock, Chartes des évêques, n° 8). Mort le 19 octobre 1102 (MGH, SS, 6, 395 ; 16, 503 ; ms 888, f° 147 v°), il est enseveli sur le côté gauche de l’autel Notre-Dame (ms 821, f° 151 v°). Son épitaphe est conservée (ms 821, f° 151 v° ; Escallier, 43, et Leuridan, Èpigraphie, n° 2).
94) GELDUIN (1102-1110)
10Ancien abbé de Saint-Michel-en-Thiérache, reclus à Anchin, il est élu en 1102 (MGH, SS, 6, 395 ; 16, 503). Attesté en 1103 (Tock, Chartes des évêques, n° 9 ; Miraeus, 2, 813), 1104 (1H 1/1), 1105 (1H 35/386), la dernière mention est du 27 juillet 1110 (Vercauteren, Actes des Comtes de Flandre, n° 43). Il meurt in Angliam le 4 juillet 1123 (MGH, SS, 14, 586 ; 16, 504 ; ms 888, f° 135 v°). Il n’y a pas d’épitaphe conservée.
115) ROBERT (1110-1111)
12Élu en 1110 (PL, 162, 685, lettre 104 ; MGH, SS, 6, 395 ; 14, 586 ; 16, 504), il est attesté en 1110 (1G 194/1010) et 1111 (1H 35/388). Il démissionne en 1111 (MGH, SS, 6, 395 ; 14, 586 ; 16, 504) et meurt en 1119 (ms 821, f° 158 r°) ; mais il ne figure pas au nécrologe de l’abbaye. Il n’y a pas d’épitaphe.
136) ALVISE (1111-1131)
14Moine de Saint-Bertin, prieur de Saint-Vaast depuis 1109, il est élu en 1111 (PL, 162, 689. MGH, SS, 6, 395 ; 14, 586 ; 16, 504). Il est attesté en 1112 (Fossier, Cartulaire-chronique d’Hesdin, n° 124 et 126), 1115 (Ramackers, Papsturkunden in den Niederlanden, n° 12 ; Vercauteren, Actes des comtes de Flandre, n° 68), 1117 (Vercauteren, Actes des comtes de Flandre, n° 83 ; 1H 36/399), 1111-1117 (9H 124/444) ; Fossier, Cartulaire-chronique d’Hesdin, n° 125), 1120 (P. Demouy, Les actes des archevêques de Reims d’Arnoul à Renaud II (997-1138), Thèse dactylographiée, Nancy II, 1982, n° 176 ; Miraeus, 4, 509), 1121 (Tock, Chartes des évêques n° 31 ; Sproemberg, Alvisus, n° 21), 1122 (Tock, Chartes des évê-ques, n° 32 et 36), 1123 (1H 1/2 ; Tock, Chartes des évêques, n° 38 ; L. Devillers, Chartes du chapitre de Sainte-fflaudru de Mons, Bruxelles, 1899-1913, n° 7), 1124-1125 (C. Vleeshouvers, De oorkonden van de Sint-Baafsa-bdij te gent (819-1321), Bruxelles, 1990, n° 26), 1124-1126 (B. Delmaire, Histoire-polyptyque, 101- 102), 1125 (Vercauteren, Actes des comtes de Flan-dre, n° 118 et 119 ; Miraeus 4, 361), 1126 (J. Vos, « Cartulaire de l’abbaye de Saint-Médard ou Saint-Nicolas-des-Prés, près de Tournai », Mémoires de la société historique et littéraire de Tournai, 12, Tournai, 1873-1876, n° 1), 1112-1127 (Fossier, Cartulaire-chronique d’Hesdin, n° 170), 1116-1127 (1H 1758, f° 30), 1119- 1127 (Vercauteren, Actes des comtes de Flandre, n° 123), 1128 (Tock, Chartes des évêques, n° 46 ; PL, 182, 172, lettres de Bernard de Clairvaux n° 65 et 66 ; Sproemberg, Alvisus, n° 36 et 37 ; GC, 9, 187), 1128 (G. Marlot, Metropolis remensis historia, Reims, 1679, 2, 313), 1129 (Tock, Chartes des évêques, n° 47 et 49 ; Coussemaker, Cartulaire de Bourbourg, n° 38), 1123-30 (Tock, Chartes des évêques, n° 50), 1126-1130 (J. Vos, art. cit., n° 3), 1111-1131 (Sproemberg, Alvisus, n° 47), 1112-1131 (Fossier, Cartulaire-chronique d’Hesdin, n° 125, 154, 179, 217), 1131 (Gesta abbatum Lobbiensium, MGH, SS, 21, 323). En avril-mai 1131, Alvise est élu évêque d’Arras et succède à Robert mort le 22 avril 1131 (Berger, Notes sur les évêques d’Arras, 168).
157) GOSSUIN (1131-1166)
16Élu après avril-mai 1131 (MGH, SS, 6, 395 ; 14, 588 ; 16, 504), Gossuin est mentionné comme abbé pour la première fois après le 18 juin 1131 (Tock, Chartes des évêques, n° 55). On le trouve en 1132 (Mémoire de la société archéologique d’Avesnes, 5, 1901, 83), 1133 (Tock, Chartes des évêques d’Arras, n° 56), 1137 (Vos, Cartulaire de Saint-Médard..., n° 8), 1138 (Tock, Chartes des évêques, n° 61, 62, 63, 64, 65 ; E. Delgrove, Histoire de la ville de Doullens, Amiens, 1865, p.j. n° 1), 1138-1139 (Hemptinne, n° 48), 1140 (Tock, Chartes des évêques, n° 67), 1141 (Tock, Chartes des évêques, n° 71), 1141-1142 (Hemptinne n° 64), 1142 (Tock, Chartes des évêques, n° 73, 74, 78, 80, 81), 1143 (Tock, Chartes des évêques, n° 82, 83), 1139-1145 (Tock, Chartes des évêques, n° 86), 1145 (1H 399/3638 ; GC, 10, inst. c. 308-309), 1146 (Roux, Histoire de l’abbaye de Saint-Acheul, Amiens, 1860, p. j. n° VIII), 1131-1147 (59H 95, f° 16 r°), 1145-1147 (Hemptinne, n° 104 ; Van Lokeren, Chartes et documents de l’abbaye Saint-Pierre au Mont Blandin à Gand, Gand, 1868-1871, n° 386), 1146-1147 (Tock, Chartes des évêques, n° 94), 1147 (GC, 10, instr. c. 312), 1148 (1H 37/414 et 415 ; Vita Gossuini, 2, c. 17 ; B. Danvin, Vicissitudes et malheurs du Vieil Hesdin, note 47), 1148- 1149 (R. Fossier, Chartes et coutumes de Picardie, n° 9), 1153 (GC, 3, 412 ; 1H 37/416 ; Evergates, Homblières, n° 67), 1154 (De Smedt, Cartulaire de l’abbaye de Cambron, Bruxelles, 1869, 97 ; Tock, Chartes des évêques, n° 108), 1155-1156 (Hemptinne, n° 153), 1155 (Tock, Chartes des évêques, n° 112 et 113), 1157 (Tock, Chartes des évêques, n° 115), 1159 (Van Lokeren, Chartes Saint-Pierre de Gand, n° 223 ; Coussemaker, Cysoing, n° 20), 1160 (Tock, Chartes des évêques, n° 126 ; GC, 3, 412 et 10, 1228), 1161 (Hemptinne, n° 198 ; 28H 29/904), 1162 (Tock, Chartes des évêques, n° 134), 1163 (1H 38/426 et 427 ; Tock, Chartes des évêques, n° 138 ; GC, 3, 412), 1159-1164 (Tock, Chartes des évêques, n° 143), 1164 (1H 415/3746 ; Coussemaker, Cysoing, n° 25 ; Tock, Chartes des évêques, n° 148), 1165 (36H 365/5122 ; GC 3, 412 et 427), 1131-1166 (MGH, SS, 24, 28), 1131-1166 (Fossier, Cartulaire-chronique d’Hesdin, n° 188, 191, 205, 279), 1138-1166 (vers 1150, 1H 1758, f° 13 v°-14 r°). Gossuin meurt le 9 octobre 1166 (MGH, SS, 14, 590-591 ; 16, 504) et est inhumé dans l’abbatiale Notre-Dame (ms 821, f° 178 r° ; ms 888, f° 146 v° ; MGH, SS, 6, 412 ; 14, 590-591 ; 16, 504 ; nécrologe de Marchiennes, ms 889, f° 101 v°). Plusieurs épitaphes ont été conservées (MGH, SS, 14, 590-591 ; Escallier, 95 ; Leuridan, Epigraphie, n° 5).
178) ALEXANDRE (1166-1174)
18Prieur en 1161 (28H 29/904), 1163 (1H 38/427), 1164 (AB, 20, 1901,460 ; 1H 415/3746), Alexandre est élu en octobre 1166 le jour des funérailles de Gossuin (MGH, SS, 6,412 ; 14, 590-591 ; 16, 504). Il est attesté en 1166 ((MGH, SS, 14, 589-90), 1168 (Fossier, Cartulaire-chronique d’Hesdin, n° 41), 1169 (1H 39/437 ; AD Aisne, H 930), 1169-1170 (C. Vleeshouvers, De oorkonden van de Sint-Baafsabdij… n° 52), vers 1170 (1H 1758, f° 14 r°), 1170 (Coppieters-Stochove, Regestes de Philippe d’Alsace, n° 79 ; ms 821, f° 179 et 272 ; 1H 1758, f° 14 r° ; 1H 39/440), 1171 (1H 39/441 ; MGH, SS, 6, 413), 1173 (MGH, SS, 6, 414 ; 1H 40/451), 1166-1174 (1H 38/430 ; Fossier, Cartulaire-chronique d’Hesdin n° 328, 346). Alexandre est mort le 21 avril 1174 (MGH, SS, 6, 414 ; 16, 504 ; 24, 711 ; RHF, 13, 422 ; ms 888, f° 127 r° et nécrologe de Marchiennes, ms 889, f° 80 r°). Sa sépulture se situait à gauche de l’autel de Notre-Dame, sous une pierre de marbre soutenue par quatre colonnes (ms 821, f° 179 r° et GC, 3, 412). On a conservé son épitaphe (MGH, SS, 14, 591 et Leuridan, Épigraphie, n° 6).
199) SIMON I (1174-1201)
20Élu en 1174 (MGH, SS, 6,414 ; 16, 504 ; 24, 711), il est attesté en 1174 (AM Metz, 192, 2 ; Fos-sier, Cartulaire-chronique d’Hesdin n° 05, 432), 1175 (J. Cossé-Durlin, Cartulaire de Saint-Nicaise, Paris, 1991, n° 223), 1176 (Ramackers, Papstur-kunden in den Niederlanden, n° 174 ; 1H 41/461 et 462), 1177 (L. Devillers, Notice sur un cartulaire d’Hautmont, Mémoire de la société archéologique d’Avesnes, 2, 1874, n° 37 ; 1H 41/465), 1178 (1H 42/468), 1179 (MGH, SS, 6, 418), 1180 (Coppieters-Stochove, n° 246 ; 1H 42/470 et 471 ; MGH, SS, 6, 419), 1181 (37H 1/11 ; Tock, Chartes des évêques, n° 180 et 181 ; Lohrman, Papsturkunden, n° 231), 1179-1182 (Tock, Chartes des évêques, n° 194), 1182 (De Smedt, Cartulaire de Cambron, 556- 558), 1179-1185 (Fossier, Cartulaire-chronique d’Hesdin, n° 472), 1186- 1187 (Tock, Chartes des évê-ques, n° 205), 1187 (Tock, Chartes des évêques, n° 206), 1188 (Tock, Chartes des évêques, n° 209 et 210), 1189 (1H 366/3511 ; D’Herbomez, Chartes Saint-Martin, n° 148, 149 et 150), 1191 (MGH, SS, 6, 428), 1193 (MGH, SS, 6, 430), 1180-1192 (Coussemaker, Cysoing, n° 40), 1195 (1H 1758, f° 14 v°-15 r° ; Duvivier, Actes, 193), 1197 (GC, 3, 427-428), 1199 (De Smedt, Cartulaire de Cambron, n° 13), 1199 (PL, 217, c. 40, n° 16), 1174-1201 (Fossier, Cartulaire-chronique d’Hesdin, n° 430), 1201 (Fossier, Chartes et coutume de Picardie, n° 46). Il meurt le 28 avril 1201 et est inhumé dans la chapelle Saint-Michel (MGH, SS, 6, 436 ; 16, 505 ; ms 821, f° 190 v° ; ms 888 f° 127 v° ; nécrologe de Marchiennes, ms 889, f° 82 r°). Aucune épitaphe n’est conservée. Il figure au 29 avril dans l’obituaire du chapitre cathédral d’Arras (Bibl. roy. Bruxelles, ms 21532-35) : Et obitus domini Symonis bone memorie abbatis Aquicinctensis, pro cujus anima Ebrardus cantor nostre Attrebatenis ecclesie dat nobis annuatim quinque solidos quos solvit censuarius de Aissie.
2110) ADAM I DE LAUDE (1201-1203)
22Élu en 1201 (MGH, SS, 6, 436 ; 16, 505), il est attesté en 1201 (Haigneré, Chartes de Saint-Bertin, n° 444), 1202 (1H 46/516 ; 1H 477 n° 12 ; Carpentier, Histoire de Cambrai, 2, preuves, 24 ; Tock, Chartes des évêques, n° 301). Il meurt le 27 juillet 1203 (MGH, SS, 6, 436 ; 16, 505 ; ms 888, f° 138 r° ; nécrologe de Marchiennes, ms 889, f° 93 v°). Sa sépulture est à l’entrée du chœur de la nouvelle abbatiale (ms 821, f° 182 v°). Une épitaphe est conservée (Escallier, 139 ; Leuridan, Épigraphie, n° 7).
2311) GUILLAUME I (1203-1207)
24Moine de Saint-Amand, il est élu en juillet-août 1203 (MGH, SS, 6, 436 ; 16, 505). Il est attesté en 1205 (dom Betencourt, Cartulaire d’Auchy, n° 58), 1206 (G. Beaurain, Cartulaire de l’abbaye de Sélincourt, Mémoire de la société des Antiquaires de Picardie, 40, 1925, n° 41), 1207 (GC, 10, 1338 ; 1H 332/ 3387). Cette année-là, de par la volonté de Philippe de Namur, l’abbé Guillaume est transféré à Saint-Amand où il résigne sa charge en 1218, après une gestion très contestée. Il prend alors l’habit cistercien à Clairvaux (MGH, SS, 6, 437 ; 13, 388 ; 16, 505).
2512) SIMON II (1207-1233)
26Moine d’Anchin, neveu de l’abbé Simon I, prieur en octobre 1207 (1H 248/2725), il est élu avant mars 1208 (1H 47/525 ; MGH, SS, 6, 437 ; 16, 505). Il est attesté en 1208 (1H 47/525), 1209 (1H 1758, f° 16 r° ; 1H 210/2456), 1212 (G. Espinas, La vie urbaine à Douai au Moyen Age, Paris, 1913, 3, n° 11 ; 10H 220/3573), 1213 (MGH, SS, 16, 505 ; 7G 538, f° 84 r°, n° 115 ; 7G 399/6346), 1215 (Coussemaker, Cysoing, n° 71), 1217 (1H 1/4), 1219 (1H 3/40), 1222 (MGH, SS, 6, 437 ; 16, 505), 1223 (1H 1758, f° 25 v°), 1227 (10H 220/3576 et 3579 ; 1H 312/3246), 1228 (1H 366/3512 et 3513), 1229 (1H 70/784), 1230 (3G 415/8215 ; 7G 452/6670), 1232 (ms 812, n° 13, f° 85 r°-v°, et ms 821 f° 189 r° ; Cartulaire de l’église de Ghislengien, Bulletin de la société historique et littéraire de Tournai, 14, 1869-1870, 119- 202), 1233 (1H 364/3507), 1208-1234 (ms 541, f° 18r°). Il meurt le 13 avril 1233 et est enseveli à droite de l’abbé Adam, à l’entrée du chœur (MGH, SS, 6, 438 ; 16, 505 ; ms 821, f° 190 v° ; ms 888, f° 126 r°, et nécrologe de Marchiennes, ms 889, f° 80 r°). Une épitaphe inédite est conservée (1H 482, non folioté, sub nomine). L’abbé Simon II figure au 20 mars dans le nécrologe de l’Église d’Amiens avec un obit fondé par son frère Gilles, chancelier d’Amiens de 1222 à 1239 (Newman, Dignitaires... Amiens, 34, n° 67) ; pour l’obit, voir abbé Roze, Nécrologe de l’Église cathédrale d’Amiens, Mémoire de la Société des Antiquaires de Picardie, 28, 1885, 327 : Obitus viri religiosi Symonis Abbatis Aquicincti monasterii ; in cujus anniversarium dividentur canonicis presentibus quicquid haberi poterit de sexdecim jornalibus terre quam acquisivit apud Revellam Egidius, frater ejus quondam cancellarius Ambianensis : ita quod de illa pecunia in matutinali XX sol. divid. Residuum vero in vigilia equaliter et in missa. Dicta autem terra quatuor libras annuas estimatur valere. Recenter modo VIII libr. Duplum. Gilles est inscrit dans le nécrologe d’Amiens au 23 avril avec le rappel de l’obit fondé en faveur de son frère Simon, mais le chancelier figure au 5 mai dans le nécrologe d’Anchin.
2713) GUILLAUME II dit LE PARENT (1233-1243)
28Moine d’Anchin et camérier, il est élu en avril 1233 (MGH, SS, 6, 438 ; 16, 505). Il est attesté en 1233 (1H 366/3515 et 3516 ; 1H 462/4109), 1234 (1H 476, f° 8 r°-v° et 10 H 327, f° 13 r°), 1235 (1H 140/1495 ; 1H 1758, f° 26 v°), 1236 (1H 379/3546), 1237 (1H 233/2629), 1238 (4G 678/6846 ; 1H 206/ 2431 ; 1H 135/1481), 1239 (1H 18/232), 1240 (1H 425/3831), 1234-1243 (ms 821, f° 192 v°). Il meurt le 20 janvier 1243 (ms 888, f° 116 v° et nécrologe de Marchiennes, ms 889, f° 70 r°). Les Annales (MGH, SS, 16, 505) indiquent le 11 des calendes de février (22 janvier) et on trouve dans le nécrologe un Guillaume dont le nom a été rayé à cette date. Son chef fut installé sur l’autel Saint-Georges (ms 821, f° 193°).
2914) JACQUES DE BETHUNE (1243-1250)
30Moine d’Anchin ayant fait profession au temps de Simon II, il fut élu en janvier 1243 (MGH, SS, 16, 506). Il est attesté en 1248 (1H 255/2793), 1249 (1H 475, f° 7 r°-v° ; Wauters, Tables chronologiques, 4, 569), 1250 (MGH, SS, 16, 506 ; 1H 475, f° 7 v°, f° 8 v°). Il meurt le 11 décembre (nécrologe de Marchiennes, ms 889, f° 108 v° ; ms 821, f° 194 v°) en 1250 (MGH, SS, 16, 506) et sa sépulture se situait dans le chœur de la seconde abbatiale (ms 821, f° 194 v°). On lui connaît deux épitaphes (Leuridan, Épigraphie, n° 8 et 9).
3115) GUILLAUME III BRUNEL (1250-1265)
32Prévôt d’Anchin, il est élu à la fin de 1250 ou au début de 1251 (MGH, SS, 16, 506). Il est attesté en 1251 (Coussemaker, Cysoing, n° 126 ; 1H 475, f°1 r°, f°5 v°, f° 7 v°, 8 r°-v°), 1253 (1H 243/2699), 1254 (B 1471/1108 ; 1H 82/ 888), 1255 (Escallier, 165-169 ; B 1471/1107 ; B 1471/1118), 1256 (10H 174/ 2806 ; 1H 196/2351 ; 1H 1758, f° 29 v°), 1257 (Registres d’Alexandre IV, n° 2306), 1258 (ibidem, n° 2580 ; 1H 206/2432 ; De Smedt, Cartulaire de Cambron, 2, n° 45), 1259 (B 1471/1216), 1259 (1H 301/3067 ; MGH, SS, 16, 506), 1260 (1H 188/2313), 1261 (AD Aisne, H 872, f° 151 ; 1H 188/2314 ; 1H 330/3375 et 3376 ; GC, 3, 429), 1264 (Guesnon, Cartulaire de l’évêché d’Arras, n° 228), 1265 (1H 181/2242) et dans un acte sans date (1H 126/ 1436). Il meurt le 22 janvier 1265 (ms 888, f° 117 v° ; nécrologes de Marchiennes (ms 889, f° 70 v°) et de Saint-Martin de Tournai (143). Il est inhumé dans le chœur sous une pierre en marbre (ms 821, f° 202 r° et GC, 3, 414). Son épitaphe est signalée sans être reproduite par F. de Bar (ms 821, f° 202 r°).
3316) ANSELME (1265-1273)
34A la mort de Guillaume III se produit une élection double le 20 février 1265 qui oppose Anselme d’Esquermes et Philippe de Valenciennes (ms 449, f° 55 r°). Le choix d’Anselme est confinné par Clément IV le 8 juillet 1266 (Registres de Clément IV, n° 335). Il est attesté en 1267 (IG 602/3049), 1270 (1H 318/3289), 1271 (Escallier, 185). Mort le 9 avril 1273 (ms 888, f° 125 v° ; nécrologes de Marchiennes (ms 889, f° 79 v°), et de Saint-Martin de Tournai (171) ; sa sépulture se situait dans l’abbatiale. On lui connaît une épitaphe (Escallier, 184 ; Leuridan, Épigraphie, n° 10).
3517) ADAM II DE GHINY (1273-1285)
36Élu en 1273, il est attesté en 1274 (1H 255/2794 ; 7G 538, f2 18 r°, n° 39), 1275 (7G 376/6224 ; Wauters, Tables chronologiques, 5, 566 ; 7 G 538, PIS r°, n° 19 ; 1H 255/2795 ; 7G 538, f° 17r°-v°, n° 18 ; 7G 376/6225 ; P. Feuchère, De l’épée à la plume. Les châtelains d’Arras, Arras, 1948, 24-25), 1277 (1H 204/2424 ; 1H 312/3249 ; 10 H 14/267 ; 59H 46/204), 1282 (10H 220/3580). Il meurt le 10 janvier 1285 (ms 888, f° 115 v°), nécrologes de Marchiennes (ms 889, f° 69 r°) et de Saint-Martin de Tournai (143) et est enseveli dans l’abbatiale aux côtés de son prédécesseur (ms 821, f° 203 v°). Une épitaphe est conservée (Escallier, 186 ; Leuridan, Épigraphie, n° 11).
3718) EVRARD (1286-1299)
38A la mort d’Adam, une double élection oppose Jean Baillet et Jean d’Ath. Le pape nomme Evrard, moine de Saint-Rémi, abbé d’Anchin le 1er octobre 1286 (Registres d’Honorius IV, n° 624). Il est attesté en 1289 (B. 1471/3062 ; B 4047/145246), 1293 (1H 430/3883), 1295 (1H 421/3808), 1296 (1H 70/ 777), 1297 (1H 88/1059). Il meurt le 7 août 1299 (ms 888, f° 139 v° ; nécrologes de Marchiennes (ms 889, f° 94 v°) et de Saint-Martin de Tournai (204) et est enseveli dans l’abbatiale (ms 821, f° 204 r°). Une épitaphe est conservée (Escallier 188 ; Leuridan, Épigraphie, n° 12).
3919) JEAN I BAILLET (1299-1310)
40Abbé évincé en 1285 (Registres d’Honorius IV, n° 611), il est peut-être Jean Baillés, prévôt de Saint-Georges d’Hesdin mentionné en 1271 (1H 435/3947). Élu en 1299 (1H 82/885), il est attesté en 1300 (Coussemaker, Cysoing, n° 216), 1306 (1H 31/362 ; 1H 27/334), 1307 (4G 222/3139), 1308 (ms 888, f° 114 r°, le texte est entièrement rayé). Il meurt le 8 janvier 1310 (ms 888, f° 115 r°) et nécrologe de Marchiennes (ms 889, f° 68 v°) ; il est inhumé dans la chapelle Saint-Pierre et Saint-Paul (ms 821, f° 206 v°). Il n’y a pas d’épitaphe conservée.
4120) PIERRE I (1310-1314)
42Prieur attesté en 1304 (1H 18/233) et 1309 (R. Fawtier, Registres du Trésor des Chartes, Règne de Philippe le Bel, Paris, 1954, n° 1456), son élection se situe en 1310 par déduction fondée sur son premier acte en décembre 1310 (Ibidem, n° 1589). Il est attesté en 1311 (4G 100/1396), 1314 (Haigneré, Chartes de Saint-Bertin, n° 1450). Il meurt sans doute avant juin 1314 (1H 27/338) ; le lieu d’inhumation n’est pas connu. Il existe deux épitaphes qui donnent une durée différente d’abbatiat de trois ou cinq ans (Escallier, 196 ; Leuridan, Épigraphie, n° 16 et 17). Cet abbé ne figure pas dans le nécrologe.
4321) HUGUES I (1314-1316)
44La durée de l’abbatiat d’Hugues est difficile à établir car seules deux dates peuvent servir de repères. D’une part, en juin 1314, un acte émanant du prieur d’Anchin indique qu’il n’y a plus d’abbé à l’abbaye (1H 27/338) et d’autre part Hugues est inscrit au nécrologe au 16 janvier (ms 888, f° 116 r°), un acte de son successeur donnant comme tenue août 1316 (1H 31/363). A partir de ces éléments, on doit envisager un abbatiat très court entre juillet 1314 et janvier 1316. Il est mentionné sans date (GC, 3, 415), meurt un 16 janvier, sans doute 1316 (ms 888, f° 116 r°), nécrologe de Marchiennes (ms 889, f° 69 v°) et est enseveli dans la chapelle Sainte-Madeleine (ms 821, f° 208 v°). Il n’y a pas d’épitaphe conservée.
4522) EUSTACHE (1316-1317)
46Élu en 1316, attesté en août 1316 (1H 31/363) et en septembre 1316 (1H 61/711), il est mort le 21 mars (ms 888, f° 123 v°) 1317 (par déduction) ; son lieu de sépulture n’est pas connu. Il existe une épitaphe (Escallier, 197 ; Leuridan, Épigraphie, n° 18).
47 23) JEAN II LE BOEUF (1317-1332)
48Prieur d’Aymeries attesté en 1313 (1H 405/3692) et en 1314 (1H 27/338), son élection intervint en 1317. Il est mentionné en 1317 (Coussemaker, Cysoing, n° 227), 1323 (1H 269/2886), 1324 (1H 27/339), 1327 (Escallier, 198). Il est mort le 27 mai, sans doute 1332. Une épitaphe subsiste (Escallier, 198-199 ; Leuridan, Épigraphie, n° 20).
4924) JEAN III D’ESQUERCHIN (1334-1340)
50Il n’est pas encore abbé ni le 23 février 1333 (Jean XXII, Lettres communes, n° 59634) ni sans doute le 17 mars 1334, car le renouvellement de la société de prières avec le chapitre cathédral de Cambrai ne mentionne pas la présence d’un abbé (4G 100/1403, mais il est vrai que l’acte n’est connu que par une copie informe du XVIIIe siècle). Il est en charge d’Anchin le 31 août 1334 (1H 82/889). Il est attesté en 1339 (B 1471/128 et 1471/7327), 1340 (Carpentier, Histoire de Cambrai, 2, pr., 48). Sa mort est intervenue à la fin de 1340, probablement entre le 15 novembre et le 31 décembre, ce qui correspond aux pages manquantes du nécrologe. Le lieu de sépulture est inconnu. Une épitaphe est conservée (Escallier, 200 ; Leuridan, Épigraphie, n° 21).
5125) AMEDEE DE LAVIGNAC (1342-1346)
52Après la mort de Jean d’Esquerchin, est d’abord élu en 1342 Jacques des Ponts qui résigne et obtient en compensation le prieuré d’Aymeries (Berlière, Suppliques de Clément VI, n° 82). Le 17 juillet 1342, le pape nomme Amédée de Lavignac, prieur de Montverdun dans le diocèse de Lyon (Registres Clément VI, reg. Av., 62, f° 242-243 v°). Le 7 novembre 1342, la Chambre apostolique exige de l’abbé d’Anchin la somme de 4 000 florins pour obligationes et solutiones (Hoberg, Taxae, 312). Il est mort le 13 septembre 1346 (ms 888, f° 143 v° ; nécrologe de Saint-Martin de Tournai (214) et inhumé dans l’abbatiale (ms 821, f° 212 v°). Une épitaphe est conservée (Escallier, 201 ; Leuridan, Épigraphie, n° 22).
5326) RAOUL DE LONGEAU (1347-1361)
54Camérier en 1344 (G. Espinas, Vie urbaine à Douai, 4, n° 1226 ; Hautcoeur, Cartulaire de Flines, n° 510, 589-590), il est élu avant le 6 février 1347 (Libri obligationes, 22, f°19 v°). Il est attesté comme abbé le 30 mai 1347 (G. Espinas, Vie urbaine, 4, n° 1126), en 1360 (1H 69/769). Son frère P., prévôt de Saint-Georges d’Hesdin, devient prieur à la mort du prieur Nebal, sur la pression du roi de France, le 1er septembre 1348 (Berlière, Suppliques Clément VI, n° 1413). Raoul est mort le 19 octobre (ms 888, f° 147 v°), nécrologe de Marchiennes (ms 889, f° 103 r°) en 1361, date déduite à partir du premier acte de son successeur Pierre II de Neuville (15 septembre 1362, B 1471/ 8858) et des 4 000 florins exigés par la chambre apostolique, le 18 décembre 1361 (Hoberg, Taxae, 312). Il fut inhumé dans l’abbatiale (ms 821, f° 214 v°). Une épitaphe est conservée (Escallier, 204 ; Leuridan, Épigraphie, n° 23).
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