Les noms abstraits
Histoire et théories
La notion de "nom abstrait" a derrière elle une longue tradition - abordée dès la période scholastique, elle accompagne plusieurs tournants de l’histoire de la logique et de la grammaire -, mais aucun travail d’ensemble ne lui avait, à ce jour, été consacré. Le colloque organisé à Dunkerque en septembre 1992, qui a réuni plus d’une cinquantaine de chercheurs français et étrangers, avait donc pour but de faire le point sur un problème d’autant plus important qu’il concerne à la fois la logique,...
Éditeur : Presses universitaires du Septentrion
Lieu d’édition : Villeneuve d'Ascq
Publication sur OpenEdition Books : 7 avril 2022
ISBN numérique : 978-2-7574-3435-2
DOI : 10.4000/books.septentrion.115705
Collection : Sens et Structures
Année d’édition : 1996
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-85939-486-8
Nombre de pages : 408
Didier Samain
Introduction. Le nom d’abstrait1. Abstrait et abstraction
1.1. Point de vue d’ensemble
Michel Galmiche et Georges Kleiber
Sur les noms abstraitsRobert Martin
Le fantôme du nom abstraitAndré Rousseau
Les mots abstraits : une approche interdisciplinaireMarc Wilmet
À la recherche du nom abstraitNelly Flaux
Question de terminologie1.2. Langage et catégorisation
Patrik Le Nestour
Les noms abstraits en japonais : flottement dans l’abstrait et impermanence du nomSylvianne Rémi-Giraud
Pour une approche notionnelle de la nominalisation1.3. Nom abstrait et histoire des théories linguistiques
Marie-Noëlle Gary-Prieur
A propos du fonctionnement sémantique des Noms Propres et des Noms Abstraits1.4. Autour des dictionnaires
Sonia Branca-Rosoff
Noms abstraits et nominalisation au XVIIIe siècleFrancine Mazière
Un événement linguistique, la définition du nom abstrait dans la première édition du dictionnaire de l’Académie (1694)Jacques-Philippe Saint-Gérard
L’« abstrait » et la pratique du lexicographe : le cas du « nom » dans le Dictionnaire Universel de P.-C.-V. Boiste (1800-1857)1.5. Abstraction et traduction
2. Propriétés formelles
2.1. Hypothèses historiques
Georges-Jean Pinault
Aspects de la reconstruction de l’abstrait en indo-européenHubert Le Bourdellès
Noms abstraits latins et genre féminin2.2. Aspects de la dérivation morphologique
Bart Defrancq et Dominique Willems
De l’abstrait au concret Une réflexion sur la polysémie des noms déverbauxMarcela Świątkowska
Abstrait et aspect2.3. Sous-classes de noms abstraits
J.-C. Anscombre
Noms de sentiment, noms d’attitude et noms abstraitsDanièle Van de Velde
La détermination des noms abstraitsDanièle Flament-Boistrancourt
Une question abstraite : Les N de la Construction en Avec + Ø +N. Un problème d’« Abstraits » ou d’Abs-Traction ?2.4. La complémentation des noms abstraits
Danièle Godard
Les phrases compléments de Nom sont-elles des arguments ?Martin Riegel
Les noms à compléments propositionnels : en quoi sont-ils plus abstraits que d’autres ?2.5. Noms abstraits et positions syntaxiques
Danielle Bécherel
Comparaison des structures No – DE – N abstrait/ No – Adj. un homme de courage ! un homme courageuxMichèle Noailly
De l’image au concept : Le nom en position d’épithèteMarleen Van Peteghem
Attributs nominaux à substantif noyau abstraitDidier Samain
Nom de nom. Sens et syntaxe des substantifs abstraits2.6. La nominalisation infinitive
Kerstin Jonasson
L’infinitif substantivé en italien. Une construction nominale d’action à différents degrés d’abstractionCharlotte Schapira
La nominalisation de l’infinitif ou l’Abstraction au deuxième degré
La notion de "nom abstrait" a derrière elle une longue tradition - abordée dès la période scholastique, elle accompagne plusieurs tournants de l’histoire de la logique et de la grammaire -, mais aucun travail d’ensemble ne lui avait, à ce jour, été consacré. Le colloque organisé à Dunkerque en septembre 1992, qui a réuni plus d’une cinquantaine de chercheurs français et étrangers, avait donc pour but de faire le point sur un problème d’autant plus important qu’il concerne à la fois la logique, les différents champs de la linguistique et la traductologie.
La question du nom abstrait soulève plusieurs difficultés, dont la principale est de déterminer s’il est possible d’associer la notion intuitive d’abstraction à des propriétés logico-syntaxiques et à des caractéristiques morphologiques. Le nom abstrait semble en effet soumis à deux contraintes antagonistes : l’influence sémantique de sa base prédicative et le rôle formel de la catégorie nominale.
On trouvera donc dans cet ouvrage un ensemble de réflexions critiques et d’analyses, portant non seulement sur la distinction entre noms concrets et noms abstraits et sur sa validité pour la description linguistique, mais encore sur la pertinence de la notion d’abstraction en général dans l’approche des faits de langue. Sous des angles très divers, toutes les démarches s’accordent à reconnaître l’importance de ce mouvement delà pensée qui, d’une part, permet de séparer les qualités et les procès de leur support - ou si l’on préféré les prédicats de leurs arguments - et qui, de l’autre, conduit à négliger les différences individuelles pour acceder au général.
Nelly Flaux (trad.)
Université d’Artois
Michel Glatigny (trad.)
Didier Samain (trad.)
Université du Littoral
Nelly Flaux (dir.)
Michel Glatigny (dir.)
Didier Samain (dir.)
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