L’écologie politique et la notion de service public

1 « [Le] système tient parce qu´il réussit à créer l´adhésion des gens à ce qui est. Il réussit à créer, tant bien que mal, pour la majorité des gens et pendant la grande majorité des moments de leur vie, leur adhésion au mode de vie effectif, institué, concret de cette société ». C. Castoriadis, D. Cohn-Bendit, De l’écologie à l’autonomie, Le Bord de l’eau, 2014 (réédition de 1980), p. 25.

2 G. Sainteny, L’Introuvable écologisme français ?, Paris, PUF, 2000, p. 279 ; voir le rappel entre les années 1974 et 2000, p. 286-310.

3 Elle est parfois même étonnamment absente dans certains propos de leaders récents. Voir C. Duflot, Apartés, entretien avec Guy Sitbon, Paris, Les petits matins, 2010. Les services publics ne sont mentionnés qu’à la page 84…

4 B. Villalba, « Les Verts : pour une “République girondine” », in Pouvoirs Locaux, n° 51, IV/2001, p. 59-64.

5 D. Cohn-Bendit, Une envie de politique, Paris, La Découverte, Essais, 1999, p. 258.

6 La littérature prométhéenne ou cornucopienne est une catégorie définie par J. Dryzek et D. Schlosberg : « it has unlimited confidence in the ability of humans – especially in their technologies and their social organization in markets – to overcome any obstacles they encounter, including supposed limits. […] Thus, continued innovation, growth and technology are the solution to any problem that may be produced by past innovation, growth and technology. » J. S. Dryzek, D. Schlosberg, Debating the Earth: The Environmental Politics Reader, Oxford-New York, Oxford University Press, 1998 (2005), p. 49.

7 B. Charbonneau, J. Ellul, « Nous sommes des révolutionnaires malgré nous », Textes pionniers de l’écologie politique, Paris, Seuil, 2014, p. 93-94.

8 Q. Hardy, « Introduction », in B. Charbonneau, J. Ellul., « Nous sommes des révolutionnaires malgré nous », op. cit., p. 14.

9 C. Roy, « Charbonneau et Ellul, dissidents du “progrès” : critiquer la technique face à un milieu chrétien gagné à la modernité », in C. Pessis, S. Topçu et C. Bonneuil (dir.), Une autre histoire des « Trente Glorieuses ». Modernisation, contestations et pollutions dans la France d’après-guerre, Paris, La Découverte, 2013, p. 283-298.

10 R. Dumont, La campagne de René Dumont et du mouvement écologique. Naissance de l’écologie politique, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1974, p. 34.

11 A. Waechter, Dessine-moi une planète. L’écologie maintenant ou jamais, Paris, Albin Michel, 1990, p. 12.

12 B. Lalonde, Sur la vague verte, Paris, Robert Laffont, 1981, p. 225-226 – ce qui ne l’empêchera pas, quelques années plus tard, d’amorcer une évolution libérale de ses propositions politiques.

13 A. Lipietz, Vert espérance. L’avenir de l’écologie politique, Paris, La Découverte, 1993, p. 77-78.

14 M. Bess, La France vert clair. Écologie et modernité technologique (1960-2000), Seyssel, Champ Vallon, 2011.

15 B. Lalonde, Sur la vague verte, op. cit., p. 222.

16 I. Illich, Une société sans école, Paris, Seuil, 1971.

17 M. Bookchin, Une société à refaire. Pour une écologie de la liberté, Lyon, Atelier de Création Libertaire, 1992, p. 87. Voir la partie « État-Nation et capitalisme », p. 80-88.

18 A. Gorz, Métamorphoses du travail, quête du sens, 1988, Paris, Galilée.

19 J.-M. Harribey et M. Löwy (dir.), Capital contre nature, Actes du congrès Marx, International III, section écologie, Collection Actuel Marx Confrontation, Paris, PUF, 2003. Voir les limites de ces rapprochements, soulevées dès 1993 par Alain Lipietz, Vert espérance, op. cit., p. 21-23 et 48-50.

20 C. Brodhag, Objectif terre. Les Verts, de l’écologie à la politique, Paris, Éd. du Félin, 1990, p. 20-22.

21 N. Mamère, Ma République, Paris, Seuil, 1999, p. 258.

22 D. Cohn-Bendit, op. cit., 1999, p. 258.

23 Voir les travaux de la « Commission Économie, Social et Services Publics (Éco-Soc-SP) » qui fait partie des quelques 25 commissions thématiques d’Europe Écologie Les Verts. (Consulté le 12 octobre 2014, http://economie.eelv.fr/la-commission/) La Commission se concentre à définir ce que sont des services publics écologiques, dans leur périmètre et leurs modalités. La question des fonctions publiques est également abordée.

24 Projet du Mouvement écologique, Vers une société écologique aujourd’hui, Paris, Le Sycomore, 1978, p. 39.

25 P. Gominet, D. Fournier, Fournier, Précurseur de l’écologie, Paris, Les Cahiers Dessinés, Document, 2011, p. 80-95.

26 D. Anger, Silence on contamine, Compte d’auteur-éditeur, 1987, p. 112.

27 D. Anger, Nucléaire : la démocratie bafouée. La Hague au cœur du débat, Paris, Yves Michel, 2002, p. 65.

28 A. Waechter, op. cit., 1990, p. 57 et p. 65.

29 C. Lepage, L’État nucléaire, Paris, Albin Michel, 2014, p. 105 et s.

30 C. Brodhag, op. cit., 1990, p. 190.

31 D. Anger, op. cit., 2002, p. 211. Dans leur analyse du mouvement écologiste, P. Alphandéry, P. Bitoun, Y. Dupont, L’Équivoque écologique, Paris, La Découverte/Essais, 1991 n’indiquent pas cette dimension démocratique du combat anti-nucléaire (p. 104-105).

32 Article « Nucléocrates », in Le livre des Verts, Dictionnaire de l’écologie politique, Paris, Éd. du Félin, 1994, p. 91-97.

33 D. Cohn-Bendit, op. cit., 1999, p. 194-196.

34 Y. Piétrasanta, L’Écologie, clé de la politique, Paris, L’Harmattan, 1998, p. 148-151.

35 D. Voynet, Voix off, Paris, Stock, 2003.

36 D. Voynet, op. cit., 2003, p. 17 et 33.

37 C. Lepage, « On ne peut rien faire Madame la Ministre… ». Chronique d’un État impuissant, Paris, Albin Michel, 1998.

38 R. Dumont, op. cit., 1974, p. 23 et A. Lipietz, op. cit., 1993, p. 66-71.

39 Q. Hardy, op. cit., 2014, p. 13.

40 R. Dumont, op. cit., 1974, p. 23.

41 R. Dumont, op. cit., 1974, p. 132.

42 Projet du Mouvement écologique, op. cit., 1978, p. 11.

43 A. Dobson, Green Political Thought, 4^e éd., London-New York, Routledge, 2007 (1990), p. 123-129.

44 P. Lebreton, L’Ex-croissance, les chemins de l’écologisme, Paris, Denoël, collection Coudées franches, 1978.

45 B. Prendiville, L’Écologie. La politique autrement ? Culture, sociologie et histoire des écologistes, Paris, L’Harmattan, 1993, p. 87-88.

46 S. Moscovici, « La polymérisation de l’écologie », in M. Abélès (dir.), Le Défi écologiste, Paris, L’Harmattan, coll. Environnement, 1993, p. 15-26.

47 B. Lalonde, op. cit., 1981, p. 216.

48 N. Mamère, op. cit., 1999, p. 42.

49 C. Brodhag, op. cit., 1990, p. 258.

50 L. Semal, Militer à l’ombre des catastrophes. Contribution à une théorie politique environnementale au prisme des mobilisations de la décroissance et de la transition, Thèse de doctorat, science politique, Lille 2, 2012, p. 185.

51 B. Charbonneau, Le Système et le chaos : critique du développement exponentiel, Paris, Anthropos, 1973.

52 A. Waechter, op. cit., 1990, p. 202.

53 Le livre des Verts, op. cit., 1994, p. 15.

54 Projet du Mouvement écologique, op. cit., 1978, p. 57.

55 S. Charbonneau, « Pour une déconcentration des activités », Entropia, vol. 8, printemps 2010, p. 182-189.

56 S. Charbonneau, J. Ellul, op. cit., 2014, p. 113-114.

57 « An deux mille », in ibid., 2014.

58 B. Lalonde, op. cit., 1981, p. 218-220.

59 A. Lipietz, op. cit., 1993, p. 50 ; ou encore Cohn-Bendit, op. cit., 1999, p. 246.

60 A. Gorz, Adieux au prolétariat, Paris, Galilée, 1980.

61 B. Prendiville, op. cit., 1993, p. 88.

62 N. Mamère, op. cit., 1999, p. 136.

63 F. Guattari, Qu’est-ce que l’écosophie ?, Éditions Lignes, IMEC, coll. « Archives de la pensée critique », 2013, p. 131.

64 P. Alphandéry, P. Bitoun, Y. Dupont, op. cit., 1991, p. 128.

65 D. Cohn-Bendit, op. cit., 1999, p. 259.

66 A. Dobson, « “All I left behind” – the mainstreaming of ecologism », Contemporary Political Theory, vol. 8 (3), Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2009, p. 319-328.

67 R. Dumont, op. cit., 1974, p. 34.

68 Intervention d’A. Waechter, Colloque, De l’Identité des Verts, 9-10 janvier 1992, Bordeaux, organisé par les Verts-Aquitaine.

69 R. Dumont, op. cit., 1974, p. 44.

70 M. Bookchin, op. cit., 1992, p. 175.

71 D. Cohn-Bendit, op. cit., 1999, p. 259.

72 N. Mamère, op. cit., 1999, p. 255-257.

73 J. Biehl et M. Bookchin, Le Municipalisme libertaire. La politique de l’écologie sociale, Montréal, Écosociété, 1998.

74 R. Dumont, L’Utopie ou la mort !, Paris, Seuil, 1974, p. 164-165 – à cette date, il parle plus de la nécessité du socialisme que de l’écologisme.

75 Le livre des Verts, op. cit., 1994, p. 86.

76 S. Charbonneau, art. cit., 2010, p. 182-189 ; P. Alliés, « La décentralisation entre modernisation et crise de l’État », Les temps Modernes, n° 463, 1985, p. 1429-1478.

77 C. Brodhag, op. cit., 1990, p. 281 ; Y. Piétrasanta, op. cit., 1998, p. 58-60 ; Buchmann insiste aussi sur la portée locale de cette intervention, « Les écologistes et l’aménagement », in M. Abélès (dir.), Le Défi écologiste, Paris, L’Harmattan, coll. Environnement, 1993, p. 95-109.

78 A. Lipietz, op. cit., 1993, p. 28.

79 D. Cohn-Bendit, op. cit., 1999, p. 171-172 et p. 250.

80 N. Mamère, op. cit., 1999, p. 258.

81 D. Cohn-Bendit, op. cit., 1999, p. 171.

82 https://eelv.fr/wp-content/uploads/2011/12/Projet_EELV_OK_adopte_dec2011.pdf (consulté le 10 octobre 2014).

83 B. Villalba, « La transmutation d’Europe Écologie-Les Verts », in P. Bréchon (dir.), Les Partis politiques français. Nouvelle édition, Paris, La Documentation française, 2011, p. 129-154.

84 Motion adoptée par le Conseil Fédéral des 11 et 12 octobre 2014, http://eelv.fr/2014/10/13/pour-un-budget-2015-favorisant-la-transition-ecologique/, consulté le 12 novembre 2014.

85 https://eelv.fr/wp-content/uploads/2011/12/Projet_EELV_OK_adopte_dec2011.pdf (consulté le 10 octobre 2014).

86 A. Lipietz, Pour le tiers secteur. L’économie sociale et solidaire : pourquoi et comment, Paris, La Découverte et La Documentation française, 2001.

87 A. Lipietz, Qu’est-ce que l’écologie politique ? La grande transformation du XXI^e siècle, Paris, La Découverte, 1999.