• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15551 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15551 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses universitaires du Septentrion
  • ›
  • Histoire et civilisations
  • ›
  • Histoire de la Faculté libre de médecine...
  • ›
  • Première partie. Une histoire tourmentée...
  • ›
  • Chapitre III. L’affaire de l’hôpital...
  • Presses universitaires du Septentrion
  • Presses universitaires du Septentrion
    Presses universitaires du Septentrion
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Une faculté de trop ?NégociationsLa décision de M. de MarcèreAu Conseil d’État Notes de bas de page

    Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Chapitre III. L’affaire de l’hôpital1

    p. 65-74

    Texte intégral Une faculté de trop ?NégociationsLa décision de M. de MarcèreAu Conseil d’État Notes de bas de page

    Texte intégral

    Une faculté de trop ?

    1Dès lors que deux facultés coexistent dans la même ville, l’une d’elles semble superflue, voire dangereuse aux yeux des partisans de la laïcité qui vont porter leurs attaques sur le dispositif indispensable au fonctionnement de la Faculté, c’est-à-dire les services hospitaliers de Sainte-Eugénie : ces attaques proviennent de tous les horizons, Chambre des députés, gouvernement, conseil municipal, administration préfectorale, presse de gauche2.

    2Le 8 mai 1876, le Conseil d’hygiène et de salubrité de Lille3 adresse au préfet un rapport « spontané » sur l’installation des vidanges de l’hôpital Sainte-Eugénie selon le « système diviseur » et, pour cette raison, lui demande de s’opposer à l’ouverture des services. Certes, le Conseil de salubrité est dans son rôle, mais cette intervention est alors considérée comme une manœuvre visant à faire traîner en longueur les travaux et comme une première tracasserie administrative. Après discussion, le système diviseur est d’ailleurs maintenu4.

    3Au lendemain des élections législatives de février-mars 1876, Pierre Legrand, député du Nord, évoque à la Chambre la question de la Faculté libre de médecine. Dès le 15 mai, le ministre de l’Instruction publique du gouvernement Jules Dufaure, M. Waddington, qui vient de s’attaquer à la collation des grades et aux jurys mixtes, s’enquiert auprès du ministre de l’Intérieur M. Émile de Marcère de la validité du contrat passé entre l’Institut catholique et la Commission administrative des Hospices et approuvé par le préfet le 1er février. Dans toute cette affaire, M. de Marcère, député du Nord, fera d’abord preuve de modération et de retenue. Il adresse à M. Waddington une réponse prudente : si on l’avait examiné, écrit-il, il est évident que le traité aurait paru conforme à la lettre, comme à l’esprit de la nouvelle loi, qui a pour but de créer la concurrence entre les Facultés libres et les Facultés de l’État. L’écho de ces échanges parvient aux administrateurs de l’Institut Catholique : plutôt rassurés, ils effectuent le 27 mai un premier versement de 50 000 francs aux Hospices, acompte sur la somme de 140 000 francs que stipule le contrat.

    4Quelques semaines plus tard, nous l’avons vu, la nouvelle convention passée avec la Commission des Hospices pour la location d’un troisième pavillon et du terrain attenant a été soumise à l’approbation du préfet M. Lizot qui cherche à gagner du temps ; il a été mandé à Paris pour fournir des explications sur les deux conventions et il en est reparti avec des instructions précises : s’opposer à l’exécution du dernier traité et « atténuer les conditions de la première convention, de manière à les rendre compatibles avec les intérêts de la Faculté de l’État ». Le 11 juillet 1876, il s’exécute, annule la seconde convention et invite la Commission des Hospices à soumettre toute décision à l’avis du conseil municipal. Le président de la Commission des Hospices, M. Houzé de l’Aulnoit en informe immédiatement les administrateurs de l’Institut Catholique : la faille est donc découverte et le lendemain même, le conseil municipal écoute le rapport de M. A. Rigaut qui accuse l’Administration des Hospices d’avoir sacrifié le droit des pauvres et d’avoir vendu pour une somme dérisoire un hôpital qui avait coûté des millions… Ce contrat n’est pas valable, déclare-t-il, car il n’a pas été soumis à l’approbation du conseil municipal. Le 15 juillet, cette assemblée vote une motion protestant contre « l’acte de mauvaise administration accompli » et demande l’annulation de l’approbation préfectorale par le ministre de l’Intérieur. Immédiatement, le recteur M. Hautcœur ébauche un système de défense : l’accord avec les Hospices est intervenu avant la création de la faculté de l’État, ce n’est donc pas l’Institut Catholique qui fait concurrence à la Faculté officielle, mais bien cette dernière qui essaie de s’établir sur un terrain déjà occupé. Loin d’être onéreuse aux pauvres, la convention leur ouvrait immédiatement un grand hôpital dont l’installation avait été abandonnée faute de ressources.

    5Un problème juridique est donc posé : le Dr Desplats se déplace à Paris et rencontre l’ancien préfet Le Guay, devenu sénateur, qui juge le contrat inattaquable. Des juristes sont consultés : Maître Sabatier, avocat au Conseil d’État et à la Cour de Cassation, Maître de Germiny à la Cour d’appel de Paris, rappellent que la loi du 7 août 1851 soumet à l’approbation du seul préfet tout ce qui touche le service médical et hospitalier et ne renvoie à l’avis du conseil municipal que les budgets et les comptes. La convention est donc irrévocable et le recours en annulation demandé par le conseil municipal est irrecevable. On peut toutefois penser que la somme versée aux Hospices constitue une clause financière sur laquelle le conseil municipal aurait un droit de regard : il y a donc matière à plaider, ce qui sera amplement fait et M. Théry défendra pendant plus de vingt ans cette position : les Hospices restent propriétaires des biens, meubles et immeubles, et il ne peut être question d’aliénation5.

    6Ainsi confortés, les administrateurs de l’Institut catholique entendent ne rien céder de leurs droits, allant jusqu’à adresser à la Commission des Hospices une mise en demeure d’exécuter le second traité. Mais, de nouveau, le préfet tarde à rendre sa décision, alors que le temps presse pour l’ouverture des cours au début de la prochaine année universitaire. Comme les marchés passés par la Commission des Hospices avec divers fournisseurs et entrepreneurs ne deviennent exécutoires qu’après approbation du préfet, les adjudications restent en souffrance et les retards s’accumulent. Le 4 août 1876, les administrateurs confirment à la Commission des Hospices leur intention de prendre possession des deux pavillons de Sainte-Eugénie dès le 1er octobre et ils attendent des Hospices leur installation dans les meilleurs délais. Ceux-ci s’informent auprès du préfet Lizot qui indique simplement qu’il attend des instructions du ministre quant aux décisions à prendre : Je transmets, écrit-il, à M. le Ministre de l’Intérieur vos nouvelles demandes tendant à l’approbation des marchés et de diverses mesures ayant pour but les installations que nécessite la prochaine ouverture de l’hôpital Sainte-Eugénie. Je prie M. le Ministre de vouloir bien me mettre à même, dans le plus bref délai, eu égard à l’importance des intérêts engagés, de donner à ces propositions la suite qu’elles comportent6. La situation reste cependant inchangée et, jusqu’au 1er novembre, aucune nouvelle approbation n’est accordée.

    7Les administrateurs décident alors de saisir les plus hautes instances de l’État et de s’adresser au Président de la République. À la demande du secrétaire M. Champeaux, le comte de Melun, ami personnel de Mac Mahon, se charge de le rencontrer et de le prier de faire cesser cette querelle. Il lui fait parvenir une note dénonçant le procédé, voie détournée de traîner les choses en longueur et d’empêcher, au moins cette année, l’ouverture des cours et il lui demande de désapprouver une mesure réclamée par les ennemis de la religion et repoussée par tous ceux qui regardent le Maréchal comme le défenseur des intérêts moraux et religieux de la France7.

    8En même temps, le sénateur Kolb-Bernard s’adresse à M. de Marcère. Évoquant le moyen dilatoire […] l’abus de pouvoir, il déclare : Ce serait de la part du gouvernement la manifestation d’une hostilité systématique et passionnée dont la liberté de l’enseignement supérieur, si solennellement garantie, aurait hautement à se plaindre.

    9Mais les adversaires de la Faculté libre ne désarment pas, dénonçant la regrettable connivence de la Commission des Hospices avec l’Université catholique. Le Dr Cazeneuve, doyen de la nouvelle faculté officielle, prétend que l’Administration des Hospices retire de Saint-Sauveur quatre-vingts des meilleurs lits pour les transporter à Sainte-Eugénie et les remplacer par de misérables couchettes. Monsieur Le Guay, écrit le sénateur Achille Testelin, a peuplé toutes les administrations de cléricaux et d’ennemis de la République. M. Catel-Béghin est un autocrate décidément passé à l’ennemi. Le nouveau préfet lui-même, M. Lizot, est suspect d’agir contre nous et A. Testelin prétend que l’exécution de la convention passée avec l’Institut Catholique serait la ruine de la nouvelle Faculté et que par conséquent il est inutile que la ville dépense deux millions en bâtiments. Il transmet enfin au ministre une protestation des médecins des hôpitaux de Lille qui s’indignent que l’Administration des Hospices pût confier le soin des malades aux médecins d’une faculté libre.

    10En définitive, la tactique dilatoire ne provoquant que le mécontentement de tous, il faut négocier : c’est l’avis du préfet Lizot et du ministre de Marcère qui écrit à M. Kolb-Bernard : Je désire vivement que la question entre les deux Facultés ne soit pas portée sur ce terrain étroit du droit et qu’elle soit résolue par des arrangements amiables. Je crois que tout le monde y gagnerait et je n’ai pas besoin pour le démontrer de faire appel à des sentiments de modération, auxquels je sais que vous n’avez jamais été étranger. M. le ministre de l’Instruction publique est convaincu, comme je le suis moi-même, qu’une transaction serait équitable et qu’elle est possible ; il se propose d’y travailler avec l’autorité que lui donnent son esprit de conciliation et ses intentions si droites. Il se rendra à Lille dans ce but, afin de se mettre en rapport avec toutes les personnes intéressées dans cette affaire et je suis certain qu’il rencontrera de toutes parts des dispositions semblables aux siennes. Quant à moi, je puis vous donner l’assurance que je n’apporterai dans cette question que des sentiments d’équité et de justice, dont j’espère ne me départir jamais.

    M. de Marcère

    Image 10000000000000B5000000E10462E0E6FD115E58.jpg

    11Certes, mais la patience du ministre sera mise à l’épreuve au cours des négociations qui vont s’ouvrir…

    Négociations

    12Intervient alors un épisode de quelques semaines qui semblerait aujourd’hui tragi-comique, tant les passions se sont exacerbées, si l’existence même de la Faculté n’était pas immédiatement en jeu.

    13La seule solution qui pût satisfaire les radicaux lillois était celle qui empêcherait la Faculté libre de s’ouvrir. À l’opposé, les administrateurs de l’Institut Catholique entendent ne rien concéder de ce qu’ils considèrent comme leur droit, mais se prêteraient volontiers à un accommodement qui assurerait la réalisation de leurs projets. Leurs adversaires s’opposent à l’attribution à la Faculté catholique d’un bel hôpital tout neuf, alors que l’hôpital Saint-Sauveur est une vieille bâtisse, placée dans un quartier populeux et dans des conditions d’hygiène détestables, ce que conteste la presse catholique : la plus ancienne salle de malades de Saint-Sauveur date de 1821, la plus récente de 1864 et le seul défaut de cet hôpital est d’être encombré, inconvénient qui disparaîtra à l’ouverture de Sainte-Eugénie8.

    14Le ministre de l’Intérieur W. Waddington se rend à Lille le 8 septembre 1876 en compagnie du comte de Melun. Espérant concilier les différents intérêts, il est porteur d’une proposition recommandée par le préfet et le maire : partager la partie disponible de l’hôpital Sainte-Eugénie entre les deux facultés. Lors des réunions successives, au cours desquelles la légalité du traité n’est plus mise en cause, M. Henri Bernard, président du conseil d’administration de l’Institut Catholique, s’oppose à la partition de Sainte-Eugénie et, s’appuyant sur les arguments fournis par le Dr Desplats qui estime que Saint-Sauveur reste parfaitement utilisable pour des cliniques, il propose de diviser la ville en deux circonscriptions ayant chacune leur hôpital.

    15Une solution se fait jour, approuvée par le sénateur Testelin dès le 14 septembre : diviser la ville en deux circonscriptions, attribuer Sainte-Eugénie à la Faculté de l’État et Saint-Sauveur à la Faculté libre. M. Waddington est assez satisfait de cet arrangement : Comme ils [les administrateurs de l’Institut Catholique] ont refusé péremptoirement le partage de Sainte-Eugénie et comme ils ont trouvé Saint-Sauveur assez bon pour la Faculté de l’État, je ne vois pas trop ce qu’ils pourraient dire.

    16Le 21 septembre, les dits administrateurs décident d’abord de s’appuyer fermement sur leurs droits et, le 2 octobre, lendemain de la date fixée par le traité pour la mise à disposition des deux pavillons de clinique, ils mettent en demeure l’Administration des Hospices, par ministère d’huissier, de remplir ses obligations, puis, après une nouvelle délibération le 5 octobre, ils adoucissent leur position et écrivent au préfet : L’Institut tient pour valides les contrats qu’il a passés, mais s’appuyant sur son droit, il examinera sans parti pris les propositions qui lui seront faites par l’Administration des Hospices, seule qualifiée pour demander des modifications à l’acte où elle est intervenue comme partie contractante. Une solution se présente de nouveau : modifier la convention par un article additionnel qui substituerait l’hôpital Saint-Sauveur à Sainte-Eugénie. La convention serait ainsi avalisée, garantissant les droits de l’Institut Catholique. Le 12 octobre, l’Écho du Nord, organe de la Préfecture, annonce la division de la ville en deux secteurs, d’environ 80 000 habitants chacun, l’un affecté à la Faculté catholique avec Saint-Sauveur, l’autre à la Faculté d’État avec Sainte-Eugénie. Mais c’était sans compter avec la partie adverse débordant sur leur gauche à la fois le maire Catel-Béghin, le sénateur Testelin et le ministre. Le 12 octobre, Le Progrès du Nord9 déclare : Les gens qui veulent créer à Lille une forteresse cléricale ne travaillent pas pour la paix et ont l’habitude de tirer à eux toute la couverture et, deux jours plus tard : Consummatum est. La Faculté catholique l’emporte sur toute la ligne. Elle aura bien décidément Saint-Sauveur et la Faculté de l’État Sainte-Eugénie. Ainsi l’ont voulu, après le maire de Lille, après l’Administration des Hospices, après MM. Bernard, Vrau, Théry, Feron-Vrau et Verley, ainsi l’ont voulu, dirons-nous, de hautes, de très hautes influences. L’État tue, ou, si l’on veut, laisse mourir, à son berceau, la Faculté de l’État […] Il y a eu d’abord, paraît-il, un semblant d’hésitation, ajoute ce journal, mais quand on a vu l’affaire si belle, si avantageuse, quand surtout on a deviné que la Faculté de l’État allait être réduite à sa ruine, alors on a daigné capituler et accepter.

    17Du coup, au conseil municipal, le maire Catel-Béghin est mis en minorité et le ministre de Marcère est accusé d’avoir accepté une transaction rendant légal un contrat invalide. Le Dr Parise, chef du service de chirurgie à Saint-Sauveur, écrit à M. Testelin : Vous êtes, vous, le premier créateur de notre Faculté, intéressé comme nous à notre œuvre. Éclairez M. le ministre sur une question qu’il me paraît avoir mal comprise. Je désire me tromper, ajoute-t-il, mais j’augure mal de l’avenir de la Faculté de l’État. Je suis surtout péniblement affecté de voir l’État battu par la Faculté catholique dès la première bataille avec elle. Du coup, Sainte-Eugénie ne présente plus d’intérêt ; Saint-Sauveur au contraire restera encore, pendant cinquante ans et plus, l’hôpital populaire, le plus connu, le plus suivi, l’Hôtel-Dieu de Lille. Le Dr Wannebroucq10 renchérit encore : Nous ne pouvons pas abandonner Saint-Sauveur, l’hôpital central par excellence. Il fonctionne ; tous les services y sont en pleine activité ; nos cours peuvent s’y ouvrir demain ; les élèves en connaissent et en aiment la route. Sainte-Eugénie est au bout du monde. Les élèves n’iront qu’à regret et seront fatigués de la route avant d’avoir pris la peine d’examiner les malades. Le retour les achèvera et le travail de la journée sera perdu pour la plupart. L’hôpital n’est pas prêt et il ne le sera pas de longtemps. De plus, remarquez que cet hôpital sera surtout alimenté par le quartier flamand de Wazemmes et que la clinique faite sur des sujets qui ne comprennent pas un mot de notre langue et pour la plupart abrutis est presque impraticable. C’est de la médecine vétérinaire et non de la médecine humaine […] Qu’on nous garde Saint-Sauveur… Il ajoute encore : Nous sommes unanimement d’accord pour demander que, si le ministre n’est pas en mesure de rompre le contrat, il le laisse exécuter strictement. La mort de la Faculté catholique sera plus lente que si on l’avait étouffée dans l’œuf, mais elle n’en est pas moins certaine.

    18En visite dans le Nord, M. de Marcère est quelque peu surpris de recevoir la visite de trois professeurs de la Faculté d’État qui lui déclarent qu’ils préfèrent rester à Saint-Sauveur, que l’hôpital Sainte-Eugénie est trop éloigné du centre et qu’ils n’y trouveront point un nombre suffisant de malades pour leurs cliniques.

    19C’est l’impasse : pour trouver une issue, M. Waddington envoie à Lille M. Dumesnil chef de division de son ministère. Ses propositions sont les suivantes : pas d’article additionnel, mais suppression de l’ancien contrat, nouvelle convention à durée limitée, faisant intervenir la société civile (préfecture et conseil municipal), les Hospices et les deux facultés, et affectant Sainte-Eugénie à la Faculté d’État et Saint-Sauveur à la Faculté catholique. Mais, ni les administrateurs de l’Institut catholique décidés à maintenir leurs droits, ni le conseil municipal estimant cet arrangement encore trop favorable à l’Institut catholique, ne consentent à discuter. La mission de M. Dumesnil a échoué et l’ère des négociations est close ; le ministre de l’Instruction publique, battu sur toute la ligne, s’abstiendra désormais d’intervenir.

    20Très pertinemment, M. de Marcère, à qui revient la décision, résume la question dans une lettre au préfet : Ceux qui avaient revendiqué avec le plus d’instance l’installation de la Faculté de l’État à Sainte-Eugénie, ont regretté cette translation, du moment qu’elle leur a été accordée ; les signataires du traité de 1875, tout en se prêtant à l’installation de la Faculté libre à l’hôpital Saint-Sauveur, ont refusé de modifier cette convention irrégulière autrement que par un acte additionnel ; du côté du Conseil municipal enfin, il est bien douteux, ce point de départ étant donné, que les négociations entreprises avec le désir si sincère d’une transaction, poursuivies avec tant de persévérance par M. le Ministre de l’Instruction publique, aient chance d’aboutir.

    21Selon M. Kolb-Bernard, M. de Marcère est d’assez mauvaise humeur : Je croyais tout arrangé, lui dit le ministre, mais voici que la Faculté officielle et le conseil municipal se mettent à la traverse… La difficulté, c’est qu’il n’y a peut-être pas place pour deux facultés à Lille. Faute d’un accord, il doit maintenant trancher, mais les mots convention irrégulière qu’il a employés laissent deviner l’orientation de son choix.

    La décision de M. de Marcère

    22Le 31 octobre 1876, les administrateurs de l’Institut catholique, imperturbables dans leur résolution déposent au secrétariat de l’Académie de Douai la déclaration légale d’ouverture des cours de médecine prévue le 16 novembre. En attendant la construction définitive de l’établissement qui, à bref délai, lui permettra d’être reconnu comme faculté, l’intention des déclarants est de le faire fonctionner comme École. Le même jour, le recteur Hautcœur écrit à M. Waddington et à M. de Marcère. À ce dernier, il déclare : Vous ne l’ignorez pas, M. le Ministre, dans l’organisation de l’enseignement supérieur catholique, c’est la Faculté de médecine qui est réclamée avec le plus d’insistance, c’est celle dont la nécessité est le plus généralement reconnue. D’ailleurs la situation est engagée, un personnel nombreux de professeurs est dès à présent à notre charge, des locaux ont été construits ou aménagés, des collections ont été créées ; tout cela représente un capital énorme qui ne peut avoir été dépensé en pure perte. En conséquence, nous avons fait les déclarations prescrites par la loi. Espérant que la question pendante soit promptement tranchée, il estime qu’une interruption momentanée de la clinique n’est pas dommageable pendant quelques mois et n’empêche pas l’ouverture de l’école qui n’admet pour l’instant que des étudiants de première et deuxième année, non astreints aux stages cliniques. De leur côté, les familles sont informées du contretemps et on tente de les rassurer sur ses conséquences.

    23Entre-temps, la presse radicale se déchaîne dans des attaques dont la grossièreté le dispute à la sottise : Si demain, écrit le XIXe Siècle, une faculté libre de médecine homéopathique ou toute autre vient à se fonder en France, lui permettra-t-on de prendre, elle aussi, une part de nos hôpitaux pour les traiter à sa guise et faire sur eux ses expériences ? Et voici une autre hypothèse qui n’est plus gratuite. S’il plaît à des professeurs de l’Université catholique de Lille, convaincus des vertus thérapeutiques de la Salette ou de Marie Alacoque, de traiter leurs malades par l’eau de Lourdes et de leur administrer en ordonnances des médailles bénites, des chapelets et des neuvaines, la ville de Lille peut-elle consentir à ce que des malades qui se sont confiés à elle, soient soumis à ces prescriptions et à bien d’autres. Le Progrès du Nord du 17 octobre renchérit encore dans l’injure anticléricale : À quoi bon cette Faculté catholique qui n’est qu’une superfétation. On veut sans doute fabriquer des médecins, sentinelles vigilantes auprès des clients, qui avertiront leurs confrères de l’école de droit et du séminaire, quand un malade opulent sera sur le point de trépasser, afin d’envisager, traiter et résoudre avec lui l’importante question de la bourse ou la vie… éternelle, sur le grand chemin du paradis ! Et tout cela au nom de la bonne cause et de l’ordre moral, afin de grossir le budget de ceux qui prétendent que leur royaume n’est pas de ce monde.

    24Le 31 octobre, M. de Marcère prend parti : il adresse au préfet du Nord un arrêté annulant les arrêtés préfectoraux qui ont ratifié le contrat passé entre les Hospices et l’Institut catholique. Selon le Ministre, cette convention tombe sous l’application de la loi du 7 août 1851 exigeant pour les acquisitions, échanges et aliénations, l’avis du conseil municipal et le préfet Le Guay a donc outrepassé ses pouvoirs.

    25L’arrêté du Ministre précise ainsi :

    Considérant que la convention intervenue entre la Commission administrative des hospices de Lille et l’Institut catholique de Lille n’entre pas dans la catégorie des objets énumérés en l’article 8 de la loi du 7 août 1851 et que la Commission administrative a le droit de régler, avec l’approbation du préfet, sans l’intervention du Conseil municipal.
    Considérant que ladite convention tombe manifestement par voie d’analogie sous l’application des articles 9 (§2) et 16 (§1er) de la loi précitée, aux termes desquels la délibération des Hospices portant sur « les acquisitions, échanges, aliénations des propriétés de ces établissements et leur affectation aux services, doivent être soumises à l’avis du Conseil municipal » ; qu’en approuvant ladite convention, sans que le Conseil municipal eût été appelé à en délibérer, le préfet du Nord a méconnu les prescriptions de la loi et excédé ses pouvoirs et qu’il y a lieu, dès lors, de faire à ses décisions l’application du deuxième paragraphe de l’article 6 du décret-loi du 25 mars 1852 ;
    Arrête :
    Art. 1er.- Sont annulés :
    1° L’arrêté de M. le Préfet du Nord en date du 16 novembre 1875, autorisant la Commission administrative des hospices de Lille à traiter avec l’Université libre du Nord pour l’installation, dans l’hôpital Sainte-Eugénie, des cliniques médicale et chirurgicale de ladite Université.
    2° L’arrêté de M. le Préfet du Nord, en date du 1er février 1876, approuvant la convention passée les 22 et 24 décembre 1875 entre l’Administration des hospices de Lille et l’Institut catholique.
    Art. 2.- M. le Préfet du Nord est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera notifié à la Commission administrative des hospices de Lille et aux représentants de l’Institut catholique.
    Paris, le 31 octobre 1876.
    Signé : de Marcère.

    26Le coup est rude : intervenant onze mois après l’autorisation préfectorale, six mois après le début de la polémique dans les journaux de la région et de Paris, quatre mois après la demande d’annulation votée par le Conseil municipal, […] lorsque les professeurs étaient arrivés, que le programme des cours était affiché, que les élèves étaient inscrits11, l’arrêté semble ruiner les espoirs de fonder une faculté libre de médecine. Le 4 novembre, Mgr Hautcœur écrit au recteur de l’Académie de Douai : L’arrêté de M. le Ministre de l’Intérieur, qui annule notre convention avec l’Administration des Hospices nous met pour le moment hors d’état de faire autre chose que des cours libres. En attendant que l’affaire soit vidée devant le Conseil d’État, nous n’avons plus de clinique et par conséquent nous ne pouvons prétendre à être reconnus comme école. Veuillez donc surseoir à une inspection des locaux et des collections qui serait à présent sans objet. Une note est publiée dans les journaux et au bas de l’affiche annonçant le programme des cours de l’année 1876-1877 : Un arrêté inattendu de M. le Ministre de l’Intérieur invalidant le contrat relatif à l’Hôpital Sainte-Eugénie met l’Institut catholique dans l’impossibilité de donner, pour le moment, des inscriptions de médecine et de pharmacie. Les jeunes gens qui voudraient suivre les cours, sont invités à s’entendre le plus tôt possible avec l’Administration de l’Institut catholique, rue Royale, 70.

    27On ouvre en novembre les cours d’une première année et, faute de pouvoir donner encore à cet organisme naissant la qualité de faculté, les élèves prendront à Paris leurs inscriptions, en poursuivant leurs études à Lille, comme l’avaient fait précédemment les auditeurs des cours libres de droit12.

    Au Conseil d’État

    28Mais aussitôt connue la décision du ministre, les administrateurs de l’Institut catholique décident de porter l’affaire devant le Conseil d’État où, le 7 novembre, Maître Sabatier dépose un recours : en raisonnant manifestement par voie d’analogie, le ministre semble bien avoir excédé ses pouvoirs. C. Feron-Vrau, parti à Paris, recueille des propos rassurants : même si le Conseil d’État annulait la convention, la Commission des hospices pourrait accorder Saint-Sauveur à la Faculté libre. Certes, mais en quoi ce nouvel accord serait-il plus valable que le premier ?

    29Au Conseil d’État, l’affaire traîne quelque peu en longueur. Maître Sabatier plaide pour l’Institut catholique ; la Commission des Hospices, admise le 6 janvier 1877 à faire connaître son point de vue, adhère aux conclusions de l’Institut catholique et demande l’annulation de l’arrêté ministériel. Il en est de même du commissaire du gouvernement et, le 2 mars 1877, l’arrêt du Conseil d’État donne gain de cause à l’Institut catholique :

    Le Conseil d’État,
    […] ouï M. Denet, conseiller d’État en son rapport,
    Ouï Me Sabatier, avocat de l’Institut catholique en ses conclusions,
    Ouï Me David, maître des requêtes, commissaire du gouvernement, en ses conclusions ;
    Considérant, etc.
    Le Conseil d’État décide :
    Art. 1er. – La décision ci-dessus visée du ministre de l’Intérieur, en date du 31 octobre 1876, est annulée.

    30On devine l’allégresse avec laquelle fut reçue cette nouvelle parmi les administrateurs, les professeurs, les étudiants et leurs proches. Une messe d’actions de grâce est célébrée le 7 mars dans la chapelle de la rue Royale. Désormais, l’ouverture de la Faculté libre de médecine devient possible.

    31Certes, le conseil municipal, désavoué, demande la révocation immédiate des administrateurs des Hospices qui ont si gravement lésé les intérêts qu’ils étaient chargés de gérer, mais le préfet lui-même doit s’incliner, valider les marchés laissés en souffrance et permettre la reprise des travaux qui sont achevés en trois mois.

    32Plus tard, en mars 1879, M. P. Legrand, dans un discours à la Chambre des députés, attaque vigoureusement l’Administration des Hospices de Lille, qualifiant le contrat de frauduleux et s’attirant une réponse indignée des administrateurs. Plus tard encore, de 1902 à 1908, la question de la validité du contrat sera portée à plusieurs reprises devant les tribunaux : tribunal civil, Cour d’appel de Douai, Cour de cassation. Défendue par Me Théry, elle ne sera plus remise en cause.

    33Le 25 juin, lors de la bénédiction de la chapelle de l’hôpital Sainte-Eugénie par le doyen de Saint-Maurice, on note la présence du préfet du Nord, du maire de Lille, des membres de la Commission des Hospices, du recteur de l’Université libre et des doyens des deux facultés de médecine.

    34À l’issue de la cérémonie, le maire de Lille déclare ouvert l’hôpital Sainte-Eugénie et remet au recteur de l’Université catholique le service des cliniques médicale, chirurgicale et obstétricale de 125 lits et 10 berceaux mis à la disposition des professeurs de la Faculté libre, sauf à compléter les 200 lits dans le plus bref délai, et Mgr Hautcœur déclare installés dans les fonctions de professeurs, médecins traitants :

    • service médical : MM. les docteurs Desplats et Papillon,

    • service chirurgical : MM. les docteurs Eustache et Faucon,

    • service obstétrical : M. le docteur Bouchaud et N. (en attendant l’arrivée du Pr Vanverts).

    35Le même jour, la déclaration officielle de l’ouverture de la Faculté est adressée à l’Académie de Douai. Quelques jours plus tard, M. Fleury, recteur de l’Académie et M. Anthoine, inspecteur d’Académie en résidence à Lille, effectuent la visite des laboratoires et du jardin botanique de la rue de La Barre, de l’amphithéâtre d’anatomie de Saint-André, des services de Sainte-Eugénie et se montrent satisfaits : un travail immense a été accompli. Huit jours plus tard, le 6 juillet 1877, la Faculté libre de médecine est enfin légalement reconnue. À quelques jours de la fin de l’année universitaire, il était temps !

    Notes de bas de page

    1 C’est sous ce terme que sont exposées les premières épreuves de la Faculté par le recteur E. Lesne dans son ouvrage, Histoire de la fondation de l’Université catholique de Lille, op. cit., p. 85.

    2 Aux élections de 1876, les républicains du centre ou de gauche gagnent 11 sièges sur 17 dans le Nord. À Lille, le conseil municipal est acquis à la gauche. À la mairie, M. Jules Dutilleul succède en 1878 à M. André Catel-Béghin.

    3 Le Conseil d’hygiène et de salubrité, créé à Lille en 1828, est un organisme préfectoral dont la fonction est uniquement consultative. Il est formé de médecins (dont le médecin des épidémies), pharmaciens ou chimistes, ingénieurs, etc., nommés par le préfet pour quatre ans, ainsi que des chefs de division de la préfecture chargés de la salubrité de la voirie… et des hôpitaux.

    4 Anonyme : Les administrations des hospices républicains et le corps médical. J Sci Méd Lille, 1881, n° 5, pp. 355-356. On opposait le système diviseur ou séparatif (c’est-à-dire la fosse d’aisances) et le système unitaire (le tout à l’égout), ce dernier finissant par s’imposer. À Sainte-Eugénie, le maintien du système diviseur ne satisfait pas… les vidangeurs ; on reviendra sur la question en 1881.

    5 Notons que la loi municipale de 1884 (art. 120) réglera la question de la mise des établissements publics communaux à la disposition d’un particulier en prescrivant l’avis préalable du conseil municipal.

    6 Lettre du préfet Lizot à l’Administration des Hospices du 16 août 1876.

    7 Mac Mahon sera encore président de la République pendant trois ans ; après les élections de 1876 qui voient la victoire de la gauche, il essaiera d’intervenir dans la politique en renvoyant le ministère J. Simon et en prononçant la dissolution de l’Assemblée, mais, désavoué par les élections d’octobre 1877, de nouveau contraint de nommer un gouvernement républicain de gauche, il finira par se démettre en janvier 1879 après les élections sénatoriales qui lui sont également défavorables. L’Institut Catholique perdra alors son dernier soutien politique.

    8 Ces données sont confirmées par Aimé Houzé de l’Aulnoit : Toutes les parties de l’hôpital où ont été placés des malades ont été successivement construites de 1821 à nos jours. Après de graves irrégularités dans le service, constatées de 1817 à 1831 et responsables d’une mortalité importante de 15 à 16 %, les trois salles d’hommes du 1er étage sur la rue Saint-Sauveur, appelées Ste Marie, St Jean et St Charles, ont été aménagées en 1830. Avec les installations ultérieures, elles ont permis d’abaisser la mortalité à moins de 10 % après 1840. A. Houzé de l’Aulnoit : De l’Assistance publique à Lille, op. cit., p. 87.

    9 Le Progrès du Nord est un journal républicain fondé en 1867.

    10 Médecin de l’hôpital Saint-Sauveur, il succédera dès 1878 au doyen Cazeneuve démis de ses fonctions au bout d’un an.

    11 Historique des difficultés, etc., op. cit., p. 44.

    12 É. Lesne : Histoire de la fondation etc., op. cit., p. 109.

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Les entrepreneurs du coton

    Les entrepreneurs du coton

    Innovation et développement économique (France du Nord, 1700-1830)

    Mohamed Kasdi

    2014

    Enkhuizen au xviiie siècle

    Enkhuizen au xviiie siècle

    Le déclin d'une ville maritime hollandaise

    Thierry Allain

    2015

    Les loteries royales dans l’Europe des Lumières

    Les loteries royales dans l’Europe des Lumières

    1680-1815

    Marie-Laure Legay

    2014

    Santé et travail à la mine

    Santé et travail à la mine

    xixe-xxie siècle

    Judith Rainhorn (dir.)

    2014

    La fabrique de l’urbanisme

    La fabrique de l’urbanisme

    Les cités-jardins, entre France et Allemagne 1900-1924

    Elsa Vonau

    2014

    Banque et identité commerciale. La Société générale (1864-2014)

    Banque et identité commerciale. La Société générale (1864-2014)

    Hubert Bonin

    2014

    Les Houillères entre l’État, le marché et la société

    Les Houillères entre l’État, le marché et la société

    Les territoires de la résilience (xviiie - xxie siècles)

    Sylvie Aprile, Matthieu de Oliveira, Béatrice Touchelay et al. (dir.)

    2015

    Les Écoles dans la guerre

    Les Écoles dans la guerre

    Acteurs et institutions éducatives dans les tourmentes guerrières (xviie-xxe siècles)

    Jean-François Condette (dir.)

    2014

    Bertha von Suttner 1843-1914

    Bertha von Suttner 1843-1914

    Amazone de la paix

    Marie-Claire Hoock-Demarle

    2014

    La guerre de 1940

    La guerre de 1940

    Se battre, subir, se souvenir

    Stefan Martens et Steffen Prauser (dir.)

    2014

    Histoire de Boulogne-sur-Mer

    Histoire de Boulogne-sur-Mer

    ville d’art et d’histoire

    Alain Lottin (dir.)

    2014

    Europe de papier

    Europe de papier

    Projets européens au xixe siècle

    Sylvie Aprile, Cristina Cassina, Philippe Darriulat et al. (dir.)

    2015

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Les entrepreneurs du coton

    Les entrepreneurs du coton

    Innovation et développement économique (France du Nord, 1700-1830)

    Mohamed Kasdi

    2014

    Enkhuizen au xviiie siècle

    Enkhuizen au xviiie siècle

    Le déclin d'une ville maritime hollandaise

    Thierry Allain

    2015

    Les loteries royales dans l’Europe des Lumières

    Les loteries royales dans l’Europe des Lumières

    1680-1815

    Marie-Laure Legay

    2014

    Santé et travail à la mine

    Santé et travail à la mine

    xixe-xxie siècle

    Judith Rainhorn (dir.)

    2014

    La fabrique de l’urbanisme

    La fabrique de l’urbanisme

    Les cités-jardins, entre France et Allemagne 1900-1924

    Elsa Vonau

    2014

    Banque et identité commerciale. La Société générale (1864-2014)

    Banque et identité commerciale. La Société générale (1864-2014)

    Hubert Bonin

    2014

    Les Houillères entre l’État, le marché et la société

    Les Houillères entre l’État, le marché et la société

    Les territoires de la résilience (xviiie - xxie siècles)

    Sylvie Aprile, Matthieu de Oliveira, Béatrice Touchelay et al. (dir.)

    2015

    Les Écoles dans la guerre

    Les Écoles dans la guerre

    Acteurs et institutions éducatives dans les tourmentes guerrières (xviie-xxe siècles)

    Jean-François Condette (dir.)

    2014

    Bertha von Suttner 1843-1914

    Bertha von Suttner 1843-1914

    Amazone de la paix

    Marie-Claire Hoock-Demarle

    2014

    La guerre de 1940

    La guerre de 1940

    Se battre, subir, se souvenir

    Stefan Martens et Steffen Prauser (dir.)

    2014

    Histoire de Boulogne-sur-Mer

    Histoire de Boulogne-sur-Mer

    ville d’art et d’histoire

    Alain Lottin (dir.)

    2014

    Europe de papier

    Europe de papier

    Projets européens au xixe siècle

    Sylvie Aprile, Cristina Cassina, Philippe Darriulat et al. (dir.)

    2015

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Presses universitaires du Septentrion
    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    • lcdpu.fr
    ePub / PDF

    1 C’est sous ce terme que sont exposées les premières épreuves de la Faculté par le recteur E. Lesne dans son ouvrage, Histoire de la fondation de l’Université catholique de Lille, op. cit., p. 85.

    2 Aux élections de 1876, les républicains du centre ou de gauche gagnent 11 sièges sur 17 dans le Nord. À Lille, le conseil municipal est acquis à la gauche. À la mairie, M. Jules Dutilleul succède en 1878 à M. André Catel-Béghin.

    3 Le Conseil d’hygiène et de salubrité, créé à Lille en 1828, est un organisme préfectoral dont la fonction est uniquement consultative. Il est formé de médecins (dont le médecin des épidémies), pharmaciens ou chimistes, ingénieurs, etc., nommés par le préfet pour quatre ans, ainsi que des chefs de division de la préfecture chargés de la salubrité de la voirie… et des hôpitaux.

    4 Anonyme : Les administrations des hospices républicains et le corps médical. J Sci Méd Lille, 1881, n° 5, pp. 355-356. On opposait le système diviseur ou séparatif (c’est-à-dire la fosse d’aisances) et le système unitaire (le tout à l’égout), ce dernier finissant par s’imposer. À Sainte-Eugénie, le maintien du système diviseur ne satisfait pas… les vidangeurs ; on reviendra sur la question en 1881.

    5 Notons que la loi municipale de 1884 (art. 120) réglera la question de la mise des établissements publics communaux à la disposition d’un particulier en prescrivant l’avis préalable du conseil municipal.

    6 Lettre du préfet Lizot à l’Administration des Hospices du 16 août 1876.

    7 Mac Mahon sera encore président de la République pendant trois ans ; après les élections de 1876 qui voient la victoire de la gauche, il essaiera d’intervenir dans la politique en renvoyant le ministère J. Simon et en prononçant la dissolution de l’Assemblée, mais, désavoué par les élections d’octobre 1877, de nouveau contraint de nommer un gouvernement républicain de gauche, il finira par se démettre en janvier 1879 après les élections sénatoriales qui lui sont également défavorables. L’Institut Catholique perdra alors son dernier soutien politique.

    8 Ces données sont confirmées par Aimé Houzé de l’Aulnoit : Toutes les parties de l’hôpital où ont été placés des malades ont été successivement construites de 1821 à nos jours. Après de graves irrégularités dans le service, constatées de 1817 à 1831 et responsables d’une mortalité importante de 15 à 16 %, les trois salles d’hommes du 1er étage sur la rue Saint-Sauveur, appelées Ste Marie, St Jean et St Charles, ont été aménagées en 1830. Avec les installations ultérieures, elles ont permis d’abaisser la mortalité à moins de 10 % après 1840. A. Houzé de l’Aulnoit : De l’Assistance publique à Lille, op. cit., p. 87.

    9 Le Progrès du Nord est un journal républicain fondé en 1867.

    10 Médecin de l’hôpital Saint-Sauveur, il succédera dès 1878 au doyen Cazeneuve démis de ses fonctions au bout d’un an.

    11 Historique des difficultés, etc., op. cit., p. 44.

    12 É. Lesne : Histoire de la fondation etc., op. cit., p. 109.

    Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003

    X Facebook Email

    Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Ducoulombier, H., & Lieffoghe, J. (2010). Chapitre III. L’affaire de l’hôpital. In Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003 (1‑). Presses universitaires du Septentrion. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.112380
    Ducoulombier, Henri, et Jacques Lieffoghe. « Chapitre III. L’affaire de l’hôpital ». In Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003. Villeneuve d’Ascq: Presses universitaires du Septentrion, 2010. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.112380.
    Ducoulombier, Henri, et Jacques Lieffoghe. « Chapitre III. L’affaire de l’hôpital ». Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003, Presses universitaires du Septentrion, 2010, https://doi.org/10.4000/books.septentrion.112380.

    Référence numérique du livre

    Format

    Ducoulombier, H., & Lieffoghe, J. (2010). Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003 (1‑). Presses universitaires du Septentrion. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.112325
    Ducoulombier, Henri, et Jacques Lieffoghe. Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003. Villeneuve d’Ascq: Presses universitaires du Septentrion, 2010. https://doi.org/10.4000/books.septentrion.112325.
    Ducoulombier, Henri, et Jacques Lieffoghe. Histoire de la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, de 1876 à 2003. Presses universitaires du Septentrion, 2010, https://doi.org/10.4000/books.septentrion.112325.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses universitaires du Septentrion

    Presses universitaires du Septentrion

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Facebook
    • LinkedIn
    • Instagram
    • X
    • Flux RSS

    URL : http://www.septentrion.com

    Email : contact@septentrion.com

    Adresse :

    Université de Lille

    Rue du barreau

    BP 30199

    59654

    Villeneuve d’Ascq

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement