48 Pierre Deffontaines rentre d’un voyage en France et raconte son séjour.
49 Jean Sarrailh (1891-1964), hispaniste, fondateur de l’Institut des hautes études de l’Amérique latine en 1954.
50 Jacques Doriot (1898-1945) député communiste finalement exclu du parti. En 1936, il fonde le parti populaire français (PPF) une formation collaborationniste. Jacques Doriot participe activement à la fondation de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF) engagée sur le front russe aux côtés de l’armée allemande. Il prendra lui-même part aux combats.
51 Écrit par Pierre Deffontaines qui s’apprête à partir en France pour assister au pèlerinage organisé par les scouts autour de Notre Dame du Puy le 15 août. Il retrouve ses frères et sœurs.
52 Illisible.
53 Lors d’un précédent séjour à Vichy, en mars 1942, Pierre Deffontaines avait appris que « Poirier avait été liquidé parce que pas assez dans la ligne ».
54 L’architecte Bernard Zehrfuss (1911-1996), avait obtenu le grand Prix de Rome en 1939. Depuis l’Espagne, il gagna l’Afrique du Nord en 1943, où il se vit confier la réalisation de bâtiments publics. De retour en France, il fut nommé, en 1956, architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux, puis inspecteur général (1965-1968). Bernard Zehrfuss est, entre autres réalisations, le co-auteur du CNIT, du Palais de l’Unesco, des usines Renault de Flins et du musée gallo-romain de Lyon.
55 Écrit par Geneviève Deffontaines.
56 Pierre Gassier, professeur au Lycée français de Madrid. Spécialiste de Goya.
57 Le 11 novembre 1942, son beau-frère Auguste Viatte, écrit depuis le Canada : « Et Pierre, que va devenir sa situation à Barcelone ? Il était payé par Vichy… S’il allait au Brésil ? S’il venait ici ? » Claude Hauser, D’un monde à l’autre, op. cit. p. 486.
58 Pierre Deffontaines reprend la rédaction du journal.
59 Claude Hauser publie la lettre que, le 3 septembre 1940, Pierre Deffontaines adresse à Auguste Viatte après son retour de Vichy. Le ministère de la Jeunesse l’avait convoqué afin de lui proposer un poste. Comme la plupart de ses compatriotes, Deffontaines pensait que, le moment venu, le maréchal Pétain engagerait la France dans la reprise des combats contre l’occupant. Il avait décelé la naissance d’un esprit de résistance morale, une anglophilie naissante mais respectueuse du Maréchal. « On écoute la radio française pour savoir ce qu’il ne faut pas penser et de même pour les journaux. Un large courant d’anglophilie se dessine associé d’ailleurs à un profond respect vis-à-vis de Pétain et je puis t’assurer que les deux choses sont parfaitement conciliables. J’ai vu le Maréchal et il m’a même invité à dîner et m’a paru vraiment splendide dans la tourmente. Pour lui, comme pour nous tout n’est pas terminé ». D’un monde à l’autre, op. cit. p. 164.
60 Antiallemande et maréchaliste, la communauté française en Espagne s’identifie avec le gouvernement d’Alger.
61 Sa femme, Geneviève.
62 En rompant avec Vichy, seul gouvernement reconnu par Madrid, les dissidents craignaient que les autorités espagnoles ne s’emparent des établissements passés à la dissidence algéroise. En mars 1943, la rupture sera rendue officielle, les directeurs seront destitués et remplacés par des fonctionnaires fidèles au régime de Vichy.
63 Walter Fitzwilliam Starkie (1894-1976), hispaniste irlandais, directeur de l’Institut britannique de Madrid (140-1954).
64 Samuel Hoare (1880-1959), ambassadeur britannique en poste à Madrid de 1940 à 1944.
65 Gaston Blanc, proviseur du Lycée français de Madrid. C’est le seul membre de l’équipe de direction appelé à quitter l’Espagne après la Libération pour être resté dans le giron de l’ambassade vichyste de François Piétri.
66 Il s’agit du Tonnant qui se saborde devant Cadix le 15 novembre 1942. Son commandant, le lieutenant Paumier fut tué le 8 novembre, alors qu’il était à quai, lors des bombardements qui précédèrent le débarquement allié.
67 Frère cadet de Pierre Deffontaines. Sa femme se prénomme Denise.
68 René Castéran, consul français à Barcelone, partisan du général de Gaulle.
69 José Antonio Primo de Rivera (1903-1936), chef de la Phalange, exécuté le 20 novembre 1936 par les républicains. Il est commémoré par le régime comme un martyr de la cause nationaliste.
70 Pierre Deffontaines, Géographie et religions, (collection de Géographie humaine n° 21), Paris, Gallimard, 1948.
71 Il s’agit du professeur de droit Robert Bordaz (1908-1996), qui, après la Libération servira comme haut fonctionnaire de l’État : directeur de cabinet du ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme (1948-1951) conseiller d’État (1958), directeur général de la RTF (1962-1964), chargé de la construction et de l’ouverture du Centre Georges Pompidou (1970-1977).
72 Illisible.
73 Au cours de son entrevue avec le maréchal Pétain en août 1940, Pierre Deffontaines avait obtenu la promesse d’un agrandissement de l’Institut français de Barcelone.
74 [AIFB, carton 15] Conférences données par Robert Bordaz : Le progrès économique et l’avenir de la science (janvier 1943), Les différentes formes de l’inflation monétaire (avril 1943).
75 Roger Besse-Desmoulières, consul adjoint du consulat général de Barcelone, passe à la dissidence le 23 mars 1943. Chef de la Croix-Rouge française de Barcelone, il sera chargé de la coordination de l’aide aux réfugiés français.
76 Il s’agit du colonel Pierre Malaise. Après la mort de Darlan en décembre 1942, Malaise devient à Barcelone le représentant de l’autorité giraudiste basée à Alger.
77 François Piétri restera fidèle au gouvernement de Vichy jusqu’à la Libération.
78 Anthony Eden (1897-1977), ministre de la Guerre puis secrétaire aux Affaires étrangères du gouvernement de Churchill (fin 1940 à 1945).
79 [AIFB, carton 15] Titre des conférences données par Deffontaines (cycle : Le potentiel géographique de la France) : La place des villes en France : Paris ; La France, façade océanique et terminus de l’ancien monde ; Le couloir du Rhône, porte de la Méditerranée ; Vers une agriculture nouvelle : les primeurs ; À la conquête d’une autonomie d’énergie par l’électricité ; Les fouillis des routes et voies d’eau ; Goût de la qualité : un peuple d’artisans.
80 Un estraperlista pratique le marché noir (el estraperlo). Jusqu’au début des années 1950, les produits de première nécessité sont rationnés en Espagne. Le régime franquiste est au ban de la communauté internationale et pratique l’autarcie. Le marché noir se développe.
81 André Debeaux, directeur de l’École française de Valence et de la première délégation de l’Institut français créée en Espagne.
82 Après l’instauration des premières lois antisémites, Jean Marx avait démissionné de la direction du service des Œuvres françaises à l’étranger (SOFE). Successeurs de Jean Marx à la tête du SOFE : Claude de Bréart de Boisanger (1940-1941), Jean de Hauteclocque (1941), Jean Rivière (1941-1942), Georges Poirier (1942-1944). Henry Laugier prend la tête du SOFE sous le GPRF (1944-1945), il est ensuite le premier directeur de la DGRC (1945-1946).
83 Marcel-Henri Gaussen (1891-1981), botaniste français, professeur à l’université de Toulouse.
84 Le cercle de géographie est l’un des tous premiers cercles fondés à l’Institut français de Barcelone. Après la guerre civile, et l’exil de géographes prestigieux (Pau Vila, Marc-Aureli Vila et Gonçal de Reparaz), l’enseignement et la recherche géographique, avaient, selon Joan Vilà Valentí « pratiquement disparu de l’université de Barcelone ». Le cercle de l’Institut accueillait notamment les géographes de la Societat catalana de geografia tels que Lluís Solé i Sabaris, Salvador Llobet et Josep Iglésies.
85 Marie-Josèphe, sœur de Pierre Deffontaines.
86 Monseigneur Eugène Beaupin (1877-1953). Il fut secrétaire de la jeune Garde du Sillon de Marc Sangnier, secrétaire général du Comité catholique des amitiés françaises à l’étranger et membre de l’union catholique des études internationales (UCEI).
87 Ouvert pendant la guerre civile, Miranda del Ebro (province de Burgos) était un camp de concentration dans lequel s’entassaient, les prisonniers républicains. À partir de 1941, le camp reçoit l’arrivée de combattants étrangers en fuite, arrêtés sur le sol espagnol.
88 Antonio Aunós Pérez, docteur en droit, frère d’Eduardo Aunós ministre de la Justice à l’époque.
89 Dès les premières années de son mandat à Barcelone, Pierre Deffontaines encourage la formation de cercles d´études. Cette initiative qui ne se répète pas dans les autres Instituts français d’Espagne est inspirée des pratiques des Équipes sociales. Les cercles (géographique, littéraire, scientifique, juridique et social) se forment au cours de la seconde guerre mondiale. Après 1945, d’autres cercles verront le jour (Manuel de Falla, Lumière, Maillol…) permettant aux artistes et aux intellectuels catalans de se réunir, de se documenter et parfois d’obtenir une bourse d’études pour Paris.
90 Nom illisible.
91 Commune située dans le Nord de la France.
92 Jordi Sarsanedas i Vives (1924-2006), poète et écrivain catalan. Sarsanedas fut un proche de la famille Deffontaines et un membre actif du cercle littéraire de l’Institut français de Barcelone. Titulaire d’une Licence de lettres (université de Toulouse), il fut également professeur de français. En 1999, il reçut le Premio nacional de la Crítica de poesía catalana pour son œuvre Cor meu, el món.
93 Scout routier : ce terme désigne un jeune adulte engagé dans les valeurs du scoutisme.
94 Dans les archives personnelles de Deffontaines (Biblioteca de Catalunya) j’ai trouvé une lettre qui lui a été adressée le 29 décembre 1941 par Ch. Ramade, responsable scout à Madrid, qui montre que Deffontaines avait la responsabilité d’une troupe scoute. « Cher Commissaire, Je vous envoie ci-joint le bordereau des cotisations des chefs, destiné au secrétariat de district. (…) Je sais par François Bouvier que la troupe de Barcelone va bien. Il me dit qu’il est très content et que tout : réunions, sorties, etc… est épatant. Cher Commissaire, je vous souhaite au nom du groupe Saint-Louis, au nom de la scout maîtrise et en mon nom propre, nos vœux les meilleurs pour vous et madame Deffontaines, nos vœux les meilleurs pour cette année 1942, assez sombre, mais dans laquelle nos Mouvements de Jeunesse et particulièrement notre scoutisme sauront apporter la note vraie d’espoir chrétien ». BC-B, Fonds Deffontaines, carton 1.
95 Henri de Kerillis (1889-1958), journaliste et homme politique issu de la droite républicaine. Catholique, antimunichois, il se prononce contre Pétain et l’armistice. Il prend le parti du général de Gaulle dès juillet 1940. Il s’installe à New York et intègre l’équipe de rédaction de l’hebdomadaire Pour la Victoire destiné à la communauté française expatriée aux États-Unis. Après le débarquement allié en Afrique du Nord, il prendra finalement parti pour Giraud contre de Gaulle puis se prononcera résolument contre l’homme du 18 juin.
96 De retour d’Alger après l’assassinat de l’amiral Darlan, le colonel Malaise rentre en Espagne en qualité de représentant du colonel Giraud. Malaise installe un bureau dans les locaux de l’ambassade des États-Unis. Jusqu’en mars 1943, son action vise à préparer la seconde vague de ralliements des établissements français au gouvernement d’Alger et à organiser le secours aux réfugiés français ainsi que leur acheminement vers les troupes d’Afrique du Nord.