1 Dans son discours d’accueil du maréchal Pétain à l’Académie française en 1931.

2 Dans Jacques Péricard, Verdun, 1914-1918, Paris, Librairie de France, 1933, p. 276. Avec l’ouvrage d’Antoine Prost et de Gerd Krumeich, Verdun. Une histoire franco-allemande de la bataille, Paris, Tallandier, 2015, nous disposons depuis peu d’un regard franco-allemand sur la bataille. Le mythe et les mémoires française et allemande de Verdun sont traités dans la troisième partie du livre (p. 183-257).

3 Le général Castelnau est le premier à ordonner à tenir sur la ligne de défense coûte que coûte. Voir l’article « Verdun », dans F. Cochet et R. Porte, Dictionnaire de la Grande guerre, Paris, Robert Laffont, collection « Bouquins », p. 1047.

4 Général Serrigny, Trente ans avec Pétain, Paris, Plon, 1959, p. 64.

5 Pour la seule journée du 21 février 1916, les Allemands auraient tiré un million d’obus.

6 On sait que les Allemands procèdent très différemment. Au lieu de faire tourner des unités fraîches pour remplacer celles où le taux de mortalité a atteint des sommets, ils laissent les grandes unités sur place et complètent par des hommes de renfort. Du coup, les unités ne prennent jamais de recul par rapport à la bataille et le moral allemand est très atteint à partir de mars 1916.

7 Lors de la cérémonie d’une stèle en septembre 2009, le secrétaire d’État aux affaires européennes a encore parlé de plus de 500 000 morts.

8 Cité par Joëlle Beurier, Images et violence, 1914-1918. Quand le Miroir racontait la Grande Guerre, Paris, Nouveau Monde éditions, 2007, p. 59.

9 Antoine Prost, « Verdun », dans P. Nora (éd.), Les lieux de mémoire, tome II, Paris, Gallimard, collection « Quarto », 1997, p. 1758.

10 Stéphanie Dalbin, Visions croisées franco-allemandes de la Première Guerre mondiale. Étude de deux quotidiens : la Metzer Zeitung et l’Est Républicain, Berne, Peter Lang, collection « Convergences » sous la direction de Michel Grunewald, 2007.

11 Avec un taux de présence de la bataille de Verdun de 63 % à Nancy pour seulement 28 % à Metz, voir S. Dalbin, op. cit., p. 193.

12 Ulrich Keller, « Verdun, 1916 in Die Schlacht der Bildreportagen », Fotogeschichte und Ästhetik der Fotografie, n° 130, 2013, p. 51-84.

13 Voir Gerd Krumeich « Kriegsfotografie zwischen Erleben und Propaganda. Verdun und die Somme in deutschen und französischen Fotografien des Ersten Weltkriegs », dans U. Daniel et W. Siemann (éds) Propaganda, Meinungskampf, Verführung und politische Sinnstifung, 1789-1989, Francfort-sur-le-Main, Fischer, 1994, p. 117-132. Voir également Anne Lipp, Meinungslenkung im Krieg. Kriegserfahrungen deutscher Soldaten und ihre Deutung 1914-1918, Göttingen, Vandenhoeck und Ruprecht, 2003, pour qui la bataille de la Somme constitue bien la bataille de référence des Allemands davantage que Verdun, p. 165.

14 Cité par Jean-Pierre Salzmann, « La bataille de Verdun, un but touristique ? », dans F. Cochet (éd.), Verdun sous le regard du monde, Saint-Cloud, Soteca/14-18 Éditions, 2006, p. 342.

15 Sur les cérémonies mémorielles verdunoises, voir François Cochet « Verdun et la construction de ses mémoires. De la bataille au Centre Mondial de la Paix », dans R. Hudemann et M. Schmeling (éds), Die ‘Nation’ auf dem Prüfstand, Berlin, Akademie Verlag, collection « Vice-Versa Deutsch-Französische Kulturstudien », 2009, p. 65-77.

16 « Die Tragödie von Verdun 1916 », dans Schlachten des Weltkriegs in Einzeldarstellungen, bearb. und herausgegeben im Auftrag des Reichsarchivs, Berlin, 1929, vol. 15, n° 4, p. 200, cité par Christoph Cornelissen dans « La réception de la bataille de Verdun en Allemagne », dans F. Cochet (éd.) 1916-2006, Verdun sous le regard du monde, op. cit., p. 155.

17 Voir la communication d’Arndt Weinrich, « Le soldat inconnu allemand, 1918-1993 », dans F. Cochet et J.-N. Grandhomme (éds), Les soldats inconnus de la Grande Guerre. La mort, le deuil, la mémoire, Saint-Cloud, Soteca/14-18 éditions, 2012, p. 65-85.

18 Franz Schauwecker, Im Todesrachen : Die Deutsche Seele im Weltkrieg, Halle, H. Diekmann, 1919.

19 Werner Beumelburg, Douaumont, Munich, Oldenburg, 1937, 3^e édition (1925).

20 Union Nationale des Combattants, créée en décembre 1918 sous la double houlette de Georges Clemenceau et du Père Daniel Brottier, reconnue d’utilité publique le 20 juin 1920.

21 Association Républicaine des Anciens Combattants, créée en novembre 1917 par Raymond Lefebvre, Henri Barbusse, Paul Vaillant-Couturier et Boris Souvarine, par des membres de la SFIO. Après la rupture du congrès de Tours de décembre 1920 qui voit la création de la Section Française de l’Internationale Communiste (SFIC) rapidement devenue Parti Communiste Français (PCF), l’ARAC devient l’organisation-relai du PCF auprès des anciens combattants.

22 Hans Zöberlein (1895-1964), Der Glaube an Deutschland. Ein Kriegserlebnis von Verdun bis zum Umsturz, Munich, Franz Eher, 1931.

23 Voir Christoph Cornelissen, « Die Frontgeneration deutscher Historiker und der Erste Weltkrieg », dans J. Dülffer et G. Krumeich (éds), Der verlorene Frieden. Politik und Kriegskultur nach 1918, Essen, Klartext, 2002, p. 311-337.

24 Sur ces dimensions, voir Lydiane Guet-Montchal, « 1926-2006 : les commémorations de la bataille de Verdun », dans F. Cochet (éd.), 1916-2006 : Verdun sous le regard du monde, op. cit., p. 351-370.

25 Sur la tranchée des baïonnettes, voir Jean-Pierre Verney, « La tranchée des baïonnettes », dans 14-18, La Grande Guerre, février-mars 2006, n° 30, p. 76-78.

26 Extrait d’un rapport sur les inhumations. 6^e CA. État-major, 1^er bureau, section de l’état civil, 29 juin 1920, cité par Jean-Pierre Verney, op. cit., p. 76.

27 Voir A. Weinrich, op. cit., p. 71.

28 Voir Gerd Krumeich, « Langemarck », dans E. François et H. Schulze (éds), Deutsche Erinnerungsorte, Munich, C.H.Beck, 2001, p. 292-309.

29 Voir Bernd Hüppauf, « Schlachtenmythen und die Konstruktion des “Neuen Menschen” », dans G. Hirschfeld, G. Krumeich et I. Renz (éds), « Keiner fühlt sich hier mehr als Mensch »… Erlebnis und Wirkung des Ersten Weltkriegs, Essen, Klartext, 1993, p. 43-84.

30 Voir Arndt Weinrich, « D’une guerre, l’autre. Le Frontsoldat de la Grande Guerre et la remobilisation de la jeunesse allemande », Revue d’histoire de la Shoah, numéro « Violences de guerre, violences coloniales, violences extrêmes avant la Shoah », n° 189, juillet-décembre 2008, p. 373-389 et la version publiée de la thèse du même auteur, Der Weltkrieg als Erzieher. Jugend zwischen Weimarer Republik und Nationalsozialismus, Essen, Klartext, 2013.

31 Voir Claire Moreau-Trichet, Henri Pichot et l’Allemagne de 1930 à 1945, Berne, Peter Lang 2004.

32 Sally Carlton, Calling the Fallen: The mobilisation of the war dead on Armistice Day through French Veteran Discourse and Practice, Ph.D. de l’université de Western Australia, 2011. Voir aussi son article en ligne, « To enact and counteract reconciliation: The Veillée de Verdun and Franco-German rapprochement » <www.irmgard-cninx-stiftung.de/…/Carlton_essay.pdf>.

33 Voir la contribution de Reiner Marcowitz dans ce volume.

34 A. Prost, « Verdun », dans P. Nora, op. cit., p. 1772.