1 Laurent Gutierrez, Laurent Besse et Antoine Prost (dir.), Réformer l’école, l’apport de l’Éducation nouvelle (1930-1970), Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2012.
2 Miss Pledge ou l’apparition de la « néo-suédoise » en France, Paris, Gévédit’, 1980.
3 Publiée en 2009 sur le site « Histoire du mouvement de l’éducation nouvelle » et accessible à l’adresse http://hmenf.free.fr/article.php3?id_article=225 (consulté le 1er mars 2016).
4 « Les origines oubliées de la gymnastique volontaire entre les deux guerres mondiales », dans Jean Saint-Martin et Thierry Terret (éd.), Sport et genre, Paris, 1995, p. 55-69.
5 Pour Coevoet comme pour Saint-Martin, elles se confondent avec les « papiers » Pledge déposés aux archives de la FFEPGV par Marguerite Voisin, son exécutrice testamentaire. Je remercie, pour leur accueil et pour leur aide, Jonas Micard, archiviste-documentaliste, et Julie Waskar, directrice des moyens généraux et des finances de la FFEPGV.
6 Principalement aux Archives de Paris (A-Paris) et du Rhône (AD 69), la prospection auprès de l’Institut Jaques-Dalcroze (Genève) s’étant avérée infructueuse, malgré le concours de Soazig Mercier, sa bibliothécaire, que je remercie.
7 Ont été en particulier exploitées les livraisons de La Nouvelle Éducation, la revue fondée et dirigée par Madeleine Guéritte et Roger Cousinet, mais aussi celles de la Correspondance de l’École normale sociale.
8 Entretiens avec Jean-Michel Guilcher, élève de Miss Pledge à partir de 1937 et père d’Yvon. Je remercie J.-M. Guilcher pour la communication d’un texte inédit qu’il lui a récemment consacré.
9 Fille de James P. et d’Alice Turvey.
10 Publié pour la première fois en 1651.
11 Sharp a d’abord fondé en 1898 la Folk Song Society puis, en 1911, l’English Folk Dance Society. Les deux associations fusionnent en 1932 pour former l’English Folk Dance and Song Society.
12 Cf. le site de cet établissement : http://www.cecilsharphouse.org/csh-home.
13 Extrait de l’interview publié dans La Presse, Montréal, 18 août 1938, « L’histoire d’une Anglaise devenue vraie Parisienne » (FFEPGV, papiers Pledge).
14 Ibid.
15 Lynn Garafola, « Interlude oublié : la danse rythmique à l’Opéra de Paris », Recherches en danse 2015, 3, http://danse.revues.org/995 (consulté le 1er mars 2016).
16 Toujours dans l’interview à La Presse.
17 La recherche que Pascale Etiennette, la responsable de son service d’archives, a bien voulu conduire dans les dossiers d’associations de la Préfecture de police est demeurée infructueuse.
18 246 boulevard Raspail (liste nominative du dénombrement de population de 1931, A-Paris, 2MiLN1931) ; la source précise qu’Elisabeth Talansier est née en Lozère, en 1893, et lui attribue la profession de secrétaire.
19 Une traduction française partielle de sa Gymnastique féminine paraît en 1929 chez Delachaux et Niestlé. La traduction anglaise est postérieure de trois ans.
20 Maud Karpeles (1885-1976), assistante puis exécutrice testamentaire de Sharp, avait supervisé la construction de la Cecil Sharp House. Pledge lui a confié la présidence du comité d’honneur des ADP.
21 Ainsi le « stage de Pâques » organisé en 1939 dans les locaux d’une colonie de vacances appartenant à la ville de Clermont-Ferrand, Ker Netra, au Château d’Olonne (Vendée).
22 « Au mois de septembre [1939], je me suis trouvée en Savoie, ne sachant trop quoi faire de moi-même et j’ai demandé à la Fédération des Éclaireuses dans le Rhône où je pouvais me rendre utile. J’ai été appelée dans un Centre d’enfants où il y avait plusieurs centaines d’enfants évacués d’une grande ville » (rapport aux Journées d’étude de service social, février 1940). Du printemps 1939 à la déclaration de guerre, Pledge avait résidé à Notre-Dame de Bellecombe (Savoie) (AD 69, 829 W 251, dossier 64685, lettre du chef de la Sûreté lyonnaise au secrétaire général pour la police à Lyon, 6 septembre 1940).
23 Domaine du Bon Accueil au hameau d’Apinost, ancienne maison de convalescence pour jeunes filles relevant de la Fondation Gillet.
24 AD 69, 829 W 251, dossier 64685, lettre du 16 septembre 1940.
25 À l’instigation de Jean-Michel Guilcher, son ancien élève à Paris. Sur Jeune France et les maîtrises, centres de formation de moniteurs à l’enseignement artistique, voir l’étude de Véronique Chabrol, « L’ambition de Jeune France », Cahiers de l’IHTP n° 8, 1988, p. 112.
26 En juin 1943, la Police lyonnaise refuse de lui délivrer le laissez-passer qu’elle sollicitait pour se rendre en Dordogne afin d’y « faire une enquête sur les danses limousines pour [se] perfectionner dans [sa] profession » (AD 69, 829 W 251, dossier 64685).
27 On trouve dans les papiers Pledge une « Fiche (imprimée) n° 1 » datée (mention ms autographe) « Lyon. 1943 », publiée avec un en-tête « Les Scouts de France, cahier d’art dramatique » et intitulée « Danse populaire - Le vrai rôle de la Danse Populaire chez les Jeunes et la formation des “Meneurs” de Danse ». Il y est précisé, en Nota Bene, p. 3 : « Des cours des « Amis de la Danse Populaire » fonctionnent à Paris, à Lyon, à Saint-Étienne, à Clermont-Ferrand, au Puy et à Annecy. »
28 Au n° 83, dans un immeuble aujourd’hui démoli, où elle résidait déjà en 1936 (liste nominative du dénombrement de population de 1946, A-Paris, 2MiLN 1946).
29 Sur cette désillusion, les témoignages de Coevoet et de Guilcher convergent : « Elle rencontre ses anciens élèves, ses assistants, les membres de sa société. Tout ce passé n’a pas résisté au choc de la guerre, de l’occupation, à l’esprit d’indépendance né d’une trop longue séparation » (G. Coevoet, op. cit., p. 4) ; « Quand miss Pledge est revenue à Paris en 1945, ce public nouveau […] a refusé de se placer sous la direction d’un maître dont on savait qu’il concevrait son enseignement de toute autre manière. Miss Pledge s’est vue brutalement déposséder de tout le fruit de son travail d’autrefois » (J.-M. Guilcher, texte inédit, p. 4).
30 Sur l’école du Père Castor, voir le témoignage de Colette Burgé et d’Anni Horine-Borzeix, « Une école, des enfants, une recherche : l’École du Père Castor », dans Conseil général de la Nièvre, Le père Castor Paul Faucher (1898-1967), un Nivernais inventeur de l’album moderne, actes du colloque de Pougues-les-Eaux, 20-21 novembre 1998, Nevers, 1999, p. 85-100.
31 Et pour lesquelles elle réunit une équipe pédagogique où figurent les fidèles Elisabeth Talansier et Jean-Michel Guilcher, ainsi que la danseuse berrichonne Suzanne Chemisier.
32 Dactylogramme d’une « Causerie » faite le 13 juin 1930 au Gymnase Denfert-Rochereau (FFEPGV, papiers Pledge).
33 Marcel Jousse (1886-1961), SJ, est l’inventeur de la « rythmo-pédagogie » ; il commence ses « conférences libres » à la Sorbonne en 1931.
34 Cf. Nelcya Delanoë, Le Raspail vert, l’American Center à Paris, 1934-1994, une histoire des avant-gardes franco-américaines, Paris, Seghers, 1994, p. 33-34. Le nom officiel de l’établissement est American Students’ and Artists’ Center.
35 Edith Lathrop (A-Paris, 2MiLN1931).
36 Aujourd’hui 79 avenue Denfert-Rochereau, au siège de la congrégation des Assomptionnistes.
37 Dépendance de l’église américaine, également appelée Salle Thurber.
38 Respectivement rue du Moulin vert et boulevard Kellermann.
39 Avec quatre adresses : un gymnase 58 rue de Londres, le studio de la salle Pleyel, l’Institut de la Madeleine (rue de la Ville-l’Évêque) et le centre social de la Croix St-Simon.
40 Source : comptes rendus d’activité et prospectus d’Éducation et Mouvement (papiers Pledge), encarts publicitaires parus dans La Nouvelle Éducation entre 1930 et 1938.
41 Le terme s’impose pour désigner les bénéficiaires d’un enseignement relevant, selon une terminologie anachronique, des activités périscolaires. Le prospectus d’Éducation et Mouvement pour 1938 présente une tarification relativement complexe, progressive en fonction de la durée des leçons (de trois quarts d’heure à une heure et quart par semaine) mais également dégressive d’un trimestre à l’autre : l’éventail de prix va ainsi de 400 à 140 F par trimestre, « payables d’avance ». Aux ADP, il est question de cotisation (annuelle) dont le montant est bien plus faible : 10 F pour les « écoliers », 20 F pour les « membres actifs », 30 F pour les « professeurs certifiés » (prospectus de 1934).
42 Que dirige Joseph Canteloube, lui aussi membre du comité d’honneur des ADP.
43 R. de Maré avait précédemment fondé les Ballets suédois (1920-1925).
44 Sur ces deux expositions et les conférences qui leur furent associées, voir Claire Rousier, Inge Baxman, Patricia Veroli (dir.), Les Archives internationales de la danse, 1931-1952, Paris-Pantin, Centre national de la danse, 2006, notamment p. 27-30 et 128-143, ainsi qu’Anne Décoret-Ahiha, « Les Archives internationales de la danse et l’anthropologie de la danse », dans Jacqueline Christophe, Denis-Michel Boëll, Régis Meyran (dir.), Du folklore à l’ethnologie, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2009, p. 103-112.
45 Cf. Yves Defrance, « Claudie Marcel-Dubois (1913-1989) : du folklore musical à l’ethnomusicologie de la France », dans Marie-Barbara Le Gonidec (éd.), Les archives de la Mission de folklore musical en Basse-Bretagne de 1939, Paris-Rennes, CTHS-Dastum, 2009, p. 66-77.
46 Ce folkloriste, secrétaire général de la Société des amis des arts populaires, a participé, en juillet 1936, au congrès mondial des loisirs organisé à Hambourg par le régime hitlérien (cf. Catherine Velay-Vallantin, « Le congrès international de folklore de 1937 », Annales. Histoire, Sciences sociales, 54e année, n° 2, 1999, p. 484). Les contacts avec Le Floch et Marcel-Dubois sont attestés jusqu’en 1939 (compte rendu d’activité pour 1938-1939, papiers Pledge) : l’un donne aux ADP des cours-conférences « sur l’historique du folklore français », la seconde leur fait visiter le « département d’ethnographie musicale du Musée de l’Homme ».
47 Bretagne, Normandie, Pays basque et Vendée.
48 Artiste de cirque d’origine amérindienne. Les interventions du circassien et de la compositrice Jeanne Herscher-Clément sont données d’octobre 1935 à février 1936.
49 Anonyme, « Éducation physique et danses populaires », La Nouvelle Éducation, 1937, p. 150. Pledge, dans une causerie sur « La danse populaire » rapportée dans cette même revue (1935, n° 138, p. 141), déplore elle-même qu’« En France, la bourrée et le branle so[ie]nt encore étouffés sous les danses nègres des salons ».
50 Qui suscitent un témoignage de reconnaissance d’une responsable des Éclaireuses de France « pour les bienfaits que leur a apportés la danse populaire, en train de devenir un nouvel enrichissement du scoutisme » (ibid.).
51 Avérés avec Henriette Goldenbaum, fondatrice de la Guilde des joueurs et faiseurs de pipeaux, dont la présence est attestée dès la deuxième réunion des ADP, à l’automne 1934 ; plausibles mais non prouvés avec William Lemit, qui fera lui aussi partie de l’équipe Jeune France en 1940-1942.
52 Anonyme, « Les Amis de la danse populaire, compte rendu de la deuxième réunion salle Thurber », La Nouvelle Éducation, 1935, p. 14.
53 FFEPGV, papiers Pledge, inédit non daté mais datant au plus tôt de 1937.
54 Au château de Clerlande, dans l’« ex-école de cadres de la région Auvergne » (papiers Pledge, bulletin d’inscription).
55 François Faucher, « Aux sources d’une création en mouvement », dans Conseil général de la Nièvre, Le père Castor, Paul Faucher (1898-1967), un Nivernais inventeur de l’album moderne, Nevers, 1999, p. 23.
56 Dont la note d’intention de cinq pages dactyl. figure dans les papiers Pledge.
57 La Presse, art. cité.
58 Et principalement conservés dans ses « Papiers » déjà maintes fois référencés.
59 Dans le n° 71 de cette revue publiée par l’Association féminine pour l’étude et l’action sociale, dont dépendait l’École. D’inspiration catholique, l’établissement qui a fêté son centenaire en 2011 formait déjà dans les années 1930 des travailleuses sociales et des jardinières d’enfants. Ses élèves ont alors bénéficié des « cours d’information sur les origines du chant et de la danse populaire et sur leur utilisation pédagogique » que Pledge y assurait (compte rendu d’activité 1936-1937 des ADP).
60 Dans le n° 138.
61 Texte inédit déjà cité.
62 FFEPGV, Papiers Pledge.
63 Ibid.
64 « [La] voix [du professeur] a une influence très puissante, son inflexion doit communiquer à l’élève le caractère du mouvement à exécuter. » (allocution de Pledge pour la « première démonstration de [la] méthode [Björkstén] », 1930, papiers Pledge).
65 Le titre de cette seconde publication est Le geste et le rythme (Paris, 1965, Armand Colin, collection des « Cahiers de pédagogie moderne »). Cet ouvrage comme l’album de Guilcher ont connu de très nombreuses réimpressions.
