1 Notamment : Christine Peltre, Les débuts de « l’École de Metz » ou la naissance d’un mouvement artistique en province (1789-1834), thèse de l’université Paris I, 1981 ; Alain Mercier, « Les débuts de la “petite école”. Un apprentissage graphique au Conservatoire sous l’Empire », Les Cahiers d’histoire du CNAM, n° 4, juillet 1994, p. 27-55 ; Delphine Maurant, Les frères Colin (1795-1875) et l’école de dessin de Nîmes (1816-1838), mémoire de maîtrise de l’université de Montpellier III, 1995 ; Géraldine Lavigne, L’école des sculpteurs du Puy-de-Dôme au XIXe siècle, Thèse de l’université Blaise Pascal - Clermont II, 1996 ; Renaud d’Enfert, Rossella Froissart, Ulrich Leben, Sylvie Martin, Histoire de l’École nationale supérieure des arts décoratifs (1766-1941), Journal de l’Ensad, n° 24, novembre 2004 ; Janie Rochet, L’école de dessin de Chambéry : de sa création à l’émergence de l’École de peinture (1777-1833), mémoire de master 1 « Sciences humaines et sociales » de l’université de Grenoble Pierre Mendès France, 2010.
2 Renaud d’Enfert, L’enseignement du dessin en France. Figure humaine et dessin géométrique (1750-1850), Paris, Belin, 2003 ; R. d’Enfert, « Entre formacion profesional y educacion popular : cursos publicos y escuelas de dibujo en Francia, 1815-años 1860 », dans Jean-Louis Guereña, Alejandro Tiana Ferrer (dir.), Formas y espacios de la educación popular en la Europa mediterráne. Siglos XIX y XX, Madrid, UNED/Casa de Velázquez, 2016, p. 131-146. Également : Stéphane Laurent, L’art utile. Les écoles d’arts appliqués sous le Second Empire et la Troisième République, Paris, L’Harmattan, 1998.
3 Agnès Lahalle, Les écoles de dessin au XVIIIe siècle. Entre arts libéraux et arts mécaniques, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006 ; Frédéric Morvan Becker, L’école gratuite de dessin de Rouen, ou la formation des techniciens au XVIIIe siècle, thèse d’histoire de l’université Paris 8, 2010.
4 De la même façon, l’enseignement du dessin linéaire, introduit dans les écoles mutuelles de la Restauration, s’adresse a priori aux garçons et non aux filles pour lesquelles il est remplacé par les travaux d’aiguille. Cf. R. d’Enfert, L’enseignement du dessin en France, op. cit.
5 René Grevet, L’avènement de l’école contemporaine en France (1789-1835) : laïcisation et confessionnalisation de la culture scolaire, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2001, p. 299.
6 Gérard Bodé, Élisabeth Foltz-Gaveau, Les établissements d’enseignement technique en France (1789-1940), t. 2 : Le Lot, Lyon, INRP, 2005.
7 Monique Drosson, « L’enseignement du dessin et de la gravure à Mulhouse à travers les bulletins de la S.I.M., 1829-1939 », dans Monique Drosson (dir.), Du burin au laser. La gravure pour tissu du XVIIIe siècle à nos jours, Thonon-les-Bains, Éditions de l’Alabaron, Musée de l’Impression sur Étoffes, 1990, p. 35-46. Selon cette auteure, l’idée resurgit en 1863 et se concrétise en 1886 (p. 44).
8 Enquête sur l’enseignement professionnel ou recueil de dépositions faites en 1863 et 1864 devant la commission de l’enseignement professionnel, sous la présidence de son Excellence M. Béhic, ministre de l’Agriculture, du Commerce et des Travaux publics, Paris, Imprimerie impériale, 1864-1865, tome 2, p. 745-746 et p. 760.
9 Paul Dupré, Gustave Ollendorf, Traité de l’administration des beaux-arts, Paris, Paul Dupont, 1885, t. 1, p. 332.
10 Selon le Literary Panorama, 1810, p. 974.
11 Benoît-André Houard-Devert, Précis historique des canaux de l’Ourcq, de Saint-Denis et de Saint-Maur à Paris, Orléans, Imp. Darnault-Maurant, 1820, p. 7. René-Alexandre-François Frère de Montizon fut également maître de pension à Paris dans les années 1760, cf. Marcel Grandière, L’Idéal pédagogique en France au dix-huitième siècle, Oxford, Voltaire Foundation, 1998, p. 172.
12 Marie Frère de Montizon, « Discours prononcé par Madame Frère de Montizon, née Turben, fondatrice et directrice de l’établissement », dans Discours prononcés le premier messidor an XI (20 juin 1803), dans une des salles du onzième arrondissement de la municipalité de Paris lors de l’ouverture de l’École de dessin pour les jeunes demoiselles, Paris, Baudoin, thermidor an XI (1803), p. 11.
13 Antoine-Marie-Henri Boulard, « Discours prononcé par le citoyen Boulard, maire du onzième arrondissement, le premier messidor an XI (20 juin 1803), lors de l’ouverture de l’École de dessin pour les jeunes demoiselles », dans Discours prononcés le premier messidor an XI (20 juin 1803), op. cit., p. 5.
14 Ibid.
15 M. Frère de Montizon, « Discours… », op. cit., p. 14.
16 P. Dupré, G. Ollendorf, Traité de l’administration des beaux-arts, op. cit., t. 1, p. 322.
17 AN, F/21/656. Le budget s’élève à 6 400 francs en 1825, 8 900 francs en 1848, 9 200 francs en 1855, 10 600 francs en 1865 (AN, F/21/656 et 657).
18 Certains documents la font apparaître comme école de dessin « pour les demoiselles » ou « pour les filles », cf. AN, F/17/657 et 658. Sur ces évolutions, voir notamment R. d’Enfert, R. Froissart, U. Leben, S. Martin, Histoire de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, op. cit.
19 AN, F/21/656 : note manuscrite du 10 août 1820.
20 AN, F/17/656 ; The Literary Panorama, 1810, p. 974 ; Journal des dames et des modes, n° 60, 31 octobre 1817, p. 478 ; « Notice sur l’enseignement gratuit du dessin à Paris. Janvier 1835 », Journal d’éducation, n° 73, janvier 1835, p. 16 ; Journal des instituteurs, 1878. Sur les effectifs de l’école de Bachelier au XIXe siècle, cf. R. d’Enfert, « L’École – royale, nationale, impériale – de dessin et de mathématiques au milieu du XIXe siècle : fréquentation, recrutement, débouchés », dans Thérèse Charmasson (dir.), Formation au travail, enseignement technique et apprentissage. Actes du 127e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Nancy, 15-20 avril 2002, Paris, CTHS, 2005, p. 53-63.
21 Il s’agit d’un certain Tarré, qui avait été auparavant l’adjoint du professeur de dessin de l’école centrale du Panthéon, lequel n’était autre que Jean-Jacques Bachelier.
22 Celle-ci, démissionnaire pour cause de désaccord avec sa tutelle qui lui impose une commission de surveillance, ouvre alors, rue Saint-André-des-Arts, « un atelier de dessin, bosse et peinture pour les demoiselles » incluant un cours d’anatomie « convenable au sexe » (Journal des débats, 6 août 1829, n.p.).
23 Sur Rosa Bonheur, voir par exemple Marie Borin, Rosa Bonheur. Une artiste à l’aube du féminisme, Paris, Pygmalion 2011 ; Chantal Antier, « Une éducation saint-simonienne au XIXe siècle. L’artiste peintre Rosa Bonheur (1822-1899) », dans Bernard Bodinier, Martine Gest, Marie-Françoise Lemonnier-Delpy, Paul Pasteur (dir.), Genre et Éducation. Former, se former, être formée au féminin, Mont-Saint-Aignan, Publications des universités de Rouen et du Havre, 2009, p. 419-433. Également : Anna Klumpke, Rosa Bonheur. Sa vie, son œuvre, Paris, Flammarion, 1908.
24 AN, F/21/517 : Lettre de Justine de Montizon, 26 octobre 1870. Vers 1845, un projet de règlement envisage de compléter ces enseignements par une classe de dessin de broderie et de tapisserie, mais il ne semble pas être entré en vigueur. Cf. « Des écoles royales d’art à Paris et dans les départements », Revue générale de l’architecture et des travaux publics, 1845, col. 120-127.
25 P. Dupré, G. Ollendorf, Traité de l’administration des beaux-arts, op. cit., t. 1, p. 323.
26 Cité par Charlotte Guichard, Les amateurs d’art à Paris au XVIIIe siècle, Seyssel, Champ Vallon, 2008, p. 259.
27 Ibid.
28 Madame Campan, De l’éducation, Paris, Baudoin, t. 1, 1824, p. 197.
29 L’éducateur, 1re année, n° 2, mars-avril 1836, p. 15.
30 Sur l’Association polytechnique, voir notamment François Vatin, « L’Association polytechnique (1830-1900) : “éducation” ou “instruction” ? ou la place des sciences sociales dans la formation du peuple », Management et sciences sociales, n° 3, 2007, p. 245-296 ; Gérard Bodé, « Les Associations polytechnique et philotechnique entre 1830 et 1869 », dans Le Paris des Polytechniciens. Des ingénieurs dans la ville, 1794-1964, Paris, DAAVP, 1994, p. 63-68. Et aussi : Carole Christen, « L’éducation populaire sous la Restauration et la monarchie de Juillet », La Révolution française, n° 4, 2013, numéro thématique Pédagogies, utopies et révolutions (1789-1848), http://Irf.revues.org/905.
31 Ces six écoles sont dirigées par Charles, les peintres Alexandre et Ferdinand Dupuis et les sculpteurs Louis-Denis Caillouette et Justin-Marie Lequien. Sur l’école de Lequien, soutenue par les fabricants de bronze, cf. Élodie Voillot, Créer le multiple : la Réunion des fabricants de bronze (1839-1870), thèse de doctorat, université Paris Ouest Nanterre - La Défense, 2014, p. 130-143.
32 Notons qu’une école de dessin (masculine) est établie au Conservatoire des arts et métiers depuis 1799. Cf. A. Mercier, « Les débuts de la “petite école”. Un apprentissage graphique au Conservatoire sous l’Empire », art. cit.
33 Les écoles masculine et féminine de M. et Mme Dupuis sont reprises par le peintre et lithographe Eugène Levasseur et son épouse au milieu des années 1850. Cf. Gustave Bardin, Mémoire sur l’enseignement du dessin dans les écoles municipales d’enfants, d’apprentis et d’ouvriers de la ville de Paris et sur l’organisation de cet enseignement, Orléans, Colas, 1863, p. 32.
34 Jean-Baptiste Dumas, Rapport sur l’enseignement du dessin dans les écoles publiques et les écoles d’adultes de la ville de Paris, Paris, Mourgues, 1865, p. 2.
35 Préfecture du département de la Seine. Ville de Paris, Enseignement du dessin dans les écoles communales et dans les écoles subventionnées. Règlement et répartition du service, Paris, Mourgues, 1868, p. 28.
36 L’école du 2e arrondissement ne totalise qu’une quinzaine d’élèves lors de sa première année d’existence en 1863, et celle du 7e arrondissement une quarantaine (Archives de Paris, VD6 997 n° 1 et 1582 n° 8). Voir également G. Bardin, Mémoire sur l’enseignement du dessin, op. cit., p. 32-33.
37 Louis Alvin, L’alliance de l’art et de l’industrie dans ses rapports avec l’enseignement du dessin en Belgique, Bruxelles, Bruylant-Chrystophe et Cie, 1863, p. 168. Voir également la déposition d’Eugénie Hautier dans l’Enquête sur l’enseignement professionnel, op. cit., t. 1, p. 153-161.
38 « Rapport sommaire et général sur les travaux de la commission des livres et méthodes », Journal d’éducation, 1840, p. 377-378.
39 La formation donnée aux femmes dans les ateliers privés des peintres sort du champ de cette étude. Sur cet aspect, cf. Séverine Sofio, Artistes femmes. La parenthèse enchantée, XVIIIe-XIXe siècles, Paris, CNRS, 2016.
40 AN, F/17/6674 : Association libre pour l’éducation gratuite du peuple, 1er novembre 1832 (prospectus).
41 Archives de Paris, VD6 702 n° 3. Un système de bourses attribuées à diverses institutions (mairies d’arrondissement, classe des beaux-arts de l’Institut) et sociétés (Société d’encouragement pour l’industrie nationale, Société pour l’instruction élémentaire notamment) est néanmoins mis en place Cette école semble avoir duré jusqu’aux premières années de la décennie 1840. Cf. Journal général de l’instruction publique, vol. 9, n° 5, 15 janvier 1840, p. 35-36.
42 « Des écoles royales d’art à Paris… », op. cit., col. 127.
43 Enquête sur l’enseignement professionnel, op. cit., t. 1, p. 153-161 (déposition de E. Hautier).
44 Ibid. ; L. Alvin, Expositions des travaux graphiques et graphiques exécutés dans les écoles de Bavière, de France et du royaume de Wurtemberg, Bruxelles, Deltombre, 1863, p. 31. Voir également le registre des élèves de l’école de dessin subventionnée de Clarisse Amic (1862-1868) dans Archives de Paris, VD6 1731 n° 6.
45 Le nouveau conducteur de l’étranger à Paris en 1825, Paris, Moronval, 1825, p. 325.
46 On peut noter, par exemple, la présence d’une fille du comte d’Orfeuille au palmarès de la distribution des prix de l’année 1820 (Annuaire français des arts, des sciences et des lettres, 1820, p. 143-144).
47 Audrey Millet, Les dessinateurs de fabrique en France (XVIIIe-XIXe siècles), thèse de doctorat d’histoire, université Paris 8/université de Neufchâtel, p. 139.
48 Compte général des recettes et des dépenses de la ville de Paris pour l’exercice 1840, Paris, Vinchon, 1841, p. 94.
49 « Écoles d’adultes de Paris – Distribution de prix », Manuel général de l’instruction primaire, n° 7, mai 1841, p. 191.
50 « Des écoles royales d’art à Paris… », op. cit., col. 126.
51 Enquête sur l’enseignement professionnel, op. cit., t. 1, p. 156 (déposition de E. Hautier).
52 Ibid.
53 D’après L. Alvin, L’alliance de l’art et de l’industrie, op. cit., p. 168. L’école de dessin de C. Amic compte toutefois une proportion non négligeable d’ouvriers et d’ouvrières parmi les parents d’élèves (Archives de Paris, VD6 1731 n° 6).
54 P. Dupré, G. Ollendorf, Traité de l’administration des beaux-arts, op. cit., t. 1, p. 332.
55 Enquête sur l’enseignement professionnel, op. cit., t. 2, p. 745. Dans les années 1840, l’école de Mme Charles est fréquentée par des institutrices et des monitrices d’écoles mutuelles. Cf. Journal d’éducation, « Rapport sommaire et général sur les travaux de la commission des livres et méthodes », 1840, p. 378.
56 Enquête sur l’enseignement professionnel, op. cit., t. 1, p. 155 (déposition de E. Hautier).
57 « Des écoles royales d’art à Paris… », op. cit., col. 125 ; Enquête sur l’enseignement professionnel, op. cit., t. 1, p. 157 (déposition de E. Hautier).
58 Jean-Baptiste Dumas, Rapport sur l’enseignement du dessin, op. cit., p. 2-3.
59 Enquête sur l’enseignement professionnel, op. cit., t. 1, p. 157 (déposition de E. Hautier).
60 AN, F/21/656 : note manuscrite du 10 août 1820.
61 En 1845, la Revue générale de l’architecture et des travaux publics signale que plusieurs élèves de l’école de Mme Charles ont trouvé dans la gravure sur acier « une occupation fructueuse ». Cf. « Des écoles royales d’art à Paris… », op. cit., col. 126.
62 L’école de dessin ouverte en 1864 par Mathilde Duckett dans le 5e arrondissement s’adresse, entre autres, aux jeunes filles « qui désirent colorier et corriger des photographies ». Cf. Archives de Paris, VD6 702 n° 3. Affiche annonçant l’ouverture d’une « école spéciale de dessin appliqué aux arts industriels pour les jeunes personnes », 1864.
63 Léon Lagrange, « Du rang des femmes dans les arts », Gazette des beaux-arts, t. 8, 1er octobre 1860, p. 30-43 (citation p. 36).
64 « Des écoles royales d’art à Paris… », op. cit., col. 125.
65 AN, F/17/656 : École nationale pour les jeunes personnes, inventaire du mobilier, 29 juillet 1848.
66 P. Dupré, G. Ollendorf, Traité de l’administration des beaux-arts, op. cit., t. 1, p. 329.
67 Marina Sauer, L’entrée des femmes à l’École des beaux-arts, 1880-1923, Paris, ENSBA, 1991.
68 Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l’école française au XIXe siècle, Paris, Vergne, 1831 ; Émile Bellier de La Chavignerie, Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l’école française depuis l’origine des arts du dessin jusqu’à nos jours, Paris, Renouard, 1882-1885.
69 Carole Christen (dir.), L’éducation industrielle et les savoirs enseignés aux ouvriers adultes (1800-1870), dossier dans Les Études sociales, n° 159, 2014/2.
70 Steven E. Rowe, « Educating the people : Cours d’adultes and social stratification in France, 1830-1870 », Paedagogica Historica, vol. 46, n° 1-2, February-April 2010, p. 179-192, notamment p. 191 : « subjects such as mathematics and design was exclusively taught in courses for working-class men ».
