L’habitat participatif, une affaire publique ? De la mobilisation militante à l’engagement du « monde HLM », retour sur une mise à l’agenda institutionnel

1Si l’habitat participatif, au tournant du XXI^e siècle, marque une forme de renouvellement de la mobilisation citoyenne en faveur d’un mode de vie plus collectif et plus solidaire, il est aussi le signe d’un engagement d’acteurs institutionnels (collectivités locales, opérateurs sociaux de l’habitat) investis dans une réflexion sur les modalités contemporaines de production de l’habitat face à un contexte complexe de renouvellement urbain1. À travers une diversité d’expressions (« habitat groupé », « coopérative d’habitants », « habitat solidaire », etc.) des démarches fleurissent depuis quelques années aux quatre coins de France, comme en Europe, qui toutes cherchent à rendre visible l’existence de nouvelles filières de production de l’habitat (Bresson & Tummers, 2014). Elles se caractérisent par une forte participation des habitants dans la définition d’un projet résidentiel collectif et dans la gestion commune de ce patrimoine immobilier. Consacrées depuis 2010 sous le terme