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Jan van Eyck

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Ludovic Balavoine

Troisième partie. Van Eyck à Bruges

Chapitre 8. L’atelier brugeois de Van Eyck

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Extrait du texte

La décennie brugeoise de Van Eyck correspond à la période pour laquelle la documentation archivistique est la plus fournie, mais aussi à l’époque dont sont conservées le plus d’œuvres de l’artiste, principalement des portraits et des représentations mariales. L’atelier n’est pas une expérience nouvelle pour l’artiste. D’une part, sa formation s’est effectuée au sein d’un atelier ; d’autre part, il a déjà dirigé un atelier lors de son époque hollandaise1. Sans doute n’exerce-t-il pas au sein d’une structure de ce type quand il est installé à Lille (1425-1428) : il voyage alors beaucoup pour Philippe le Bon et n’a certainement pas le loisir d’avoir une activité artistique propre. L’établissement définitif2 à Bruges est le moment de renouer avec un atelier.

L’atelier est le cadre de travail traditionnel d’un peintre, et plus largement de toute activité artistique, même pour un artiste renommé comme Van Eyck, déjà célèbre dans tout l’Occident. Pourtant, bien qu’à la tête d’un atelier, Ja...

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