1 Frédérique Leferme-Falguières, Les courtisans, une société du spectacle sous l’Ancien Régime, Paris, PUF, 2007 ; Eugénie Pascal, « L’attente de l’héritier. Désir d’enfant, grossesse et délivrance dans les lettres de princesses (1560-1630) », dans Cathy McClive et Nicole Pellegrin (dir.), Femmes en fleurs, femmes en corps. Sang, Santé, Sexualités, du Moyen Âge aux Lumières, Saint-Étienne, Publications de l’université de Saint-Étienne, 2010.
2 Fanny Cosandey, La Reine de France. Symbole et pouvoir, xve-xviiie siècle, Paris, Gallimard, 2000.
3 Michèle Fogel, Les cérémonies de l’information dans la France du xvie siècle au xviiie siècle, Paris, Fayard, 1989, p. 18.
4 Archives nationales (désormais AN), O1 3261-3264 : « Sacres » ; « Entrées et réceptions » ; « Érections de statues » ; « Naissances » ; « Baptêmes » ; « Mariages » ; « Pompes funèbres » ; « Fêtes en plein air » ; « Réjouissances publiques » ; « Feux d’artifice, illuminations » ; « Carrousels, courses, joutes, fêtes de l’arquebuse » ; « Carnavals, mascarades » ; « Bals » ; « Ballets de la Cour » ; « Spectacles ».
5 Mona Ozouf, « Esprit public », dans François Furet et Mona Ozouf (dir.), Dictionnaire critique de la Révolution française, Paris, Flammarion, 1992 [1988], IV, p. 165-180. L’idée d’un glissement de « public/privé » à « personnel/officiel » nous est inspirée par Elena Brambilla, « Modèle et méthode dans la Société de cour de Norbert Elias », dans Daniela Romagnoli (dir.), La Ville et la Cour. Des bonnes et des mauvaises manières, Paris, Fayard, 1995, p. 219-258.
6 Elena Brambilla, Le protocole ou la mise en forme de l’ordre politique, Paris, L’Harmattan, 1996, p. 216.
7 Marie-Antoinette, Correspondances (1770-1793), Évelyne Lever (éd.), Paris, Tallandier, 2005, p. 299 (ou lettre du 19 avril 1778, p. 318). Elle écrit à sa mère le 17 octobre 1777 : « Mes règles m’ont devancé de six jours, ce qui fait le 28 [septembre] », alors que ses dernières règles dataient du 3 septembre.
8 Adrien Baillet, Les vies des Saints et l’histoire des festes, Paris, J. de Nully, 1710, p. 6 sq. ; Claude Fleury, Les Mœurs des Chrétiens, Paris, P. Emery, 1712, p. 100-101.
9 L’annonce était précoce et risquée car la grossesse a moins d’un mois (naissance en juin 1672).
10 Françoise de Motteville, Mémoires, Paris, Foucault, 1824, V, p. 100.
11 Marie-Anne-Christine (1660-1690) qui épousa Louis de France (1661-1711), fils aîné de Louis XIV.
12 Emmanuel de Croÿ-Solre, Journal inédit du duc de Croÿ (1718-1784), Paris, Flammarion, 1907, IV, p. 99.
13 Marie-Antoinette, op. cit., lettre du 16 mai 1778, p. 324.
14 La demande de protection devient un enjeu politique quand l’archevêque de Chartres (dont dépend alors Versailles) proteste, ne voulant pas obéir aux ordres de celui de Paris et demandant que le roi lui fasse également une demande comme à tous les archevêques du royaume.
15 AN, O1 3791 : Couches de la reine. Celle du 28 août 1778 est publiée dans la Gazette, p. 315.
16 La Collecte est la première des trois oraisons de la messe, la seule qui soit reprise dans la liturgie des Heures. Elle porte ce nom parce qu’elle « collecte », réunit les diverses demandes des fidèles dans une seule prière ; c’est le rôle du prêtre de présenter à Dieu, au nom de la communauté rassemblée, le condensé de la prière de tous.
17 Augustin Cabanès, Mœurs intimes du passé. Enfances royales (7e série), Paris, Albin Michel, 1949, p. 3.
18 La demande fut faite au milieu du mois de janvier et l’abbé procéda à une neuvaine avant de faire parvenir la ceinture à Saint-Germain. En 1652, en visite avec Louis XIV à Saumur, la reine rencontre l’homme d’Église et le fait présenter au roi.
19 Patrick Huchet, La grande histoire de Sainte-Anne d’Auray, s.l., éditions Tequi, 2005.
20 Les lettres patentes de la reine régente, Marie de Médicis, en date de septembre 1611, autorisent le père Sébastien Michaelis à fonder à Paris un couvent de dominicains, dits jacobins réformés. Leur installation place du Marché-Saint-Honoré est approuvée le 8 avril 1612 par Henri de Gondi, évêque de Paris.
21 Louise Bourgeois-Boursier, Récit véritable de la naissance de Messeigneurs et Dames les enfans de France ; Fidelle relation de l’accouchement, maladie et ouverture du corps de feu Madame (1563-1636), Paris, Droz, 2000, p. 76.
22 Louis Carolus-Barré, « Un nouveau parchemin amulette et la légende de sainte Marguerite patronne des femmes en couches, communication du 30 mars 1979 », Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2, 1979, p. 256-275.
23 Fr. de Motteville, op. cit., V, p. 111.
24 Gazette du 20 octobre 1661, p. 1149 sq.
25 Gazette du 29 octobre 1661.
26 Gazette du 7 septembre 1661.
27 A. Cabanès, op. cit., p. 19.
28 Haussonville (comte d’), La duchesse de Bourgogne et l’alliance savoyarde sous Louis XIV, Paris, Calmann-Lévy, 1904, II, p. 205.
29 Marie-Antoinette, op. cit., lettre du 25 novembre 1778, p. 345.
30 Le Calendrier de la Cour tiré des Ephémérides contenant le lieu, le lever & le coucher du Soleil, et de la Lune, etc. Pour l’année… Avec la Naissance des Rois, Reines, Princes & Princesses, etc. Imprimé Pour la famille Royale et Maison de Sa Majesté, Paris, Collombat (éditions consultées : 1733, 1758, 1777, 1786).
31 Voir, dans cet ouvrage, l’article de Pauline Ferrier.
32 Paul Fréart de Chantelou, Journal du voyage en France du cavalier Bernin, Paris, Gazette des Beaux-Arts, 1885, p. 233.
33 Valérie Worth-Stylianou, Les traités d’obstétrique en langue française au seuil de la modernité : bibliographie critique des « Divers travaulx » d’Euchaire Rösslin (1536) à l’« Apologie de Louyse Bourgeois sage-femme » (1627), Genève, Droz, 2007.
34 « Les médecins [de la dauphine], ne pouvant lui faire d’autre mal, se sont si bien mécomptés, qu’ils l’ont saignée dans la fin du troisième mois et dans le huitième ; tant ils sont enragés de vouloir toujours faire quelque chose ! », Lettres de Madame de Sévigné, M. Monmerqué (éd.), Paris, Hachette, 1862, VII, p. 189, lettre du 28 juillet 1682.
35 Pascale Mormiche, Louis XV, l’enfance d’un roi [titre à préciser], à paraître (2016).
36 Louis-François Métra, Correspondance secrète, politique et littéraire, Londres, J. Adamson, 1787, VII, p. 150-151, lettre du 1er décembre 1778.
37 Voir plus loin, dans cet ouvrage, l’article d’Emmanuelle Berthiaud.
38 Trois emplacements se succèdent et rendent le lieu difficilement identifiable. L’hôtel est construit en 1671. Il est devenu un pavillon du château qui l’a annexé. Plus tard, un second hôtel de la Surintendance fut construit en contrebas, toujours du même côté de la rue. En 1699, Hardouin-Mansart construit les bureaux de la Surintendance de l’autre côté de la rue.
39 Journal de la cour et de Paris pour le mois de novembre 1732 jusqu’au mois de novembre 1733, H. Duranton (éd.), Saint-Étienne, Publications de l’université de Saint-Étienne, 1981, p. 74.
40 Lettres inédites de Louis XIII à Richelieu, G. La Caille (éd.), Paris, Charavay, 1901.
41 Un mémoire définit les fonctions des Premiers gentilshommes de la Chambre (AN, O1 820, dossier 5) : « Le Premier Gentilhomme de la Chambre ordonne les sacres, couronnements, naissances, baptêmes, mariages, Pompes funèbres, catafalques, obsèques, spectacles, spectacles ballets, carrousels, bals, meubles quand le roi va à la guerre, tentes, feux d’artifice, illuminations, prises d’habits religieux, poses de 1ère pierre, inauguration de statues, entrées d’ambassadeurs, jeux, bénédictions de cloches, et enfin, tout ce qui est chose extraordinaire qui ne tient point à son département. C’est l’intendant des Menus Plaisirs qui est chargé de l’exécution de tous ces objets. »
42 Godefroy, Observations aux baptêmes et circonstances des Enfants de France…, AN, KK 1431, fol. 113 : commençant par « Louis XI étant dauphin eut Joachim et Henri II étant dauphin eut François et Élisabeth ».
43 Edmond Jean François Barbier, Chronique de la régence et du règne de Louis XV (1718-1763), Paris, Charpentier, 1857, II, p. 79.
44 Étienne Charles Félix Lallemant, comte de Nantouillet (1696-1781), est remplacé par son fils Charles-Marie (maître des cérémonies). Il est sous les ordres du grand maître des cérémonies Joachim de Dreux-Brézé, qui lui-même meurt le 25 octobre 1781 et est remplacé par son fils d’à peine dix-huit ans, Henri-Evrard de Dreux-Brézé.
45 AN, O1 3791.
46 Cité par Matthieu Lahaye, Le fils de Louis XIV, Monseigneur le Grand Dauphin, Seyssel, Champ Vallon, 2013, p. 150. Bibliothèque nationale de France, mélanges Colbert 105, lettres de Colbert de Vandières à Jean-Baptiste Colbert, le 2 novembre 1661.
47 Godefroy, op. cit., fol. 2.
48 Godefroy, op. cit., fol. 2 et 122.
49 Lettre de Richelieu à Chavigny, le 3 septembre 1638, dans Lettres, instructions et papiers d’État, Paris, Imprimerie impériale, 1867, VI, p. 142 (original : Archives des Affaires étrangères, France, août-décembre 1638, fol. 177).
50 Le prévôt de Paris, établi dès le xiie siècle, cumulait de nombreuses fonctions, pouvant se résumer dans l’office de représenter le gouvernement. Il avait pour mission d’intervenir dans les actes où le roi avait quelque intérêt à défendre et il le remplaçait aux audiences du Châtelet, à la juridiction duquel il était préposé.
51 Barbier, op. cit., II, p. 48.
52 Denis Pierre Jean Papillon de La Ferté, Journal des Menus Plaisirs du Roi, intendant et contrôleur de l’argenterie, menus-plaisirs et affaires de la Chambre du roi (1756-1780), Paris, P. Ollendorff, 1887, p. 161-162 (30 avril 1769).
53 Ibid.
54 M. Fogel, op. cit., p. 134.
55 Le 4 novembre 1661 fut organisé un Te Deum.
56 Les Cent-Suisses sont une compagnie d’élite de la Maison du roi, souvent logée à Paris, et qui assure la garde statique et la protection rapprochée du roi et de la famille royale. Ils accompagnent les processions parisiennes et les grandes cérémonies.
57 AN, O1 3791, op. cit.
58 AN, O1 3791, lettre du 15 août 1778.
59 Gérard Sabatier et Béatrix Saule (éd.), Le roi est mort, catalogue de l’exposition du château de Versailles, Paris, Tallandier, 2015.
60 Alexandre Maral et Nicolas Milovanovic, Louis XIV, l’homme et le roi, catalogue de l’exposition du château de Versailles, Paris, Flammarion, 2009, p. 214.
61 Moreau le Jeune a immortalisé cette journée par quatre gravures : AN, O1 3791, Maison des reines, dossier « Couches de la reine ».
62 M. Lahaye, op. cit., p. 151.
63 AN, O1 189, fol. 85.
64 Mercure Galant, 1752, p. 105.
65 M. Lahaye, op. cit., p. 158.
66 Maximilien-Emmanuel de Bavière (1662-1726).
67 Marie-Antoinette, op. cit., lettre du 9 décembre 1778, p. 346.
68 Charles-Eugène de Lorraine (1751-1825), chef de la branche française de la maison de Lorraine et cousin lointain du mari de l’impératrice. Il est alors le grand écuyer de France à la suite de sa mère, une Rohan, Mme de Brionne. C’est lui qui a accueilli Marie-Antoinette à son arrivée en France en mai 1770.
69 Marie-Antonetta Visceglia, « Les cérémonies comme compétition politique à Rome au xviie siècle », dans Bernard Dompnier (dir.), Les cérémonies extraordinaires du catholicisme baroque, Clermont-Ferrand, Presses de l’université Blaise-Pascal, 2009, p. 367-388.
70 Le duc de Luynes, Mémoires sur la Cour de Louis XV (1735-1758), L. Dussieux et E. Soulié (éd.), Paris, Didot, 1860, I, p. 308.
71 Barbier, op. cit., II, p. 48.
72 Annie Duprat, Marie-Antoinette, une reine brisée, Paris, Perrin, 2006, chap. 3 « Le corps de la reine », p. 87-118.
73 Fr. Leferme-Falguières, op. cit., p. 81-142.
