Intermède. Questions de méthodes posées à l’iconographie

p. 41-48


Extrait

La collecte du contemporain par ses représentations visuelles : espace public et écran

1J’expliciterai ici de quelle manière j’ai mis en œuvre une pratique de l’archive visuelle et la réunion de matériaux de recherche en corpus, entre fixation et flux des images, empruntant aux études visuelles, à la sociologie visuelle et à l’histoire culturelle (Vovelle, 1989 ; Harper, 2000 ; Heywood, 2011 et Mirzoeff, 2011).

La photographie pose à peu près les mêmes problèmes que l’archive : que faire des déchets habituels de l’observation historique, sociologique, médiatique. Par quelle oblique la regarder, qu’y chercher et donc qu’y trouver ? Par quels systèmes d’articulation passe le suspense de l’écrit et de la photographie (chose immobile) et le mouvement dans lequel le chercheur doit l’envelopper ? (Farge, 2010, p. 183)

2D’abord, que dire de la source visuelle, qui, une fois déterminée, laisse des « déchets » ? Rien d’inédit : constituer des corpus engage autant d’opérations de sélection

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