Une expérience de la Résistance en héritage. « Officiers et chrétiens » dans la guerre d’Algérie

1Au début des années soixante, la défense désespérée de l’Algérie française, dernière parcelle d’un Empire en voie de décolonisation, pousse quelques exaltés comme le marquis de Montpeyroux à imaginer prendre à nouveau le maquis. Ancien résistant sous le nom de « Bretagne », André de Brousse de Montpeyroux, officier de SAS, ces Sections administratives spécialisées mises en place en Algérie à partir de 1955 pour appuyer la politique de « pacification » auprès de la population musulmane, passe à l’action dans la région de Mostaganem en février 1961. Ce « maquis de résistance pour l’Algérie française » est lié à France-Résurrection, une organisation clandestine créée quelques mois plus tôt par d’anciens résistants se revendiquant de la droite nationale1. Si l’expérience ne dure que quelques jours avant l’intervention des gendarmes mobiles, des armes sont récupérées plus tard par l’Organisation de l’armée secrète (OAS), le mouvement politique et militaire clandestin créé en 1961 p