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La photographie au théâtre, XIXe-XXIe siècles

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Brigitte Joinnault

La photographie comme outil ? Quand la photographie devient moteur de transformation dans l’appréhension du travail théâtral

La retouche photo. Métaphore à retardement du Canard sauvage d’Henrik Ibsen

Jean-Baptiste Richard

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Extrait du texte

Une des caractéristiques de l’usage habituel de la photographie est de produire des images qui montrent, à qui les regardent, des choses ou des êtres qui se sont précédemment trouvés devant l’objectif d’un appareil. Dans La Chambre claire (1980), Roland Barthes nomme « Ça-a-été » cet effet qui rend impossible de ne jamais nier qu’une chose a été là, dans le réel, à l’état passé1. À cette approche de Barthes, il conviendrait d’ajouter le « Ça-n’a-pas-été » car toute retouche photographique, aussi minime soit-elle, atteste que la photographie, comme la peinture, peut feindre la réalité sans l’avoir vue. Pour le dire avec les mots de Baudrillard : « Toute retouche […] prend un caractère abominablement esthétique2 ». Elle permet l’illusion dans ce que l’on prend pour réel, le mensonge dans ce que l’on prend pour vérité. Tels sont précisément les enjeux de la situation dramatique du Canard sauvage d’Henrik Ibsen dans laquelle le symbole de la retouche photographique joue un rôle essentie...

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