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Des ciné-goûters aux séances pour les cinéphiles

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Giusy Pisano

Soutenir et diffuser : au-delà de l’Europe

L’Apport de l’Institut français de Ouagadougou au Festival FESPACO

Justin Ouoro

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Extrait du texte

En Afrique noire au sud du Sahara, le Burkina Faso est l’un des pays où les autorités politiques ont pris conscience, assez tôt, des enjeux économique, politique et axiologique de l’image. Trois ans après l’acquisition de l’indépendance, soit en 1963, le pays s’est doté d’une télévision nationale comme canal privilégié d’éducation et de sensibilisation de ses populations majoritairement analphabètes et dont la diversité linguistique et culturelle apparaissait déjà comme un obstacle à la construction de l’unité nationale. La stratégie de la communication par l’image s’est avérée efficace pour faire face à l’austérité du climat et aux velléités d’émigration massive. Forgé par le souvenir amer de la période coloniale, notamment les luttes pour la reconstitution de la colonie de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) disloquée en 1932 au profit des colonies voisines, le sentiment nationaliste s’est vite accru avec une ferme volonté d’autonomisation.

C’est dans ce contexte de poussée nation...

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