1 Pour une mise au point éclairante sur le renouvellement de l’histoire de la police des temps modernes, voir Vincent Milliot, « Histoire des polices : l’ouverture d’un moment historiographique », Revue d’Histoire moderne et contemporaine, n° 54-2, avril-juin 2007, p. 162-177. Sur les travaux du groupe de recherche CIRSAP qui a contribué à ce renouvellement : Vincent Denis (dir.), Histoire des savoirs policiers en Europe (xviiie-xxe siècle), n° spécial de la Revue d’histoire des sciences humaines, 19, 2008. Pour une synthèse plus vaste des derniers travaux en Europe : Clive Emsley, Crime, Police and Penal Policy. European Experiences 1750-1940, Oxford, Oxford Univ. Press, 2007 ; David G. Barrie, « Policing before the Police in the Eighteenth Century: British Perspectives in a European Context », dans Paul Knepper and Anja Johansen, The Oxford Handbook of the History of Crime and Criminal Justice, Oxford, Oxford Univ. Press, 2016, p. 435-455.
2 Vincent Milliot (dir.), Les Mémoires policiers, 1750-1850. Écritures et pratiques policières du siècle des Lumières au Second Empire, Rennes, Presses univ. de Rennes, 2006. Catherine Denys, Brigitte Marin et Vincent Milliot (dir.), Réformer la police. Les Mémoires policiers en Europe au xviiie siècle, Rennes, Presses univ. de Rennes, 2009.
3 Jean-Marc Berlière, Catherine Denys, Dominique Kalifa et Vincent Milliot (dir.), Métiers de police. Être policier en Europe, xviiie-xxe siècle, Rennes, Presses univ. de Rennes, 2008.
4 Livio Antonielli (dir.), La polizia in Italia nell’eta moderna, Rubettino, Soveria Mannelli, 2002. David G. Barrie, Police in the Age of Improvement. Police Development and the Civic Tradition in Scotland, 1775-1865, Cullompton, Willan Publishing, 2008. Marco Cicchini, La police de la République. L’ordre public à Genève au xviiie siècle, Rennes, Presses univ. de Rennes, 2012. Catherine Denys, Police et sécurité au xviiie siècle dans les villes de la frontière franco-belge, Paris, L’Harmattan, 2002. Catherine Denys, « La police de Bruxelles entre réforme et révolution (1748-1814) », dossier d’habilitation à diriger des recherches, Lille 3, 2009, et sa version publiée : La police de Bruxelles entre réformes et révolutions (1748-1814). Police urbaine et modernité, Turnhout, Brepols (“Studies in European Urban History” 29), 2013. André Holenstein, Frank Konersmann, Joseph Pauser et Gerhard Sälter (dir.), Policey in lokalen Räumen. Ordnungskräfte und Sicherheitspersonal in Gemeinden und Territorien vom Spätmittelalter bis zum frühen 19. Jahrhundert, Francfort/Main, Vittorio Klosterman, 2002. Jean-Luc Laffont, « Policer la ville, Toulouse capitale provinciale au siècle des Lumières », Thèse de doctorat, Toulouse 2, 1997, 3 vol. Brigitte Marin, « Policer la ville. Polices royales, pouvoirs locaux et organisations territoriales à Naples et à Madrid dans la seconde moitié du xviiie siècle », dossier d’habilitation à diriger des recherches, Paris 1, 2005. Elaine A. Reynolds, Before the Bobbies, The Night Watch and Police Reform in Metropolitan London, 1720-1830, Londres, Macmillan, 1998. Ces ouvrages fournissent les données reprises dans les pages qui suivent.
5 On utilise ici le terme « Magistrat » pour désigner le corps municipal qui gère la ville.
6 Vincent Denis, « Peut-on réformer un “monument de la police” ? La réforme de la police de Strasbourg en débat à la fin de l’Ancien Régime, 1782-1788 », dans Milliot (dir.), Les Mémoires policiers…, op. cit., p. 131-149. Catherine Denys, « Les projets de réforme de la police à Bruxelles à la fin du xviiie siècle », Mélanges de l’École Française de Rome, Italie et Méditerranée, 115-2, 2003, p. 807-826.
7 Cette image du sergent ivrogne et brutal a souvent été reprise par les historiens, sans distance critique, pour appuyer l’idée reçue de l’incapacité des polices anciennes, alors qu’il ne s’agit que d’un topos destiné à valoriser une proposition de réforme.
8 Stéphane Nivet, « Acquisition des règles du métier et spécialisations des commissaires de police à Lyon au xviiie siècle », dans Berlière, Denys, Kalifa et Milliot (dir.), Métiers de police…, op. cit., p. 249-260.
9 Catherine Denys, « “Paris ne jouit peut-être pas d’une police ni plus méditée ni mieux combinée”, La police parisienne vue de Bruxelles au xviiie siècle », dans Catherine Denys (dir.), Circulations policières, 1750-1914, Villeneuve d’Ascq, Presses univ. du Septentrion, 2012, p. 85-102.
10 Clarisse Coulomb, « Qui doit faire la police à Grenoble ? Autour du mémoire de P-J Vallet, “Les sieurs Consuls ne doivent point se mêler de la police”, 1759 », dans Milliot (dir.), Les Mémoires policiers…, op. cit., p. 67-85.
11 L’amman (amptman) est le représentant du duc de Brabant auprès de la ville de Bruxelles. Au Moyen Âge, la fonction était prestigieuse et puissante mais, au xviiie siècle, l’amman n’est plus que le chef des agents de police.
12 Jean-Luc Laffont, « La police de voisinage à la base de l’organisation policière des villes de l’ancienne France », Annales de la recherche urbaine, 1999, t. 83-84, p. 23-30.
13 Harald Deceulaer et Marc Jacobs, « Les implications de la rue : droits, devoirs et conflits dans les quartiers de Gand (xviie-xviiie siècles) », Revue d’Histoire moderne et contemporaine, n° 49-3, 2002, p. 26-53.
14 Gabrielle Dorren, « Communities within the community: aspects of neighbourhood in seventeenth-century Haarlem », Urban History, 1998, p. 173-188.
15 David Garrioch, Neighbourhood and Community in Paris, 1740-1790, Cambridge, Cambridge Univ. Press, 1986.
16 Des travaux récents manifestent le renouveau historiographique en cours : Aurélien Lignereux, Servir Napoléon. Policiers et gendarmes dans les départements annexés (1796-1814), Seyssel, Champ Vallon, 2012 ; Jacques-Olivier Boudon, (dir.), Police et gendarmerie dans l’Empire napoléonien, Paris, Éditions SPM, 2013 ; Antoine Renglet, Une police d’occupation ? Les comités de surveillance du Brabant sous la seconde occupation française (1794-1795), Bruxelles, Archives générales du Royaume, 2011. Antoine Renglet, « Des polices en quête de modernité ? Systèmes policiers et ordre public dans les villes de l’espace belge de la fin de l’Ancien Régime à la fin de l’Empire napoléonien (1780-1814) », thèse universités de Lille et Louvain-la-Neuve, 2016 ; Vincent Denis, « Police et société en France, de l’Ancien Régime à la Révolution », Annales historiques de la Révolution française, 2018/3, n° 393, p. 207-215 (présentation du dossier d’Habilitation à diriger des recherches soutenu le 28 octobre 2017 à Paris 8).
17 Parmi les conflits entre polices concurrentes, voir le travail d’Aurélien Lignereux, Gendarmes et policiers dans la France de Napoléon. Le duel Moncey-Fouché, Maisons-Alfort, Service historique de la gendarmerie nationale, 2 002. Sur la difficulté de la position du commissaire, homme de « l’entre-deux », cf. Dominique Kalifa et Pierre Karila-Cohen (dir.), Le commissaire de police au xixe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, 2008. Pour un exemple : Axel Tixhon et Antoine Renglet (dir.), Un commissaire de police à Namur sous Napoléon. Le registre de Mathieu de Nantes (10 vendémiaire an XIII-28 août 1807), Louvain-la-Neuve, Presses univ. de Louvain, 2013.
18 Nice, Toulon, Marseille, Sète, Perpignan, Toulouse, Bayonne, Bordeaux, Rochefort, Paimboeuf, Lorient, Brest, Morlaix, Saint-Malo, Cherbourg, Le Havre, Boulogne, Ostende, Anvers, Clèves, Cologne, Mayence, Strasbourg, Huningue, Genève et Lyon.
19 Archives Nationales, F7 9830.
20 Le décret prévoit cinq directeurs (départements au-delà des Alpes, grand-duché de Toscane, gouvernement de Rome, gouvernement de la Hollande et départements de l’Ems-supérieur, Bouches-du-Weser et Bouches de l’Elbe) ; dix-huit commissaires généraux de police : Gênes, Livourne, Rotterdam, Munster, Lyon, Marseille, Bordeaux, Boulogne, Anvers, Brest, Toulon, Strasbourg, Flessingue, Saint-Malo, Lorient, Le Havre, Bayonne, Perpignan ; et trente-quatre commissaires spéciaux de police : Verceil, Parme, Sarzanne, Mont-Cenis, Orbetello, Civita-Vecchia, Terracine, Spoletto, Texel, Embden, Groningue, Zwoll, Lubeck, Cuxhaven, Varel, Brême, Bremerlé, Terweere, Wesel, Ostende, Dunkerque, Nice, Morlaix, La Rochelle, Mayence, Cologne, Genève, Pontarlier, Huningue, Sète, Nantes, Rouen, Caen, Toulouse.
21 Archives Nationales, F7 6342.
22 Catherine Denys, « Le mot ne fait rien à la chose : des gardes bourgeoises aux gardes nationales à Bruxelles et Namur, 1706-1814 », dans Serge Bianchi et Roger Dupuy (dir.), La Garde nationale entre peuple et Nation en armes. Mythes et réalités, 1789-1871, Rennes, Presses univ. de Rennes, 2006, p. 249-263.
23 À cet égard, la thèse récente de Jeanne-Laure Le Quang, « Haute police, surveillance politique et contrôle social sous le Consulat et le Premier Empire (1799-1814) », soutenue à l’université Paris 1 en 2018, vient renouveler très heureusement les travaux sur la police politique napoléonienne.
24 Fabien Gaveau, « L’ordre aux champs. Histoire des gardes champêtres en France de la Révolution française à la Troisième République. Pour une autre histoire de l’État », thèse de doctorat, univ. de Bourgogne, 2005, 3 vol.
25 Kalifa et Karila-Cohen, Le commissaire de police…, op. cit. ; Luc Keunings, « Du garde ville à l’agent de police. Les débuts de la professionnalisation en Belgique (1880-1914) », L’officier de police, numéro spécial, 1988, p. 1-96. John M. Merriman, Police stories. Building the French State, 1815-1851, Oxford, Oxford Univ. Press, 2006.
26 Jean Rigotard, La police parisienne de Napoléon, la préfecture de police, Paris, Tallandier, 1990.