Index chronologique
mai-décembre 1940
p. 157-169
Texte intégral
MAI
10 — Après neuf mois de « drôle de guerre » les armées hitlériennes passent à l’offensive sur le front occidental.
25 —
JUIN
5 —
16 —
17 —
18 — Le Premier britannique, Winston Churchill, déclare : « Toute la furie, toute la puissance de l’ennemi s’abattront bientôt sur nous. Hitler sait bien que s’il ne nous réduit pas à l’impuissance dans notre île, il perdra la guerre. Si nous pouvons lui tenir tête, toute l’Europe recouvrera un jour la liberté. Mais si nous tombons, alors le monde entier sombrera dans l’abîme d’une nouvelle barbarie ».
22 —
23 —
24 —
25 — Churchill aux communes : « Nous sommes décidés à accorder notre appui, jusqu’à l’extrême limite de nos forces et de nos ressources, à quelque mouvement français que ce soit qui viendrait à se créer contre la pression de l’ennemi, pour la lutte contre la nazification ou la barbarie et pour la renaissance de la France ».
26 —
28 —
29 —Au Japon, le cabinet Yonai définit la « doctrine de Monroe asiatique ».
JUILLET
X — L’U.R.S.S. achève de s’emparer des gages à portée de sa main avant qu’il ne soit trop tard : Esthonie, Lettonie, Lithuanie, Bessarabie, Bukovine du nord font retour à la Russie. Traité avec la Finlande.
1er —
3 —
10/11 —
14 —
15 —
18 —Le Président Roosevelt, dans son message à la Convention du parti démocrate qui vient de le désigner pour une réélection : « Mon choix est fait : pour la civilisation contre la dictature, pour la liberté contre l’esclavage ».
19 — Discours solennel de Hitler qui appelle l’Angleterre à la raison. Sinon « un grand empire sera détruit que je n’avais pas l’intention d’abattre ».
La réaction populaire : « Go to hell ! ».
22 — La réaction officielle. Lord Halifax déclare : « les menaces ne peuvent rien contre nous ; notre résolution est indomptable ; nous ne ferons pas la guerre un jour de plus qu’il n’est nécessaire, mais nous irons jusqu’au rétablissement de la liberté pour nous et pour les autres ».
AOUT
1er — Molotov, devant les chambres réunies du Soviet Suprême, réaffirme la neutralité de l’U.R.S.S. : « l’Union soviétique ne prendra pas part à la guerre ».
8 — Début de la bataille d’Angleterre.
10 —
20 — L’Angleterre a résisté à l’assaut des bombardements allemands. Discours historique de Churchill : « Never was so much owed by so many to so few ».
21 —
21 —
26 —
27 —
28 —
SEPTEMBRE
1er —
2 — En cédant 50 contre-torpilleurs à la Grande-Bretagne contre la location de bases navales et aériennes sur des Iles britanniques de l’Atlantique, Roosevelt lie le sort des deux grandes démocraties de langue anglaise. Cet accord déchaîne la fureur concertée de Berlin, Rome et Tokyo.
7 — Début de la bataille de Londres, prélude à l’invasion de l’Angleterre.
9 —
10 —
15 — Une attaque massive menée sur Londres par l’aviation allemande marque le point crucial de la bataille d’Angleterre.
16 — Pour la première fois en temps de paix, le service militaire obligatoire est décrété aux États-Unis.
18 —
20 —
27 — 800 bombardiers allemands franchissent la côte anglaise. Aucun ne peut parvenir jusqu’à Londres.
Le Pacte de Berlin règle le partage du Monde : sous le couvert de l’ordre nouveau et de l’espace vital, l’Allemagne et l’Italie se réservent l’Europe ; le Japon reçoit l’Extrême-Orient.
OCTOBRE
7 — Hitler attaque la Roumanie.
12 — Roosevelt prend position contre la nouvelle Triplice : « Les États-Unis ne se laisseront détourner du chemin qu’ils ont choisi par aucune association des pays totalitaires d’Europe ou d’Asie ».
13 —
24 —
27 —
28 — Les troupes italiennes envahissent la Grèce.
30 —
NOVEMBRE
5 — Malgré les pressions de l’axe, Roosevelt est réélu Président des États-Unis. Symbole de l’aide américaine à la Grande-Bretagne, la réélection de Roosevelt sera suivie en Asie d’une aide accrue à la Chine et de l’embargo de nombreux produits nécessaires au Japon.
10 —
11 — Le voyage de Molotov à Berlin est annoncé comme une victoire diplomatique de l’axe.
20 — Hongrie, Roumanie et Tchécoslovaquie adhèrent au Pacte de Berlin.
DÉCEMBRE
7 — Wavell déclenche la première grande offensive britannique en Libye. Alors que l’invasion menaçait la Grande-Bretagne et que se livrait la bataille de Londres, le Premier Ministre et son État-Major ont eu l’audace de renforcer l’armée d’Égypte subitement privée de l’appui de l’armée française stationnée en Syrie et au Liban, et de passer à l’offensive.
13 —
15 —
17 — Roosevelt annonce les grandes lignes du plan d’aide à la Grande-Bretagne qu’il a l’intention de soumettre au Congrès : tout le matériel de guerre dont la Grande-Bretagne aura besoin lui sera désormais livré par les États-Unis à titre de prêt.
24 —
29 — Hitler tente d’incendier Londres.
Le même jour Roosevelt annonce : « Les États-Unis doivent devenir l’Arsenal des Démocraties ».
L’année 1940 s’achève sans que Hitler ait pu mettre à exécution son rêve de domination universelle, ni même compléter sa victoire sur l’Europe occidentale.
Paul Reynaud fait appel au Maréchal Pétain qui devient Vice-Président du Gouvernement.
Le Général de Gaulle entre au Gouvernement comme Sous-Secrétaire d’État à la guerre. Conseiller militaire du Président du Conseil, il sera en outre chargé des liaisons personnelles entre Reynaud et Churchill.
A Bordeaux, un gouvernement présidé par le Maréchal Pétain succède au Cabinet Reynaud.
Le Maréchal demande « à quelles conditions le Chancelier Hitler serait disposé à arrêter les opérations et à conclure un armistice. »
Le Général de Gaulle lance sur les antennes de la B.B.C. son premier appel aux Français : « Quoi qu’il arrive la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».
A Rethondes, signature de l’armistice avec l’Allemagne.
A Papeete, comme dans bien d’autres parties de l’Empire, des notables et des officiers demandent au Gouverneur de permettre à la Colonie de continuer la lutte aux côtés de nos alliés.
Laval devient Ministre d’État.
A Rome, signature de l’armistice avec l’Italie.
A Vichy, le Maréchal Pétain annonce : « Une grande partie de notre territoire va être temporairement occupée. Nos armées sont démobilisées ; notre matériel remis à l’adversaire ; nos fortifications rasées, notre flotte désarmée. Les bases navales seront démilitarisées ». Cependant, il ajoute : « le Gouvernement reste libre, la France ne sera administrée que par des Français » et il précise : « La guerre était perdue dans la métropole. Fallait-il la prolonger dans nos colonies ? Je ne serais pas digne de rester à votre tête si j’avais accepté de répandre le sang français pour prolonger le rêve de quelques Français mal instruits des conditions de la lutte ».
De Londres, le Général de Gaulle dénonce cette capitulation. Rejetant « cet armistice déshonorant », il annonce : « oui, la France se relèvera. Elle se relèvera dans la liberté. Elle se relèvera dans la Victoire. Dans l’Empire, dans le monde, ici même, des forces françaises se forment et s’organisent. Un jour viendra où nos armes reforgées au loin, mais bien aiguisées, se joignant à celles que se feront nos alliés, et peut-être à d’autres encore, reviendront triomphantes sur le sol national ».
A Londres, le Gouvernement britannique reconnaît le Général de Gaulle comme « Chef des Français libres ».
Le Gouvernement Pétain s’installe à Vichy.
Une escadre anglaise ouvre le feu sur les unités françaises à Mers-el-Kébir.
L’assemblée nationale réunie à Vichy donne — par 569 voix contre 80 — tous pouvoirs au Maréchal Pétain qui, devenu Chef de l’État, déclare assumer les pouvoirs exécutif et législatif, et abroge les lois constitutionnelles de la République.
A Londres, le Général de Gaulle passe en revue les premiers détachements français libres.
A Uturoa, les notables, réunis chez l’administrateur des Iles-sous-le-Vent, se prononcent pour la continuation de la lutte.
Rosenberg, le théoricien du nazisme, déclare : « la Révolution française a été enterrée à Vichy. Le vote du Parlement consacre la ruine de toute la position que la France s’était acquise en Europe dans les domaines de la politique et de la civilisation… ».
A Port Vila, le Résident de France, Henri Sautot proclame le ralliement des Nouvelles-Hébrides à la France libre.
A Papeete, un « Comité des Français d’Océanie » propose un programme d’action « contre les métèques, les bolchevisants et les francs-maçons, pour le Maréchal et son programme de restauration nationale ».
A Londres, le Parlement donne une existence légale aux armées des cinq pays occupés par l’Allemagne qui ont décidé de lier leur sort à celui de l’empire britannique : Belgique, Norvége, Pays-Bas, Pologne, Tchécoslovaquie. Il y joint les « Forces françaises libres ».
A Papeete, le Gouverneur promulgue les premières lois répressives de Vichy.
A Papeete, création d’un « Comité pour le ralliement à la France libre ».
Le Tchad se rallie à la France Libre.
Le Cameroun se rallie à la France Libre.
Brazzaville, capitale de l’A.E.F., se rallie à la France Libre. Cependant, peu de jours après, le Gabon repasse dans le camp Vichyiste.
Les habitants de Tahiti et Moorea sont consultés par référendum : 5 564 (contre 18) se prononcent pour le ralliement à la France Libre.
Les Établissements français d’Océanie rallient la France Libre.
Les Établissements français de l’Inde rallient la France Libre.
Le Croiseur britannique « Achilles » est accueilli chaleureusement à Papeete.
A Papeete, échec d’un coup d’état fomenté par les adversaires du ralliement.
La Nouvelle-Calédonie rallie la France Libre.
Échec de Dakar : appuyé par des unités de la Royal Navy, de Gaulle essaie de rallier l’Afrique occidentale française à la France Libre. Après un bref combat il doit renoncer à poursuivre cette entreprise qui eut modifié en faveur des alliés l’équilibre des forces en Afrique.
Le Général de Gaulle arrive à Fort-Lamy.
L’entrevue Pétain-Hitler à Montoire inaugure la politique de collaboration. « Je vous demande de m’aider à abréger la guerre par les moyens qui sont en votre pouvoir. Je vous demande en particulier de m’aider en Afrique en vous opposant aux entreprises de la Grande-Bretagne et du Général de Gaulle dans votre empire africain ». A cette proposition de collaboration de Hitler, dit de Brinon, le Maréchal donna son plein assentiment.
Manifeste de Brazzaville ; le Chef des Français Libres fixe la position nationale et internationale de la France Libre. Un Conseil de Défense de l’Empire est institué.
Pierre Laval devient Ministre des Affaires étrangères.
Message du Chef de l’État au peuple français : « C’est avec honneur et pour maintenir l’unité française, dans le cadre d’une activité constructive de l’ordre européen nouveau, que je m’engage aujourd’hui dans la voie de la collaboration ».
Le Général de Gaulle fait son entrée à Libreville, capitale du Gabon « dérallié » en septembre.
« Révolution de palais » à Vichy : Laval est destitué de ses prérogatives de dauphin et exclu pour un temps du gouvernement.
Dans son message du même jour le Maréchal confirme cependant qu’il reste l’homme de la collaboration.
Transfert de Vienne aux Invalides des cendres de l’Aiglon : « l’Empire fut le précurseur de la Révolution actuelle et il est permis de croire que la France saura s’adapter aux conditions de la nouvelle Europe » déclare Abetz qui préside aux cérémonies.
Le Gouvernement britannique reconnaît le Conseil de Défense de l’Empire, institué par le manifeste de Brazzaville.
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