Cinéma muséum
| ,Patrimoine imaginaire
Anatomie de l’œil-caméra
Autour de Cinema Museum (Mark Lewis, 2008)
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Extrait du texte
En 2008, l’artiste canadien Mark Lewis apprenait l’existence d’un étrange musée, dissimulé dans les locaux d’un ancien hôpital du sud de Londres et alors menacé de fermeture. Ce musée se proclamait (et se proclame toujours) un cinema museum : un musée du cinéma réunissant la collection hétéroclite d’un cinéphile écossais, Ronald Grant. Archétype du collectionneur compulsif, Grant est tombé amoureux du septième art encore enfant, alors que, tel Totò dans son Cinema Paradiso sicilien, il faisait les petites mains pour le projectionniste de son village. Ainsi le veut la mythologie personnelle de cet homme, qui depuis son plus jeune âge récupère et accumule des bobines de films, des projecteurs, des programmes, des tickets d’entrée, des costumes d’ouvreurs et d’ouvreuses, des photos de presse, des affiches, des pots de crème glacée et de pop-corn consommés dans les salles de cinéma, etc. Loin de l’univers muséal moderne, régi par des paramètres bien précis de collection, de conservation...
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